Beate
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Message: (p288813)
Posté le: 17. Mai 2011, 06:02
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Une récente méta-analyse anglaise montre que la présence d'autoanticorps antithyroïdiens augmente le risque de fausses couches - et que le traitement par hormones thyroïdiennes permettrait apparemment de le diminuer :
| Citation: | Trois fois plus de risque de fausse-couche s’il y a des anticorps anti-thyroïdiens
Le lien entre la présence d’auto-anticorps anti-thyroïdiens et le risque d’avortement spontané a été décrit pour la première fois en 1990. Depuis, d’autres travaux ont confirmé cette association, notée même chez les femmes en euthyroïdie et ont également montré une relation entre anticorps anti-thryoïdiens et risque d’accouchement prématuré. Or la prévalence des anticorps anti-thyroïdiens est relativement élevée chez les jeunes femmes en âge de procréer puisque elle varie, selon les auteurs, de 6 à 20 %.
Une équipe du Royaume Uni a réalisé une méta-analyse sur 31 études ayant inclus au total plus de 12 000 patientes et ayant évalué la relation entre anticorps anti-thyroïdiens et fausse-couche (interruption spontanée de la grossesse avant 24 semaines) et sur 5 autres ayant examiné la relation entre anticorps anti-thyroïdiens et accouchement prématuré.
Les résultats sont convaincants, puisque sur les 31 études, 28 trouvent une association entre auto-anticorps et avortement spontané, y compris chez des femmes en euthyroïdie. L’existence de ces auto-anticorps anti-thyroïdiens fait plus que tripler le risque de fausse-couche (OR 3,90, IC 95 % : 2,48 à 6,12, P<0,001). Quant au risque d’accouchement prématuré, il est doublé en cas d’anticorps anti-thyroïdiens (OR 2,07, IC 95 % : 1,17 à 3,68, P = 0,01).
La présence fréquente d’auto-anticorps anti-thyroïdiens au cours de maladies auto-immunes non thyroïdiennes est en faveur d’un dysfonctionnement immunitaire global. En dehors de la grossesse, il existerait, chez les patientes avec auto-anticorps anti-thyroïdiens, une altération de l’expression des cytokines par les lymphocytes T, témoignant d’une dysrégulation du processus inflammatoire. L’une des hypothèses avancées par les auteurs est qu’au cours de la grossesse, cette dysrégulation pourrait être à l’origine d’une fausse-couche ou d’un accouchement prématuré. L’existence de ces anticorps pourrait aussi être le marqueur d’une réduction, même minime, de la réserve fonctionnelle de la thyroïde, peut-être à l’origine de difficultés d’adaptation aux changements physiologiques de la grossesse.
Quoi qu’il en soit, la recherche du mécanisme physiopathologique de cette association est fondamentale si l’on veut espérer pouvoir la contrôler. En attendant, les auteurs ont complété leur analyse en incluant 2 études évaluant l’effet d’un traitement par hormone thyroïdienne chez ces patientes. Elles montrent toutes deux une réduction de 52 % du risque de fausse-couche et l’une d’elle montre une diminution de 69 % de celui d’accouchement prématuré. Mais ces deux études ne suffisent pas à conclure définitivement et d’autres essais seront nécessaires avant de pouvoir recommander ce traitement.
Dr Roseline Péluchon
Thangaratinam S et coll. : Association between thyroid autoantibodies and miscarriage and preterm birth: meta-analysis of evidence. BMJ 2011; 342: d2616 |
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| Cocomat |
Message: (p337420)
Posté le: 12. Déc 2012, 11:34
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C'est pour une fausse couche que mon traitement au levothyrox a commencé, et je me pose de + en + la question si (après 4 ans de traitement) ce ne serait pas le levothyrox qui causerait mon infertilité??
Mon cas: je suis tombée enceinte fin 2007 (après un an d'essais), fausse couche 2,5mois plus tard.
Comme j'étais suivie pour un nodule à la thyroide (mais j'étais sans aucun traitement), mon médecin a décidé de me mettre tout de suite sous levothyrox 50 et m'a envoyé chez une endocrinologue.
Cette dame m'a dit que j'avais Hashimoto (présence d'anticorps), malgré une TSH normale (1,1) et des taux T3 et T4 normaux.
2 mois plus tard, mon taux de TSH a chuté à 0,34 et mon endocrino m'a dit que je pouvais laisser tomber un jour par semaine le levothyrox, parce que pas nécessaire d'avoir un taux aussi bas.
5 ans plus tard, toujours pas de bébé, aucune fausse couche, le calme plat. On a consulté une gynéco spécialisée en pb de fertilité, qui n'a rien détecté d'anormal, et ne veut surtout pas que j'arrête le levothyrox.
Je précise qu'avant le traitement au levothyrox, j'avais des douleurs musculaires dans le bras qui ont disparues avec le traitement, mais en contrepartie, depuis le traitement, j'ai des insomnies, des impatiences dans les jambes, des pb récurrents de dermites, la peau très sèche (avant, j'avais la peau très grasse)..
Bien sûr, le généraliste et les spécialistes ne voient rien d'anormal et s'obstinent à me faire prendre ce lévothyrox, pour que je ne sois pas en manque si je tombe enceinte.. Encore faudrait-il que je tombe enceinte...
Ma TSH n'a jamais dépassé les 1,1 (sans traitement), alors je ne vois pas l'intérêt de "freiner" ma TSH. Ma TSH est maintenant à 0,88 avec lévothyrox.
Serait-il possible que je sois sur-dosée en lévothyrox et que cela aie une incidence sur ma fertilité?
J'ai une forte envie d'arrêter le levothyrox pour "booster" mes chances de tomber enceinte, et dès que c'est le cas, reprendre tout de suite le levothyrox pour ne pas être "en manque".
Qu'en pensez-vous? Merci pour vos avis! |
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Forums Thyroïde
ETUDE : Anticorps et risque de fausses couches
