bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p547996)
Posté le: 12. Nov 2021, 08:00
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Oui. Nous sommes mortels dès la conception. Et entre ces deux termes, nous devons (essayons de) vivre au mieux, une vie qui en vaut la peine. Grande réalité.
Mais quand on est mort on ne peut pas vivre.
Ni les enfants survivre sans leurs parents nourriciers.
C'est tout le problème.
Quelle solution ?
Pendant toutes les grandes épidémies et guerres...
On gère comme on peut. Collectivement, si on a la chance d'avoir des gouvernants ou responsables qui s'en soucient... parfois au mieux, parfois maladroitement, en comptant les abattis et les dégâts collatéraux, en négociant avec l'ennemi quand c'est possible... et individuellement, en respectant au mieux les règles de ce mauvais jeu.
Il y a la réalité.
C'est vrai, on peut toujours faire semblant que les bombes ne tombent pas, et, hasard ou chance, on en sortira peut-être vivant. Ou peut-être pas.
Née 8 ou 9 ans après WW2, j'ai grandi dans une famille d'orphelins et veufs de guerres eux-mêmes enfants d'orphelins et veufs de guerres, eux-même etc ... nourrie de ces récits et de leurs multiples dégâts collatéraux, dont la grippe espagnole, les difficultés à survivre pour ces perdants au loto, leur force de caractère pourtant. De toute façon les fragiles ne survivaient que rarement. Les crises sont eugénistes.
Tous, ils géraient la réalité comme ils pouvaient et n'avaient pas les moyens de vivre dans l'illusion d'une vie normale. Ils n'étaient pas forcément aimables, ni tous dignes d'être aimés d'ailleurs. Et ils mordaient, parfois, car les voisins ou contemporains gagnants au jeu n'étaient pas toujours tendres avec les perdants. Et les morsures parfois atteignaient indistinctement tout le monde, y compris les enfants innocents. C'est aussi la nature et la condition humaine.
Ce que je veux dire c'est qu'en situation anormale il y forcément des dégâts sur les personnalités, des traumatismes irréversibles... y compris bien longtemps après la fin de la crise. Et des innocents sont victimes.
Si on avait vraiment évolué, le côté nature humaine progressé vers plus de noblesse, on serait en ce moment dans un grand élan de solidarité universelle altruiste.
Au moins ça limiterait les dégâts, y compris mentaux, à ce qui est réellement inévitable.
Car notre ennemi commun n'est pas accessible à la négociation.
Ennemi commun, oui.
Car même si nous passons à travers ses projectiles sans dégâts directs, même si nous décidions collectivement de vivre avec, il modifie durablement, d'une manière ou d'une autre, nos vies. Et nos personnalités, pas forcément pour le mieux. |
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