Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50499Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p156706)
Posté le: 18. Avr 2008, 12:49
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Bonjour Altéa,
c'est vrai qu'à une époque, au début des traitements à l'iode, on n'avait pas vraiment conscience des dangers, on se disait "plus on en donne, mieux ca va détruire" ...
Mais maintenant, on le sait, et on essaie donc de minimiser les doses, de faire beaucoup moins de cures d'avant, moins de scintigraphies aussi ... c'est pour cela qu'on a élaboré les nouvelles recommandations en 2006, avec la définition des "catégories de risque" ! On ne fait plus de cures "systématiques" pour les petits cancers à faible risque, le suivi se base surtout sur la TG et on ne fait des scintigraphies QUE si on constate des anomalies ...
Et maintenant, on essaie de diminuer encore les risques, en faisant des études pour voir si une dose de 30 mCi ne serait pas suffisante pour l'ablation, au lieu des 100 mCi habituels ... c'est l'étude ESTIMABL, actuellement en cours partout en France, qui compare 4 cas de figure (tirage au sort) :
- défrénation et 100 mCi
- défrénation et 30 mCi
- Thyrogen et 100 mCi
- Thyrogen et 30 mCi
Nous en avons déjà parlé dans le forum, et j'encourage fortement tous ceux à qui on propose d'y participer de le faire - car cela devrait permettre de valider non seulement la cure avec une dose plus faible, mais aussi l'équivalence Thyrogen/défrénation, cela aura donc aussi l'avantage, à l'avenir, d'éviter des hypos inutiles !
Mais concernant les "fortes doses" dont tu parles (et que tu as eue), dans certains cas ca peut encore se justifier, lors du congrès de l'IGR en mars, un spécialiste allemand a justement fait un exposé là-dessus, c'est la théorie du "first hit" : quand on est fâce à un cancer à "haut risque", et qu'on est quasiment certain qu'il reste des métastases, il peut être plus sûr de calculer la "dose maxi" et de donner d'emblée une dose très forte, pour ne pas risquer de laisser des cellules qui pourraient dégénérer et se dédifférencier par la suite ...
Comme quoi, tout ça, ce n'est pas facile ... ni pour les patients, ni pour les médecins ! Il faut, pour chaque cas, évaluer et comparer les risques et les bénéfices ...
Bon courage à tous !
Beate |
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luciole74 Inscrit le: 04.05.05 Messages: 2977Hashimoto Haute-Savoie 50+ |
Message: (p156850)
Posté le: 20. Avr 2008, 09:25
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Bonjour,
il est vraiment très intéressant cet article ! Comme quoi tant qu'on a pas de recul face à des soins, faut se méfier .....Mais bon, il n'y avait pas trop d'autres alternatives à l'époque, la médecine avance donc !
A bientôt |
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Altéa Inscrit le: 01.06.04 Messages: 3107Carcinome papillaire... Pays Basque |
Message: (p156859)
Posté le: 20. Avr 2008, 10:25
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oui, je crois que si j'avais lu cet article à l'époque j'aurais peut-être réagi devant une telle dose d'iode 131, certainement responsable de mes problèmes actuels de glande salivaire et canal de sténon sclérosés.
C'est vrai qu'il faut vraiment penser à un rapport guérison/risques, et cela a été vrai aussi pour mon ablation RF qui aurait pu très mal se terminer mais bon, de ce côté là j'ai l'impression que l'intervention a réussi. Je n'ai eu que 3 départs en tachycardie qui n'ont pas duré longtemps et ne sont pas allés jusqu'à la fibrillation... mais il est vrai que je suis encore sous anti-arythmique, bêtabloquant et anti-coagulant... |
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