TIGRINE
Inscrit le: 20.10.05 Messages: 32Hypo Hashimoto région parisienne |
Message: (p427712)
Posté le: 16. Mai 2016, 18:02
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Bonjour !
Il y a bien longtemps que je n'ai pas posté de messages... Voilà, maintenant plus de 10 ans que je suis atteinte de Hashimoto, et je n'oublierais jamais l'aide que ce forum m'a apporté à l'époque, tant en m'éclairant sur ce qu'était ma maladie qu'en me donnant des conseils, des astuces qui m'ont énormément aidé à gérer mon traitement. Ma vie privée n'était pas simple non plus, ce qui ne m'aidait pas, surtout quand on connait combien cette maladie rend sensible, triste et accroit la fatigabilité. Ma santé a connu bien d'autre vicissitudes au fil des années qui ont suivi. De santé fragile, je souffrais depuis l'enfance, de douleurs aux cervicales, des suites d'un accident de voiture dont j'avais été victime à l'âge de mes 2 ans. Les médecins n'avaient jamais pris en considération l'origine de ma souffrance et m'ont prescrit durant des années tous les antalgiques possibles. Ces douleurs que j'acceptais, (car lorsqu'on souffre quotidiennement on finit par s'habituer, et, chose curieuse le jour où l'on a moins mal c'est là que l'on est surpris, agréablement certes), sont devenues insupportables, et en 2011 des examens ont révélées que de très volumineuses hernies comprimaient différent nerfs cervicaux, ce qui expliquait ce début de paralysie dans un bras. Les radiologues très défaitistes, me dirent qu'il n'y avait rien à faire, car le problème remontait à mon enfance, c'était trop ancien. Je me suis donc retrouvée avec une ordonnance de Rivotryl , dont je n'ai pas compris la raison, puisque mon mal n'avait rien à voir avec du psychosomatique. Je n'ai pas pris ce médicament suite à la lecture de sa notice. Par contre devant l'augmentation de mes douleurs, on en vint à me prescrire des patch de morphine faiblement dosés , qui ne me soulagèrent pas mais par contre entrainèrent très vite une accoutumance et donc un sevrage épique, qui me fit prendre en compassion les toxicomanes lors de leur désintox. En désespoir de cause, j'ai trouvé sur le web les coordonnées d'un praticien qui intervient sur les hernies par une technique de laser, et j'ai très vite accepté l'intervention, moins invasive qu'une chirurgie traditionnelle. L'opération en elle-même durait 30 mn, mais évidement les suites furent lourdes , port un temps de la minerve, puis d'un collier... et fragilité encore quelques mois. Et, aujourd'hui je peux affirmer que cette intervention a été un miracle ! Mais, les épreuves de TIGRINE, n'étaient pas finies, loin de là, j'ai, peu de temps, après mon intervention souffert d'une capsulite rétroactyle de l'épaule rendant invalide mon bras gauche, là aussi il fallut des soins douloureux et surtout une très longue convalescence. Je n'ai récupéré la mobilité de mon épaule qu'au bout de 18 mois ! Mais, je n'étais pas encore sortie de mes malheurs, car des symptômes, de spasmes, fasciculations, crampes (jusqu'à 20 par nuit, je n'arrivais plus à dormir, devant me lever pour les faire passer), ont atteint mes jambes, après des examens une neuropathie des membres inférieures fut détectées. On soupçonna une SEP mais heureusement l'IRM fut négative, on me trouva positive à la spondylarthrite (comme mon frère) et on me diagnostiqua par erreur une grave maladie de sang, le médecin m'ayant griffonné en lettres géantes le nom de ma soit-disant maladie, en ajoutant "allez-voir d'autres médecins, moi je ne peux plus rien". Comme vous pouvez l'imaginer je sorti de son cabinet en larmes, imaginant déjà que mes enfants allaient perdre leur mère dans peu de temps...Heureusement, qu'en regardant mon dossier le service d'hématologie me rassura totalement et ne cachât pas sa surprise qu'un médecin puisse commettre une telle erreur !
Je vais accélérer mon récit pour vous dire que je me sens mieux actuellement, certes je reste toujours fragile des cervicales et ne pourrais pas faire tourbillonner ma tête comme les rockeurs (même si j'adore le métal), j'ai encore des spasmes, mais moins de crampes et j'ai stoppé les investigations, car je n'en pouvais plus de tous ces examens, je finissais par me sentir un animal de laboratoire. Et, j'ai changé aussi ma vie professionnelle. Ayant personnellement bénéficié des bienfaits de la sophrologie, j'ai décidé d'apprendre cette compétence, et suis maintenant sophrologue. C'est pour moi une grande satisfaction de pouvoir soulager les personnes qui me consultent en améliorant leur quotidien. Aussi, si mes compétences peuvent apporter à certaines d'entre vous une meilleure vie, je suis à votre écoute et à votre disposition. Je suis aussi ouverte à toutes demandes qui pourraient servir l'association lors d'un événement ou quelque chose de ce genre.
Mes chers, compagnes et compagnons d'infortunes, je vous souhaite la meilleure des santés possible et vous embrasse fort. |
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