Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50659Carcinome papillaire... 60+ |
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Posté le: 06. Mar 2006, 15:35
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Bonjour,
l'autre jour, on discutait sur l'utilité de la T1 et T2, pourquoi notre thyroïde en fabriquait, mais qu'on n'en prenait pas quand on n'a plus de thyroïde, etc.
Je viens de trouver un petit article qui explique très bien tout ça (à quoi sert la thyroglobuline, comment l'iode sert à fabriquer les hormones ...). C'est un peu compliqué du premier abord, avec quelques termes "barbares", mais en le relisant plusieurs fois, ça devient plus clair !
Citation: | La thyroïde
La thyroïde est une glande endocrine lobulée, faite de follicules thyroïdiens situés dans un stroma conjonctivo-vasculaire riche en capillaires sanguins fenêtrés. Les follicules thyroïdiens sont des formations sphériques comprenant : 1) une paroi, constituée par un épithélium simple reposant sur une lame basale et comportant deux types de cellules : les cellules folliculaires et les cellules C, et 2) un contenu amorphe, pâteux et jaunâtre à l'état frais : la colloïde. Les cellules folliculaires (ou thyréocytes) sécrètent les hormones thyroïdiennes T3 (tri-iodothyronine) et T4 (tétra-iodothyronine ou thyroxine). Leur pôle basal repose sur la lame basale du follicule, leur pôle apical présente des microvillosités se projetant dans la colloïde, et leurs faces latérales sont réunies à celles des cellules folliculaires adjacentes par des complexes de jonction. Elles possèdent un noyau basal ou central, des mitochondries, un réticulum endoplasmique granulaire et des ribosomes, un appareil de Golgi supranucléaire et de nombreux lysosomes, phagosomes («gouttelettes de colloïde») et phagolysosomes, surtout à leur pôle apical.
Les cellules folliculaires ont un aspect qui varie selon leur degré d'activité. En cas d'hyperactivité, elles augmentent de volume, deviennent prismatiques hautes et sont le siège d'un développement considérable de leurs organites de synthèse protéique ; conjointement, la colloïde diminue de volume et de colorabilité et peut même disparaître intégralement. En cas d'hypoactivité, les phénomènes sont inverses : les thyréocytes diminuent de taille et deviennent cubiques voire aplatis, tandis que leurs organites se réduisent et que la colloïde augmente de volume et devient très acidophile. La cellule folliculaire capte les iodures sanguins (de façon active, nécessitant une forte dépense énergétique) et les déverse dans la colloïde où ils se concentrent et s'oxydent. Par ailleurs, la cellule folliculaire synthétise une glycoprotéine, la thyroglobuline. Sa fraction protéique est synthétisée par les ribosomes dans le réticulum endoplasmique granulaire à partir d'acides aminés (tyrosine) du sang. Puis elle passe dans l'appareil de Golgi où sa fraction glucidique est synthétisée et s'y ajoute. Les vésicules golgiennes gagnent ensuite la surface apicale de la cellule et par un mécanisme d'exocytose déversent la thyroglobuline qu'elles contiennent dans la lumière du follicule où elle contribue à former la colloïde.
Dans la colloïde, l'iode s'incorpore alors à la thyroglobuline sous forme de mono-iodo-tyrosines (MIT - T1) et de dio-iodo-tyrosines (DIT - T2) qui se condensent ensuite, au sein de la molécule de thyroglobuline, en tri-iodo-thyronine (T3) et tétra-iodo-thyronine (T4). La colloïde (thyroglobuline iodée) est ensuite phagocytée par les cellules folliculaires où elle forme des gouttelettes de colloïde intra-cytoplasmiques (phagosomes). Les lysosomes migrent vers ces gouttelettes de colloïde et forment des phagolysosomes où la thyroglobuline iodée, dégradée par hydrolyse acide, libère T3 et T4 dans la cellule folliculaire ; ces deux hormones sont ensuite déversées dans les capillaires sanguins situés autour des follicules. Quant aux iodotyrosines résiduelles, elles sont désiodées sur place, dans la cellule folliculaire, et donnent d'une part de la tyrosine qui regagne les capillaires sanguins et retombe dans le pool des acides aminés circulants, et d'autre part de l'iode minéral qui va à nouveau participer au cycle de l'iode, soit en étant réutilisé directement sur place, soit en retournant dans le courant sanguin.
Moins nombreuses que les thyréocytes, les cellules C sont situées contre la lame basale des follicules et n'entrent jamais en contact avec la colloïde. Elles sont principalement caractérisées, en microscopie électronique, par la présence dans leur cytoplasme de nombreux grains très denses bordés par une membrane. Ces grains de sécrétion de calcitonine (hormone polypeptidique) seront ensuite libérés par exocytose et gagneront les capillaires sanguins voisins. L'action principale de la calcitonine est d'empêcher la réabsorption du calcium osseux (d'où un effet hypocalcémiant). |
Source (avec images) : http://www.chups.jussieu.fr/polys/histo/histoP2/glandocrines.html |
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