Beate
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Message: (p102114)
Posté le: 24. Nov 2006, 10:16
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Bonjour,
en faisant des recherches sur une récente fuite de radioactivité (voir rubrique généralités), Agnès a trouvé un site intéressant sur la sécurité nucléaire :
http://www.asn.gouv.fr/
On peut y télécharger différents documents. En particulier, on y trouve, dans la revue Contrôle n° 172, un dossier sur la radioprotection des patients, avec un long article sur la sortie de la cure d'iode.
Apparemment, d'après toutes les mesures de radioactivité qu'ils ont faites, le rayonnement est rarement suffisamment haut pour constituer un risque, et les mesures à prendre (rester quelques jours supplémentaires éloigné de la famille etc) doivent vraiment se discuter au cas par cas.
Citation: | Le débit de dose (à 1 m) en sortie d’hospitalisation des patients traités par 4 GBq pour cancer différencié de la thyroïde varie sensiblement d’un patient à l’autre. Les mesures réalisées au Centre Antoine Lacassagne de Nice chez 700 patients traités par approximativement 4 GBq de 1999 à 2004 après en moyenne 3,9 jours d’hospitalisation sont pour 70% des patients compris entre 0 et 5 μSv/h, pour 18% entre 5 et 10 μSv/h, pour 8% entre 10 et 20 μSv/h. Moins de 4% des patients présentaient un débit de dose supérieur à 20 μSv/h [8]. Ce faible débit de dose, quelques jours après l’administration d’une très forte activité d’iode 131 s’explique par une forte élimination urinaire de l’iode 131 (entre 80% à 99%)
(ensuite, on parle de simulation, de campagne de mesure) ... Ces données permettent de calculer une enveloppe supérieure réaliste de l’évolution du débit de dose et, pour chaque scénario d’exposition, de calculer la dose reçue par une personne donnée à partir du jour où les précautions visant à la protéger sont interrompues. Connaissant la contrainte de dose, il est ainsi possible, dans chaque cas, de déterminer la durée minimale des précautions que doit prendre le patient. Cette approche permet également de répondre à des questions très particulières (par exemple le délai à respecter avant d’entreprendre un long voyage en avion).
Recommandations vis-à-vis du public
Les travaux de simulation montrent qu’il n’est généralement pas nécessaire de formuler de recommandation au patient vis-à-vis du public. En effet, il faudrait un débit de dose supérieur à 5 μSv/h et une exposition prolongée avec une même personne pour atteindre 1 mSv. Dans la pratique, ces conditions concernent des patients qui reprendraient leur activité professionnelle très rapidement après leur traitement, selon des conditions de travail impliquant la proximité prolongée du même collègue, ou des patients qui prendraient un moyen de transport long dans un espace confiné toujours avec le même voisin. Cela concerne donc un nombre très limité de patients.
Recommandations vis-à-vis des proches et de la famille
Lorsque le conjoint du patient est une personne âgée (plus de 60 ans), les travaux de simulations montrent que le risque de dépassement de la valeur de contrainte de dose de 15 mSv est exceptionnel. Cet exemple souligne l’intérêt de ne pas systématiser des recommandations qui conduiraient à imposer à des personnes des contraintes pouvant changer ses habitudes de vie et être source d’un stress non justifié d’un point de vue radiobiologique, ce d’autant que les personnes concernées par ce type de traitement sont particulièrement vulnérables psychologiquement.
Les recommandations doivent surtout se focaliser sur les environnements familiaux avec de jeunes enfants à partir d’un débit de dose de 10 μSv/h (soit approximativement 12% des patients traités pour cancer de la thyroïde [8]), et en présence d’un enfant à naître pour un débit de dose supérieur à 5 μSv/h (soit 30% des patients). |
Donc, tout ça est plutôt rassurant, et à discuter au cas par cas avec son médecin nucléaire.
Gros bisou !
Beate |
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