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felicienne Inscrit le: 14.09.05 Messages: 17Cancer papillaire chamonix 50+ |
Message: (p107193)
Posté le: 10. Jan 2007, 16:53
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Bonjour et bonne année à toutes,
Après une scintigraphie de contrôle sous thyrogen ou on a détecté un très petit résidu thyroidien, mais une TG indétectable; je viens de voir mon chirurgien qui lui, m'a dit que je n'avais plus besoin de faire une scintigraphie de contrôle l'année prochaine. Je controlerai seulement ma TG tous les 6 mois (pas besoin d'être sous thyrogen). J'ai été très agréablement surprise car je pensais être obligée de refaire des examens.L'année commence bien! Il m'a même dit que je pouvais remonté un peu ma TSH qui est de 0.03 sous levo 250. Je le supporte très bien, mais il m'a dit que c'était pas très bon pour mes os. Je me demande quand même si il n'y a pas de risque de voir revenir le cancer avec une TSH plus haute surtout qu'il me reste un petit résidu. Est-ce que il vaut mieux risquer de voir revenir le cancer et avoir de bons os ou le contraire? Quels sont vraiment les risques d'une TSH nulle? Pour l'instant je vais refaire une pds pour voir si ma TSH n'a pas bougée après le thyrogenet puis on verra bien. Je vous embrasse. Félicienne |
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simonishe Inscrit le: 11.08.06 Messages: 87Thyroïdite atrophiqu... Paris 40+ |
Message: (p107199)
Posté le: 10. Jan 2007, 17:22
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>Est-ce que il vaut mieux risquer de voir revenir le cancer et avoir de bons os ou le contraire?
Sans hésitation, il ne faut pas risquer de voir revenir le cancer ! On ne fait pas joujou avec ces choses-là. Vous autres sur le forum avez la chance d'avoir eu un cancer très bien pris en charge, mais dont les métastases peuvent être redoutables.
Ne jouons pas avec le feu ! |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50280Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p107203)
Posté le: 10. Jan 2007, 17:35
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Coucou Simon,
il ne faut pas être aussi catégorique, mais nuancer en fonction du cancer d'origine, s'il était "low risk" ou "high risk" ...
Chez des gens qui avaient un cancer à risque relativement faible, et dont on a vérifié la "rémission complète" (TG indétectable, scintigraphie blanche ...), le risque de provoquer de sérieux problèmes de santé (troubles cardiaques, ostéoporose) en les maintenant "à vie" en grosse hyperthyroidie est certainement PLUS élevé que celui de voir le cancer revenir (d'autant plus que du moment qu'on continue la surveillance, notamment l'analyse annuelle de la TG, et qu'on détectera donc toute récidive dès son tout début, où elle sera encore assez facile à traiter).
Il ne faut pas sousestimer les risques de l'hyperthyroidie au long terme, cela peut totalement handicaper les gens, notamment à cause de la décalcification de la colonne vertébrale ... et quand tu lis les problèmes cardiaques que doit affronter Altéa, après une quinzaine d'années de substitution fortement dosée, ce n'est pas génial non plus ...
Donc, limiter les risques au maximum, OUI, bien sûr ! Mais ce qui est important, c'est de bien définir les groupes de risque, et de ne pas, par "principe de précaution", soumettre TOUS les malades, même ceux chez qui on n'avait découvert qu'un minuscule microcarcinome de facon tout à fait fortuite, à une hyperthyroidie forcée pendant des dizaines d'années ... chez ceux considérés "à risque", bien sûr, c'est autre chose !
A bientôt !
Beate
Le suivi du cancer "Low risk"
Consensus européen pour le traitement et suivi du cancer |
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simonishe Inscrit le: 11.08.06 Messages: 87Thyroïdite atrophiqu... Paris 40+ |
Message: (p107213)
Posté le: 10. Jan 2007, 19:09
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Coucou, chère Beate,
Merci de ces précisions, je comptais d'ailleurs écrire une petite suite à mon mot un peu trop direct, et plein de certitudes...
Tout ce que tu dis est absolument évident, et comme tu sais je subis moi-même les conséquences de traitements anti-cancéreux et de "prévention sauvage" (en plus de la thyroïde, tu ne sais pas qu'on a réalisé chez moi une ablation totale de la parotide gauche, une opération qui s'est révélée totalement inutile, et qui m'a par contre laissé des séquelles plutôt handicapantes dans mon métier. Je maudis le chirurgien, par ailleurs un as, qui s'est montré tellement agressif). D'autant qu"effectivement, il ya des risques de rechute plus ou moins élevés selon les gens, le terrain, le type de cancer etc. Moi j'aurais bien aimé qu'on calcule un peu mieux le ratio bénéfice/risques dans mon traitement...
Simplement, lorsque je vois des choses du style "vaut-il mieux risquer la rechute ou risquer de l'osteoporose", cela me fait quand même un peu sauter au plafond. Le cancer n'est __pas__ une maladie comparable à l'osteoporose, ou même à une fragilité coronarienne, tout simplement parce que c'est une maladie évolutive, souvent à court terme, et pouvant prendre des formes extrêmement variées au cours de son évolution. Cela montre un déséquilibre immunitaire la plupart du temps. Et surtout, la vérité, c'est qu'on ne sait pas encore soigner le cancer autrement qu'à coups de bombe atomique, selon le principe suivant : "on détruit tout, en espérant que les plus mauvais éléments seront partis avant les bons".
Je continue donc à penser qu'il faut éviter autant que faire se peut de jouer avec les métastases. Le cancer n'est pas une maladie "banale", il ne faut jamais se dire "ça se guérit". Le mieux est de ne pas l'attraper, ou plus exactement de ne pas se laisser gagner par la maladie (puisque le corps fabrique en permanence des cellules cancéreuses). Toi et moi sommes là pour en témoigner.
Il y a des gens qui se disent : "avant on mourait de la grippe, maintenant on la soigne ; bientôt on guérira le cancer de la même manière". Non, ce n'est pas comparable. En tout cas pour les 100 années à venir, facilement.
Une fois que l'on a compris ça, bien sûr, on peut nuancer, et se demander si l'on ne peut pas réduire les risques de décalcification de colonne vertébrale etc. C'est pour ça que nous nous battons pour trouver des bons médecins, qui n'oublient pas que nous sommes des êtres humains, et pas un champ de bataille potentiel, ou encore la simple addition de nos cellules. Tout dépend aussi de la personne concernée, la manière dont elle souhaite affronter sa maladie. C'est pour ça qu'il faut renseigner le patient au maximum, et surtout ne pas l'infantiliser.
Gros bisous, et encore merci de ta réponse modératrice, elle était tout à fait nécessaire ! |
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