Cancérologie
A Paris et dans sa région, existe l’un des principaux pôles mondiaux en cancérologie avec 150 équipes Inserm, CNRS et universitaires (plus de 5 000 chercheurs, ingénieurs, doctorants, post-docs). Il concentre plus de 30% de l’offre de soins et de 50% de la recherche française en cancérologie. L’attractivité du pôle francilien est confortée par la présence des deux principaux leaders de la cancérologie en Europe : l’Institut Gustave Roussy et l’Institut Curie.
Les acteurs
Les industriels : les cancers sont l’un des axes prioritaires des laboratoires franciliens de R&D de Sanofi-Aventis, Servier, d’Ipsen et de Pierre Fabre ainsi que d’une quarantaine de sociétés de biotechnologie et s’appuient sur l’un des plus grands réseaux académiques et cliniques dans le domaine.
Cancéropôle : les grands acteurs de la cancérologie (Assistance Publique- Hôpitaux de Paris, Institut Curie, Institut Gustave Roussy, Institut Universitaire d'Hématologie, Centre René Huguenin, Institut Cochin, Institut Pasteur) se sont regroupés au sein du GIS Cancéropôle Ile-de-France, en partenariat avec l’Inserm, le CEA, le CNRS, l’ESPCI. Ce pôle d’excellence, de dimension internationale, structure la coordination de programmes de recherche de grande ampleur, renforçant la synergie entre les programmes de chaque Institut. Il ambitionne de renforcer le continuum recherche- soins grâce à une étroite association de la recherche clinique (au lit du malade) et pré-clinique (en laboratoire) ; de mutualiser les ressources biologiques et les plates-formes d'analyse des génomes, du transcriptome, du protéome, des plateaux de bio-informatique et d’imagerie, ainsi que des centres de ressources biologiques ; de développer les partenariats industriels.
L’Institut Gustave Roussy (IGR – Villejuif- 94) : premier centre européen de lutte contre le cancer, il associe les soins, la recherche et la formation. La proximité de douze départements cliniques (11 400 nouveaux patients par an) et de onze unités de recherche fait de l’IGR un institut de soins tourné vers l’innovation diagnostique et thérapeutique. L’IGR dispose d’un potentiel en recherche de plus de 500 personnes dont 124 médecins statutaires et plus de 260 chercheurs (5 unités Inserm, 4 unités CNRS et 2 équipes universitaires) travaillant dans l’ensemble des recherches sur les tumeurs et collaborant à de nombreux projets au niveau mondial.
L’Institut Curie (Paris et Orsay- 91) est le plus grand centre de recherche français dédié à la cancérologie avec 750 personnes (près de 60 équipes associées CNRS ou Inserm). L’originalité de l’Institut Curie tient à sa multidisciplinarité (biologie, physique, chimie), à son campus parisien regroupant hôpital (8 000 nouveaux patients par an) et centre de recherche et surtout à la structuration de l’interface recherche/soins dans un département de transfert et de développement pré-clinique réunissant 50 personnes sur un plateau technique dédié.
Le Centre René Huguenin (Saint-Cloud-92) : troisième site francilien entièrement dédié à la cancérologie (près de 3 800 nouveaux malades par an). Le transfert vers la recherche clinique fait partie intégrante de l'activité (une unité Inserm, tumorothèques et sérothèques).
L’Institut universitaire d’hématologie (IUH- Saint-Louis) : fondé par Jean Bernard et Jean Dausset, cet institut intégré de recherche et d’enseignement en hématologie, cancérologie et immunologie (17 unités de recherche : 12 Inserm, 1 CNRS, 1 CEA, 3 Université Paris VII) a joué un rôle pionnier dans la recherche sur les leucémies et la recherche en histocompatibilité. Il a développé de longue date une politique de transfert de la recherche au sein de l'Hôpital Saint-Louis, premier hôpital de l'AP-HP en cancérologie par son recrutement dans les domaines de l'hématologie, des tumeurs cutanées, des tumeurs du sein et des tumeurs de la prostate. Ils ont des outils communs de transfert (tumorothèques, Centres d'investigation clinique, Centres d'investigations biologiques, CICBT).
L’Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP) assure 32 % des hospitalisations en cancérologie en Ile-de-France (48 000 patients par an). Seize de ses hôpitaux ont une activité en cancérologie ou hématologie plus particulièrement développée, dont huit totalisent 60 % de l’activité : Pitié-Salpêtrière, Saint-Louis, Saint-Antoine, Tenon, Cochin, Henri Mondor, Hôpital Européen Georges Pompidou, Groupe hospitalier Bichat- Claude Bernard. Des équipes de recherche sont présentes dans chaque établissement (100 unités Inserm, 20 laboratoires CNRS, 1 unité CEA, INRA ; 8 centres d’investigation clinique dont 2 plus spécifiques cancer) et les services de ces hôpitaux disposent d’un panel d’experts en médecine, chirurgie, radiothérapie. L’AP-HP dispose des plus larges cohortes de malades servant de référence dans la stratégie thérapeutique des cancers d’organes et/ou hématologiques. Enfin, dans le domaine du transfert, elle dispose de Centres de recherche biologique & Centres d'investigation biologique.
L’Institut Pasteur et l’Institut Cochin sont également des acteurs majeurs de la recherche sur le cancer.
Enseignement supérieur : la région francilienne dispose des plus grands centres d’enseignement scientifique en cancérologie répartis au sein des onze universités médicales, des deux facultés de pharmacie et de diverses écoles (Ecole Centrale de Paris, Ecole Polytechnique, Ecole Normale Supérieure,…). L’AP-HP est le premier centre d’enseignement hospitalo-universitaire français sur le cancer avec cinq unités différentes et onze unités de formation et de recherche (UFR). Par ailleurs, l’Institut Gustave Roussy et l’Institut Curie participent à une école doctorale en cancérologie de l’Université Paris-Sud XI ; ce centre de formation unique en France aborde tous les aspects de la cancérologie.
Les ressources
L’Ile-de-France dispose, en outre, de ressources biologiques et modèles animaux uniques au monde et de plates-formes technologiques de haute technicité coordonnées au sein du Cancéropôle :
30 % des tumorothèques françaises sont localisées en Ile-de-France et la région dispose de collections de tumeurs rares et pédiatriques uniques au monde. La constitution de grandes tumorothèques, annotées de façon extensive et labellisées, est un des atouts de l’Ile-de-France contribuant à son véritable leadership dans le domaine des hémopathies ;
la plus importante variété européenne de modèles innovants en oncologie est localisée dans les différents laboratoires de la région francilienne (animaux transgéniques, tumeurs greffables...) ;
plusieurs plates-formes technologiques de pharmacologie pré-clinique et clinique, de pharmacogénétique, d’imagerie fonctionnelle, de génomique, protéomique et le support d’équipes expertes en méthodologie et biostatistiques. La présence du Centre national de séquençage (Genoscope), du Centre National de Génotypage (CNG) sur le site de Genopole (Evry-91) ainsi que du plateau d’imagerie unique en Europe (TEP, RMN, IRM) du CEA au sud de Paris, apporte un soutien notable aux projets de recherche. |