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droits des soignants, devoirs des patients

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marionhors ligne
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Messagedroits des soignants, devoirs des patients

 (p252728)
Posté le: 06. Juin 2010, 00:50
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Le comité d'éthique de mon Hôpital souhaite mettre dans ses réflexions cette question:
"droits des soignants, devoirs des patients"

J'aimerais savoir ce que vous en pensez en tant que patients.

La loi de 2002 a défini les devoirs des soignants, médecins mais aussi infirmières, etc, et bien sur, aussi et c''est une grande avancée, les droits des malades.

Néanmoins, selon la vision de certains soignants, quelques patients se comportent en clients et exigent un service rendu à la hauteur de leurs espérances, qui est sans mesure. Ce qui peut comporter une dose de non respect des soignants, cela selon les circonstances, bien sur, et en tenant compte du stress lié à la maladie.

Néanmoins, les soignants, comme les patients, sont parfois en souffrance, et l'exigence des droits par les patients peut en être une des composantes

Vos avis sur ce sujet "droits des soignants, devoirs des patients" seront utiles pour faire avancer notre réflexion.

Marion
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Luciana
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 (p252731)
Posté le: 06. Juin 2010, 03:08
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Belle question.Je pourrais en écrire très long.Je crois que les soignants ont des droits mais les patients aussi.

Comme infirmière, je me dois d'être à la hauteur des attentes raisonnables des patients.Savoir lire entre les lignes et expliquer et écouter.S'assurer que les patients se sentent importants pour l'infirmière ou le médecin aussi..Il y a trop de patients qui se sentent de trop ou ose pas nous déranger et souffrent en silence.
L'angoisse augmente le stress et la douleur et les connaissances les diminuent.

Je demande que mon médecin vulgarise ses explications au besoin et surtout qu'il réponde à mes questions,qu'il se donne ce temps.Les médecins sont quand même capables de voir a qui ils ont affaire et décider que certaines patientes sont capables de comprendre le jargon médical et d'analyser ces informations.Qu'on arrête de nous prendre pour des sous-doués ou imbéciles.

Heureusement ,tous n'agissent pas ainsi.Je deviens frusté et non participante ,lorsque je suis dans cette situation, de me sentir dominer et traiter comme une personne imbécile a qui il ne sert a rien d'expliquer ,en me disant :c'est du médical trop compliqué pour vous.

Par contre, je crois que les patients doivent se forcer pour comprendre ou du moins demander des explications simples et ne pas tout laisser entre les mains du médecin.Sinon,les patients ne suivent pas les indications et ne prennent pas leurs responsabilités face au suivi et à la prise de leurs médicaments.La passivité est inutile.Il doit y avoir une communication et une écoute des deux côtés..Une visite médicale se prépare pour gagner du temps et ne rien oublier.Il faut que les médecins devinent la raison de leur visite.Je vois des patients tellement exigents et qui ne participent pas.La politesse est de mise des deux côtés.

Un gynécologue m'a déjà dit avec un l'air bête (ne croyant pas mes plaintes ) monte sur la table ,je vais te passer le doigt.J'étais tellement insulté ,que je lui ai dit passe donc la main tu verras mieux.Finalement, il a trouvé la phatologie importante et a changé son attitude .Il venait de me comprendre et voir que j'avais des raisons de souffrir.

Il y a aussi ,certains patients qui pensent que tout leur est dû. Impatience ,impolitesse et même vulgarité. Les urgences sont pleines de gens qui croient qu'il ya juste eux qui ont du mal.Souvent, ils viennent pour des pécadilles et ne comprennent pas que d'autres cas plus importants doivent passer avant eux.

Pour terminer sur une note positive,mon gastro-entérologue Wink a accepté de prendre un tube pédiatrique pour faire mes coloscopies répétitives. Il a compris mes attentes et mes demandes qui n'étaient pas inutiles.

J'espère avoir bien compris le sens de votre question.OuF!!Excusez ma lonque réponse Wink
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crichine décédé
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 (p252736)
Posté le: 06. Juin 2010, 08:01
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Coucou Marion,

C'est un vaste sujet !
Des droits, comme l'accès au dossier par exemple, ont été "acquis", mais ne sont pas toujours mis en application.
A écrire ça, je me rends compte que les droits existent, sont inscrits dans la loi, reste à en tenir compte, ce qui n'est pas toujours le cas.
Le droit du patient à une information, complète, claire, intelligible existe. Elle permet l'adhésion au traitement, qu'il a d'ailleurs le droit de refuser.

Le droit des patients est le devoir des médecins.
Il ne faudrait pas oublier le sernet d'Hippocrate.

Reste le respect mutuel. Chacun doit respecter l'autre. J'ai l'impression de dire des lapalissades ! Mais ça me parait le fond de la question.

Je ne me sens pas bien placée pour discuter de ce sujet. Je n'ai que rarement eu de problèmes avec les médecins, de ville ou à l'hôpital.
Les problèmes que j'ai eus ont été : manque de diagnostic ou de suspicion de diagnostic devant des symptômes pourtant flagrants, l'éternel (ici) ptoblème de suivi du traitement en ne tenant compte que de la TSH, et un qui n'a jamais pris en compte ma surdité et que je n'entendais (comprenais) pas. J'ai changé de médecin.

Si l'on présuppose que chacun respecte l'autre, il reste bien souvent les problèmes d'ordre "matériel" : pas le temps, pas assez d'infirmières. La gestion qui devient de plus en plus comptable de la médecine dégrade les relations. Le médecin qui sait qu'il lui reste 15 patients à voir ne prendra pas le temps d'expliquer. Le patient qui a attendu 2 h est énervé.

Pour ce qui concerne les spécialistes, il y a parfois un tel cloisonnement qu'on passe à côté des vrais problèmes. Je conçois aisément qu'un gastro Wink ne s'occupera pas de thyroïde, il pourrait soupçonner un pb de ce côté là en cas de diarrhée ou constipation inesxpliquée (ce n'est qu'un exemple pas valable dans tous les cas) mais j'essaye d'expliciter.
Or bien souvent on traite les symptômes, pas les causes parce qu'on ne les a pas cherchées, quitte à renvoyer vers un collègue.

Voilà mes qq réflexions
Bisous

_________________
Crichine
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s38hors ligne
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 (p252740)
Posté le: 06. Juin 2010, 09:54
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crichine a écrit:
Si l'on présuppose que chacun respecte l'autre, il reste bien souvent les problèmes d'ordre "matériel" : pas le temps, pas assez d'infirmières. La gestion qui devient de plus en plus comptable de la médecine dégrade les relations. Le médecin qui sait qu'il lui reste 15 patients à voir ne prendra pas le temps d'expliquer. Le patient qui a attendu 2 h est énervé.


Bonjour,

Je souscris pleinement à ceci. Ce n'est sûrement la seue cause du malaise actuel mais cela y contribue fortement. D'ailleurs, pour avoir fréquenté quelques fois les urgences pour mes enfants, j'ai pu constater combien l'accueil était différent entre les urgences "traditionnelles" et les urgences pédiatriques. Le temps d'attente est moins long pour les secondes, les locaux sont colorés et apaisants, et les médecins moins débordés donc plus accueillants. Je ne doute pas qu'il y ait aussi des difficultés dans ces structures mais je n'en ai jamais été témoin.
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Biba
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 (p252741)
Posté le: 06. Juin 2010, 10:02
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Bonjour !
Je vais dans le sens de Crichine et en tant que patiente et très récemment de mère de patient blessé, j'ai été attristée de voir à quel point il est difficile de parler donc de faire comprendre aux médecins certains aspects de la maladie. Systématiquement, la réponse était : il faudra voir les spécialistes et faire d'autres examens qui pour certains n'ont jamais été faits. A l'inverse, certains actes de chirurgie ont été beaucoup trop rapides.
Les infirmières étaient beaucoup plus attentives et à l'écoute ; certaines étaient admirables. Il faudrait leur laisser d'avantage d'autonomie : ce sont elles qui voient et comprennent les souffrances !
Quant au côté "client" du patient, il est maitenant obligatoire... Normal que le patient soit à la recherche de ce qui est le mieux pour lui. Il est très informé et n'hésite pas à changer de médecin voir d'hôpital s'il ne se sent pas en confiance ! La malade ne doit pas être passif : lui seul est concerné par ce qui lui arrive.
Les devoirs du malade ? respect et courtoisie vis-à-vis de tout le personnel hospitalier. S'il n'est pas satisfait des soins qui lui sont prodigués, il doit le dire, en discuter calmement et ... être écouté.
Un dernier point, nous apprenions souvent le matin que le départ était fixé dans l'après-midi. Certes, les places dans les hôpitaux sont chères mais il faudrait dans ce cas une assistance pour organiser le retour à domicile lorsque les soins sont importants sans laisser cela à la charge des familles (je me souviens avoir été obligée à faire l'infirmière, pendant un long "pont", aucune infirmière libérale n'étant disponible...)
Merci Marion d'aborder ces réflexions pas faciles.
PS : J'ignore si cela est exact mais j'ai entendu dire que les "pires" patients sont les médecins et les soignants !!!
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Luciana
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 (p252750)
Posté le: 06. Juin 2010, 15:40
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Pour répondre à Biba.Tu as raison sur le point des retours à la maison non préparés.Au Canada (Montréal) c'est une grave lacune.On donne le congé à des patients qui demandent encore de gros soins et la famille croit ,qu'elle aura l'aide entière du C.L.S.C (centre locaux de service communautaire)parce que l'infirmière de liaison a fait la demande.Très ,très souvent ,le lien se fait trop tard ou les services inadéquats et le patient a le temps de soit retourner vers un centre hospitalier ou une urgence.La famille ne sait pas donner les soins en attendant.On demande trop à ces familles surtout les enfants ou conjoint âges.Ce sont nos personnes âgées dans les centres de soins de longues durées qui ne sont pas respectées .J'y ai travaillé et je sais de quoi je parle.Pas assez d'intimité ,mauvaise nourriture,manque de soins ,de respect,de soins d'hygiène.LES DROITS DU PATIENT NE SONT PAS ENTENDUS .C'est la loi du silence. Bon,je suis au Canada ,peut-être que le problème se pose pas en France.

Est-ce que les médecins ou infirmières sont les mauvais patients?
Je crois que c'est pas le titre mais la personnalité de ces gens qui font d'eux de mauvais patients. Wink

le comité d'éthique existe mais ,il est pas respecté .
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 (p252757)
Posté le: 06. Juin 2010, 17:26
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Pour me rafraîchir la mémoire, je suis allé lire sur le comité d'éthique.Nous avons donc omis plusieurs choses:

La formation des comités qui parfois est déficiente,mal représenté.Les rôles de chacun des comités.Leur financement etc

Leurs buts tels que,défendre les droits des patients devant le recherche et les protocoles,les droits de refuser la réanimation,soins à outrances comme les gavages ,les solutés pour les personnes rendu en fin de vie.La médication qui pourrait aider a mourir dignement,la qualité des soins intensifs et le personnel manquant.Le traitement des plaintes, des erreures médicales.Le consentement éclairé pour la recherche chez les patients.La recherche et expériences en pharmacologie. etrc

Nos nous sommes attardés sur les plaites et demandes.
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marionhors ligne
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 (p253019)
Posté le: 09. Juin 2010, 00:02
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eh bien ?
Ca ne vous inspire rien, les devoirs des patients ?

Ce silence signifie qu'a vos yeux les soignants peuvent et doivent tout accepter et tout consacrer au patient ? supporter sans broncher les critiques, les demandes de toute sorte, considérer que si les gens sont énervés, ou mal-aimables ils ont l'excuse de la maladie ?
Etre toujours disponible pour une aide physique et morale, temps consacré sans limite y compris avec une salle d'attente pleine, patience, gentillesse, compréhension de tous les symptômes des patients y compris quand ils sont nombreux et diffus, réponse adaptée à toutes les questions et demandes d'explications, et réponse systématique a l'urgence des gens pressés ? etc ?
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shannon
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 (p253024)
Posté le: 09. Juin 2010, 01:24
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mon médecin généraliste étant devenue une commerçante,je ne me suis plus sentie en sécurité en tant que patiente,malgré son excellent diagnostic,et je ne suis plus allée la consulter;
durant la consultation,d 1/2 heure,3 ou 4 autres patients frappaient à sa porte pour obtenir une ordo,un arrêt,et à chacun elle demandait sa carte vitale=le prix de 4 consults en 1/2h!
elle reçoit 3 jours/semaine,de 8h à 18h,ferme la porte du cabinet,met son tel en "occupé" à 18h tapantes;
un jour froid d hiver,à 18h10,elle m a laissé attendre dans un escalier glacial pendant 20mn alors que j étais vraiment malade;
aucune visite à domicile.
elle n a pas de consultation ailleurs.
j ai espèré longtemps qu elle redevienne un médecin vrai;j ai attendu;je me disais qu elle avait des pbs perso;elle connaissait bien mon dossier,un peu lourd;elle avait ma confiance;
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bobettehors ligne
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Messagedevoirs des patients

 (p253025)
Posté le: 09. Juin 2010, 01:44
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coucou, au contraire, ça m'inspire beaucoup.

sous les deux angles : le respect du patient pour le soignant et vice-versa.
car c'est bien le fond du problème.

et j'ai peur que de toute façon cela s'inscrive dans un cadre plus général, appelé actuellement l'incivilité, qui est une caractéristique de notre époque.
je répète, j'appelle cela "problème de respect de l'autre", j'ajoute égocentrisme maladif de l'individu dans notre société.

je vais surtout faire des constats, à travers des exemples, mais je n'ai guère de solutions a proposer.

j'ai une amie que j'aime beaucoup par ailleurs mais qui a tendance a traiter effectivement les soignants comme du personnel de maison, toute son attitude veut dire : après tout ils sont payés, j'attends d'eux un service etc etc, et, si elle a effectivement des raisons de se plaindre de son médecin traitant qui la suivait jusqu'il y a peu, elle résume manifestement l'attitude du médecin à un rapport d'argent, pas consciente du tout que ses nombreux déplacements à des pas d'heure ne sont que peu compensés par les chèques du montant réglementaire des consult+déplacement, elle calcule tout ça en paysanne pour qui un sou est un sou, et qui s'attend a en avoir pour son argent.

dans d'autres cas, j'ai un peu le sentiment que le problème des dépassements d'honoraires (sur lequel je ne me prononce pas par ailleurs) est de nature a conforter certains patients dans cette relation de "fric", de clientèle.

j'ai quelques louches d'autres exemples de ce type, mais bon...ils se résument à une grande incompréhension du patient pour le mode de fonctionnement du monde médical et une grande maladresse du corps soignant envers le malade et son entourage - deux mondes différents qui se côtoient et ne se comprennent pas.

côté médecins, ma foi tu lis assez de nos messages pour savoir que nous nous plaignons souvent du manque de communication, souvent nous sommes traités comme des mineurs et non comme des adultes qui participent et collaborent ; je souhaiterais vraiment que la médecine soit un partenariat entre médecins et patients ; il est vrai que certains malades sont incapables de porter certains fardeaux, et s'attendent à ce que le médecin les porte ; mais je pense que la différence ne doit pas être si difficile à faire ; c'est humiliant et violent parfois, cette relation de clerc à profane ; pour ma part je me suis souvent sentie mise à mal dans ma dignité, et j'en étais arrivée a tomber moralement et mentalement malade à me voir traiter de malade psy alors que j'avais de vraies plaintes ; ma parole n'était pas crue, le médecin savait mieux que moi ce que j'étais sensée ressentir...

pourquoi certains membres des équipes soignantes ont-ils tant de mal a prendre le patient au sérieux ? et pourquoi n'expliquent-ils pas ? le dialogue... mais il est vrai que le dialogue n'est pas toujours possible.

mon amie ne supporte pas d'être sale dans sa couche, l'infirmière ou l'aide soignante ne peut pas venir à la minute : mon amie pense que l'infirmière s'en fout, l'infirmière pense que la patiente une emm....ou une douillette et qu'elle a des choses plus urgentes à faire, qu'elle ne peut pas être partout...après tout c'est pas vital, l'histoire des couches...(je sais que c'est ainsi que pense l'infirmière : des personnes de mon entourage sont de ce côté-là de la barrière) ; et chacun pense être dans son bon droit.

mon amie citée plus haut n'avait pas compris ce qu'était vraiment sa pathologie, d'où quiproquos, mauvais respect des traitements etc etc ; en plus, on ne lui avait pas vraiment expliqué qu'on ne peut guérir cette maladie, d'où une attente et une exigence de guérison et elle se sentait mal soignée, malheureuse, son entourage y comprenant encore moins et la prenant pour une malade psy...

autre exemple : mon immuno, est certes compétente techniquement et souhaite réellement m'aider, je n'en doute pas, mais elle refuse de me donner un document de mon dossier (je ne souhaite pas me placer sur le plan légal) ; ça me blesse ; j'ai pourtant accepté le diagnostic malgré les aléas, et le traitement malgré les risques, parce qu'il a été posé en commun avec le prof dermato, qui lui m'a traitée en adulte : il m'a dit qu'on ne pouvait être formel sur le diagnostic mais que....; je comprends ainsi parfaitement que le diagnostic devra peut-être être réévalué... et je l'accepte plus facilement.

parmi les épisodes qui m'ont marquée, dont je te laisse tirer la leçon que tu voudras : hospitalisée, ma perf se défait, une infirmière débutante veut me la refaire (dos de la main) elle me fait tellement mal que j'en pleure et elle s'en fiche et continue, je dis à la même, un soir, que j'ai tellement mal au dos, peau ouverte, c'est trop dur, elle me dit qu'elle verra à passer si elle peut, le lendemain toujours rien, je lui dis que je vais demander à une amie médecin de passer, l'infirmière finalement daigne regarder mon dos, mon dos tellement irrité (à la suite d'une gaffe d'une autre infirmière débutante en anesthésie qui m'avait laissé des fils) et me met des pansements - peu après l'anesthésiste passe, je lui en parle et il me reproche de ne lui avoir rien dit, j'étais à la limite d'avoir des escarres...autre épisode : prescription d'IV a domicile, veines difficiles, je dis d'éviter de me pique à certains endroits, on m'y pique quand même (je ne suis pas idiote, j'avais pourtant expliqué les raisons, mais je n'ai pas été crue) et il a fallu s'y reprendre à 3 X ; mon amie citée plus haut, très gravement malade, fait des chutes a répétition ; elle connait les signes avant-coureurs maintenant, pendant une séance de rééduc, elle avertit le kiné qui ne la croit pas : conséquence : chute, fracture, déchirure d'un muscle...

un tas de choses que je te livre en vrac.

comment retrouver un respect mutuel ? I don't know, c'est trop lourd, c'est un problème de société qui dépasse largement le seul monde des malades et des soignants, et si je pouvais le résoudre, je me présenterais aux élections ; on peut seulement essayer de colmater quelques brèches.
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Messagecompréhension

 (p253026)
Posté le: 09. Juin 2010, 02:06
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marion a écrit:
patience, gentillesse, compréhension de tous les symptômes des patients y compris quand ils sont nombreux et diffus, réponse adaptée à toutes les questions et demandes d'explications

je voudrais revenir sur ce point : la plupart des gens pensent encore que la médecine est une science exacte - eh oui ça t'étonne- je m'en suis rendue compte, et certains de tes confrères, affirment des diagnostics alors qu'ils n'ont pas de certitude, et s'étonnent de l'incompréhension et de la révolte du patient quand il ne guérit pas ; bien sûr beaucoup de diagnostics sont difficiles à faire, mais les malades ne s'en rendent pas compte, crois-moi ! il faut une éducation des patients en ce sens, leur dire que parfois il faut du temps etc etc

sauf que, il est vrai, certains patients, si un médecin leur dit qu'il ne sait pas, vont le prendre pour un incompétent - mais seulement certains.

sauf que certains patients ont le sentiment que le médecin ne se donne pas tous les moyens de savoir (explorations complémentaires etc) ; là aussi il faut expliquer, mais pas à coup d'arguments du type : "pas de critère de malignité ou gravité" (alors que le patient a mal) ou "on ne peut pas faire un irm à tout le monde" etc etc ; ce sont des arguments inaudibles pour quelqu'un qui est malade.

en plus, tu dis en quelque sorte que le patient devrait comprendre que le médecin aussi a des limites, qu'il n'est qu'un humain comme les autres - oui mais - peut-il n'être qu'un humain ? on lui confie sa vie...
il reste plus ou moins consciemment une sacralisation du médecin, j'en suis certaine (même moi j'en ai un petit reste, de cette mentalité là, je viens de m'en rendre compte) ; on a besoin de cette sacralisation, on s'accroche à son médecin, le sauveur de vie, le guérisseur ; le dieu qui descendent de ses cieux....ne va-t'on pas le traiter comme on traite son voisin ? càd mal - et impossible de lui confier sa vie, ou alors en étant dans le doute complet (et s'il se trompait ? après tout il est humain donc faillible, je préfère me fier à ce qu'on dit sur le net ou à ce que dit le rebouteux, lui il a la puissance mystérieuse des dieux).

parfois, j'ai le sentiment que certains médecins aussi veulent avoir des patients modèles.

ce n'est pas du verbiage.
je pense que c'est la réalité.

un petit épisode que j'ai oublié tout à l'heure : dans un hopital, un médecin qui se conduisait un peu en tyran, voulant imposer de façon péremptoire un traitement non souhaité ... s'est vu opposer la charte affichée partout ; il a dit qu'il s'asseyait dessus, que c'était un torchon (je te le dis plus poliment que lui).

peut-être pourrait-on prévoir un contrat entre le médecin et le patient, du type des documents qu'on signe avant une opération.
charte du patient, cette fois-ci sous l'angle devoir des patients ; ils serait intéressant d'avoir 2 volets : droits et devoirs des patients, droits et devoirs des soignants ; à signer au début de la relation ; un exemplaire chacun...
ce document préciserait notamment les limites de ce que peut la médecine (de façon générale), la sérénité dont le médecin a besoin pour pouvoir faire son travail dans de bonnes conditions etc etc
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Messagemea culpa : le patient a-t'il des devoirs ?

 (p253061)
Posté le: 09. Juin 2010, 10:47
Répondre en citant

...oui je dois faire mon mea culpa après un mp de Luciana...elle a raison : j'ai parlé de ce qui ne va pas, mais j'ai vu bien d'autres infirmières stressées et pourtant souhaitant visiblement aider...bien sûr !

je réfléchis à mes trois dernières hospitalisations, et globalement j'ai rencontré des gens très bien, notamment parmi le personnel soignant, l'anesthésiste qui vient voir ses patients tous les jours et quand il a une minute bavarde un peu...

je ne résiste pas à l'envie de raconter ceci : l'anesthésiste m'a appris pourquoi on met les diabétiques sous glucose (c'est bien du glucose ?) avant et pendant une opé, devant mon étonnement de voir que ma voisine, pourtant en hyper, avait une poche de glucose : quand il travaille en urgentiste, s'il a affaire a un diabétique comateux ou gravement blessé, même en hyper apparente, c'est automatiquement une perf de glucose : en fait l'hypergycémie est due à une réaction de l'organisme, qui puise au fin fond des cellules les dernières traces de glucides et une fois ce stock épuisé, il n'y a vraiment plus rien et c'est la fin. Enfin c'est ce que j'ai compris, et c'est le même principe pour l'opé ; si j'ai mal compris, rectifiez-moi.

je me rappelle du monsieur qui m'a lavée pendant deux jours lors de ma 2ème hospitalisation ; d'abord choquée de voir un homme faire ça, puis j'ai immédiatement été à l'aise ; il faut un vrai talent pour savoir ne pas blesser la pudeur d'une personne...

mais c'est sûr, je me rappelle surtout mes désespoirs pendant ces moments difficiles, quand je n'avais pas d'écoute, et c'est vraiment des sensations de désespoir, d'impuissance, apparemment c'est une fragilité assez commune chez les opérés, j'ai vu la même chose chez ma voisine de chambre ; on est si désarmés, si dépendants !!! comme un bébé qui pleure quand ça ne va pas et que sa maman ne vient pas consoler...vraiment une sensation de dépendance absolue...on s'accroche affectivement à l'équipe soignante ; c'est comme ça, ce n'est pas le fait d'une volonté ou d'un choix, ça fait partie de la maladie.

je n'ai pas de solution.

mon infirmière aux escarres était jeune, n'avait peut-être jamais souffert et ne pouvait pas imaginer combien un dos blessé peut être douloureux en macérant dans la transpiration (j'avais le plus vieux lit de la clinique)...je ne lui étais peut-être pas sympathique, mon genre de tête lui rappelait peut-être de mauvais souvenirs....pour elle je n'avais que de petits bobos, elle avait tant d'autres personnes à voir, des "vrais" malades (c'était le service de chir viscérale)...le jour de ma sortie, elle est venue me saluer et me serrer la main - avait-elle compris ? je lui ai dit que son métier n'est pas toujours facile...

mais tout cela ne répond pas vraiment à la question posée, sans être hors sujet : le patient a-t'il des devoirs ?

il en a déjà un : reconnaître que le lien avec l'équipe médicale n'est pas avant tout une question d'argent ; peut-être que l'on doit aussi rappeler qu'on doit toujours être reconnaissant à celui qui fait bien son boulot, y compris à celui qui ramasse les poubelles en évitant d'en mettre a côté, même s'il est payé pour ça, car d'autres malheureusement s'en fichent, et sont payés quand même.

mais ce que j'aimerais savoir, c'est : qu'attend vraiment le médecin, ou l'infirmier, de son patient ? toi, le médecin, qu'attends-tu ? qu'est-ce qui te choque, que trouves-tu injuste ?
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shannon
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Messageshannon suite

 (p253085)
Posté le: 09. Juin 2010, 13:48
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et puis j ai trouvé un autre médecin généraliste;
qui consulte sur rv,mais en urgence aussi s il le faut,prend soin de ses patients,les traite avec respect (plein d infos de prévention ds la salle d attente),et qui ne fait qu une seule consultation à la fois;
tout calme,tout normal;elle ne se laisse pas déborder et fait bien son travail;
pourquoi accepter + de consults qu on ne peut en faire?
et laisser sa salle d attente se charger?
et aller soi-même,le doc, jusqu à l acrimonie et l épuisement,je parle là du privé.............?
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Luciana
Cancer papillaire
Montréal
féminin
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 (p253105)
Posté le: 09. Juin 2010, 15:38
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Voici le mp que j'ai envoyé a Bobette.

Ouf!!J'ai mis mes souliers d'infirmière pour lire , ton premier message, Bobette.Je ne vais pas venir de dire que tu exagères. Oui,cela existe aussi.Quel dommage !!Je pourrais en ajouter moi aussi pleins d'exemples.
Je préfère retenir les bons soins que d'autres réussisent a donner,en espérant voir de moins en moins d'histoires désolantes.

Je me rapelle un soir ,il y a 20 ans ,un évènement m'a fait réfléchir.Mon père venait de subir une deuxième chirurgie à l'abdomen . Et de nouveau, la plaie était ouverte et il y avait éventration,donc le contenu de l'intestion grêle sortait à cause d'une perforation.Nous attendions de nouveau le chirurgien.L'infirmière n'arrêtait pas de venir ajouter compresses sur compresses. La pauvre fille était seul sur la plancher ,les autres étant à leur souper.Moi ,j'étais en larmes ,voyant la grave situation de mon père et je me devais de prendre pour lui ,une décision face à une autre chirurgie.

L'infirmière me dit: écoute, je ne sais plus ou donner de la tête.Je dois choisir entre m'occuper de ton père,te soutenir,et aller donner des soins importants à un autre patient et aller installer mes solutés urgents.Elle arrivait pas a voir la priorité la plus importante,désirant les aider tous.

Elle était fatiqué ,épuisée,déchirée,mais elle devait faire un choix.Je me suis ressaisit et j'ai dis vas-y,je vais faire mon possible avec mon père(sachant très bien, qu'il ne pourrait supporter une autre chirurgie (il venait de subir deux A.V.C massifs, avait des problèmes respiratoires et cardiaques)et je devais moi aussi choisir au nom de ma mère et les autres enfants en larmes.

J'aurais pu crier après elle, exiger qu'elle s'en occupe,la menacer etc.J'en étais incapable. Je ne pouvais pas lui rendre la vie plus difficille.J'ai donc pris finalemnt sa décision.Je savais, que mon père finirait par en mourrir.Je ne voulais pas d'acharnement .Après discussions intenses,le chirurgien a fini par nous comprendre et a refusé une autre chirurgie,conaissant l'état trop précaire de mon père.

L'infirmière se sentait coupable.Il y avait pas de raison ,elle ne pouvait pas être partout.

Mon père est décédé peu de temps après.J'avais respecté ce qu'il m'avait toujours demander.

Je n'ai jamais oublié cette infirmière et sa position infernale. Cela m'a permis de savoir prendre moi aussi des décisions importantes dans mon travail ou j'étais la seule infirmière et ne pas exiger l'impossible lors de mes hospitalisations.

Le travail des infirmières au Québec est terrible,manque de personnel,épuisement,pas de bonnes conditions et de reconnaissances de leur profession .

J'ai 64 ans ,j'ai donc connu le beau temps,ou nous pouvions faire du bon travail dans de bonnes conditions,être apprécié de nos patients et j'ai connu les derniers temps infernals.Voilà ma réflextion personnelle.

J'ajoute ceci:

Combien de fois,j'ai vu des médecins restés au chevet du patient dans de très graves situations ou encore dormir près d'eux ,désirant être là au moindre changement du patient.Oui j'ai vu cela.En pédiatrie oncologique ,on voit tellement de belles histoires:relation médecin et patient et famille.Il ne faut pas juste se rappeller des mauvaises histoires.
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shannon
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 (p253150)
Posté le: 09. Juin 2010, 23:22
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après réflexion, je ne crois pas qu il y ait de rapport entre les droits des soignants et les devoirs des patients;
les soignants ont certainement des difficultés,mais avec une surcharge d administratif et de contraintes ( sécu,hiérarchie,moyens);nouveaux pbs graves qui n existaient probablement pas quand ils ont choisi ce métier;
les patients,eux,sont dans une situation de vulnérabilité et quasi de soumission;
le pb en général n est pas entre les soignants et les patients;
mais plûtôt entre les soignants et leur tutelle administrative,leur statut moral et financier qui décline.
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droits des soignants, devoirs des patients

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