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Beate
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Beate
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bobette
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Posté le: 25. Avr 2020, 13:55
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https://www.franceculture.fr/emissi.....u-dhonneur-du-coronavirus
Citation: | Si la gestion dans certains pays a été calamiteuse, force est de constater que le coronavirus a permis de redorer le blason de certain dirigeants européens, comme le décrit Christine Ockrent. |
Mais on a tout de même tendance à trouver que l'herbe est plus verte ailleurs, parfois.
Ce qui vu de cet ailleurs est parfois moins évident.
C'est le recul, la (re-) lecture qu'en fera l'Histoire, qui nous en diront sans doute plus...peut-être.
J'ai tout de même le sentiment qu'aucun humain, aucun dirigeant, n'a vraiment l'envergure, la bouteille, la capacité, la grandeur nécessaire pour faire réellement face à un tel phénomène. |
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bobette
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Message: (p530227)
Posté le: 25. Avr 2020, 16:11
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Pour un autre angle d'approche de la décision politique, une émission de 2013 qui prend également un sens dans la crise actuelle :
"Pentagone, Watergate, WikiLeaks, NSA : d'impossibles secrets"
Citation: | Arthur Schlesinger Jr., historien américain notoire et ancien collaborateur du président Kennedy, a écrit un jour non sans justesse : « Vous ne pouvez pas diriger un gouvernement si tout ce que vous faites est transmis à la presse. Mais vous ne pouvez pas diriger une presse libre, si publier tout ce que le gouvernement classe secret constitue un crime. » Deux affaires récentes, dont le retentissement a été mondial, viennent de relancer à partir des Etats-Unis la question, en vérité capitale, de la transparence de l’Etat en démocratie et des secrets indispensables dans l’intérêt de la nation. Entre l’une et les autres, l’équilibre légitime est toujours incertain, il l’est forcément. |
Bien sûr, rien ne justifie certains secrets, qui ne sont que l'expression d'abus de pouvoir pour servir des intérêts personnels.
https://www.franceculture.fr/emissi.....-nsa-dimpossibles-secrets ... Beaucoup d'éléments de réflexion intéressants tout à fait d'actualité. |
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bobette
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Message:
Posté le: 25. Avr 2020, 16:23
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Certains prétendent que les décisions politiques sont prises selon leur "acceptabilité" par l'opinion publique ...
Un autre angle de décryptage de la décision politique, via une émission de 2018, qu'on peut réécouter à la lumière de l'actualité : "Comment se fabrique le consentement en démocratie ? "
Citation: | Pour parler de la fabrique de l'Opinion à l'ère de Trump et des réseaux sociaux, Olivia Gesbert accueille Stuart Ewen, historien des médias. |
https://www.franceculture.fr/emissi.....onsentement-en-democratie
il me semble qu'il y avait eu une série d'émissions sur Arte à ce propos, il y a quelques mois... "PROPAGANDA".
Citation: | Je crois que le lien entre propagande et démocratie est quelque chose qui s'est produit par nécessité et non par aspiration démocratique.
(Stuart Ewen)
Edward Bernays a développé des stratégies qui pourraient mettre de côté les capacités critiques des gens (...) ils ne verraient pas la différence entre la raison et l'émotion.
(Stuart Ewen)
Une des croyances de Bernays, c'est que les gens sont bêtes, (...) incapables de se diriger eux-mêmes.
(Stuart Ewen) |
Mes propres réflexions du jour :
J'avoue que je souscris partiellement à certains des bouts de phrases que je viens de citer, ici sorties de leur contexte, contexte auquel je ne souscris pas forcément.
Les gens ne se laissent-ils pas beaucoup porter par l'émotion en ce moment ? C'est compréhensible et naturel en ce moment, mais parfois dommageable quand cela fait en quelque sorte "perdre la raison", perdre tout bon sens et sens critique et agir à l'encontre nos propres intérêts.
Encore faut-il bien identifier nos intérêts : pour cela (est-ce inhérent à la démocratie ?) on comptait peut-être un peu trop sur les structures de notre société ? |
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bobette
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Message:
Posté le: 25. Avr 2020, 18:15
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Le monde politique, le peuple, individuellement, devrions nous remettre en cause, changer nos paradigmes * , notre représentation, vision du monde ?
C'est ce qu'a reconnu ou laissait entendre M. Macron lors de l'un de ses derniers discours.
Pas très éloigné, au fond du sujet "propagande", notre propre perception (et sans doute celle de nos dirigeants, qui fonctionnent au fond sur le même modèle) avant l'arrivée de la crise et puis de la crise a-t'elle été influencée par des "biais", biais cognitifs, affectifs, sociaux etc ?
Nos dirigeants et d'autres, qui veulent nous engager dans une voie qui leur convient, ont-ils surfé sur nos biais ?
Fonctionnent-ils eux-même selon des biais ? **
Non pas en raison d'une sorte de grand complot, mais de tas de petits égoïsmes ou peurs pour sa position ou ses acquis, par exemple.
Ou même parfois un sens maladroit de l'intérêt public ? je pense à la notion d'immunité collective, qui foire manifestement en ce qui concerne le COVID, et qui est encore l'axe sur lequel on table partiellement dans les décisions de déconfinement.
Mais peut-être nous soumettons-nous nous-même à une sorte d'auto-propagande, inhérente à notre nature...un défaut structurel de notre construction mentale, qui nous empêche de voir clair ?
Dans une émission, ces derniers jours quelqu'un citait je ne sais qui : " nous ne croyons pas ce que nous savons" *** et (peu importe ici le sujet de l'émission, hors corona, surtout climat).. cet intervenant précisait, de mémoire, que cela signifiait que nous avions du mal à "accepter d'y croire", pourtant en l'ayant sous les yeux, "avant d'avoir la tête sous l'eau"... c'est même valable pour nos dirigeants. Ou, comme le veut un certain mouvement, nous sommes dans le déni, "confortablement ignorants" (j'aime bien l'expression), ce qui n'empêche pas la cata d'arriver.
Combien de fois, quand nous tentons d'avertir d'un danger, ne nous rétorque-t'on pas : "arrête, tu nous fous les jetons, tu nous démoralises"...ben oui mais bon...
De toute manière, il faut bien qu'on reconstruise nos propres paradigmes intérieurs : lors d'une émission ces derniers jours, j'ai entendu qu'il fallait repenser "une nouvelle normalité" après le déconfinement...cette normalité comprend également notre perception de la société et de la décision politique. Cela vaut sans doute pour les principes de gouvernement, pas seulement en matière de santé publique.
Questions rhétoriques & éléments de réflexion soumis à notre seul "for intérieur"...
* paradigme =
"Conception théorique dominante ayant cours à une certaine époque dans une communauté scientifique donnée, qui fonde les types d'explication envisageables, et les types de faits à découvrir dans une science donnée." https://www.cnrtl.fr/definition/paradigme
"Plus largement le paradigme constitue un modèle cohérent de représentation du monde et d'interprétation de la réalité largement accepté dans un domaine particulier. C'est une manière de voir les choses qui repose sur une base définie, sur un modèle théorique ou sur un courant de pensée... Il permet de le comprendre et d'essayer de le prévoir.
En sociologie, par exemple, le terme "paradigme" est employé pour décrire l'ensemble des expériences, des croyances et des valeurs qui conditionnent la façon dont un individu perçoit la réalité et réagit face à ce qu'il perçoit.
En économie, le mot "paradigme" a été fréquemment utilisé dans les années 1980 pour qualifier un contexte, un environnement économique (ex : "changer de paradigme"). Le plus souvent, il s'agissait de donner un aspect fortement novateur à un projet en utilisant un mot prestigieux pour intimider l'interlocuteur."
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Paradigme.htm
** mention spéciale pour le "biais de confirmation" ou "biais de confirmation d'hypothèse", dont nous souffrons tous, y compris et surtout nos dirigeants
"Le biais de confirmation d'hypothèse (ou biais de confirmation) est la tendance naturelle qu'ont les êtres humains à privilégier les informations qui confortent leurs préjugés, leurs idées reçues, leurs convictions, leurs hypothèses.
Exemple : un climato-sceptique qui s'appuie sur 4 jours de froid en mai pour remettre en cause toutes les études scientifiques qui mettent en évidence le réchauffement climatique lié à l'activité humaine.
Ce biais cognitif consiste à accorder plus de poids aux preuves qui confirment les croyances de départ. Il contribue donc à un excès de confiance dans celles-ci et à les renforcer, même devant des preuves qui les infirment. Ce mode de raisonnement peut conduire à des désastres lorsqu'il est mis en oeuvre dans les domaines militaires, politiques, économiques, sociaux.
"
http://www.toupie.org/Biais/Biais_confirmation_hypothese.htm
*** "Les catastrophes en guise de pédagogie ?"
https://www.liberation.fr/cahier-sp.....e-et-d-ethique-a-l-_80651
"Parce que le pire est inéluctable, on est forcé d'agir."
https://www.telerama.fr/idees/jean-.....st-force-d-agir,42215.php
"La catastrophe aura-t-elle lieu ? Qu'est-ce que le catastrophisme ?"
"Nous savons et nous ne croyons pas ce que nous savons, ce qui est un scandale philosophique ! Le savoir c’est de croire. Mais aujourd’hui nous savons et nous ne transformons pas cela en croyance, la preuve, nous n’agissons pas."
https://www.franceculture.fr/emissi.....astrophe-aura-t-elle-lieu
"Quelles nouvelles de la catastrophe ?"
"D’abord, il faut changer nos manières de penser, car, même aujourd’hui, même avec celles qui arrivent, les humains ne croient toujours pas aux catastrophes. On n’arrive pas à y croire, parce qu’on se les représente comme une possibilité parmi d’autres. Mais non, elles changeraient tout, il faut donc faire comme si elles étaient nécessaires, inévitables, et tout faire ensuite en fonction de cela, pour les empêcher! Ce geste philosophique est une révolution de pensée. "
« Dès 2002, la cible de ma critique c’était le rationalisme économique, la pensée qui raisonne en termes de coûts/avantages, de risque, de calculs d’actualisation et d’actuarisation, bref ce qui sert de méthode à tous les économistes, à tous les ingénieurs et à tous les stratèges du monde. Probabilité et grandeur, multiplier les grandeurs par des probabilités. Je m’attaque à cette rationalité issue de la théorie économique, du calcul des probabilités, toutes choses très dignes par ailleurs mais qui je pense ne fonctionnent plus quand on a affaire à un événement singulier comme une catastrophe majeure. »
https://www.franceculture.fr/emissi.....uvelles-de-la-catastrophe
"Fin du monde : il est moins cinq" (Doomsday clock mise au point en 1947 par des physiciens atomistes)
https://lexpansion.lexpress.fr/actu.....t-moins-cinq_1433774.html
"Catastophes à venir : pourquoi ne croyons-nous pas ce que nous savons ? Pourquoi peut-être est-ce entrain de changer"
https://youtu.be/Rb1_nEIWfUs
Petit edit : lue sur un blog médical, cette citation qui serait de H.G Wells (1866-1946)
"Ayez le courage de regarder la réalité en face. Alors seulement on pourra peut-être faire quelque chose."
Dernière édition par bobette le 26. Avr 2020, 18:51; édité 1 fois |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4480Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 60+ |
Message: (p530290)
Posté le: 26. Avr 2020, 12:21
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article sur la gestion néo-zélandaise de la crise :
"New Zealand’s Prime Minister May Be the Most Effective Leader on the Planet
Jacinda Ardern’s leadership style, focused on empathy, isn’t just resonating with her people; it’s putting the country on track for success against the coronavirus.",
En français : "Le Premier ministre néo-zélandais pourrait être le leader le plus efficace de la planète
Le style de leadership de Jacinda Ardern, axé sur l'empathie, ne résonne pas seulement avec son peuple; il met le pays sur la voie du succès contre le coronavirus."
https://www.theatlantic.com/politic.....rship-coronavirus/610237/
Il est vrai que la configuration géographique facilitait peut-être les choses.
Edit pour donner d'autres points de vue sur ce qu'est un "bon" leadership, par quelques "grands" du passé, à lire à l'aune de la crise actuelle :
"5 citations pour décider vite et bien"
Citation: | Camus, Clemenceau, Valéry, Nietzsche... Des figures célèbres ont dit ou écrit toute la difficulté et l'intérêt à trancher.
La prise de décision est capitale pour qui veut bien gouverner, asseoir son autorité et naviguer dans un monde rempli d'incertitudes. Un thème central du leadership qui a mobilisé politiques, écrivains et philosophes de toute époque. [...]
1. "Que de choses il faut ignorer pour agir", Paul Valéry
[...]
2. "Pour décider, il faut un nombre impair de personnes, et trois c'est déjà trop", Georges Clemenceau
[...]
3. "N'attendez pas le jugement dernier, il a lieu tous les jours", Albert Camus [...]
4. "La décision est souvent l'art d'être cruel à temps", Henry Becque (dramaturge français)
[...]
5. "Une fois la décision prise, il faut fermer l'oreille aux meilleures objections, c'est là le signe d'un caractère ferme", Friedrich Nietzsche
[...]
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Mais de la théorie à la pratique, en situation de crise hors norme...
Dernière édition par bobette le 26. Avr 2020, 14:19; édité 1 fois |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4480Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 60+ |
Message:
Posté le: 26. Avr 2020, 13:08
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Un document de 2010 du Comité de la Prévention et de la Précaution (CPP), intitulé : "la décision publique face à l'incertitude - Clarifier les règles, améliorer les outils"
https://www.ecologique-solidaire.go.....s/CPP%20avis%20201003.pdf
Juste un petit extrait pour comprendre certaines notions :
Citation: | PRINCIPALES NOTIONS UTILISÉES
Incertitude : caractère d'une situation que l'on ne peut pas caractériser aussi précisément qu'on le souhaiterait
Risque : donnée de l'ensemble des issues possibles de la situation, des conséquences et des probabilités de réalisation associées ; représentation la plus simple de l'incertitude
Evaluation du risque : description des scénarios de survenue d'un danger et de réalisation de ses effets, et estimation des probabilités et dommages associés
Régime de prévention : contexte de la décision publique lorsqu'elle peut s'appuyer sur une évaluation du risque pour élaborer des mesures de gestion
Zone d'incertitude sur le risque : ensemble des estimations du risque recevables du point de vue scientifique en régime de prévention
Ambigüité : situation d'incertitude extrême où la représentation sous forme de risque est impossible (par exemple, lorsque l'on ne peut pas déterminer si le danger existe ou non)
Régime de précaution : contexte de la décision publique en présence d'ambigüité
Décision publique en situation d'incertitude : choix d'engager une action publique afin de prévenir ou réduire des dommages éventuels, et le cas échéant choix des modalités de cette action
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En fait je cherchais un autre texte, lu il y a un certain temps déjà, bien avant la crise, et je suis tombée sur ceci autour du thème concerné. J'espère retrouver l'article et le partager ultérieurement.
Petits edits pour ajouter deux article, points de vue sur gestion de la crise actuelle :
"Apprivoiser l'incertitude, une ardente obligation"
https://lexpansion.lexpress.fr/actu.....e-obligation_2121733.html Citation: | La crise du coronavirus rappelle la complexité de la prise de décision [...] [L'incertitude est inhérente la décision. Cela concerne à la fois l'environnement de nos décisions mais aussi l'issue : on ne sait qu'a posteriori si la décision prise était la bonne. Le décideur, économique ou politique, a normalement l'habitude de gérer ce paramètre. [...] Trois facteurs se superposent et nécessitent d'être maîtrisés pour avancer au mieux dans la gestion de la crise.
Réduire l'incertitude avant de trancher [...]
la création, même tardive, le 11 mars dernier, du Conseil Scientifique, a offert au gouvernement un outil pour l'aider dans sa prise de décision[...]
Trouver le bon repère pour asseoir les décisions
'Situation équivalente à celle de la seconde Guerre Mondiale' selon Angela Merkel, 'crise sanitaire la plus grave depuis un siècle' selon Emmanuel Macron ou 'véritable tsunami' pour d'autres : face à l'incertitude, nous cherchons tous un repère, une situation similaire, qui peut nous inspirer afin de réfléchir aux décisions à prendre. L'être humain est en effet incapable d'élaborer une pensée à partir de rien, il a besoin de recourir à des points d'appui. [...]
Gérer le temps de la décision : distinguer l'urgent de l'important[...]
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"Ce que le coronavirus nous apprend sur la gestion de l’incertitude"
https://www.hbrfrance.fr/chroniques.....-gestion-de-lincertitude/
Citation: | Le Covid-19 nous rappelle qu’il existe une différence fondamentale entre le risque et l’incertitude. |
Dernière édition par bobette le 26. Avr 2020, 14:24; édité 2 fois |
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VANILLE222 Inscrit le: 07.05.19 Messages: 183 |
Message: (p530294)
Posté le: 26. Avr 2020, 13:27
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Bonjour a tous
A la lecture des commentaires je pense effectivement que dans nos sociétés modernes on oublie qu on est mortel la mort est tabou dans nos sociétés, et ce virus vient le souligner.
Et oui la vie est un risque par essence.
IL NOUS FAUT ETRE HUMBLE.
Fraternellement
VANILLE 222 |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4480Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 60+ |
Message: (p530295)
Posté le: 26. Avr 2020, 13:32
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Publié sur le site de l’Espace éthique de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, un texte de 2010 aborde un angle de la gestion de la crise : "Comment (re)-mobiliser la société ? Le cas de la crise sanitaire - Réflexion autour des conditions à la fois théoriques et concrètes d'une association plus grande de la population aux problèmes qui affectent toute la société, à travers l'exemple de la crise sanitaire."
https://www.espace-ethique.org/ress.....cas-de-la-crise-sanitaire
Je vous en livre le début :
Citation: | Crise de santé et crise démocratique
Une crise sanitaire majeure, comme une pandémie grave, peut être considérée comme une rupture du pacte social. En contexte pandémique, la société doit se protéger de ses membres, chacun y devenant un danger pour tous : au nom de l’intérêt collectif, la garantie des termes fondamentaux du pacte social que sont la liberté et la sécurité individuelles est provisoirement suspendue, et les droits fondamentaux de la personne mis en concurrence avec des règles collectives édictées au nom de l'urgence à défendre le corps social. La société y survivra-t-elle? Non, s'empressent de répondre les pessimistes qui voient déjà l'effondrement de toute structure sociale, un état de nature post-culture, une ère de sauvagerie dissolvant la société dans le combat individualiste pour la survie. Sans céder au pathos de cette vision apocalyptique, les Etats doivent néanmoins tenter d'anticiper toutes les conséquences d'une crise sanitaire, conséquences sanitaires aussi bien que, plus largement, conséquences sociétales. C'est le rôle des dispositifs de préparation à l'état d'urgence déclenché par l'imminence d'une pandémie. Cette préparation passe par des simulations, des campagnes de communication, et par une série d’enquêtes d’opinion.
À l'heure d'un premier bilan de la préparation à une crise sanitaire qui n'a pas eu lieu, on peut faire le constat d'une rencontre manquée. D'une part, on a entendu parler de la nécessaire « responsabilisation » du public, invité à adopter des comportements plus citoyens, ou encore l’appel à la contribution active d’une population « partenaire » de ses gouvernants (par opposition à une population sujette passive). D’ailleurs, sur d’autres sujets, comme la bioéthique ou l’identité nationale, des états généraux sont organisés qui incluent une consultation publique. On cherche donc visiblement à mobiliser la population sur des questions d’intérêt général. Et d'autre part, on observe de façon diffuse l'indifférence générale, la démobilisation de fait du public. |
Voir aussi les liens proposés en marge de l'article. |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
Message: (p530420)
Posté le: 28. Avr 2020, 07:39
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Bonjour,
J'imagine que la géopolitique a sa place dans ce sujet. Le Monde y consacre une série d’enquêtes. Premier volet :
Les liaisons dangereuses entre l’OMS et la Chine ont marqué la crise du coronavirus
Par Paul Benkimoun , Frédéric Lemaître et Marie Bourreau
extrait :
Citation: | Dès le 31 décembre, les autorités taïwanaises décident de prendre la température des passagers en provenance de Wuhan
Mais ce 31 décembre, ce sont eux qui se sont tournés vers l’OMS dans un mail formulé en termes clairs : « Des informations indiquent qu’au moins sept cas de pneumonie atypique ont été signalés à Wuhan, Chine. Les autorités de la santé ont répondu aux médias que ces cas n’étaient pas supposés relever du SRAS. Toutefois, les échantillons sont encore en cours d’examen et les cas ont été isolés pour traitement. J’apprécierais beaucoup si vous aviez des informations pertinentes à nous communiquer. Je vous remercie par avance de l’attention que vous porterez à ce sujet. »
D’après l’OMS, critiquée pour sa proximité excessive avec Pékin, ce mail ne prouve rien. Pour le ministre de la santé et du bien-être de Taïwan, Chen Shih-chung, le passage sur l’isolement des malades est au contraire explicite : il montre bien que, dès le 31 décembre, Taïwan suggère que le virus se transmet entre humains. « N’importe quel expert en santé publique ou médecin professionnel saurait quelles circonstances peuvent conduire à isoler des patients pour traitement », expliquera par la suite Chen Shih-chung.
De fait, ce même 31 décembre, les autorités taïwanaises décident de prendre la température des passagers en provenance de Wuhan. Grâce à ce système très précoce de repérage des malades et à leur strict isolement, Taïwan, malgré sa proximité géographique avec la Chine, connaîtra un nombre de décès remarquablement faible : six. Un succès que l’OMS occultera durant toute la crise. |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4480Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 60+ |
Message:
Posté le: 09. Aoû 2021, 08:04
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Beate
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Ah le passe sanitaire ! (= vaccin ou test négatif)
Ah la politique de santé !
L'Australie ou la Nouvelle Zélande par exemple : politique "zéro covid", manu-militari si nécessaire !
D'autres : laisser circuler le virus pour atteindre naturellement l'immunité collective, en acceptant les dégâts collatéraux (décès nombreux, surtout mais pas seulement parmi les vieux, et les "comorbidités" + séquelles à long terme inestimables).
En France et dans la plupart des pays dont j'ai entendu parler, c'est le choix de limiter la circulation du Covid sans l'éradiquer, & préserver les hôpitaux, notamment par des freins divers dont la vaccination. Et ces politiques supposent l'acceptation de dégâts collatéraux : décès plus ou moins nombreux si tout le monde joue le jeu et adhère et applique les mesures dont la vaccination etc. En France on a aussi le pass.
Comme dit ailleurs, je ne suis pas à l'aise avec le pass sanitaire, et je comprends et partage la crainte de certains d'un refus d'accès aux soins pour les non-vaccinés.
Mais alors, et je n'ai pas de réponse à la question rhétorique posée par d'autres sur le forum : quelles sont les alternatives au passe sanitaire dans notre pays un peu contestataire et réfractaire à la vaccination ?
L'obligation vaccinale plutôt que le pass sanitaire ? sinon quoi ???
Le pass a clairement eu pour effet de pousser à la vaccination, et apparemment la vaccination semble efficace pour limiter les hospitalisations et les décès...
Et le pass exigé aux portes des hôpitaux ferait peut-être, un peu, imparfaitement, barrière aux partages de virus covid en milieu hospitalier, infection nosocomiale qui a causé des dégâts lors du premier confinement...
Et ?
Je crois qu'il faut mettre d'autres éléments en lien avec le passe sanitaire ...
Car d'autres questions sont apparues ces derniers jours, dans les journaux télévisés et sur les réseaux sociaux fréquentés par des médecins urgentistes ou réanimateurs notamment...
Ci-dessous quelques débats que j'ai retenus. Je répète, ça ne vient pas de moi, mais traduit de réelles inquiétudes exposées par des soignants, en France mais surtout dans d'autres pays.
Ne tirez pas sur le messager !!!
S'il y a une surcharge d'admission en soins intensifs, faudra-t'il de nouveau déprogrammer des opérations et d'autres soins nécessitant la présence d'équipes de réa etc? Avec les dégâts que l'on a constaté sur ces malades "retardés", auxquels on a, de fait, refusé l'accès aux soins... (*)
Faudra-t'il refuser à l'entrée des malades urgents non-covid, ne pas soigner les "vieux" (de toute façon, vu leur espérance de vie...) par exemple... pour laisser la place à des covid+ ? refuser l'entrée aux covid+ à comorbidités ou vieux, qui n'ont pas trop de chances ? et les euthanasier ou non (on se rappelle les débats de la première vague) ? ou refuser les covid+ qui sont dans cet état car ils ont refusé le vaccin ?
Ce sont des vraies question formulées par des soignants, et qui n'ont rien de théorique ou réthorique, alors que des services débordent, l'oxygène manque, et que les médecins sont désespérés, comme en Tunisie et ailleurs. Ou même, soyons cyniques, alors que le budget santé (payé par le contribuable) explose, voir le coût d'un malade en réa ou le coût de son transfert vers d'autres hôpitaux.
Un malade "retardé" (aux USA) s'exprime ici et les échanges qui suivent complètent bien son message : https://twitter.com/MichaelGKagan/status/1422929315537248264?s=20
Un pédiatre spécialiste en soins intensifs s'exprime ici : https://twitter.com/drgregkelly/status/1421664833666121730?s=20
Ce sont des exemple de ce que j'ai lu. Et aussi : https://twitter.com/EricBillyFR/status/1424853943054700544?s=20
*(Car ce n'est pas tant une question de "lits", que d'équipes suffisantes, et si l'on peut critiquer la politique de diminution globale du budget santé et de places en hôpital, ça ne règle pas le problème immédiat...même s'il faut y penser à long terme) |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4480Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 60+ |
Message:
Posté le: 17. Sep 2021, 15:55
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Voici la vision d'une experte (chercheur interdisciplinaire spécialisé dans les systèmes complexes et les politiques de santé), sur ce que devraient être les bases d'un bon "plan de combat" contre le COVID, ici il est question du plan britannique pour les prochains mois, mais ces principes ont sans doute un intérêt universel...
Plan d'hiver COVID: le plan britannique ne va pas assez loin – voici l'alternative d'un expert en santé
COVID winter plan: UK blueprint doesn’t go far enough – here’s a health expert’s alternative
Citation: | Le Premier ministre britannique Boris Johnson a récemment annoncé un plan flou pour son «plan hivernal», dans lequel de nouveaux blocages et le port obligatoire du masque n'étaient pas introduits mais ne pouvaient pas être exclus.
[...]il me semble que le Royaume-Uni est sur la bonne voie pour un autre hiver yo-yo dans lequel trop peu de précautions sont introduites trop tard, seulement après que l' augmentation exponentielle des cas et des décès soit devenue trop dramatique pour qu'on l'ignore.
À moins que le public britannique n'apprenne à vivre avec (au lieu de continuer à mourir de) COVID, ce cycle pourrait se poursuivre indéfiniment. |
https://theconversation.com/covid-w.....xperts-alternative-168055
Et voici les points qu'elle développe dans l'article :
Citation: | Voici un schéma alternatif :
1. Nous acceptons de prendre le virus au sérieux
2. Nous nous engageons à « l'hygiène de l'air » comme nous nous engageons à l'hygiène alimentaire et à l'eau potable
3. Nous utilisons des masques pour rendre la société plus libre et plus sûre
4. Nous visons à vacciner presque tout le monde
5. Nous valorisons et soutenons la délibération [consultation] publique |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4480Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 60+ |
Message:
Posté le: 15. Juil 2022, 09:00
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Réservé à ceux qui sont intéressés par les tord-cerveaux ...
Un petit fil de discussion twt qui démontre la complexité tant du combat "médical" contre le virus, lié à la complexité de notre système immunitaire, et démontre ou tente de démontrer de la difficulté de mettre en place une bonne politique de santé en raison de cette complexité.
https://twitter.com/C_A_Gustave/sta.....;t=WNlsZ22T4sGvQ0DXQGA9SA
Je vous préviens c'est vraiment difficile à comprendre.
Citation: | Petit thread pour illustrer à nouveau un point important sur la perception de la "virulence" de SARS-CoV-2, et pourquoi l'échappement immunitaire crée un biais+++ qui conduit à la mauvaise stratégie pour la suite... |
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shannon
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Message: (p551692)
Posté le: 19. Juil 2022, 01:27
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normalement ( ) c'est à un médecin traitant d'apprendre à son patient comment prendre soin de son système immunitaire ( nutrition,vitamines etc)......
mais bon...
et je suis surprise qu'encore aucun traitement ne soit recherché...??
dans mes connaissances,vaccinées mais positives,on a proposé clamoxyl ( et doliprane ); et elles ont du mal à se remettre.
on ne peut penser qu'en collectif,certes, mais en espèrant que de vrais médecins sachent soigner le patient avec ses spécificités qui se présente à eux.
et en tout cas,ce n'est pas à des technocrates de décider de ce qui est bon ou mauvais,bien ou mal,pour la santé d'une population;il faut des professionnels de terrain.
hein,Bobette?
ps: sinon, individuellement,masque+ lavage des mains souvent sont pour moi les meilleurs remparts contre la contamination;
mais ce qui demeure difficile,c'est de penser l'Autre comme un risque potentiel...... _________________ Vivre avec des-espoirs |
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