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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p548027)
Posté le: 13. Nov 2021, 03:16
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Beate
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ki, j'ai vu passer l'article mais généralement j'attends les commentaires de scientifiques que je "follow" pour me faire une idée, car je ne me sens pas capable de décrypter.
Et pour cette étude particulièrement, je préfère attendre, car comme beaucoup sur le forum j'ai souffert d'avoir été renvoyée dans la case "psy" ou nocebo pendant des années avant qu'un médecin me prenne au sérieux et fasse de vrais bilans.
Mais je ne doute pas que, comme dans l'affaire du Lévothyrox, il y a une partie d'effet nocebo chez certains, n'est-ce pas ?
Reste à savoir quelle proportion. |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
Message: (p548035)
Posté le: 13. Nov 2021, 11:53
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bobette a écrit: | Mais je ne doute pas que, comme dans l'affaire du Lévothyrox, il y a une partie d'effet nocebo chez certains, n'est-ce pas ?
Reste à savoir quelle proportion. |
Inévitablement.
Mais s'agissant ici d'auto-signalements, on peut s'étonner que la presse et toi-même et Béate soyez plus prompts à défendre ces témoignages de covid-longs auto-déclarés que ceux des potentielles victimes du vaccin priées svp de s'auto-censurer pour ne pas nuire à la campagne massive de vaccination.
Plus largement, les maladies et les décès sont souvent présumés être liés au virus (même en présence de plusieurs comorbidités ou en l'absence de test+) tandis que les victimes potentielles du vaccin, elles, avaient probablement "une pathologie sous-jacente" ou des comorbidités.
Un deux poids deux mesures qui, décidément, me surprend. |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p548036)
Posté le: 13. Nov 2021, 13:15
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ki, je ne comprends pas... tu avais mis en exergue l'effet nocebo dans le Covid-long, surtout chez les intellos.
Me ferais-tu un procès d'intention ?
Je ne crois pas avoir parlé d'effet nocebo pour les effets secondaires des vaccins, ni même pensé à cette hypothèse (sauf peut-être pour certains malaises vagaux), ou alors il faudrait aussi me mettre dans la case nocebo pour mon horrible urticaire géant migrant etc (j'en ai bavé) que je continue d'attribuer au vaccin, malgré deux avis contradictoires (le centre de pharmaco dont je dépend l'a attribué possiblement au vaccin, mon CHU qui travaille également sur les effets secondaires exclut cette hypothèse, et je pense que ce dernier a tort, même si je ne peux être certaine du lien de cause à effet).
Tu as bien plus l'esprit scientifique que moi, tu sais mieux que moi que les effets secondaires, c'est une affaire à multiples volets. Dont ta pierre d'achoppement (si je comprends bien), le bénéfice/risque global. Mais on en a déjà discuté ailleurs que dans ce sujet sur le covid-long, et on aura sans doute l'occasion d'en rediscuter. |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50603Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p548271)
Posté le: 20. Nov 2021, 13:39
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La HAS vient de mettre à jour plusieurs documents, dont celui-ci :
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3237041/fr/symptomes-prolonges-suite-a-une-covid-19-de-l-adulte-diagnostic-et-prise-en-charge
Symptômes prolongés suite à une Covid-19 de l’adulte - Diagnostic et prise en charge
Extrait :
Citation: | L’essentiel
Réponse rapide n°1 : des symptômes prolongés au décours de la Covid-19 peuvent survenir même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères. Ces symptômes sont polymorphes, et peuvent évoluer de façon fluctuante sur plusieurs semaines ou mois.
Réponse rapide n°2 : la majorité des patients peut être suivie en soins primaires dans le cadre d’une prise en charge holistique.
Réponse rapide n°3 : les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont une fatigue pouvant être sévère, des troubles neurologiques (cognitifs, sensoriels, céphalées), des troubles cardio-thoraciques (douleurs et oppressions thoraciques, tachycardie, dyspnée, toux) et des troubles de l’odorat et du goût. Des douleurs, des troubles digestifs et cutanés sont également fréquents.
Réponse rapide n°4 : devant un patient qui présente des symptômes prolongés au décours d’une Covid-19, il faut d’abord éliminer une complication de la phase aigüe, une décompensation de comorbidité et une autre cause que la Covid-19.
Réponse rapide n°5 : un examen clinique approfondi (dont un recueil d’informations bienveillant, la recherche d'une hypotension orthostatique et la mesure de la SpO2) peut s’aider d'échelles et d’un bilan paraclinique parcimonieux. Cet examen approfondi est nécessaire pour porter un diagnostic en rapport avec ces symptômes prolongés. Un PET scanner cérébral au FDG n'est indiqué que dans le cadre d'un protocole de recherche.
Réponse rapide n°6 : l’écoute est empathique et explore le patient dans sa globalité, Le médecin traitant est au centre du dispositif. La stratégie diagnostique et thérapeutique doit être personnalisée et centrée sur la personne en l’accompagnant. Il convient d’inciter les patients à apprendre à s’autogérer, connaitre leurs limites mais continuer à avoir des activités physiques, même modérées en respectant leurs capacités et en l’absence de contre-indications.
Réponse rapide n°7 : les traitements actuels sont essentiellement symptomatiques.
Réponse rapide n°8 : la rééducation a une place centrale et doit prendre en compte l’éventualité d’un syndrome d’hyperventilation et d’une exacerbation post-effort des symptômes ; rééducation olfactive en cas de troubles de l’odorat persistants ; réentraînement après exclusion des contre-indications à l’effort avec un éventuel soutien psychologique.
Réponse rapide n°9 : l’exploration de troubles anxieux et dépressifs et la proposition d'un soutien psychologique et d’une prise en charge adaptée sont à envisager à toutes les étapes du suivi.
Réponse rapide n°10 : un recours doit être possible dans des organisations pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles, au niveau territorial. Certains patients devraient pouvoir accéder à des services multidisciplinaires de rééducation, de réadaptation et de soutien.
Réponse rapide n°11 : malgré un recul encore limité, l’évolution observée fait alterner des phases d’exacerbation et de récupération. L’évolution se fait en règle vers une amélioration à un rythme variable selon les patients.
Réponse rapide n°12 : de nombreuses questions scientifiques persistent concernant les aspects épidémiologiques, physiopathologiques et thérapeutiques. Elles doivent faire l’objet de travaux de recherche financés. |
Le document est tres long. Il est composé de 2 parties :
1) Les stratégies de premier recours (mise à jour)
2) Les fiches par symptôme ou spécialité :
Fiche Douleurs (mise à jour)
Fiche Douleurs thoraciques
Fiche Dyspnée
Fiche Fatigue (mise à jour)
Fiche Kinésithérapie - réentrainement à l’effort
Fiche Kinésithérapie - syndrome d’hyperventilation
Fiche Manifestations neurologiques
Fiche Lésions cutanées (nouvelle)
Fiche Troubles oculaires (nouvelle)
Fiche Symptômes digestifs (nouvelle)
Fiche Symptômes dysautonomiques (mise à jour)
Fiche Troubles du goût et de l’odorat
Fiche Troubles somatiques fonctionnels
Téléchargement : https://www.has-sante.fr/plugins/ModuleXitiKLEE/types/FileDocument/doXiti.jsp?id=p_3299322 |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p548456)
Posté le: 02. Déc 2021, 16:14
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Ces données sont brutes, basées sur les déclarations de personnes :
Citation: | On estime que 1,2 million de personnes vivant dans des ménages privés au Royaume-Uni (1,9% de la population) subissaient un COVID long autodéclaré au 31 octobre 2021. Cela correspond au niveau observé au cours des quatre semaines précédant le 2 octobre 2021
https://www.ons.gov.uk/peoplepopula.....tionintheuk/2december2021
Parmi les personnes auto-déclarées COVID-19 au cours des quatre semaines précédant le 31 octobre,
-19 % ont eu/suspecté pour la première fois la COVID-19 il y a moins de 12 semaines
-71 % ont eu/suspecté pour la première fois la COVID-19 il y a au moins 12 semaines
-36 % ont eu/suspecté pour la première fois la COVID-19 il y a au moins un an
[...] |
https://twitter.com/ONS/status/1466339135640285186?s=20
Ces auto-déclarations correspondent évidemment à des personnes en souffrance.
J'ignore si tous ces cas correspondent bien aux définitions officielles de cette "nouvelle pathologie" (qui semble en fait regrouper des cas de figure très différents : séquelles de la maladie, des médicaments utilisés en réa etc), notamment la définition de l'OMS, et qui certainement va évoluer. |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p548730)
Posté le: 14. Déc 2021, 06:58
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Cet article "made in USA" tente de faire un état des lieux et d'analyser les conséquences des décès sur "ceux qui restent", en particulier les enfants, et décrit comment certains ont "bricolé" leurs solutions.
L'effet de masse aux USA aura sans doute également des conséquences sur la société en général, ce sera sans doute moindre en France...
PAR JEFFREY KLUGER, 1 NOVEMBRE 2021, 12:54 HAE
Jusqu'à 5 millions d'enfants ont perdu leurs parents pendant la pandémie.
Voici comment ils ont fait face
Up to 5 Million Children Have Lost Parents During the Pandemic.
Here's How They've Coped
https://time.com/6111902/covid-orphans-coping/
Citation: | Adin James n'a que 8 ans, mais il a des règles très strictes sur la façon dont le monde devrait fonctionner à l'ère de la pandémie. Pour commencer, il s'agit d'éviter les personnes non masquées.
«Ils n'ont pas de masques», dira-t-il lorsqu'il verra un visage découvert dans la rue ou dans un magasin. "Ce n'est pas juste. Ils rendent les autres malades.
Ensuite, il y a la question des médecins, à qui on aurait peut-être fait confiance une fois, mais plus maintenant. « Ils m'ont menti. Ils m'ont dit que mon père irait mieux », raconte-t-il à sa mère, Ebony James, 50 ans, directrice d'un collège à Fresno, une banlieue de Houston.
Et puis il y a la règle de vaporiser la pièce avant de se coucher. Depuis la mort du père d'Adin, Terrence, le 19 février, Adin, le plus jeune de trois enfants, dort dans la chambre d'Ebony. Mais c'était là que son père dormait, ce qui signifie que c'était la pièce où vivait autrefois COVID-19.
"Est-ce sûr?" Adin demandera. "Est-ce sûr?" Et Ebony lui promettra que c'est le cas, mais il ne le croira pas jusqu'à ce qu'elle asperge la pièce de Lysol. Et même alors, il n'est pas convaincu que son monde n'est pas un lieu de menace mortelle.
« C'est presque comme s'il fermait le livre », dit Ebony. « Son visage se ferme. Son langage corporel se ferme. La seule chose que je puisse faire est de continuer à lui donner des conseils parce que je ne sais pas quoi faire d'autre.
Diana Ordoñez, 35 ans, coach de vie à Waldwick, NJ, a remarqué des comportements similaires chez sa fille Mia, 6 ans, depuis qu'elle a perdu son père, Juan, à cause de COVID-19 en avril 2020, après un séjour à l'hôpital de trois semaines. « Je lui ai dit : 'Papa ne rentre pas à la maison.' Et elle a demandé : « Est-ce que papa est mort ? Est-ce que papa est avec Dieu ?' Et quand je lui ai dit oui, le gémissement qui est sorti d'elle… » Diana s'estompe, et dans un sens, Mia aussi. Depuis la mort de Juan, elle est plus calme et plus collante, avec une tendance au catastrophisme.
"Elle se concentrera étroitement sur la seule chose qui a mal tourné", dit Diana. "Même si la journée a été géniale, c'est la pire journée de tous les temps. À chaque fois."
Le coût de la pandémie de COVID-19 est principalement évalué à travers les personnes dont elle a coûté la vie – plus de 740 000 aux États-Unis seulement et plus de 5 millions dans le monde. Mais il y a les victimes secondaires, les victimes collatérales – les conjoints restés veufs, les amis laissés démunis et, ce qui est peut-être le plus poignant, les enfants laissés orphelins. Selon une enquête récemment publiée dans Pediatrics - qui s'est appuyée sur des données de recensement, ainsi que sur des chiffres publiquement disponibles sur les taux de fécondité nationaux, les décès directement attribuables au COVID-19 et les décès en excès au cours de la pandémie par rapport à une période similaire avant le pandémie - le nombre d' enfants aux États-Unis qui ont perdu au moins un parent à cause de COVID-19 dépasse maintenant 120 000. Le nombre de personnes qui ont perdu un grand-parent aidant est supérieur à 22 000. Et ces chiffres ne prennent en considération que la période du 1er avril 2020 au 30 juin 2021, manquant entièrement la plus récente augmentation estivale .
"Chaque fois que quelque chose tue l'adulte, il reste des enfants qui deviennent orphelins", déclare Susan Hillis, auteure principale de l'étude et chercheuse aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis. "C'est arrivé dans les années 1980 avec le VIH/SIDA, c'est arrivé avec Ebola et cela se produit maintenant."
Comme pour tant de choses, le 'grand orphelinage' ne frappe pas tous les groupes démographiques de la même manière, différents groupes raciaux et ethniques souffrant de niveaux de mortalité différents. Pour chaque enfant blanc américain devenu orphelin, 1,8 enfants hispano-américains, 2,4 Noirs américains et 4,5 Amérindiens et natifs de l'Alaska ont été frappés.
« Nous savions déjà que les minorités étaient affectées de manière disproportionnée par la mortalité due au COVID-19 », explique Alexandra Blenkinsop de l'Imperial College de Londres, co-auteur de l' article sur la pédiatrie . «Cependant, nous avons été surpris de voir à quel point ces inégalités ont été amplifiées lorsque nous avons vu des enfants perdre leurs tuteurs. Les minorités ne représentent que 39% de la population américaine, donc trouver que 65% des enfants orphelins appartenaient à un groupe minoritaire racial ou ethnique est l'une des disparités les plus profondes que nous connaissions.
Les causes de cette injustice démographique sont désormais bien connues : l'inégalité des revenus et des opportunités ; des taux de chômage plus élevés dans les communautés minoritaires, ce qui signifie un taux plus faible d'assurance-maladie liée à l'emploi ; et une méfiance de longue date et très justifiable à l'égard des soins de santé, en particulier dans les communautés noires, après des atrocités historiques comme la tristement célèbre expérience de Tuskegee, qui a infligé des cicatrices psychiques à la culture noire qui persistent aujourd'hui.
En outre, comme le rapporte l'article sur la pédiatrie, aux États-Unis, environ 4,5 millions d'enfants vivent avec un grand-parent qui fournit leur logement, plutôt qu'avec leurs parents, mais les taux de prise en charge par ces grands-parents sont deux fois plus élevés chez les enfants noirs, hispaniques et asiatiques. Avec COVID-19 frappant les personnes âgées beaucoup plus durement qu'il ne frappe les jeunes adultes, le risque est plus grand qu'un grand-parent gardien soit perdu par rapport à un parent - et lorsque cela se produit, les auteurs de l'article ont écrit: "ces enfants, fonctionnellement, font face au statut d'orphelin une seconde fois.
Certaines personnes avaient prévu ce risque dès les premières phases de la pandémie. Juste au moment où COVID-19 commençait à faire son chemin dans le monde, Hillis se souvient avoir reçu un appel WhatsApp grésillant d'un employé d'une ONG qu'elle connaissait en Zambie qui s'inquiétait : « Dr. Hillis, je suis tellement inquiet si COVID vient dans notre pays comme il frappe le vôtre, cela va éliminer toutes les mamies, et nous n'aurons plus personne pour prendre soin des orphelins ici. » Mais de nombreuses mamies et grands-pères ont également été revendiqués aux États-Unis.
La géographie domestique a joué un rôle dans la souffrance. Les États les plus durement touchés ont été le Nouveau-Mexique, l'Arizona et le Tennessee, ainsi que le district de Columbia, où plus d'un enfant sur 400 a perdu son principal fournisseur de protection à cause de COVID-19. Mais il y a aussi des variables régionales plus importantes en jeu. Le long de la frontière américano-mexicaine, jusqu'à 67 % de tous les enfants qui ont perdu un parent ou un grand-parent aidant s'identifient comme hispaniques. En Alabama, en Louisiane et au Mississippi, jusqu'à 57% des orphelins du COVID-19 s'identifient comme noirs. Dans le Dakota du Sud, le Nouveau-Mexique, le Montana, l'Oklahoma et l'Arizona, la majorité des orphelins du COVID-19 sont des Amérindiens.
Les États-Unis ne sont bien sûr pas le seul pays à devoir trouver comment s'occuper des enfants dont les parents ont été réclamés par COVID-19. Une étude publiée en juillet 2021 dans The Lancet a évalué à 1,5 million le nombre d'enfants dans le monde qui ont perdu au moins un parent à cause de la maladie au cours des 14 premiers mois de la pandémie. Conformément à la tendance du SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, à frapper plus durement les hommes que les femmes, le nombre d'enfants qui ont perdu un père était cinq fois plus élevé que ceux qui ont perdu une mère. Mais dans tous les cas, le nombre total cité dans cette étude de juillet, aussi terrible soit-il, a certainement été éclipsé, de nombreux chercheurs estimant qu'il a depuis plus que triplé.
« Ce qui est vraiment choquant, c'est que nous venons de mettre à jour ces données mondiales… et ce nombre est maintenant estimé à 5 millions », déclare Hillis.
Le retour en arrière émotionnel et développemental que subissent les enfants après la perte d'un parent peut être grave, notamment un niveau de scolarité inférieur, un développement cérébral plus lent et un risque plus élevé de troubles de santé mentale et la toxicomanie. Et rien de tout cela n'atteint le risque sérieux de souffrance socio-économique car un ou les deux parents soutenant financièrement le ménage sont perdus. Le danger, encore une fois, est particulièrement grand pour les enfants qui ont été élevés par un grand-parent et qui, comme l'observe Blenkinsop, ont déjà subi une séparation parentale et peuvent avoir été victimes d'abus de drogues ou d'alcool à la maison. Lorsque ces enfants perdent leur tuteur restant, le placement en famille d'accueil peut être la seule option - une perspective médiocre dans un pays doté d'un système d'accueil qui, selon l'étude, est déjà à rude épreuve sous le fardeau de s'occuper de 400 000 enfants.
Tous ces chiffres troublants surviennent alors que nous sommes à l'aube de l'hiver, face à la possibilité d'une autre vague saisonnière et d'une autre vague de décès de parents, laissant encore plus d'enfants derrière. "Tant qu'il y aura une pandémie", dit Hillis, "le nombre d'enfants orphelins liés au COVID augmentera."
La recherche de la guérison
Il n'y a pas beaucoup d'endroits où Elsie Addison va sans son jouet en peluche-chiot. C'est un personnage de Disney – Lady, de Lady and the Tramp – mais l'identité du chien n'est pas l'intérêt ; Elsie, 3 ans et demi, n'a même pas vu le film. C'est l'origine du chien qui compte. Elsie pense que son père, Martin, décédé du COVID-19 au printemps dernier, le lui a donné.
« Cela vient de ma sœur, en fait », explique la mère d'Elsie, Pamela, 37 ans, professeur de lecture à Waldwick, NJ, qui est la fondatrice d'un groupe de soutien Facebook pour les veuves et les veufs de COVID-19 (auquel Ordoñez et James appartiennent également) . «Mais parce que Martin était là, elle se souvient que c'était Papa qui le lui avait donné, et il y a des vidéos de Papa jouant avec, avec elle. Quand il lui manque, ce chien va partout avec elle. Un matin récent dans l'arrière-cour de la maison familiale, Lady était fermement tenue dans les bras d'Elsie.
Martin est décédé le 29 avril 2020, après une maladie de cinq semaines, peu de temps après la naissance de son deuxième enfant, Graeme, qui a maintenant 2 ans. Il n'y avait aucun moyen de dire à Graeme qu'il avait perdu son père, mais Elsie était assez âgée pour avoir besoin d'une explication, et Pamela a demandé à des amis comment annoncer au mieux la nouvelle.
« Une personne m'a dit que je ne pouvais pas tout gâcher parce qu'elle n'avait que 2 ans », dit Pamela. "Alors je lui ai juste dit que papa était tombé malade et qu'il ne pouvait pas aller mieux et qu'il est maintenant au paradis."
Elsie a immédiatement cessé de manger tout ce qu'elle associait à son père – c'est à dire à peu près tout – et passait de longues périodes à avoir l'air perdue et triste et à ne rien regarder du tout. Elle insistait pour que la lampe en forme de chouette de sa chambre soit allumée en permanence. C'est papa qui l'a éteint la nuit, mais papa n'était plus là. Pamela a commencé une thérapie avec Elsie deux mois après la mort de Martin, et maintenant, 18 mois plus tard, Elsie est mieux en mesure de comprendre ce qui est arrivé à sa famille. Aujourd'hui, lorsqu'elle joue seule à des jeux imaginaires, il s'agit souvent de sauver quelqu'un de la mort.
La famille Addison a eu à certains égards de la chance. Même avec la perte de Martin, elle reste intacte. Elsie et Graeme semblent heureux et bien équilibrés; Pamela est impliquée dans son église locale, où elle a été référée à un centre de conseil pour faire face à son propre deuil, et environ six mois après la mort de Martin, elle a lancé le groupe Facebook, qui compte désormais 847 personnes.
« Parfois, le groupe me bouleverse un peu », avoue Pamela. « Vous savez, me souvenir de choses que j'essaie de mettre en quelque sorte en veilleuse. Mais j'y vais plusieurs fois par jour juste pour en quelque sorte vérifier. Les commentaires, tout le monde est si positif. C'est vraiment merveilleux.
Mais de nombreuses familles touchées par COVID-19 ne partaient pas d'une situation aussi sûre que les Addison. Les expériences défavorables de l'enfance [Adverse childhood experiences] (ACE)—des traumatismes comme la violence, le suicide, la pauvreté, les abus physiques ou sexuels—peuvent affecter la santé mentale d'un enfant de la même manière que les conditions sous-jacentes affectent la santé physique. Dans un tel scénario, la perte d'un parent ou d'un grand-parent peut briser la psyché fragile d'un enfant.
« Vous avez des effets négatifs cumulatifs – des insultes qui vous rendent plus vulnérable à des troubles psychiatriques ultérieurs », explique le Dr Nora Volkow, directrice du National Institute on Drug Abuse. Les enfants avec cinq ou six ACE, dit Volkow, ont un risque dix fois plus élevé de toxicomanie, par exemple, et la mort des parents amplifie ce danger. « La perte d'un parent est l'un des événements qui a le plus d'impact émotionnel », dit-elle.
Les enfants orphelins sont également confrontés à des dangers à plus long terme. Au cours des deux dernières décennies, le CDC a étudié l'épigénétique des traumatismes de l'enfance, le processus par lequel l'expression des gènes peut être activée ou désactivée en fonction des expériences de vie. Votre génome lui-même peut être fixé à la naissance, mais l'activité de ces gènes peut être profondément affectée par des événements indésirables, ce qui peut signifier un risque accru de toutes sortes de maladies à vie.
« À mesure que le nombre d'événements indésirables auxquels l'enfant est exposé augmente », explique Hillis, « le risque de toutes les principales causes de décès à l'âge adulte augmente : maladies cardiovasculaires, diabète, cancer, maladie pulmonaire obstructive chronique, suicide. C'est vraiment choquant de voir à quel point ces expériences négatives de l'enfance sont liées à la mort d'un adulte. »
Les enfants plus âgés sont mieux en mesure que les plus jeunes de traiter ce qui est arrivé à leur famille lorsqu'un parent est perdu. Janice Koehne, 49 ans, employée paraprofessionnelle dans un district scolaire local du New Jersey et membre du groupe Facebook d'Addison, a perdu son mari Eric à cause de COVID-19 en avril dernier après une maladie de deux mois. Sa fille Kylie, 15 ans, et son fils Colton, 13 ans, étaient très conscients de ce qui se passait tout au long de cette période et ont été témoins de choses qu'ils n'oublieront probablement jamais. Par exemple, Kylie se souvient d'une fois où son père « est entré dans ma chambre au milieu de la nuit, a allumé les lumières et m'a demandé si le dentiste avait été dans la chambre ». (Janice pense qu'Eric a commencé à se comporter de manière délirante en raison de la privation d'oxygène alors qu'il luttait pour respirer tard dans sa maladie.)
« Et puis un matin », dit Janice, « il a réveillé Colton, lui a jeté un pansement ACE et lui a dit : « Vas t'enrouler ça autour de la tête ; Maman veut que tu tondes la pelouse. Pendant ce temps, il y a 2 pieds de neige dehors. Nous pouvons en rire maintenant.
Il n'y a pas de quoi rire, cependant, des souvenirs des derniers moments d'Eric à la maison lorsqu'il s'est effondré de détresse respiratoire et Janice a dû appeler le 911 et pratiquer la RCR sur lui jusqu'à l'arrivée de l'ambulance. Et il n'y a que de la douleur au souvenir du jour qui suivit peu de temps après, lorsque Janice a réveillé les enfants tôt le matin pour leur dire que leur père était décédé à l'hôpital. Maintenant, six mois plus tard, les enfants semblent avoir fait une paix difficile avec leur perte aiguë.
"Au début, j'étais très incrédule", dit Kylie. "Pendant l'école, j'étais distrait et je ne pouvais pas vraiment y penser, alors il m'a fallu jusqu'à l'été avant de finalement m'y réconcilier."
"Je vais bien", ajoute Colton. "Quand c'est arrivé pour la première fois, j'ai en quelque sorte pris les choses en main et j'ai tout affronté."
Le fait que les deux enfants aient pu maintenir un équilibre intérieur est fonction de beaucoup de choses : leur famille par ailleurs intacte, la manière ouverte avec laquelle les trois membres survivants peuvent parler de ce qui s'est passé et, surtout, que Kylie et Colton ont reçu une thérapie pour les aider à faire face à leur perte.
« Pour renforcer la résilience d'un enfant, il est essentiel qu'il soit entouré d'un soutien social et affectif et que ses besoins soient pris en compte », explique Volkow. « Il y a le sentiment de perte et la peur que cela se reproduise, qu'un autre parent soit perdu. Ce sont donc des choses très, très difficiles à surmonter pour un enfant. »
Faire la paix avec l'atroce
Elsie Addision, la fille de Pamela, parle encore souvent de la disparition de son père ; jouer avec lui lui manque, prendre son petit déjeuner avec lui lui manque, « sa maison » lui manque – qui, peu importe le fait que c'est aussi sa maison, est effectivement un endroit différent sans lui. « Vous savez, elle était une petite fille à papa et elle a perdu son meilleur ami », dit Pamela. "C'est notre vie depuis avril 2020." Mais elle a son petit frère et elle a sa peluche Lady et elle a sa mère, qui à son tour a son groupe religieux et son groupe Facebook.
Adin James a peut-être encore besoin que sa mère vaporise du Lysol dans la chambre, mais il reçoit des conseils, et s'il pleure plus qu'avant, il exprimera au moins ses sentiments. quand son père lui manque, il va parler et le dire. Mia Ordoñez est peut-être plus collante et maussade qu'avant la mort de son père, mais elle a commencé la première année et voit un conseiller et s'apprête à accepter un monde qui n'inclut plus son père.
"Elle était une enfant très bébête[?], enjouée et optimiste", explique Diana. "Et j'en ai vu plus se révéler récemment."
Bébête [?] face à la tristesse, optimiste face à l'horrible est un hommage à un enfant - n'importe quel enfant - qui a subi la perte la plus primordiale qui puisse frapper un jeune. Il y aura beaucoup plus de ces enfants appelés à faire face à cette dévastation. Plus le COVID-19 brûle longtemps, plus il réclamera de parents et plus la population d'orphelins pandémiques augmentera. Les enfants sont peut-être le groupe le moins durement touché par le virus lui-même, mais ils sont aussi celui qui paie le prix le plus élevé de la perte des adultes autour desquels leurs petits et fragiles mondes sont censés orbiter.
Correction : La version originale de cette histoire déformait l'âge de Diana Ordoñez. Elle a 35 ans, pas 37. |
Texte intégral (traduction automatique un peu améliorée) bien que sans les illustrations, l'article n'étant pas forcément en accès libre.
Pour cette même raison, lien vers les principaux documents mentionnés :
https://publications.aap.org/pediat.....nhood-and-Caregiver-Death
https://doi.org/10.1016/S0140-6736(21)01253-8
ou lien éventuellement à recopier: doi.org/10.1016/S0140-6736(21)01253-8
https://www.aap.org/en/pages/2019-n.....-state-level-data-report/ |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p548860)
Posté le: 20. Déc 2021, 16:00
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COVID Long chez les enfants
Long COVID in children
https://doi.org/10.1016/S2352-4642(21)00342-4
ou lien à recopier : doi.org/10.1016/S2352-4642(21)00342-4
Ce court article critique une étude anglaise mise en ligne initialement en août dernier.
Les auteurs estiment en effet que l'étude a quelques biais et sous-estime le nombre d'enfants concernés.
Pour mémoire, l'étude disait :
Citation: | 1,8 % (25 sur 1379) des enfants testés positifs pour le SRAS-CoV-2 présentaient des symptômes au-delà de 56 jours |
Lien vers l'article critiqué et ses corrections.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34358472/ |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p548927)
Posté le: 23. Déc 2021, 11:21
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C'est un article en pre-print, en cours de révision, mais il semble intéressant, avec des illustrations.
Infection et persistance du SRAS-CoV-2 dans tout le corps et le cerveau humains
SARS-CoV-2 infection and persistence throughout the human body and brain
Citation: |
Résumé
COVID-19 est connu pour provoquer un dysfonctionnement de plusieurs organes dans les infections aiguës, avec des symptômes prolongés ressentis par certains patients, appelés séquelles post-aiguës du SRAS-CoV-2 (PASC). Cependant, le fardeau de l'infection en dehors des voies respiratoires et le temps jusqu'à la clairance virale ne sont pas bien caractérisés, en particulier dans le cerveau. Nous avons effectué des autopsies complètes sur 44 patients atteints de COVID-19 pour cartographier et quantifier la distribution, la réplication et la spécificité du type cellulaire du SRAS-CoV-2 dans le corps humain, y compris le cerveau, depuis l'infection aiguë jusqu'à plus de sept mois après l'apparition des symptômes. Nous montrons que le SRAS-CoV-2 est largement distribué, même parmi les patients décédés d'un COVID-19 asymptomatique à léger, et que la réplication du virus est présente dans plusieurs tissus extrapulmonaires au début de l'infection. De plus, nous avons détecté l'ARN du SRAS-CoV-2 dans plusieurs sites anatomiques, y compris des régions du cerveau, jusqu'à 230 jours après l'apparition des symptômes. Malgré une distribution étendue du SRAS-CoV-2 dans le corps, nous avons observé une pénurie d'inflammation ou de cytopathologie virale directe à l'extérieur des poumons. Nos données prouvent que le SRAS-CoV-2 provoque une infection systémique et peut persister dans le corps pendant des mois. |
https://www.researchsquare.com/article/rs-1139035/v1
https://assets.researchsquare.com/f....._covered.pdf?c=1640020576 |
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manonlcr Inscrit le: 20.12.21 Messages: 1 |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p548965)
Posté le: 25. Déc 2021, 03:12
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manonlcr a écrit: | Joyeux noël a tous, perso je suis confiner pour noël car j'ai attraper le COVID, super! |
Oh ! vraiment désolée !
J'espère que ça restera asymptomatique ! Heureusement, c'est le cas chez la majorité des personnes.
Je suis seule moi aussi, ma tribu qui habite loin n'a pas pu venir... et ce n'aurait pas été souhaitable je pense, surtout via les tgv qui sont mal aérés.
Je me suis acheté de bonnes choses à manger et je regarde la télé. |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message:
Posté le: 21. Jan 2022, 19:49
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : shannon
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Un article à ce sujet :
Le liquide céphalo-rachidien offre des indices sur le « brouillard cérébral » post-COVID
Un système immunitaire surstimulé peut être une impulsion pour les symptômes cognitifs, selon une étude dirigée par l'UCSF
Cerebrospinal Fluid Offers Clues to Post-COVID ‘Brain Fog’
Over-Stimulated Immune System May Be Impetus to Cognitive Symptoms, UCSF-Led Study Shows
https://www.ucsf.edu/news/2022/01/4.....lues-post-covid-brain-fog
L'avis d'un neurologue à propos de l'étude évoquée:
Citation: | [...] Petits rappels des épisodes précédents :
1. De nombreuses infections virales donnent une fatigue et une sensation d'être dans le brouillard. Au point qu'il existe un code CIM10 (classification internationale des maladies de l'OMS) rien que pour ça, le G933.
2. On n'a strictement pas le moindre début d'idée du mécanisme parfois de cette fatigue qui peut durer des mois ou des années. D'ailleurs c'est pour ça que dans le cas du syndrome de fatigue chronique on use ce code, faute d'en avoir un meilleur....
...et ce malgré l'absence d'encéphalite, de myélite et même parfois de virus dans cette maladie (mais bon, faut bien coder quelque chose).
3. Depuis le début de l'épidémie de COVID beaucoup de gens voudraient que le virus provoque une atteinte neurologique spécifique.
C'est une volonté étrange, comme si le virus n'était déjà pas assez pénible. Mais en tout cas, pour ce qu'on en sait en janvier 2022, il n'y a pas d'atteinte spécifique du COVID sur le système nerveux MAIS, et c'est là que c'est subtile....
... la réaction inflammatoire post COVID, peut toucher le système nerveux comme elle le fait par exemple pour le péricarde en plus des poumons.
Cette différence a son importance parce que si traitement il devait y avoir (ce qui n'est pas le cas) ça ne serait pas le même.
Et donc maintenant que vous avez ces trois points en tête, on va s'intéresser à des gens qui se sont intéressés à des gens qui ont la tête dans le brouillard après un COVID (oui je sais ma phrase est inutilement compliquée mais je suis neurologue).
Et en parlant de neurologue, vous le savez sûrement, nous avons la fâcheuse manie de faire des ponctions lombaire avant même de dire bonjour (ce n'est pas de l'impolitesse mais du réalisme, il n'y a rien de bon dans une journée où vous nous rencontrez).
Et des ponctions lombaires c'est ce qu'on eu 17 adultes ayant eu un COVID dont 13 se plaignant de cette sensation de tête dans le brouillard.
On n'a pas dans une étude majeure, juste une étude de débrouillage pour voir s'il y a quelque chose à trouver. Chez les 4 sans COVID la PL était normale. Chez les 13 avec COVID 10 avait une PL anormale.
Et par anormal, cela veut dire une quantité anormale de protéines, témoignant d'une réaction immunitaire, contre....bah ça on ne sait pas.
Mais en tout cas il se passe bien quelque chose, mais ce quelque chose dans cette étude, n'était pas une réaction spécifique contre le cerveau, mais une réaction inflammatoire plus globale, ce qui va dans le sens de l'hypothèse d'une absence de ciblage du cerveau par le COVID
Mais...cette toute petite étude avait quelque chose de beaucoup plus intéressant en elle. Mais vraiment plus....
Les personnes se plaignant de cette sensation de tête dans le brouillard avaient 2,5 fois de facteurs de risques cognitifs (de façon générale) que les autres (soit...2,5 au lieu de 1).
Les facteurs de risques cognitifs sont :
- le diabète
- l'hypertension
- un début de démence
- une démence vasculaire
ET
- un TDAH (trouble déficit de l'attention et hyperactivité)
- des troubles de l'apprentissage
- l'anxiété
- la dépression
Et ça pour le coup on connaît. Ce genre de troubles cognitifs chroniques qui apparaissent après une infection virale chez des gens à risques...
... c'est très bien documenté dans les :
- autres SARD
- infections EBV
- hépatites C
- VIH
- etc...
Bref... Cette petite étude renforce l'idée que les gens qui ont l'esprit embrumé après un COVID sont bien victimes d'une réaction inflammatoire non spécifique diffuse qui survient sur un terrain à risque.
D'où deux conclusion qui sont les miennes :
1. Si vous êtes victime de ce syndrome faites un dépistage des facteurs de risques et traitez-les lorsque cela est possible...
2. Si vous avez un de ces facteurs de risques, vaccinez-vous au mieux.
[...] |
https://twitter.com/qffwffq/status/1484485240190083072?s=20
Edit du 8/2/2022 pour ajouter le lien vers le communiqué des auteurs :
Facteurs de risque et liquide céphalo-rachidien anormal associés à des symptômes cognitifs après une COVID-19 légère
Risk factors and abnormal cerebrospinal fluid associate with cognitive symptoms after mild COVID-19
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/acn3.51498
Dernière édition par bobette le 08. Fév 2022, 17:32; édité 1 fois |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p549676)
Posté le: 07. Fév 2022, 21:46
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Conséquences cardiovasculaires à long terme du COVID-19
Long-term cardiovascular outcomes of COVID-19
Citation: | [...] Nous montrons qu'au-delà des 30 premiers jours après l'infection, les personnes atteintes de COVID-19 présentent un risque accru de maladies cardiovasculaires incidentes couvrant plusieurs catégories, notamment les troubles cérébrovasculaires, les dysrythmies, les cardiopathies ischémiques et non ischémiques, la péricardite, la myocardite, l'insuffisance cardiaque et la maladie thromboembolique. Ces risques et problèmes étaient évidents même chez les personnes qui n'ont pas été hospitalisées pendant la phase aiguë de l'infection [...]
Nos résultats fournissent des preuves que le risque et le fardeau sur 1 an des maladies cardiovasculaires chez les survivants de la COVID-19 aiguë sont considérables. Les parcours de soins des personnes survivant à l'épisode aigu de COVID-19 devraient inclure une attention à la santé cardiovasculaire et à l'apparition de telles maladies. |
https://www.nature.com/articles/s41591-022-01689-3
Edit pour ajouter un lien vers un fil de discussion en français au sujet de cette étude : https://twitter.com/T_Fiolet/status.....;t=ltil8OWsyDDNKWh3oHnHTg
Dernière édition par bobette le 12. Fév 2022, 23:30; édité 1 fois |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p549688)
Posté le: 08. Fév 2022, 17:53
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : shannon
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Encore une étude sur les dommages cérébraux.
Une infection respiratoire légère par le SRAS-CoV-2 peut provoquer une dérégulation cellulaire multi-lignée et une perte de myéline dans le cerveau
Mild respiratory SARS-CoV-2 infection can cause multi-lineage cellular dysregulation and myelin loss in the brain
Citation: | Les survivants d'une infection par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère-2 (SRAS-CoV-2) présentent fréquemment des symptômes neurologiques persistants, notamment une altération de l'attention, de la concentration, de la vitesse de traitement de l'information et de la mémoire. Ce syndrome cognitif à long COVID partage de nombreuses caractéristiques avec le syndrome de déficience cognitive liée au traitement du cancer (CRCI). |
https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.01.07.475453v1.full
Selon l'un des auteurs :
Citation: | En un mot, cette étude illustre qu'une infection bénigne par le SRAS-CoV-2 uniquement respiratoire peut entraîner des changements préjudiciables dans le cerveau, probablement médiés par des facteurs inflammatoires. Une neuropathobiologie similaire peut être partagée dans le chimio-cerveau, le syndrome post-USI * et l'EM/SFC **.
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* USI /ICU : unité de soins intensifs
** EM/SFC - ME/CFS : syndrome de fatigue chronique ou encéphalomyélite myalgique, maladie d'intolérance systémique à l'effort, ou encore syndrome post-viral, cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_fatigue_chronique
Avec l'espoir de pistes de traitements :
Citation: | Cette étude ouvre également toutes sortes de questions et de possibilités. Par exemple, les thérapies qui peuvent 1) bloquer les cytokines inflammatoires, 2) bloquer les inducteurs de ces cytokines ou 3) réinitialiser la microglie réactive peuvent être envisagées pour de futurs essais cliniques.
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https://twitter.com/VirusesImmunity.....;t=SKLvhxZPlJQ-18Sn5u4hLQ
(pour ceux qui veulent approfondir, ce fil de discussion twitter donne des infos intéressantes) |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p549690)
Posté le: 08. Fév 2022, 18:35
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Le SARS-CoV-2 infecte, réplique, élève l'angiotensine II et active les cellules immunitaires dans les testicules humains
SARS-CoV-2 infects, replicates, elevates angiotensin II and activates immune cells in human testes
Citation: | Résumé
Bien que beaucoup ait été publié depuis les premiers cas de COVID-19, il reste des questions sans réponse concernant l'impact du SRAS-CoV-2 sur les testicules et les conséquences potentielles pour la santé reproductive. Nous avons étudié les altérations testiculaires chez des patients COVID-19 décédés, la localisation précise du virus, son activité réplicative et les molécules impliquées dans la pathogenèse.
Nous avons constaté que le tropisme testiculaire du SRAS-CoV-2 est plus élevé qu'on ne le pensait auparavant et qu'une détection virale fiable dans les testicules nécessite un nanocapteur sensible ou une RT-qPCR utilisant une méthodologie spécifique.
Les macrophages et les cellules spermatogoniales sont les principaux sites d'hébergement du SRAS-CoV-2 et où de nouveaux virions se forment à l'intérieur du complexe intermédiaire du réticulum endoplasmique de Golgi.
De plus, nous avons montré des monocytes infectés infiltrants migrant dans le parenchyme testiculaire.
Le SRAS-CoV-2 conserve ses capacités réplicatives et infectieuses longtemps après l'infection du patient, ce qui suggère que les testicules pourraient servir de sanctuaire viral.
En outre, les testicules infectés présentent un épaississement de la tunica propria, une apoptose des cellules germinales, une perte de la barrière des cellules de Sertoli, une hémorragie évidente, une angiogenèse, une inhibition des cellules de Leydig, une inflammation et une fibrose.
Enfin, nos résultats indiquent que des niveaux élevés d'angiotensine II et l'activation des mastocytes et des macrophages peuvent être critiques pour la pathogenèse testiculaire. Surtout, nos données suggèrent que les patients qui tombent gravement malades présentent de graves dommages et peuvent héberger le virus actif dans les testicules. |
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.02.05.22270327v1 |
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