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COVID-19 : où en est-on pour les tests ?

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kihors ligne
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MessageCOVID-19 : où en est-on pour les tests ?

 (p529937)
Posté le: 21. Avr 2020, 07:56
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Le Pr Philippe Froguel témoigne : Un parcours d’obstacles administratifs pour faire des tests

Citation:
Pour Le Figaro par Cyrille Vanlerberghe

AU BOUT de plus d’un mois de démarches et de tractations, et malgré d’innombrables obstacles bureaucratiques, le Pr Philippe Froguel va enfin pouvoir contribuer à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. « Lundi 20 avril, nous avons enfin reçu les premiers écouvillons avec des échantillons, sur lesquels nous allons pouvoir faire des tests PCR. »

Dès la mi-mars, ce médecin et généticien comprend que les machines d’analyses de son grand laboratoire lillois consacré à la recherche sur le diabète, comme bien des laboratoires publics de recherche en génétique, peuvent venir renforcer les capacités françaises pour dépister les nouveaux malades. Depuis des décennies, ils font des tests PCR, comme ceux qui servent à prouver la présence ou non du virus dans les fluides d’un malade.

Le 12 mars, grâce à l’intermédiaire de l’Institut Pasteur de Lille, un premier e-mail est envoyé au CHU de Lille, leur proposant de les aider à réaliser des tests de détection. En l’absence de réponse, Philippe Froguel ne désarme pas et envoie cette fois-ci une lettre commune à toute la direction du CHU et de l’université. Le directeur général de l’hôpital lui répond par un « non merci », lui faisant comprendre qu’ils n’avaient pas besoin de ses services. « J’ai alors compris qu’il me fallait un agrément légal pour avoir le droit de faire ces tests », explique le généticien. « Je demande à l’Agence régionale de santé, qui me répond qu’ils ne savent pas ce qu’il faudrait faire. Avec plusieurs soutiens politiques lillois, je transmets alors fin mars une note au ministre de la Santé et au premier ministre. »

Le lobbying, soutenu par d’autres laboratoires CNRS et Inserm, ainsi que des laboratoires vétérinaires qui cherchent aussi à participer au dépistage, finit par convaincre Olivier Véran. Le vendredi 3 avril, le ministre promet sur Twitter que les labos publics vont pouvoir être réquisitionnés par les préfets. Le décret et un arrêté sont publiés après le week-end, le lundi suivant, 6 avril. « À ce moment, je me dis que c’est bon, c’est gagné, et j’attends d’être réquisitionné », raconte Philippe Froguel.

Arrêté préfectoral
Mais au bout de quelques jours d’attente, sans aucune nouvelle, il décroche son téléphone et appelle l’Agence régionale de santé (ARS), qui lui dit n’avoir reçu aucune consigne du ministère. Et le renvoie vers la préfecture. Notre chercheur ne se décourage pas, appelle le standard de la préfecture et obtient le chef de cabinet du préfet, qui lui non plus n’est au courant de rien et explique n’avoir aucun lien avec l’ARS qui, en temps normal, n’est pas sous l’autorité du préfet. Heureusement, ARS et préfecture sont de bonne volonté et acceptent d’être mises en relation par l’intermédiaire du chercheur. Mais ils s’aperçoivent que cet ordre de réquisition est tout à fait inhabituel et qu’ils ne savent pas comment faire. Finalement, le juriste du laboratoire et celui de l’ARS se mettent d’accord sur une formulation, qui met à disposition les équipements ainsi que 15 personnes du laboratoire pour réaliser des tests. L’arrêté préfectoral est prêt le vendredi 10 avril mais, à cause du week-end pascal, il n’est publié que le mardi suivant, 14 avril…

Victoire ? Pas encore. Pour obtenir des échantillons qui doivent être analysés, Philippe Froguel doit encore signer une convention avec l’Institut Pasteur de Lille et un laboratoire privé, Synlab, qui disposent d’un agrément de l’État.
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Beatehors ligne
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 (p529951)
Posté le: 21. Avr 2020, 12:41
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Bonjour,

ki, je me suis permis de décrocher ton message de la discussion "témoignages" (qui rassemble surtout des témoignages de patients atteints de Covid), pour en ouvrir une autre spécialement dédiée au sujet des tests - sujet vraiment crucial, notamment quand on arrivera au "déconfinement" !

Et il reste encore plein de questions à résoudre : nombre de tests largement insuffisant, fiabilité des tests... et puis, la question des tests de sérologie, permettant de dépister non seulement ceux actuellement infectés (et contagieux), mais aussi ceux qui ont déjà eu le Covid-19 et qui sont immunisés (en espérant qu'ils seront en effet immunisés, et cela pour un certain temps - mais actuellement, il n'y a encore aucune certitude à ce sujet...)

Concernant les tests pour savoir si quelqu'un est infecté, un article intéressant du JIM d'hier : apparemment, au lieu d'introduire un écouvillon tout au fond du nez (procédure très désagréable, et opérateur-dépendante), il serait possible de diagnostiquer la présence du virus dans la salive, ce qui faciliterait grandement la procédure :

Citation:
Détection du SARS-CoV-2 : pourquoi pas un test salivaire ?

A l’heure actuelle, le diagnostic positif du Covid-19 repose sur la détection du SARS-CoV-2 dans les prélèvements nasopharyngés effectués par écouvillonnage. Le virus est identifié par RT-PCR (Real Time reverse transcription Polymerase Chain Reaction) qui est un test d’amplification génique, gold standard dans le diagnostic de l’infection. La procédure est utilisée de manière variable selon les pays, mais le plus souvent, elle est destinée à des patients symptomatiques, car elle ne semble pas idéale quand il s’agit de l’appliquer dans le cadre d’un dépistage massif en présence de symptômes ou non. Le prélèvement n’est pas spécialement plaisant et les résultats ne sont pas immédiats. Ainsi, en cas de suspicion diagnostique un tant soit peu étayée, le patient devra attendre plusieurs heures en restant confiné chez lui ou en milieu hospitalier, selon le pays, le contexte ou les habitudes du centre agréé autorisé à pratiquer de tels tests.

D’autres pistes…

Pour toutes ces raisons, d’autres solutions sont activement recherchées par plus d’une compagnie en quête d’un marché potentiel plutôt vaste dans cette pandémie mondiale. Des dosages plus rapides par PCR sont à l’étude au même titre que la recherche des anticorps sériques spécifiques du SARS-CoV-2, mais il faut reconnaître que leurs résultats se font attendre. D’autres pistes ont été suggérées pour le diagnostic moléculaire du Covid-19, qu’il s’agisse des sécrétions oropharyngées ou encore de l’expectoration. Les gouttelettes microscopiques de salive produites lors de la toux sont par ailleurs la principale voie de transmission interhumaine du virus, dès lors que les mesures de distanciation sociales ne sont pas appliquées.

Dès lors, pourquoi ne pas pratiquer une PCR sur des échantillons de salive ou d’autres fluides provenant de la sphère orobuccale ? La proposition est d’autant plus tentante que la salive peut être produite par le patient lui-même sans qu’il soit besoin de recourir à un écouvillonnage désagréable qui nécessite par ailleurs l’intervention d’un personnel rompu à cette technique opérateur-dépendante, et se faisant de surcroît au contact du sujet ?

Vingt-cinq patients (dont 17 hommes ; âge moyen 61,5 ± 11,2 ans) ont été invités à participer à une étude destinée à explorer cette piste de la salive. Tous étaient atteints d’une forme sévère du Covid-19 et se trouvaient dans un centre hospitalier italien, voire pour certains en USI. Dans tous les cas, les prélèvements nasopharyngés effectués lors de l’admission ou au cours de l’hospitalisation s’étaient avérés positifs, le SARS-CoV-2 étant détecté à au moins une reprise par PCR.

Tous les échantillons salivaires ont été obtenus selon la technique du drooling - utilisée couramment dans certaines études épidémiologiques, au besoin à l’aide de kits pour induire la salivation - qui permet de ne recueillir que la salive et en principe rien d’autre (à l’exclusion notamment des sécrétions pharyngées ou des expectoration). Chez les patients intubés, la salive a été prélevée à la pipette. Tous les échantillons ont été traités et préparés en vue d’utiliser la RT-PCR dans les conditions requises par cette technique. Les patients inclus étaient le plus souvent (65,22 %) atteints de comorbidités cardiovasculaires ou métaboliques.

Des résultats positifs dans 100 % des cas

Les résultats sont à la hauteur des espérances : le SARS-CoV-2 a été identifié dans tous les échantillons de salive. La positivité a été définie par rapport au paramètre Ct qui est corrélé à la charge virale : il s’agit du nombre de cycles nécessaires à l’obtention d’un signal de fluorescence dépassant le niveau du bruit de fond en PCR. En l’occurrence, la positivité des dosages a été jugée satisfaisante et inversement corrélée aux taux plasmatiques de LDH, un biomarqueur qui témoigne de la sévérité des lésions tissulaires induites par l’infection.

Chez deux patients, la positivité du test salivaire est apparue au moment où les prélèvements nasopharyngés ou respiratoires se positivaient eux aussi. En bref, une sensibilité de 100 %… alors que la prévalence du Covid-19 était, elle aussi, de 100 %.

La salive semble constituer un milieu fiable quant à la détection du SARS-CoV-2 par RT-PCR, tout au moins chez des patients atteints d’une forme sévère ou grave du Covid-19. Elle pourrait aussi permettre de quantifier la charge virale et de compléter la surveillance clinique.

Il reste à établir que les échantillons salivaires peuvent contribuer au dépistage des formes peu ou pas symptomatiques : il faut, pour le savoir, procéder à des évaluations propres à ces situations cliniques, épidémiologique bien éloignée des conditions dans lesquelles s’est déroulée cette étude italienne, au plus fort de l’épidémie. La prévalence du Covid-19 risque d’être inférieure à 100 % et la sensibilité va forcément chuter dans des proportions qui restent à déterminer.

Dr Philippe Tellier

RÉFÉRENCE
Azzi L et coll. : Saliva is a reliable tool to detect SARS-CoV-2. J Infect., 2020 : publication avancée en ligne le 13 avril. pii: S0163-4453(20)30213-9. doi: 10.1016/j.jinf.2020.04.005.

Source : https://www.jim.fr/medecin/actualit.....3/document_actu_med.phtmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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MessageRésultats d'une première étude sérologique

 (p530079)
Posté le: 23. Avr 2020, 13:30
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Résultats d'une première étude sérologique, par l'institut Pasteur, dans un "cluster" fortement touché par l'épidémie en région parisienne :

https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/covid-19-premiere-etude-serologique-france-deja-beaucoup-enseignements
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MessageInterview Libération

 (p530356)
Posté le: 27. Avr 2020, 09:08
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Citation:
«Nous avons mis au point le seul test qui mesure le degré d’immunité»

A deux semaines du déconfinement, le directeur du laboratoire Pasteur-TheraVectys, Pierre Charneau, affirme avoir développé un test de sérologie qui permet d’identifier les individus protégés du Covid-19. Il pourrait être rendu accessible aux particuliers après le feu vert des autorités.


Nathalie Raulin pour Libération

C’est une première qui devrait faciliter la stratégie française de déconfinement. Le laboratoire de vaccinologie commun à l’institut Pasteur et à l’entreprise de biotech TheraVectys vient de combler une faille importante dans l’arsenal des outils indispensables pour libérer la population sans réactiver l’épidémie : la mise au point d’un test de sérologie capable de préciser le degré d’immunité des malades guéris du CoV2. Expérimenté pour la première fois dans le cadre de l’étude de l’Institut Pasteur sur le lycée Jean-Monnet de Crépy-en-Valois (Oise) et utilisé depuis le 20 avril par la recherche en épidémiologie, ce test pourrait être accessible prochainement aux particuliers. Fondateur et directeur scientifique de TheraVectys, directeur du laboratoire commun Pasteur-TheraVectys, le virologue Pierre Charneau affirme en outre que son équipe est «très avancée, sans doute la plus avancée de la planète» sur un vaccin anti-CoV2.

Les tests sérologiques ont longtemps été présentés comme un outil clé pour sortir du confinement. Pourquoi est-ce moins le cas aujourd’hui ?
C’est qu’on mesure désormais les limites des différents tests sérologiques existants, tous basés sur une technique dite d’Elisa. Ces derniers sont conçus pour détecter les anticorps que développe une personne après une infection par le coronavirus. Le principe est simple : il s’agit de mettre en contact une protéine du virus avec le sang du sujet. En cas de présence d’anticorps, le test réagit. Mais outre une fiabilité pas toujours excellente, ces tests ne disent rien de la qualité de l’immunité ainsi acquise. En clair, la présence d’anticorps ne permet pas de dire si on est protégé ou non contre une nouvelle infection par le coronavirus. Cela limite considérablement leur intérêt.

Vous avez réussi à remédier à ce problème ?
Oui. Nous avons mis au point un test de «séro-neutralisation» qui détecte les anticorps mais surtout qui mesure leur capacité à inhiber l’entrée du virus dans une cellule. Ce test renseigne donc sur l’efficacité des anticorps. Comme il est très sensible, très spécifique contre le CoV2, ce test permet de graduer les résultats de la réponse immunitaire (fort neutralisant, faible ou non-neutralisant). On peut dès lors identifier les individus vraiment protégés. Cette information est précieuse pour toutes les personnes qui ont côtoyé des malades, y compris sans le savoir : le personnel soignant, l’entourage des anciens patients, les caissières de supermarché, etc. Cela va permettre aussi de mesurer le taux d’immunité réel des populations dans les zones très touchées par la pandémie. C’est donc un outil précieux pour accompagner le déconfinement. Et c’est le seul du genre ! A ma connaissance, il n’existe qu’un autre test de ce type. Mais comme il utilise un vrai virus, son analyse ne peut être pratiquée que dans un laboratoire hautement sécurisé dit P3 : il ne peut donc pas être utilisé à grande échelle.

Mais les tests de sérologie ne disent pas si vous êtes porteurs du virus… Les tests virologiques (PCR) qui donnent, eux, cette information ne sont-ils pas beaucoup plus utiles pour sécuriser le déconfinement de la population ?
Oui et non. Les tests PCR permettent de détecter la présence du virus dans l’organisme. Ils sont utiles par exemple pour repérer les malades, éventuellement les isoler, et remonter les chaînes de contamination. Mais l’infection active ne dure en moyenne que douze jours. Au-delà, le virus n’est plus détectable. Cela fait beaucoup de trous dans la raquette… A ce stade, seuls les tests sérologiques permettent d’apporter des réponses.

Pour être vraiment utile dans la perspective du déconfinement, il faudrait que votre test soit disponible rapidement par dizaines voir par centaines de milliers d’exemplaires…
C’est parfaitement jouable. Pour les besoins de la recherche en épidémiologie, nous analysons déjà cette semaine quelque 6 000 échantillons sanguins en provenance du Haut-Rhin. Il s’agit dans ce cas précis de mesurer le taux de personnes asymptomatiques et de cartographier précisément l’immunité collective acquise dans ce département particulièrement touché par le coronavirus. Nous allons aussi assurer le suivi d’autres cohortes, l’une centrée sur les enfants, une autre sur l’éventuelle protection résultant de l’utilisation de l’hydroxychloroquine à titre préventif au sein du personnel soignant.

Dans ce dernier cas, l’intérêt du test sérologique est évident : si on identifie un bénéfice pour les soignants, on pourra systématiser le prétraitement. Fabriquer ce test à très haut débit n’est pas un problème majeur : on a en magasin tous les réactifs nécessaires pour en produire plusieurs centaines de milliers. Et une seule machine de l’Institut Pasteur suffit pour analyser de 50 000 à 100 000 échantillons par semaine ! Le principe est donc de multiplier les centres sur le territoire de façon à obtenir un très haut débit d’analyses.

Beaucoup de tests se sont à l’usage révélés peu fiables. Etes-vous certain de la qualité du vôtre ?
C’est un point crucial. S’il n’est pas fiable, un test peut même être dangereux, notamment s’il donne des faux positifs : une personne détectée positive en anticorps neutralisants mais qui ne serait en réalité pas protégée pourrait baisser la garde, recommencer à circuler, et propager le virus en toute bonne conscience. Nous avons choisi de prendre tout le temps nécessaire pour limiter les risques. Aujourd’hui, nous avons pratiqué des milliers de tests et, pour le moment, on n’a jamais eu de faux positif. Avec si peu de recul, il est très difficile de garantir 100 % de fiabilité. Ce dont on est aujourd’hui certain, c’est que le taux d’erreur est très faible.

Les particuliers pourront-ils avoir accès à ce test à compter du 11 mai, date fixée pour une sortie progressive du confinement ?
Je ne peux pas le garantir car cela ne dépend pas que de moi. Nous avons d’ores et déjà mis ce test à la disposition des chercheurs en épidémiologie pour le suivi de cohortes, mais nous ne sommes pas habilités à délivrer un diagnostic personnalisé. Les procédures de validation réglementaire pour les tests à diagnostic humain personnalisé sont plus longues. La Haute Autorité de santé a établi un cahier des charges auquel nous sommes soumis. Il exige par exemple une fiabilité d’au moins 98 %. On est largement dans cet étiage. Mais il faut le démontrer expérimentalement, et cela prend plusieurs semaines. On n’en est pas là.

En cas de feu vert des autorités sanitaires, les particuliers pourront-ils avoir accès à ces tests partout ?
A priori oui, dans le cas où ce test serait transféré dans les réseaux de laboratoires d’analyses de ville. Il leur suffira d’aller faire une prise de sang dans un de ces laboratoires, avec qui nous sommes en discussion. Ensuite, ils devront attendre deux jours pour avoir les résultats.

Pourquoi avoir mis ce test au point ? Pour des raisons financières ?
Pas du tout. Mon métier, c’est de développer des vaccins. Dès le début de cette épidémie, nos chercheurs ont travaillé sur deux générations de vaccins contre le coronavirus. Dans ce cadre, on a mis au point un test pour assurer le suivi des animaux de laboratoire vaccinés, afin de prédire leur niveau de protection. Il nous a suffi de l’adapter pour un très haut débit d’analyse. Ce test a un faible coût de revient et nous ne le facturons d’ailleurs pas aux chercheurs avec qui nous avons des collaborations. En revanche, l’Institut Pasteur envisage de le licencier aux laboratoires d’analyses privés, car il a aussi besoin de recettes pour financer ses recherches ! Nul doute que cette licence d’utilisation intéressera le monde entier.

Vous croyez possible de trouver un vaccin contre le CoV2 ?
C’est une évidence car le développement d’un vaccin contre le CoV2 ne pose pas de problème technique majeur. Vous allez voir fleurir une bonne dizaine de candidats vaccins dans les tout prochains jours ! De notre côté, nous avons déjà développé un vaccin contre ce coronavirus sur la base des anticorps neutralisants. On est très avancés, sans doute les plus avancés de la planète : les vaccins sont produits, et nos modèles animaux vaccinés ont de bonnes réponses immunitaires avec une activité de neutralisation très forte de leurs anticorps. On atteint les performances de neutralisation d’un malade ayant guéri du Covid. Ce vaccin serait très efficace si un jour il était utilisé chez l’homme. Mais je vais vous décevoir : ce ne sera pas le cas.

Comment cela ?
Le temps du développement d’un vaccin n’est pas celui de l’épidémie. Un petit coup d’œil dans le rétroviseur suffit pour le comprendre. En 2003, l’épidémie meurtrière de CoV1 qui a sévi à Hongkong s’est arrêtée avec l’arrivée de l’été. Par la suite, ce coronavirus n’est jamais plus réapparu. Pas plus que le Zika, à l’origine d’énormes épidémies au Brésil ou le Chikungunya qui a infecté La Réunion. Il faut huit à dix ans pour développer un vaccin très sécurisé. Si la circulation du virus disparaît durant ce laps de temps, les vaccins sont devenus inutiles.

En situation d’urgence, on peut griller des étapes précliniques et réglementaires, selon un plan de développement dit «Fast Track», mais cela prend quand même au mieux dix-huit mois. Une boîte américaine de biotechnologie, Moderna Therapeutics, a certes commencé des essais chez des volontaires humains, sans aucun test préliminaire d’efficacité ou de toxicité, sans avoir injecté ne serait-ce que trois souris… C’est une aberration pure, car il y a des exemples où les anticorps contre d’autres coronavirus peuvent faciliter les infections… C’est une démarche mercantile à la limite de l’inconscience. Du point de vue éthique, cela me scandalise au dernier degré.

Pourquoi continuer de chercher un vaccin si, finalement, ils ne servent à rien ?
C’est pour cela que nous avons une deuxième approche vaccinale, radicalement différente : nous travaillons sur un nouveau type de vaccin susceptible d’activer non pas les anticorps mais un autre bras du système immunitaire, les cellules cytotoxiques. Ces cellules repèrent les virus, non en fonction de leur enveloppe comme les anticorps, mais à cause de la présence dans le virus de certains motifs de protéines, très conservés chez tous les bétacoronavirus (CoV1, CoV2, Mers…). Notre technologie vaccinale, basée sur les vecteurs lentiviraux [pseudo-virus transporteurs de gènes, ndlr], est justement capable d’induire de très fortes réponses cellulaires cytotoxiques.

S’il aboutit, ce vaccin aura donc un très large spectre de protection. Il protégera du CoV2 actuel, mais aussi d’un CoV2 variant qui réémergerait de façon saisonnière, à l’image des virus de la grippe. Ce vaccin innovant est conçu pour protéger aussi contre le CoV1 et le Mers, actuellement responsable d’une épidémie au Moyen-Orient. Ce vaccin a aussi le potentiel d’être efficace contre des coronavirus encore inconnus… car n’ayant pas encore émergé du monde animal par une épidémie chez l’homme. C’est donc là préparer l’avenir à moyen-long terme.

Pour l’épidémie en cours, c’est trop tard. Donc on n’envisage pas de raccourcis cliniques. On fera tous les développements précliniques réglementaires. Aujourd’hui, on en est à l’expérimentation animale. Cela prendra plusieurs années avant d’aboutir à une vaccination humaine. Un vaccin préventif doit offrir une sécurité maximale, avec un risque nul ou quasi nul d’effets secondaires.

abonnés : https://www.liberation.fr/france/20.....-degre-d-immunite_1786485Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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 (p530697)
Posté le: 02. Mai 2020, 11:09
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Stéphane Horel et Stéphane Foucart (qui dénonçait déjà la confusion entre consensus scientifique et réglementaire dans la crise Lévothyrox) expliquent le fiasco des tests français dans ce podcast :

https://www.lemonde.fr/podcasts/art.....d-19_6038386_5463015.htmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

(inertie de l'administration, cris d'alarme des associations de patients, pénuries, gabegie, etc.)
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 (p530706)
Posté le: 02. Mai 2020, 15:51
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En pièce jointe, une enquête implacable de Mediapart : la défaillance organisée au sommet de l’Etat.
Citation:
« Quand j’ai appris ça, les bras m’en sont tombés, raconte un haut fonctionnaire qui suit le dossier depuis le début. Quatre mois après le début de la crise, on n’est donc pas capable d’avoir cette information ? Et il faut se retourner vers un cabinet privé qui va encore mettre des semaines pour rendre ses travaux ? C’est délirant. »

Délirant !
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feel67hors ligne
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Message30% des tests sérologiques donnent des faux négatifs

 
Posté le: 03. Mai 2020, 20:06
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https://www.lemonde.fr/sante/articl.....ques_6038474_1651302.htmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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Messageles tests : le point actuel

 (p530962)
Posté le: 06. Mai 2020, 17:04
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1) Tout d'abord je vous propose un article de presse qui fait le point sur les divers tests, qui pourra se faire tester etc...

https://sante.journaldesfemmes.fr/f.....de-salivaire-laboratoire/Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

2) Et un article de synthèse très compréhensible du Dr Dupagne sur les tests sérologiques, qui répond aux questions suivantes :
Quel est l'intérêt des tests sérologiques (ceux qui permettent de savoir si on a été contaminés) ?
Les résultats sont-ils fiables ?

"Sérologies SARS-CoV-2 COVID19, ce qu’il faut savoir
Quand et pourquoi faire une sérologie COVID19 ?"


https://www.atoute.org/n/article382.htmlLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Attention : cet article ne parle pas des tests qui permettent de savoir si on est actuellement malades ! (=les tests PCR qu'on fait dans le nez)
Il ne parle que des tests qui analysent le sang (=sérologie) pour voir si on a été contaminés.
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MessagePrise en charge du test PCR

 (p531021)
Posté le: 07. Mai 2020, 09:16
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Un décret publié mercredi 6mai au Journal officiel prévoit la prise en charge immédiate et intégrale par l'assurance maladie obligatoire des frais liés au tests PCR de détection du génome du coronavirus Sars-CoV-2.

Il prévoit la suppression de la participation de l'assuré (ticket modérateur) pour "l'examen de détection du génome du Sars-CoV-2 par RT PCR inscrit à la nomenclature des actes de biologie médicale" (NABM). suppression de la participation de l'assuré (ticket modérateur) pour "l'examen de détection du génome du Sars-CoV-2 par RT PCR inscrit à la nomenclature des actes de biologie médicale" (NABM).‬

Version du 5 mai : https://www.legifrance.gouv.fr/affi.....9664&categorieLien=idLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Apparemment, ce texte a été modifié le 7 mai : https://www.legifrance.gouv.fr/affi.....64&dateTexte=20200507Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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Biba
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 (p534753)
Posté le: 29. Juin 2020, 08:31
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Nicola31
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Bjr ! Rien à voir avec la chloroquine mais avec les tests. SOS Médecins avant le we à PARIS à rédigé une ordonnance pour mon petit fils un peu grippé. Il faut savoir qu'en plein PARIS, impossible de se faire tester le week-end et je viens d'apprendre qu'après de nombreux appels téléphoniques dans les labos dès ce matin, impossible de prendre rendez-vous. Listes d'attente... Pratique pour mettre les enfants à l'école et pour que la maman reprenne son job !!! Et personne pour l'informer sur les sites d'information.... Alors, toutes les discussions sur les éventuels traitements et les experts qui ne savent rien, ça énerve, ça énerve....
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Nicola31hors ligne
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 (p534778)
Posté le: 29. Juin 2020, 13:01
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Bonjour Biba ,

Je suis d'accord avec vous , certains "débats" ont complètement occulté des vrais problèmes , très concrets , aux quels beaucoup ont été confrontés .....

Dans ma région , des centres ont été installés soit sous des tentes , soit sous forme de "drive" , pour effectuer les tests .....

Les généralistes ont forcement l'information du lieu le plus proche . Ils répondront peut-être plus facilement que les labos

En tout cas , bon courage
Nicola31
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VANILLE222hors ligne
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MessageInfos VANILLE 222

 (p534839)
Posté le: 30. Juin 2020, 06:02
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Au travers de vos et mon expérience on voit combien avec le test DRIVE les medecins libéraux sont dépossédés.......c est la marchandisation de la medecine la loi du profit.....moi si j avais besoin d un test j irai dans un labo véto j adore les animaux..... etje défends leur cause.....question si les labos véto ont des tests pourquoi le citoyen ne peut en avoir c est une question de choix.... .
LE PEUPLE N EST PAS DECEREBRE........
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Biba
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 (p534847)
Posté le: 30. Juin 2020, 11:25
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Nicola31
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Mon petit fils de 5 ans testé ce matin n'a pas le covid et j'en suis soulagée MAIS, il a été testé dans un environnement médiatisé où des tentes ont été intallées à grand frais avec des files d'attente.... Ainsi, il a pu retrouver sur place, tous les organismes et labos qui ont refusé de le tester pendant 4 jours. Et toutes les personnes en file indienne avaient connu le même problème. Tout est politique, on le sait.... Au regard de cette manipulation, que doit-on penser de tout le reste, possibilités de traitements, vaccins, etc.. etc.. ????
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kihors ligne
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 (p534858)
Posté le: 30. Juin 2020, 13:32
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : aurore75
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Ravie pour ton petit-fils Biba et pour tous nos enfants qui heureusement sont en grande majorité épargnés (la piqûre de rappel aurait pu être tellement pire encore).

Et s'il fallait un exemple des "manipulations" que tu dénonces, voir le checknews de Libé suite à l'audition du Directeur général de la santé, Jérôme Salomon (nous l'avions déjà vu à l'oeuvre dans la crise Lévo):

Citation:
Question du député LR de l’Ain Damien Abad : «Pourquoi, sur les tests, vous avez fait l’exact inverse de ce que l’OMS [Organisation mondiale de la santé, ndlr] vous a recommandé ? L’OMS a dit : "Testez, testez, testez, testez". Et en France, on n’avait pas développé de stratégie de test massive.»

Réponse de Jérôme Salomon : «Il y a peut-être eu une difficulté d’interprétation dans les propos du directeur général de l’OMS, qui ne visait pas la France, mais qui visait de nombreux pays qui n’avaient pas accès aux tests. Il y avait encore beaucoup de pays qui n’étaient pas équipés de laboratoires de référence. On ne peut pas se permettre dans une pandémie mondiale d’avoir des pays qui n’ont pas accès aux tests parce qu’on ne sait pas ce qu’il s’y passe, c’est une inconnue totale. Et donc, il faut tester, tester, tester. Et nous avons répondu, j’allais dire, de façon encore plus volontaire à la demande de l’OMS, en disant que nous avons tous intérêt à tester, et c’est ce que nous avons fait.»
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VANILLE222hors ligne
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MessageInfos VANILLE 222

 (p534882)
Posté le: 30. Juin 2020, 18:09
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Bonsoir KI
Tout est dit dans ta citation.......
TESTEZ TESTEZ TESTEZ.........

VANILLE222
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