licorne77 Inscrit le: 06.12.18 Messages: 8 |
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Posté le: 26. Déc 2018, 11:54
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Bonjour, j'espère que les fêtes ont été agréables et que le père noël vous a gâté. Je reviens vers vous pour témoigner de ma situation. Opérée le 18 décembre d'une ablation totale, je suis sortie le 20 décembre au matin après qu'on m'ait retiré mes 6 agrafes et posé de la colle sur ma cicatrice. Je trouvais que les agrafes étaient retirées vraiment rapidement (moins de 48h) mais bon je ne suis pas médecin. Au moment où l'infirmière m'a déposé la colle sur ma cicatrice, à deux endroits j'ai senti une brulure et je me suis fait la réflexion que ça devait pas être totalement refermé. Mais bon, j'étais heureuse de sortir et de retrouver mes enfants. Pas de conseils, pas de mises en garde bref apparemment tout est ok, mais moi je pensais voir une infirmière à domicile pour surveiller et peut être nettoyer ma plaie. Mais apparemment non, il faut juste que je retire la colle moi même au bout de 8 jours. De retour, chez moi, je me rends compte que j'ai sûrement pris froid au bloc opératoire car j'ai des quintes de toux terribles et je suis très encombrée. Au fil des jours, je trouvais que ma cicatrice était rouge, chaude et elle était tout de même gonflée. Un bloc très dur, de 3 cm de large sur 5/6 cm de long s'était formé sous la peau à l'emplacement de ma cicatrice. J'ai essayé de joindre mon médecin traitant, l'hôpital ( urgences et service de chirurgie viscérale) mais je n'arrive à joindre personne. Comme je me sens perdue sans réponse, je suis venue sur le forum et là je me suis de suite dit que je devais avoir un problème d'adhérence comme d'autres. Me voilà un peu rassurée et je me dis que je ferais sûrement de la kiné plus tard. Seulement, ma cicatrice était vraiment très dure, rouge et chaude( mais à aucun moment je n'ai de douleurs ou de fièvre) alors le 23 décembre j'appelle une amie infirmière libérale qui me dit que c'est sûrement normal, il a fallu couper plusieurs épaisseurs avant d'atteindre la thyroïde, recoudre à l'intérieur. Etant en repos, elle me dit qu'elle passera vendredi me voir mais que si j'ai le moindre doute je dois consulter. Et j'ai toujours ce rhume carabiné et ces quintes de toux. Le 24 je me repose l'après midi afin d'être mieux au réveillon, et puis je me dis même que je ne vais pas aller à la messe pour ne pas fatiguer et encore attraper froid. A mon réveil de la sieste, vers 17 h une quinte de toux me prend et la je ressens un craquement dans mon cou. Je m'aperçois que mon sous-pull est mouillé dans le coup et je me fais la réflexion que j'ai du baver en dormant. Je me lève et vais vers la salle de bain et là une autre quinte de toux avec un craquement mais toujours aucune douleur ni fièvre. Mon mari s'en va avec les enfants à la messe et il est convenu que je les rejoigne après pour le repas. Je vais dans le bureau finir mes emballages cadeaux, mais j'ai cette sensation d'être mouillé dans le cou. Alors, délicatement je passe un mouchoir sur ma cicatrice et là l'horreur, un liquide jaunâtre mêlé à du sang, je comprends de suite que ma cicatrice s'est rouverte. J'appelle mon mari et lui dit de revenir pour m'emmener aux urgences. Arrivée là-bas, par chance il n'y a pas foule et je suis de suite prise en charge. L'infirmière de l'accueil soutient à mon mari qu'il n'y a pas d'infection et qu'il faut juste mettre un pansement. Mais quand j'arrive aux urgences chirurgicales c'est pas la même version. Ils me disent de suite que la plais est rouverte et qu'il y a beaucoup d'infection. Ils commencent par évacuer le maximum d'infection et font appeler le chirurgien de garde. Là je me dis que c'est cuit, je vais faire noël à l'hôpital. Le chirurgien arrive, confirme qu'il y a une grosse infection, continue à nettoyer et fais rentrer une mèche de coton iodée de 15 cms dans ma plaie afin que celle ne se referme pas et que l'infection puisse continuer à s'évacuer. Je comprends soulagée que je pouvais rentrer faire noël avec mes enfants, ouf. Mise sous antibio, et je dois faire soigner ma plaie tous les jours à domicile par une infirmière. Je demande quand même pourquoi je n'ai pas eu de fièvre ou je n'étais pas abattu, et le chirurgien me dit que je dois un très système de défense immunitaire et qu'il a su me défendre et contenir l'infection. Cool. Le chirurgien repart et je passe au bureau prendre mes ordonnances de soins. Et je demande gentiment si je peux avoir le numéro où appeler pour avoir la pharmacie de garde et la réponse "vous avez qu'a chercher sur internet, vous trouverez" , je demande également si ils peuvent me donner un numéro pour avoir une infirmière de garde et là même réponse "vous n'avez qu'a chercher sur internet, vous trouverez". Eh ben, le service après vente est vraiment minable, qu'est ce que ça leur coûte de me donner 2 numéros où appeler parce que on est tout de même le 24 décembre 20h00 et que demain c'est férié !!!
Enfin bref, tout se termine bien, je remercie le personnel malgré son accueil (c'est pas la première fois dans cet hôpital) et je repars vers mes enfants morts d'inquiétude. C'est finalement ma belle-soeur ambulancière qui m'a fourni le numéro de téléphone dont j'avais besoin pour la pharmacie et mon amie infirmière (en repos) qui a répondu à mon appel le 24 déc à 21h00. L'infirmier est venu le 25 vers 10h00 refaire mon pansement et m'a confirmé qu'il y avait une belle infection. Beaucoup de gentillesse et de professionnalisme. Je pense que je m'en tire bien, cela aurait pu être beaucoup plus grave. Je reproche tout de même au personnel hospitalier de m'avoir soupçonnée d'avoir fumé et d'associer mes quintes de toux au tabac. Car j'ai arrêté de fumer le 10 septembre 2018, jour de ma biopsie. Autre point, à force de vouloir faire des économies on met les patients en danger . Retirer des agrafes en moins de 48 heures, et poser une colle pour seul et unique soin post-opératoire me permet aberrant. Il vaudrait peut-être mieux faire retirer les agrafes plus tard soit à domicile soit lors d'une consultation à l'hôpital. Aujourd'hui je ressens beaucoup de colère face à ce qu'il m'est arrivé.
Et vous, comment s'est passé votre retour et dans quelle condition? Aviez vous des oins à domicile? Merci de vos réponses et bon rétablissement à toutes et à tous. |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50631Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p504047)
Posté le: 15. Jan 2019, 16:31
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Bonjour,
malheureusement, cela peut parfois arriver, une infection après l'opération (malgré toutes les précautions d'hygiène, douche à la bétadine etc).
Quelques témoignages du forum :
aidez-moi! (infection en post-op)
Lettre envoyée à mon chirurgien !
abces suite à thyroidectomie
Mais ce n'est pas dû au fait d'avoir "retiré les agrafes trop rapidement" - s'agissait-il d'une sorte de "pinces" assez larges, posées très rapprochées ? Ces agrafes-là sont en effet retirées assez rapidement (sinon elles laisseraient des marques), et en fait elles servent surtout à obtenir un bon résultat du point de vue esthétique, en rapprochant les bords de la cicatrice encore un peu plus. Mais la plaie est fermée même sans ces agrafes, car il y a plusieurs coutures (et parfois aussi soudures par colle) des différentes couches de tissus qui se situent sous la peau, avec du fil résorbable. Et la "colle" qu'on vaporise sur la plaie ne sert pas à la coller, uniquement à la protéger un peu.
Par contre, tu as tout à fait raison, la manière dont on t'a traitée n'est pas normale, et tu pourras tout à fait la signaler à l'hôpital !
Chaque établissement doit posséder une Direction Qualité Gestion des Risques, et une Commission des Usagers (CDU, ex-CRUQPC), à qui on peut écrire (l'adresse devrait se trouver sur le site de l'établissement).
Des informations p.ex. ici :
https://www.iledefrance.ars.sante.f.....t-deposer-une-reclamation
http://www.leciss.org/sites/default...../19-CRUQPC-fiche-CISS.pdf
Bon rétablissement !
Beate |
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