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Guérir, c'est aussi donner un sens à la maladie!

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Sandyhors ligne
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MessageGuérir, c'est aussi donner un sens à la maladie!

 (p48271)
Posté le: 18. Déc 2005, 20:23
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Bonsoir!

Se soigner, lutter contre la maladie n'empêche pas de s'interroger sur le SENS à donner à ce qui nous arrive : non pas pour tout expliquer (ce qui est impossible) ou pour se culpabiliser, mais pour tenter de faire du mal qui nous frappe une étape POSITIVE de notre vie, une épreuve qui nous aura fait "grandir"...

Paradoxalement, l'idée qu'une maladie soit un pur "accident", survenu par hasard et qui n'a pas de sens en lui-même, est pour moi une pensée angoissante, car elle exclut la possibilité que cette maladie (avec tous ses symptômes plus ou moins terribles et insupportables) puisse m'apporter un gain dans ma vie future: "Quoi! J'aurai donc été malade pour rien!"

Oui, pour moi, il est toujours possible, même quand on souffre, même quand on a une maladie grave ou évolutive, d'en "faire quelquechose". Se poser la question : "Qu'est-ce que la maladie veut me dire? Qu'est-ce qui se dit à travers mes symptômes?" Se poser la question et tenter d'y répondre, c'est déjà guérir à moitié. Cette attitude mentale ne remplace pas les médicaments, certes, mais elle fait de la maladie un adversaire à notre taille : soi-même, avec nos qualités et nos défauts, et notre volonté d'en sortir... pas seulement de la maladie, mais de ce qui nous empêche vraiment de vivre.

Voici un lien, à lire, à réfléchir : http://www.lesensdenosvies.org/lesi.....s/maladie1/drsoulier.htmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Il ne s'agit pas de vouloir TOUT expliquer, mais on ne tombe pas malade "par hasard, la faute à pas de chance" : ma gynéco, qui est quelqu'un de très terre à terre, m'a répondu un jour, dans un demi-sourire interrogateur, comme je lui disais que j'avais eu la grippe, mais que tout allait bien par ailleurs : "Vous êtes vraiment sûre que tout va bien?!" Cela m'avait fait réfléchir, encore longtemps après, car elle avait raison : la maladie est un symptôme, à elle toute seule : à chacun de trouver la "maladie" qui se cache derrière ce symptôme... Parfois on trouve, avec ou sans l'aide d'un psy, et les symptômes disparaissent alors ou reculent de manière significative...

Bien sûr, il y a les médicaments, l'alimentation, l'hygiène de vie etc. qui comptent pour beaucoup dans le processus de guérison. En se soignant, en mangeant mieux, en prenant soin de sa santé, le malade "reprend sa vie en main", et souvent, même si la maladie ne disparaît pas complètement, il est guéri, car il a de nouveau la maîtrise (même si elle est relative) du mal qui le ronge.

Cette victoire n'a pas de prix, car c'est une victoire sur soi-même. clap

Bonne soirée!

Sandy Blume
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marionhors ligne
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 (p48300)
Posté le: 19. Déc 2005, 00:17
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c'est vrai, quand on est malade, se pose l'inévitable question: pourquoi? Pourquoi moi ? Pourquoi telle ou telle maladie ? pourquoi ?

A cette question, la réponse se trouve dans le vécu personnel et la manière dont chacun regarde son propre passé. Alors il va trouver sa justification personnelle et cela va en quelque sorte le rassurer sur la légitimité de sa maladie, l'aider a faire sienne la maladie.

Mais, à mon sens, a partir de la maladie, il n'y a pas que cette question a se poser. Certes, le sens de la maladie est important, mais il y a aussi le sens que prend la vie à cause, à partir de cette maladie. Et cela c'est souvent, je crois le changement essentiel de la personnalité. La possible remise en cause de sa vie personnelle. Le reclassement des problèmes selon un nouvel ordre de priorité. Il y a, bien entendu, la souffrance liée a l'atteinte de son intégrité physique et/ou morale, mais pour beaucoup cette souffrance est transcendée dans une nouvelle vitalité. (ou au contraire dans un état dépressif...)

Il y a un ou 2 siècles, il n'y aurait pas eu de forum thyroide, parce que tous ici seraient morts, qui de problèmes cardiaques à cause de l'hyperthyroïdie, les autres, en 6 à 12 mois de léthargie progressive d'hypo. La médecine a des vertus: elle soigne, elle permet de vivre plus longtemps. Mais elle ne rend pas la jeunesse, ni la totale santé. On vit plus, mais pas forcément toute la vie aussi bien.... C'est un choix finalement : mourir jeune sans avoir été malade, ou au contraire mourir vieux et malade. Les gens voudraient tous la vieillesse, mais sans les désagréments qui vont avec. Le problème, vous n'avez pas remarqué en faisant les courses: au rayon "je m'endors doucement dans mon sommeil à 97 ans sans avoir jamais été malade", il y a peu d'article en magasin ! Les autres devront obligatoirement passer par la case médecin et ... y laisser forcément quelques plumes ou quelque papillon...

Marion Wink
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Sandyhors ligne
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Maladie de Basedow
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 (p48454)
Posté le: 19. Déc 2005, 21:48
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Bonjour, Marion!

Le sens de la maladie, le sens de notre vie à cause, à partir de cette maladie... Pour moi, c'est EXACTEMENT la même chose. Je vis AVEC la maladie, avant je vivais SANS : où est la différence? La maladie m'a "attaquée" là où je n'allais déjà pas bien pour que je change quelquechose et que je vive mieux. Oui, je sais, j'ai eu de la chance, mais pas seulement : plus jamais je ne vivrai comme avant, c'est à dire avec ce qui a "provoqué" la crise de Basedow. Cela ne veut pas dire que je ne rechuterai pas (d'ailleurs, ne plus retomber malade n'est pas pour moi un but en soi), mais cela veut dire que j'ai donné un sens à ce qui m'est arrivé et que je tiens compte de cet avertissement. Quoi qu'il arrive, j'ai changé, je me sens davantage moi-même... même si mes yeux ne sont plus comme avant, même si...

Ma fragilité, paradoxalement, devient ma force, car la maladie m'a fait connaître mes limites (non, je ne suis pas Wonderwoman!), et maintenant, enfin! je respecte ces limites, sinon...

Je souhaite en tout cas à tous et toutes de trouver un sens à ce qui leur arrive, même si le sort semble s'acharner... Le bout du tunnel n'est jamais si loin qu'on pense... Souvent, pour voir le bout du tunnel, il faut CHANGER son regard sur soi-même, c'est finalement cela le plus difficile, par-delà la maladie : accepter de ne plus être "comme avant" et s'apprécier pour ce qu'on est, ce qu'on peut encore faire, ce qu'on peut encore entreprendre... et qu'on ne voyait et n'appréciait souvent pas avant, car cela semblait normal. Or la bonne santé n'est pas "normale", c'est un travail, c'est une lutte parfois. Et cela se joue pour une bonne part dans la tête : si je déprime, je me sens malade (que je le sois effectivement ou pas), si je vais de l'avant, je me sens bien (que je sois en bonne santé ou pas). Basedow m'a appris une chose (parmi d'autres) : ma santé, c'est à moi de la défendre, en disant NON à ce que je ne veux pas vraiment, en disant STOP à ce qui est mauvais pour moi, et en disant OUI à mes envies, mes désirs profonds, en OSANT me faire du bien. Bref! En prenant mieux en charge mon bien-être, au quotidien, et en profitant mieux du jour qui passe... Et ça marche!!

Bonne soirée!

Sandy Blume
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Sabine Sourirehors ligne
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Messagebonjour sandy

 (p48559)
Posté le: 20. Déc 2005, 11:59
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ton message m'interpelle
je ne suis plus du tout la meme depuis ma maladie, arrachage de la thyroide et cancer.. plus les traitements iodés
plus le lévo qui me fait vivre différemment

avant je cherchais la perfection, la minceur à tout prix, le sport à gogo, l'apparence façon fasion victime, le statut social vis à vis d'un travail qui donne de l'importance
en tous cas j'étais dans cette quete

depuis c plus pareil.. le sport, j'en fais, mais plus doucement, sinon la fatigue me gagne
coté minceur.. bein j'ai tendance à me faire plaisir, donc je m'en fou un peu, idem pour les fringues
coté boulot... la maladie m'a tué mon idée de carrière et de réussir et j'ai du mal à faire avec

le plus c que j'ai rencontré mon chéri d'amour, et je suis vraiment heureuse de ce coté là

mais ça m'a changé ma vie
et j'ai du mal à lui donné un sens et à faire avec
j'ai du mal à réellement retomber sur mes pattes
je ne suis pas malheureuse, non mais comme emputée, différentes, un peu perdue

bisous
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Sandyhors ligne
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 (p48591)
Posté le: 20. Déc 2005, 14:53
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Bonjour, Sabine Sourire!

Oui, amputée, différente, perdue... car les repères ne sont plus les mêmes et il faut s'en recréer de nouveaux.

Mais je pense qu'il est possible pour TOUS les malades, quelle que soit leur maladie et la gravité de leurs symptômes, de s'inventer une "zone franche", c'est à dire une activité ou une passion libre de toute contrainte, purement gratuite, mais qui a une signification immense pour la personne concernée. On est dans l'envers du social, de l'apparence, du prestige lié à l'argent ou au statut professionnel : cela peut être le sport, la peinture, la musique etc. Et cette activité peut être investie symboliquement : elle représente notre nouvelle chrysalide, qui donnera un nouveau papillon...

Juste une anecdote : je fais du judo depuis 4 ans (entre-temps, Basedow a chamboulé pas mal de choses, mais je n'ai pas arrêté). Certains jeunes (14-15 ans), doués et qui cartonnaient en compétition, m'ont un jour fait cette réflexion désabusée : "Mais qu'est-ce que tu trouves de si génial dans ce sport?" Evidemment, pour eux, tout était facile, ils étaient un peu blasés, ils s'ennuyaient en fait. Je leur ai dit : "Vous voyez, moi j'ai 20 ans de plus que vous, j'ai construit ma vie, j'ai une famille, et le judo, à mon âge (on est vieux à 30 ans pour ce sport!), c'est un DEFI. Le défi, pour vous, c'est de passer votre bac et de construire votre vie. A chacun ses défis!" Ces deux-là ont arrêté le judo, pour commencer une autre activité sportive qui les pousse davantage à se dépasser... Nous avons tous besoin d'un but, difficile à atteindre, mais pas impossible, qui nous motive et nous fait avancer. C'est la clé de beaucoup de choses, et la maladie peut être un moteur pour arriver à se dépasser - et tant pis si le voisin fait tout de suite, et mieux, ce qu'on peine à réaliser... L'important est de progresser et d'être fier de SOI.

Dans ma tête, le judo, parce que rien ni personne ne m'y oblige, est symbolique de ma volonté d'en sortir, de Basedow et surtout de toutes ses peurs qui cherchent à prendre le dessus sur moi. Sans compter les bienfaits physiques. Quoi qu'il arrive, pour moi le judo restera une activité "à part", une activité privilégiée, une activité-refuge. Et le jour où je ne peux plus en faire, car le médecin l'interdit, eh bien, je trouverai autre chose, un nouveau défi...

Bon courage! La perte est toujours douloureuse, mais elle permet aussi de s'ouvrir à d'autres rencontres ou activités... parfois inattendues. Par défi envers la maladie, envers soi-même. Et ce qu'on apprend à faire et qu'on ne s'imaginait pas être capable de faire, finalement, compense au moins en partie la perte de ce qu'on pouvait faire avant et qu'on ne peut plus faire... Et l'estime de soi se renforce. Malade peut-être, mais capable de faire ceci et cela (ce qui épate certains amis, d'ailleurs!).

Il faut oser et se lancer! box


Sandy Blume
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Sabine Sourirehors ligne
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Messageje me considère en quete en fait

 (p48600)
Posté le: 20. Déc 2005, 15:36
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j'ai été opérée en 2001 mais je me sens toujours en recherche
coté sport je ne suis toujours pas retombée sur mes pas pourtant ça me fait du bien.. mais pas envie encore

sinon pour les passions, j'ai zappé la musique.. pas assez de temps pour ça, mais je tricote Very Happy
je tricote à mort, et j'ai largement investi cet aspect Cool

merci pour tes tits mots, ça me parle
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Sandyhors ligne
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 (p48652)
Posté le: 20. Déc 2005, 19:56
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Coucou, Sabine!

Je t'admire, car moi, je ne sais pas tricoter vraiment, je n'ai pas la patience!

Bonne soirée!

Sandy Blume
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Sabine Sourirehors ligne
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Messagearff

 (p48654)
Posté le: 20. Déc 2005, 20:29
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je pense être assez patiente et surtout ça me détend
c un anti stress fabuleux
plus la créativité
plus la fièrté d'achever et de réaliser quelque chose
que du bonheur

mais je me cherche toujorus

toi qui est dedans Laughing
aurais tu d'autres lectures et.ou sites à me conseiller

sabine qui cherche sa voie vers le bonheur Razz
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Sandyhors ligne
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MessageMaladie et philosophie...

 (p48701)
Posté le: 21. Déc 2005, 11:09
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Coucou, Sabine!

Trouver la voie qui mène au bonheur...

Eh bien, je persiste et signe : un "accident" (de voiture, de vie, de santé, de couple...) peut être l'occasion de revoir ses priorités et de vivre MIEUX. C'est à dire de vivre PLEINEMENT les choses que l'on vit. Sans se mentir, sans mentir aux autres, en se projetant dans l'avenir, en bâtissant des projets, tout seul ou à deux ou en famille...
¨
Personnellement, je trouve un équilibre dans les petits réseaux que je me suis fabriqués : au boulot, au club de sport, sur Internet, les amis, la famille bien sûr etc. Je côtoie des gens très différents, suivant les moments de la journée, et c'est très enrichissant. Bref! J'ai plusieurs cordes à mon arc, on dit aussi : je ne mets pas tous mes oeufs dans le même panier. Et si un jour, je ne peux plus faire ceci ou cela, il me restera toujours d'autres activités... le temps de me retourner. C'est vrai, parfois, on s'y perd dans toutes ses identités : compagne, mère, professionnelle, fille, sportive etc. Mais cela permet de "combler" chaque dimension de ce qu'on est.

Moi, je ne sais pas très bien faire la cuisine ou les gâteaux, je ne suis pas très patiente en fait (on y revient!), mais je progresse dans d'autres domaines: chacun(e) a des envies, des passions, et l'important c'est de les cultiver!

Des livres, il y en a tellement : j'aime bien ceux de Jacques Salomé, qui analyse et radiographie nos comportements. Ils font réfléchir et donnent des pistes intéressantes. Il y est beaucoup question de ruptures, et la maladie en est une, et il montre comment on peut rebondir sur des échecs pour en tirer du positif et CHANGER.

La maladie, si on en prend "soin", si on la considère positivement (tout en luttant contre les symptômes, bien sûr!), si on écoute ce qu'elle a à nous dire (tu vis mal, tu te fais du mal, tu ne prends pas soin de toi, tu t'épuises à vouloir le bonheur des autres... qui n'en veulent pas, tu es dépendante du regard des autres etc.), peut devenir une alliée, une aide, à condition de l'apprivoiser : elle sera alors TOUJOURS de mon côté, et comme une véritable amie, saura me dire clairement : "Là tu recommences à te faire du mal, là tu tires trop sur la corde, attention! etc.".

Le jour où la maladie ne fait plus peur, le jour où elle devient une présence positive (passée si on est guéri, ou actuelle si on vit encore avec les symptômes), on est DEJA guéri dans la tête. Et le corps suivra.

La guérison d'une maladie chronique ou grave ne signifie pas seulement le retour à la santé physique, mais aussi le retour à un équilibre psychologique : personnellement, je me considère comme guérie, mais Basedow est toujours là (les anticorps en témoignent), même si les symptômes ont disparu. Mais je n'ai plus peur de la maladie, je n'ai plus peur de moi, de ce que mon corps est capable de faire. Basedow, je l'ai apaisée une fois, je le ferai à nouveau, si besoin est. Mais je n'attendrai pas d'être au bord de l'épuisement pour réagir : je me reposerai et prendrai soin de moi, je me soignerai. Jacques Salomé dit : "Etre une bonne mère pour soi". L'image est bonne : seul le malade a le pouvoir de se guérir, le médecin ne peut que soigner - ce qui est déjà beaucoup.

Bon courage! Chacun(e) de nous est en recherche, c'est le lot de tous les vivants, et si on se trompe ou si on tombe, on change de cap, on se relève... Avec l'aide des autres, que l'on aidera à son tour plus tard...

L'épreuve de la maladie est une école d'humilité et d'humanité. On y apprend aussi à se connaître soi-même et à se respecter. Sans doute la leçon la plus importante que j'ai retenue.

Bonne journée! Freunde


Sandy Blume
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Sabine Sourirehors ligne
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Messagetu sais

 (p48715)
Posté le: 21. Déc 2005, 11:54
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moi je vois que je prends moins soin des autres qu'avant et plus soin de moi
sinon bein je reste comme une baleine sur mon canapé Shocked

mais ton message et ton discours me parle

le hic avec ma maladie, c'est qu'elle est tombée peu de temps après le décès de mon papa (crise cardiaque, première et dernière d'ailleurs) et le piquage de mon chien avec qui j'avais passé toute mon adolescence, c'était omn confident mon doudou...

Du coup j'ai encaissé tout ça en même temps.. c'est pas forcément évident de faire la part des choses entre la maladie.. et les choses de la vie qui se produisent :-/
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sasahhors ligne
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 (p48728)
Posté le: 21. Déc 2005, 14:19
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coucou

je dirais simplement que pour moi après la découverte de hashimoto j'ai appris à prendre du temps rien que pour moi et à me trouver des loisirs, des passions.
en fait avant je n'arrêtais pas de speeder tout le temps, de passer d'une activité à une autre, etc............. sans profiter d'un petit moment ou d'une petite activité tranquille car je culpabilisais par exemple de me reposer tranquillement alors que le ménage attendait dans mon apaprt

maintenant je profite de la vie et de tous ces petits instants comme trainer dans la maison en pyjama, rester au lit des heures le matin et même y retourner dans la journée ( surtout l'hiver) , s'accorder un bon bain chaud, etc.............. bref s'occuper de soi sans se considérer comme une égoiste.

en conclusion, je dirais que la découverte de ma maladie et l'échange avec les amies du forum m'ont fait prendre conscience qu'il fallait que je prenne du temps rien que pour moi et maintenant je trouve la vie encore plus belle ( le lévothyrox bien sûr m'a aidé a sortir la tête de l'eau)

bisous

_________________
gros bisous

sasah macht mich irre bathe patience patience sont les maîtres mots ............
flower la vie est belle !!!
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MessageEx-primer, pas dé-primer!

 (p48731)
Posté le: 21. Déc 2005, 14:28
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Re-coucou, Sabine!

Souvent, le déclenchement d'une maladie chronique ou grave est directement lié à un événement de vie douloureux : déménagement, maladie ou décès d'un proche, divorce... Parfois, il n'y a pas d'événement récent ou de problème particulier, mais l'inconscient joue beaucoup...

Car nous ne sommes pas que des êtres de raison, mais aussi des êtres de désir, et beaucoup de notre vie nous échappe (heureusement d'ailleurs que nous ne maîtrisons pas tout!).

L'idée n'est pas de "faire la part des choses" puisque les deux sont liées, mais plutôt de comprendre CE QUI S'EST PASSE. Dans mon cas, Basedow s'est déclarée 9 mois après l'annonce de la maladie d'un proche qui s'est elle-même déclarée 9 mois après le décès d'un autre proche. 3 générations de femmes, et des relations problématiques entre elles depuis très longtemps. J'ai alors fait un travail de "radiographie familiale" pour changer ma relation à ma mère. Je me suis posée la question suivante : "Elle tombe malade, donc je tombe malade ?!
Mais quel genre de relation "morbide" j'ai avec elle?". Et nombre de problèmes qui existaient depuis des années entre nous ont été réglés, je sais maintenant où est ma place par rapport à elle, et de ce fait, elle aussi sait maintenant mieux se positionner par rapport à moi. Je suis sortie de cette relation de fusion qui m'étouffait (et elle aussi).

La parole est une bonne manière d'apaiser les maux : les mots à la place des maux. Mais c'est un travail de longue haleine, un travail sur soi pour ne pas retomber dans le piège de la "fusion" : sinon, à chaque perte, à chaque rupture, c'est une maladie qui apparaît.

Mais davantage que la maladie elle-même, c'est ce qu'on en fait qui est essentiel : ce cancer, cette "saleté", j'en fais quoi? Je l'oublie? Je la relègue dans un passé que je ne veux plus regarder? Ou bien : je la regarde en face, je regarde en face ce qui l'a provoquée (le deuil, la souffrance, les non-dits) et j'en tire des leçons pour CHANGER? Changer, c'est à dire faire le deuil : de l'autre qui est mort, de la relation à l'autre qui est brisée ou qu'il faut réinventer, de ce qu'on était avant et qu'on ne peut plus être.

C'est TRES difficile de changer, car cela pose la question de ma responsabilité face aux événements de ma vie: ou bien je subis, ou bien j'affronte. Et souvent, il faut avoir subi une fois pour en tirer les leçons, et oser affronter la réalité, sa propre réalité, la fois suivante.

Maladie du corps, maladie de l'âme. Jacques Salomé parle des "handicapés de la relation". Moi, avec ma mère, j'étais une handicapée de la relation : j'étais difficilement capable de dire "je", de m'affirmer face à elle, de la "remettre à sa place", au sens premier du terme, car sinon une relation saine n'est pas possible. Et cette vérité-là, au début difficile à admettre pour moi (pour aimer un proche, il faut parfois savoir lui déplaire pour se faire respecter de lui, au risque de briser la relation si l'autre refuse ce changement), est maintenant une évidence. Et Basedow, parce que je n'avais pas le choix (m'affirmer, dire non, déplaire ou bien : m'enfoncer dans la maladie, accentuer les symptômes, "péter les plombs"), m'a beaucoup AIDEE à faire le ménage dans cette relation problématique. C'est un chantier, au jour le jour, mais un chantier où je trouve mon compte, maintenant... et l'autre aussi!

Merci de m'avoir lue. Si j'écris, c'est aussi pour faire le bilan de plusieurs années d'évolution (de ma maladie ET aussi, peut-être surtout, de ma personnalité). Tous les êtres humains se ressemblent, ils ont les mêmes problèmes, certains en parlent, d'autres pas (j'ai aussi appris à respecter ceux qui taisent leurs problèmes, et pour qui c'est sans doute la meilleure stratégie pour limiter les dégâts). Moi, si je n'exprime pas les choses, elles me rongent de l'intérieur, et je déprime.

Ce forum, parce qu'on peut lire, écrire, échanger, réfléchir... est un outil pour éviter la déprime. MERCI BEATE! clap clap clap

Sandy Blume
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noutche
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 (p48894)
Posté le: 22. Déc 2005, 16:56
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Le problème chez moi, c'est que mon rhytme de vie ne s'est pas ralenti pour autant depuis que je suis malade soit depuis un an. Les exigences professionnelles sont identiques et même pires, alors inévitablement je dois suivre malade ou pas. Pas le choix, avec ou sans la maladie, je dois y arriver.

Au niveau personnel, idem : l'éducation des enfants est toujours à suivre, les charges sont identiques. Pour s'en sortir pas de mystère, il faut bosser. Maintenant celà ne m'empêche pas de réfléchir à tout celà mais moi contrairement à vous, je le prend négativement. Je me vois diminuer physiquement et moralement. Je n'ai que 37 ans et parfois je fais plus vieille que ma belle mère qui en a 70 et qui a la super chance d'avoir une santé de fer. Celà lui permet de faire de l'humanitaire à l'étranger, d'avoir un tas de relation amicale ... Moi, je m'isole, je bosse dur, j'ai des cernes sous les yeux qui me rendent laides, je dors souvent... Alors devant ce tableau, désolé, mais je ne peux être d'accord avec vous. Ma maladie, je ne la prend certainement pas comme un "don" du ciel mais comme un fardeau. Evil or Very Mad
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Sandyhors ligne
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 (p48918)
Posté le: 22. Déc 2005, 19:26
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Bonjour, Noutche!

La maladie, on peut en tirer quelquechose de positif, si on ne la laisse pas nous détruire. Ne pas faire comme si elle n'existait pas, au contraire : la considérer, la prendre en considération et aménager certains aspects de sa vie : modifier légèrement les horaires au boulot (arriver un 1/4 d'heure plus tôt et repartir un 1/4 d'heure plus tard pour s'accorder une demi-heure de pause l'après-midi...), déléguer les tâches ménagères autant que possible : au conjoint s'il y en a un, aux enfants qui peuvent ranger et nettoyer leur chambre, voire repasser certains vêtements suivant leur âge, à la belle-mère qui est en pleine forme, pourquoi pas?, à une voisine ou une amie, ponctuellement, si tu as besoin de repos...

Bref! REFUSER la fatalité de la maladie qui se confond là avec la fatalité de la vie quotidienne. Ta santé, seule toi peut l'améliorer, alors que les tâches ménagères, d'autres que toi peuvent les faire, et le boulot, s'il doit être fait, tu peux peut-être choisir dans une certaine mesure où et quand il peut être fait (je ne sais pas quel métier tu exerces).

Je reste persuadée que si on prend le temps de se soigner et de se reposer, la maladie recule. Et les proches sont aussi là pour aider et "mettre la main à la pâte"... ce qu'ils devraient faire de toute façon, même sans la mère de famille qui est malade...

BON COURAGE! Le mieux est d'en parler aux personnes de ton entourage. Parfois, il suffit de demander et d'expliquer...


Sandy Blume
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noutche
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 (p48927)
Posté le: 22. Déc 2005, 19:49
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Tout celà je le sais et je le fais déjà. Mes enfants me donnent un bon coup de main même si ce sont des garçons. Ma mère me repasse un peu de linge. Par contre ma belle mère refait sa jeunesse et se fout complétement de moi. Au contraire quand elle part c'est Bibi qui doit s'occuper de sa maison... Alors en mars dernier j'ai dis NON. Depuis c'est la tête et surtout pas d'entraide. Alors vois tu ce que tu me dis là ne sert à rien car la vie vous rattrape toujours. Pour les uns ce sera peut être plus facile d'avoir ton etat d'esprit (pas de vie familiale, vie professionnelle peu intense voir nulle, aide et compréhension des parents...) du coup, oui on peut voir la vie plus en rose, car le fardeau semble plus léger à porter.

Côté professionnelle, c'est toujours facile de dire que l'on commencera plus tard et que l'on finira plus tôt ! Ces bonnes résolutions je les ai prises à la rentrée de septembre, mais là encore la vie vous rattrape et lorsque l'on est engagée financièrement on ne peut faire machine arrière.

Pourtant chez moi il y a beaucoup de dialogue avec mes proches, mais seuls mon époux et mes fils ont compris. Mon père, mes soeurs et frères, tous ont fui. Peur de la maladie ? Je le pense. En tout cas ils m'ont déçus. Alors face à leur comportement égoiste, je suis désolée mais je ne peux penser comme toi.

Voilà c'est mon état d'esprit face à la maladie. Malgrè tout je positive car elle n'est pas mortelle et se soigne bien, même si c'est à vie.
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