EDIFIANT ! A lire ! Articles du Dr Girard

[bobette]

belle analyse, clelie....bravo !
mais la paix est malheureusement compromise définitivement, les verbes parlent haut, et tout part dans tous les sens dans l'affaire du Lévo, difficile d'espérer une gestion sereine et objective de l'affaire par nos officiels, et bon courage aux juges !

ceci dit, quand je lis ces textes, que je leur trouve des excès ou des contre-vérités (dans des domaines où tout de même je suis plus informée que la moyenne, c'est à dire nos petites vies de thyroïdiens, notre petit monde de thyroïdiens forumeurs etc), alors je me dis que les parties du texte qui abordent des sujets que je connais moins, notamment le monde de la pharmacie etc, ces parties peuvent tout aussi bien être excessives et inexactes.
et du coup son texte, globalement, m'intéresse moins, même si je me dis qu'il faudrait tenter d'en tirer des points de réflexion pour nourrir nos débats...

nous sommes décidément dans une société où on trouve normal d'insulter les gens dans leur réalité, dans ce qu'ils sont, dans leur croyance ...si même les "victimes" du Lévo sont à considérer comme des 'croyants' en leurs symptômes et qu'on doute de la réalité de leurs symptômes- toujours est-il qu'ils y croient, et méritent qu'on préserve leur dignité d'humains.
on n'a pas le droit de "nier" les gens comme ça !

il y a plein de croyances qui me choquent, me troublent, m'exaspèrent car je les trouve ...incroyables et naïves et tout et tout, et je dois faire parfois des efforts pour me retenir de rire ou de critiquer, je le reconnais.
mais de quel droit se moque-t'on de quelqu'un comme le font tous ces médecins et autres ?
ils devraient au moins nous considérer comme des patients, des malades peut-être imaginaires, mais alors ce n'est pas à coup de moqueries qu'ils nous feront prendre conscience de l'inanité de nos croyances médicales.
à qui la faute en réalité, de cette perte de confiance en la parole du médecin ou du pharmacien ?
on est bien obligé, après, de s'accrocher où on peut...

ce sont là de vraies interrogations sur lesquelles se pencher (et qu'on ne dise pas qu'à la base c'est la faute de l'attitude des associations ! elles sont une conséquence du mal pour partie, un symptôme).
ceci dit, les médecins eux aussi sont victimes de tout le système.

[clelie]

Merci Sylviane et Bobette pour vos messages. ça m'a fait du bien de vous lire. Un peu de douceur...

Bobette, tu formules ce que je n'arrivais pas à exprimer!

Mais aussi, je me demande vraiment si le fait que nous soyons en majorité des femmes ne jouent pas. Les médecins considèrent nos symptômes comme de la "bobologie" parce qu'ils concernent de la fatigue, des nausées, des vertiges, des maux de tête, des humeurs, des douleurs articulaires, des désordres gastriques...
Nous les vivons comme invalidants , pas eux. Pourquoi?
Je crois que c'est parce que nous sommes sujettes à ces "petits" maux de manière usuelle, toute notre vie, depuis nos premières règles. Et que chez les hommes c'est beaucoup plus rares. Et nous sommes seules à savoir qu'au-delà d'un certain seuil, nous n'arrivons plus à faire face.
ça ne met pas en jeu notre pronostic vital, "seulement"notre qualité de vie.

Le métabolisme des hommes est très différent. Ils sont plus sujets à avoir soudainement une maladie grave sans avoir jamais eu de maux au quotidien. Les professeurs de médecine sont des hommes. C'est un monde qui pense masculin. Je parle en terme d'archétype, bien sûr, pas en terme d'hommes lambda. Ce n'est pas féministe ce que j'écris, je n'ai rien contre les hommes.

Un ami m'a envoyé ce lien sur le... clitoris. Rien à voir me direz-vous! Pourtant c'est une conférence très sérieuse à l'école normale supérieure qui évoque ces résistances de l'Acadélie médecine à la prise en compte de problèmes typiquement féminins. Si vous avez le temps, je vous le conseille, c'est fait avec beaucoup d'humour, on passe un bon moment.

https://www.dailymotion.com/video/x1ytz7h

[bobette]

il y a tout de même des femmes parmi les profs...

et parmi les médecins, il y en a qui comprennent l'importance de la bobologie, mon gastro, par exemple, un homme, comprend bien mes contraintes et essaie de m'éviter au maximum les déplacements pour le voir, déplacements qui sont un problème pour moi.

mais l'incompréhension des réalités très invalidantes quotidiennes du handicap et de la maladie, est malheureusement assez étendue dans le monde médical.

on pourrait comparer ce que vivent les "victimes" du LNF en recherche d'ajustement de dosage à ce que vivent les personnes avec une convalescence plus ou moins difficile et longue.
et je me demande bien, parmi ceux qui se moquent de nos bobos (ou ceux trouvent que ce que vivent les "victimes" du LNF c'est après tout pas trop grave), quels sont ceux qui supporteraient une convalescence de plusieurs semaines ou plusieurs mois à être toujours aussi patraque etc...et qui accepteraient qu'on leur dise que ce n'est pas grave, puisqu'il suffit d'encore un peu de kiné ou de je ne sais quoi et ça ira...

et je ne parle pas de l'affolement de ceux qui vont mal alors que la biologie leur dit "ya rien à voir" et qu'on renvoie dans leurs pénates avec leur misère.