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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50607Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p527913)
Posté le: 25. Mar 2020, 00:24
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Shannon,
merci beaucoup pour cet article, tellement important !
Cette situation doit être tellement traumatisante pour nos ainés, ils doivent se sentir tellement seuls ! Et c'est tellement déchirant de ne pas pouvoir aller les voir !
Gros bisou !
Beate
PS : tu pourras mettre une copie dans la discussion "Coronavirus" dans autres maladies : tous ces conseils et numéros de téléphone seront très utiles, je pourrai également mettre un lien dans la FAQ ! |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
Message: (p527918)
Posté le: 25. Mar 2020, 07:58
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J'imagine que les associations citées par Shannon sont au courant mais il y a aussi cette initiative de Michel Drucker à l'attention des aidants afin de mettre en rapport des personnes âgées et des célébrités (hein Siju que t'aimerais bien papoter avec Daniel Guichard ) :
Mode d'emploi de la page stop à l'isolement
A l'attention de toutes les personnes âgées accompagnées par les professionnels.
Des vidéos de 5mn maxi soit
avec des personnalités très célèbres qui
- envoient un message de soutien ( les personnes peuvent choisir une personnalité différente à chacun de vos passage)
- vous proposent de pousser la chansonnette
- des vidéos humoristiques (Arthrose TV)
- des vidéos (le jour du printemps) comme un vent de douceur comme si nous étions dans le jardin à regarder des fleurs.
Notre objectif proposer des animations individuelles personnalisés brèves mais adaptées pour que même confinées les personnes puissent se sentir soutenues.
Demandez aux personnes que vous accompagnez quelles sont les personnalités qu'elles souhaiteraient "rencontrer". Et nous ferons tout pour recueillir un message, un geste de leur part.
Mais nous souhaitons aussi soutenir les professionnels, vous soutenir. C'est un peu dérisoire, mais si vous souhaitez un message juste pour vous, dîtes nous quelles personnalités vous mettrez du baume au cœur et nous ferons tout pour y arriver.
Ensemble!
Que de progrès dans nos outils de communication !
Je crois que nos aînés ont compris que ce confinement, c'est pour leur bien.
Une petite revanche sur le "Va au coin, c'est pour ton bien!" de mes parents.
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siju
Inscrit le: 06.02.19 Messages: 2279 |
Message: (p527938)
Posté le: 25. Mar 2020, 13:00
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Oh oui alors et en plus, je suis certaine qu'il serait partant pour intégrer un truc comme ça !!
Bisous Ki |
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shannon
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Message: (p528149)
Posté le: 27. Mar 2020, 17:21
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Fédération Nationale des Associations et Amis de Personnes Agées Et de leurs Familles
Le 24 mars 2020
Lettre ouverte à
Monsieur le Premier Ministre
Monsieur le Ministre des Solidarités et de la Santé
La crise sanitaire générée par le COVID 19 ne cesse de s’aggraver et l’issue dans un temps rapproché reste incertaine.
Nous remercions vivement tous les soignants pour leur engagement sans faille dans cette lutte épuisante.
Représentants de personnes âgées et de leurs familles, nous ne pouvons qu’approuver les mesures prises afin
d’endiguer la propagation de l’épidémie. Nous comprenons les difficultés auxquelles sont confrontés les directeurs
d’EHPAD comme de services d’aide à domicile et nous remercions ceux qui dans ces circonstances ont fait preuve de
compréhension à l’égard des aidants.
Nous mesurons toutefois l’impact des mesures contraintes sur le fonctionnement des établissements comme des
services à domicile.
Dans les EHPAD, en raison de l’espace restreint de confinement la contagion a déjà frappé tant les personnels
soignants que les résidents. La difficulté générée par l’absence croissante de personnels malades va peser sur
l’accompagnement quotidien des résidents.
Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins-urgentistes de France, a tiré la sonnette d'alarme sur le cas de
ces milliers de personnes âgées prises en charge dans ce type d’établissements :
"On va vers une hécatombe dans les EHPAD. Je pèse mes mots. J’ai eu des conversations avec des directrices et des
directeurs d'établissements. Avec des gériatres. C'est bien beau d'avoir dit : On évite que les personnes viennent aux
urgences. D'avoir dit : Les personnes âgées on va les confiner. Je comprends la logique médicale… mais confiner ne
veut pas dire abandonner."
D’autant que le personnel soignant des établissements comme les soignants libéraux y intervenant ne disposent pas de
masques en quantité suffisante pour se protéger eux-mêmes comme pour protéger les résidents. Des commandes et
livraisons massives sont annoncées. On peut regretter vivement une absence d’anticipation.
De la même façon, nous demandons instamment la massification de tests. Cette bataille ne peut être menée avec
succès, que si le diagnostic par les tests est massivement développé. Qui est malade ? Qui est porteur ? Qui est sain ?
Voilà des questions déterminantes pour une population française de 67 millions d’habitants, dont à l’heure actuelle,
nous ne connaissons que les 16 000 cas confirmés. Alors que les tests sont largement pratiqués dans plusieurs pays
d’Asie, mais aussi en Allemagne (qui produit encore les réactifs nécessaires), pourquoi ne pas avoir pris ce principe de
précaution en étant totalement dépendants de la Chine et des Etats-Unis pour l’approvisionnement des réactifs
indispensables ? (Information France Inter de ce jour) _________________ Vivre avec des-espoirs
Dernière édition par shannon le 27. Mar 2020, 17:34; édité 2 fois |
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shannon
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Message: (p528151)
Posté le: 27. Mar 2020, 17:26
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Quant à faire appel à la réserve sanitaire, celle-ci va être absorbée rapidement par les hôpitaux submergés par la
vague.
La restriction totale des visites des familles ajoute aux difficultés. Les aidants proches présents quotidiennement en
EHPAD pour 700 000 d’entre eux, assurent le complément d’aide dans l’accomplissement des actes de la vie
quotidienne que les soignants ne peuvent accomplir par défaut d’effectifs soignants suffisants (cf rapports Libault et
Iborra). Privés de ce soutien matériel et relationnel, les résidents fragilisés par les polypathologies et la perte
d’autonomie pourraient décompenser massivement et occasionner une surmortalité aux perspectives déjà très
alarmantes.
Les hôpitaux sont contraints de libérer des lits. Mais beaucoup de ceux-ci étaient occupés par des personnes âgées
dont le retour à domicile n’est plus possible. Celles qui ne peuvent être orientées en soins de suite sont orientées vers
les EHPAD. Ainsi, elles intègrent en urgence des établissements sans préparation ni recherche d’accord préalable et se
retrouvent isolées dans un lieu qu’elles ne connaissent pas, sans la présence rassurante de leurs familles (conjoints et
enfants).
A domicile, la situation est dramatique. Les aides à domicile, souvent, n’ont pas reçu les instructions utiles pour se
bien comporter dans ces circonstances. Dépourvues de moyens de protection, elles vont d’une personne aidée à une
autre en ayant pour « seule arme » le respect des gestes barrières. Certaines organisations ont décidé de ne plus faire
intervenir leur personnel. Les personnes concernées se retrouvent donc brutalement isolées sans aide.
Pas davantage les intervenants auprès des personnes âgées dans le cadre du CESU ne sont « armés » pour faire face.
A l’heure du bilan, au nombre de décès consécutifs au COVID 19 devra être ajouté celui des décès « collatéraux »,
conséquences des mesures contraintes prises.
Cette crise fait éclater au grand jour ce que directeurs d’établissements, gestionnaires de services à domicile,
soignants, aidants, familles dénonçons depuis de nombreuses années.
Le Président de la République a déclaré « que le jour d’après » tout ne pourrait plus être comme avant.
Nous espérons pouvoir y croire. Tant de fois depuis 15 ans les promesses n’ont pas été tenues. Nous serons vigilants et
contribuerons pour que soient enfin mis en oeuvre les moyens pour un fonctionnement à la hauteur des enjeux de la
filière gériatrique.
Nous vous prions de croire Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre en l’assurance de nos sentiments les
meilleurs.
FNAPAEF _________________ Vivre avec des-espoirs
Dernière édition par shannon le 30. Mar 2020, 15:43; édité 1 fois |
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Framboisine1
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shannon
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Message: (p538757)
Posté le: 21. Oct 2020, 03:26
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L'adieu interdit : Marie de Hennezel interroge nos peurs, le confinement, le déni de la mort
Alors que l'épidémie de covid-19 reprend de plus belle, au point que l'Etat d'urgence est à nouveau décrété, Marie de Hennezel, psychologue, auteure de nombreux ouvrage sur le vieillissement et la mort, alerte face à la folie hygiéniste qui impose des situations proprement inhumaines. Elle nous pousse à ré-agir et mettre en oeuvre les rituels humainement indispensables.
C'est la première fois dans l'histoire de l'Humanité que les proches des mourants ont été interdits de visite pour les derniers instants, interpelle Marie de Hennezel. C'est la première fois que des obsèques ont été escamotées : un véritable "cauchemar d'inhumanité" pour les personnes concernées, leurs proches et aussi pour les professionnels en première ligne.
Cela provoque et va provoquer des angoisses, des malaises chez les vivants. "On ne se donne plus le droit d'être heureux quand on a laissé son parent mourir tout seul", estime le psychiatre Boris Cyrulnik, cité par l'auteure. "On se punit".
D'autant que certains citoyens ont poussé les portes. Ils ont exigé de voir leur proche, de lui tenir la main, de lui parler, d'autant qu'aucun texte ne l'interdisait... sauf que le matériel manquait, reconnaît l'auteure.
Dès que cela a été possible : ils ont été équipés (masques, blouses, gants) par des professionnels de services de soins palliatifs, d'Ehpad (Etablissement pour personnes âgées dépendantes) qui ont ajusté les recommandations, les "doctrines", au cas par cas.
Comment avons-nous pu accepter cela ? Pourquoi avons-nous été aussi dociles ?
La peur, les peurs expliquent les docilités des proches, des professionnels, explique Marie de Hennezel. Elle est mauvaise conseillère et demande à chacun de défendre son éthique personnelle, la culture palliative. Mais face à la culpabilité : il faut parler, insiste la psychologue, il faut trouver de l'aide auprès des professionnels de l'écoute pour se pardonner de cette situation imposée et avancer.
Dans son chapitre "Lettre aux endeuillés", face aux rituels écourtés ou interdits, l'auteure invite à réaliser un rituel différé, personnalisé. Une lettre personnelle ou collective au défunt que l'on brûlera, une cérémonie religieuse, une rencontre laïque, en famille, dans un lieu symbolique, en présentiel ou en visio.
En cette veille de Toussaint, à chacun de définir son rituel, à savoir : un moment, un lieu, une organisation, qui apaisera les vivants et ouvrira les chemins du deuil, insiste l'auteure.
Tous à risque
Les décès de nos proches nous rappellent que nous sommes tous mortels et que vivre est un risque, insiste Marie de Hennezel. A nous d'écouter la parole des vivants, des très vieux, et respectons leur choix, leur droit au risque. Sinon certains perdront pieds et lâcheront prise face à une vie qui ne se résumerait qu'à la survie du corps, sans liens, sans touchers, sans liberté.
Nous allons tous mourir, rappelle l'auteure, aussi développons une culture palliative, soutenons tous les professionnels jusqu'aux services funéraires (fortement touchés eux-aussi par le coronavirus). Et apprenons à méditer sur la vie, sur sa finitude. Sachons apprécier cette vie qui nous est offerte de vivre.
Affronter nos peurs et le déni de la mort
Marie de Hennezel salue ces nombreuses initiatives de professionnels qui n'ont pas appliquer les règles au pied de la lettre mais ont travaillé avec leurs équipes à des ajustements au cas par cas. Ils ont mobilisé les technologies pour proposer un lien ne serait-ce que par la voix (le téléphone, la visio).
Parce que demain un nouveau virus réapparaîtra, elle invite demain à écouter et respecter la parole des personnes concernées (cf. loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades, post années sida). Certains voudront être isolés, protégés, d'autres souhaiteront prendre le risque de la rencontre.
Elle invite à créer des cellule d'éthique d'urgence face à une nouvelle crise avec les conseils de la vie sociale (CVS) pour ajuster les règles de la vie individuelle et collective au sein de ces Ehpad. Enfin elle invite le lecteur à s'interroger sur son rapport à la mort, à la préparation de sa toute fin de vie avec les directives anticipées, la personne de confiance, son testament, les éléments de sa "haie d'honneur", le moment venu.
Mais "plus jamais ça" insiste Marie de Hennezel
L'adieu interdit
Marie de Hennezel
Editions Plon
157 pages - 16 euros
Annie de Vivie "AgeVillage"
mis à jour le 20/10/2020 _________________ Vivre avec des-espoirs |
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shannon
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
Message: (p543750)
Posté le: 04. Mai 2021, 07:11
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Citation: | Il s’agit de rétablir leur « liberté ». La Défenseure des droits, Claire Hédon, consigne dans un rapport, mardi 4 mai, une soixantaine de recommandations alors qu’elle considère que le droit à une « vie privée et familiale » a été davantage entravé au cours de la crise sanitaire pour les résidants d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) que pour le reste de la population.
https://www.lemonde.fr/societe/arti.....-droits_6079006_3224.html |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
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Yoplait Inscrit le: 09.08.23 Messages: 1 |
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