L'Institut Pasteur recherche des centaines de volontaires pour un essai de traitement anti-Covid
COVID-19 - L'Institut Pasteur de Lille a annoncé ce lundi être en quête de centaines de patients pour la deuxième phase d'un essai clinique pour la recherche d'un traitement.
Le profil : être âgé de plus de 50 ans, non vacciné et présenter au moins un symptôme du Covid-19. L'Institut Pasteur de Lille souhaite recruter "entre 350 et 700 patients" afin de mesurer l'efficacité du clofoctol, un médicament indiqué dans la prévention de l'hospitalisation et dans la prise en charge précoce de patients atteint du Covid-19.
Cet essai, pour lequel l'Institut avait obtenu à la mi-juin le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament, "ne commence que maintenant", en raison du délai pris pour les autorisations, attendues depuis janvier, des critères dans le choix des patients, du progrès de la vaccination en France et de l'intervalle des vacances d'été, a expliqué à l'AFP le Professeur Xavier Nassif, directeur général de l'Institut.
Un don de 5 millions d'euros pour financer cet essai
Dans l'immédiat, les recrutements qui doivent se faire par le biais de médecins généralistes et de laboratoires, ne concernent que les Hauts-de-France, mais "nous cherchons à les étendre à d'autres régions, notamment aux Antilles", a précisé Xavier Nassif, insistant sur le fait que "cela aurait été plus facile de le faire il y a six mois". Mais, en dépit des progrès de la vaccination en France "tout le monde reste motivé, car on ne sait pas comment cette épidémie va se finir", et que "tous les pays n'ont pas le même accès à la vaccination", a-t-il poursuivi.
Labellisé "Priorité Nationale de Recherche" depuis le 6 avril 2021, l'essai clinique est une étude de phase "adaptative, menée en ambulatoire, randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, visant à évaluer la sécurité d'emploi, la tolérance et l'efficacité du clofoctol [...] chez des patients atteints de la Covid-19 symptomatique au stade précoce", précise le communiqué de l'Institut. La molécule doit être administrée aux patients sous forme de suppositoire, à raison de deux par jour pendant cinq jours. |