Beate
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Message: (p245912)
Posté le: 08. Avr 2010, 22:22
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Bonjour Valérie,
contente de te revoir - même si j'aurais préféré que ce soit pour d'autres raisons que pour une suspicion de nouvelle maladie !
Je ne connais rien sur le "maltome", je sais juste que cela vient de l'abréviation MALT (mucosa-associated lymphoïd tissue) ...
On ne trouve pas grand-chose en cherchant avec "maltome", mais avec "lymphome malt", on trouve pas mal d'articles !
Quelques liens (que tu connais peut-être déjà ?) :
http://www.gela.org/section_lymphomes/diagn.aspx
Citation: | LA CLASSIFICATION DES LYMPHOMES
Les lymphomes font partie du cadre général des « hémopathies lymphoïdes », c'est à dire des maladies malignes du système immunitaire. Voici la classification proposée par l'OMS : http://www.who.int (...)
HEMOPATHIES LYMPHOIDES B
Lymphome B de la zone marginale
Extraganglionnaire de type MALT
Il s'agit de lymphomes développés aux dépends du tissu lymphoïde associé aux muqueuses ou MALT (Mucosa associated lymphoid tissue). Ils représentent 8 % des lymphomes et atteignent surtout le tube digestif (estomac en particulier), le poumon ou les glandes (glandes lacrymales, thyroïde, sein). Le lymphome de MALT de l'estomac est le plus typique et le mieux connu. On sait que le lymphome est précédé d'une longue période d'inflammation chronique de l'estomac (gastrite) souvent liée à une infection par un germe particulier : Helicobacter Pylori. Lorsque le lymphome apparaît, il peut être responsable de symptômes banals : brûlures d'estomac, douleurs du ventre. C'est la fibroscopie gastrique qui permettra de voir le lymphome et de faire les biopsies. Quand la maladie reste localisée à l'estomac le traitement de l'infection à Helicobacter Pylori permet souvent la régression du lymphome. Dans d'autres cas, une chimiothérapie sera nécessaire. |
http://www.medespace.com/cancero/doc/lnhben.html
Citation: | Lymphomes non hodgkiniens de faible malignité
(...)
Lymphomes du MALT
Les lymphomes du MALT (5,6) ("Mucosa-Associated Lymphoid Tissue") sont des proliférations monoclonales de cellules lymphoïdes B des annexes lymphoïdes des organes muqueux. Les localisations digestives, notamment gastriques sont les plus fréquentes, mais on retrouve également des lymphomes du MALT au niveau de l'arbre bronchique, de la thyroïde, des glandes salivaires, des glandes lacrymales,...
Sur le plan épidémiologique, les lymphomes du MALT gastriques sont très particuliers puisque leur apparition est initialement liée à une infection par Helicobacter pylori (3).
Les lymphomes de faible malignité du MALT sont caractérisés par une prolifération de cellules lymphoïdes B de petite taille, dénommées cellules "centrocyte-like" que l'on retrouve à l'état normal au niveau du dôme cellulaire situé entre l'épithélium des organes muqueux et les formations lymphoïdes annexes des muqueuses comme les plaques de Peyer. Ces cellules lymphoïdes particulières peuvent pénétrer dans l'épithélium (lésions dites "lympho-épithéliales"). Il s'y associe une hyperplasie folliculaire polyclonale, ne participant pas directement à la prolifération lymphomateuse. A ces lymphomes du MALT, on rattache, ce que l'on appelle les lymphomes de la zone marginale des follicules ganglionnaires ou lymphomes nodulaires à cellules B monocytoïdes qui correspondent aux localisations ganglionnaires des lymphomes du MALT mais que l'on peut, dans de rares cas, observer indépendamment de toute localisation extra-ganglionnaire. Il en est de même des lymphomes de la zone marginale de la rate, qui peuvent s'accompagner de la présence dans le sang de lymphocytes villeux.
Ces cellules des lymphomes du MALT sont de phénotype B (tableau 1), expriment les marqueurs pan B sauf le CD 23, des immunoglobulines de surface (le plus souvent de type u) mais n'expriment pas les marqueurs CD 5 et CD 1O. (...)
C- LYMPHOMES DE FAIBLE MALIGNITÉ DU MALT
a) Aspects épidémiologiques
Les lymphomes de faible malignité du MALT sont rares. Cependant, c'est la forme histologique la plus fréquente des lymphomes gastriques.
Les lymphomes de faible malignité du MALT de l'estomac ont une une épidémiologie tout à fait particulière puisque leur survenue semble directement liée à une infection par Helicobacter pylori (10). En effet :
- Même si c'est une complication très exceptionnelle de l'infection très répandue par H. Pylori, les lymphomes de faible malignité du MALT de l'estomac sont observés plus souvent dans les populations infectées par rapport aux populations non infectées;
- Dans une étude in vitro, on a pu montrer que les cellules B de ces lymphomes étaient stimulées par des cellules lymphoïdes T spécifiques d'antigènes de cette bactérie;
- Et surtout l'éradication par traitement antibiotique d'Helicobacter pylori permet la régression, au moins au stade débutant, de ce type de lymphome.
b) Aspects cliniques
Les manifestations cliniques de ces lymphomes de faible malignité du MALT dépendent de leur localisation. Au niveau de l'estomac, il s'agit le plus souvent de manifestations non spécifiques à type d'épigastralgies, de troubles dyspeptiques. Contrairement aux lymphomes à grandes cellules, les complications à type de perforation ou d'hémorragie sont rares.
Auparavant, le diagnostic de lymphome gastrique nécessitait souvent une exérèse chirurgicale. Actuellement, il est le plus souvent porté par examen histologique et immuno-histolochimique d'un prélèvement biopsique. L'écho-endoscopie est devenue un examen très utile dans le bilan d'extension des lymphomes gastriques en permettant de préciser :
. l'extension en profondeur de l'atteinte, dont on peut déduire le risque de complications;
. les atteintes ganglionnaires contiguës avec une sensibilité et une spécificité supérieures à celles de la tomodensitométrie.
Les lymphomes de faible malignité du MALT bronchique sont le plus souvent asymptomatiques et découverts sur une radiographie systématique.
Au niveau de la thyroïde et des glandes salivaires, les lymphomes de faible malignité du MALT se développent le plus souvent sur une maladie auto-immune pré-existante. Au niveau des glandes salivaires il s'agit d'une maladie de type sialadénite de Gougerot-Sjögren. Au niveau de la thyroïde, il s'agit d'une thyroïdite d'Hashimoto.
Enfin, les lymphomes de faible malignité du MALT peuvent toucher les glandes lacrymales, les glandes mammaires, et dans de rares cas les ganglions sans atteinte extra-ganglionnaire. Au niveau ganglionnaire, ces lymphomes de faible malignité prennent le nom de lymphomes B des zones marginales à cellules monocytoïdes.
c) Aspects évolutifs
Ces lymphomes ont une très faible évolutivité : ils restents asymptomatiques pendant plusieurs années. Le risque de transformation histologique en un lymphome de haute malignité est très faible.
d) Aspects thérapeutiques
Le traitement des LNH de faible malignité du MALT de l'estomac reste discuté. Aucune étude actuellement ne permet de dire si l'éxérèse chirurgicale, la chimiothérapie ou la radiothérapie diminuent la mortalité (très faible) ou la morbidité. C'est pourquoi, surtout si la symptomatologie est modérée ou répond bien à un traitement anti-ulcéreux banal, l'attitude thérapeutique doit être aussi peu agressive que possible. Les éxérèses chirurgicales larges ne sont notamment pas indiquées. Dans tous les cas, si les prélèvements endoscopiques montrent la présence d'H. pylori, son éradication (antibiotiques + inhibiteur de la pompe à protons) s'impose. |
Voilà, tout cela semble relativement rassurant - même si c'est bien cette maladie, et donc un "lymphome", c'est un lymphome a très faible malignité, avec généralement un traitement peu aggressif ...
Chez toi, il ne serait donc pas "gastrique", mais se serait développé à partir de tissu thyroïdien (le plus souvent, apparemment, cela se développe sur la base d'une maladie autoimmune, Hashimoto - avais-tu Hashimoto, en plus de ton cancer ?)
Un article intéressant sur les différents types de lymphomes du MALT (même si je ne comprends pas tout !) :
http://www.leucemie-espoir.org/IMG/pdf/lmnh_indolent.pdf
Citation: | Lymphome du MALT de la thyroïde
Le lymphome de la thyroïde se développe avec prédilection sur une thyroïdite d’Haschimoto. Il existe un continuum entre thyroïdite et lymphome. Il s’agit presque toujours d’un lymphome B du MALT, à petites cellules (avec lésions lympho-épithéliales par l’infiltration lymphoïde des vésicules thyroïdiennes par les cellules lymphomateuses) ou à grandes cellules.
Les lymphomes de la thyroïde ont une large prédominance féminine (sex-ratioF/H : 2/1), la médiane d’âge est entre 63-66 ans.
La présence d’une masse cervicale est constante : il s’agit d’un goître diffus dans 33-60% des cas. L’augmentation de volume est rapide et peut s’associer à des troubles compressifs : dyspnée (30%), dysphagie (30%), voix rauque (9-23%), voire paralysie récurrentielle ou syndrome cave supérieur. Les signes généraux sont rares (7%). Il peut exister une adénopathie cervicale. L’atteinte simultanée ou ultérieure du tube digestif est signalée et à rechercher systématiquement.
La scintigraphie thyroïdienne montre des nodules froids. Le scanner ou l’IRM peuvent montrer une infiltration des tissus mous de voisinage ou de la trachée.
Le diagnostic est obtenu par biopsie à l’aiguille ou biopsie chirurgicale. |
Tiens-nous au courant dès que tu en sauras davantage !
Bon courage et à très bientôt !
Beate |
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