TSH : basse
T4, T3 : hautes
L’hyperthyroïdie désigne une production anormalement élevée d’hormones par la glande thyroïde.
Quand il y a trop d’hormones thyroïdiennes (T3 et T4) en circulation, l’hypophyse (petite glande à la base du cerveau) réduit au maximum sa production de TSH (thyroid stimulating hormone), pour ne plus stimuler la thyroïde. Quand la TSH est en-dessous de la limite inférieure (< 0,2 environ, selon la norme du laboratoire), on parle d'hyperthyroïdie. Elle peut être « frustre« , « subclinique« , si c’est uniquement la TSH qui est hors norme, mais les hormones thyroidiennes (T3 et T4) encore dans la norme – ou « franche » si la TSH est basse ET la T4 et T3 trop hautes.
Les hormones thyroïdiennes contrôlent quasiment toutes les fonctions de l’organisme (cerveau, coeur, digestion, régulation de la température, réproduction …). Quand il y en a trop, cela provoque une accéleration générale du métabolisme :
MANIFESTATIONS CLINIQUES D’HYPERTHYROÏDIE |
|
Générales |
Système neuromusculaire |
|
|
Système digestif |
Système cardio-respiratoire |
|
|
Dermatologie |
Autres |
|
|
Articles intéressants :
L’hyperthyroidie, quand la soupçonner ?
Passeport Santé : Hyperthyroïdie
Il y a essentiellement deux facteurs qui peuvent provoquer une hyperthyroïdie : soit une maladie autoimmune, avec des anticorps qui attaquent la thyroïde et provoquent une inflammation (« thyroïdite ») et hyperactivité de la thyroide (maladie de Basedow, parfois aussi la maladie d’Hashimoto à ses débuts), soit un nodule « chaud », hyperactif, alors que le reste de la glande fonctionne normalement ou même très peu.
Pour établir le diagnostic, il faut d’une part faire une échographie (permettant de voir la taille de la thyroïde et l’éventuelle présence de nodules), puis vérifier les anticorps anti-thyroïdiens. Si on constate des nodules, on fera également une scintigraphie, pour voir si ce sont les nodules qui sont « chauds », hyperactifs, ou si c’est la glande toute entière.
Quand l’hyperthyroïdie est due à une maladie de Basedow (cause la plus fréquente), avec un taux d’anticorps anti-récepteurs de la TSH (anti-rTSH ou TRAK) trop élevé, on préscrit des « antithyroïdiens de synthèse » pour freiner la glande (Néomercazole, Basdène, Proracyl, Strumazole …), pendant une durée d’environ 12 à 18 mois. Et cela permet, dans environ 50% des cas, de guérir définitivement la maladie – quand ça ne fonctionne pas, ou qu’on récidive, on peut soit retenter un traitement, soit éventuellement choisir une solution plus « radicale », opération ou iode radioactif, pour détruire la thyroïde et la remplacer ensuite par des hormones de substitution.
- Un article du forum qui explique comment cela fonctionne : Le Néomercazole, comment ça marche ?
Si c’est une maladie d’Hashimoto (taux élevé d’anticorps anti-TPO), l’hyperthyroïdie va vraisemblablement ne pas durer, mais se transformer en hypo, et à ce moment-là on completera avec du lévothyrox, progressivement.
Si vous désirez lire des récits de patients, vous pouvez faire un tour sur notre forum de discussion , dans la rubrique qui convient le mieux à votre problème (Généralités, Hashimoto, Basedow, Substitution …) : on peut librement parcourir les différentes rubriques, ou s’inscrire pour participer aux discussions.
Tous les articles de ce portail ont été rédigés par des patients. Nous sommes partis de notre propre expérience, des échanges sur notre forum de discussion « Vivre sans Thyroïde », en ligne depuis 2000, de nos recherches sur Internet, des conférences et congrès auxquels nous assistons régulièrement, de nos échanges avec des spécialistes, notamment ceux de notre conseil scientifique … Il s’agit essentiellement des articles publiés dans la « Foire aux Questions » (« Frequently Asked Questions ») du forum, depuis ses débuts, pour répondre aux questions les plus fréquemment posées par les internautes : F.A.Q. Bien sûr, nos conseils ne pourront en aucun cas remplacer l’avis d’un médecin ! |
Rédaction : Beate Bartès, novembre 2011