Beate
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Message: (p132244)
Posté le: 29. Juil 2007, 13:25
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Bonjour,
tout dépend de la situation dans laquelle on se trouve !
Quand on a une "maladie de la glande" (genre Hashimoto, Basedow, goitre et nodules ...), le spécialiste dédié est l'endocrinologue, c'est lui qui connait le mieux l'évolution de la maladie, les différents traitements ... c'est lui qui saura décider s'il suffit de surveiller ou s'il vaut mieux opérer, etc.
Et quand on a été opéré et qu'on a eu un cancer, nécessitant un suivi assez rapproché, du moins au début (cure d'iode, Thyrogen ...), là aussi l'endocrinologue s'y connait généralement mieux qu'un généraliste.
Mais quand on n'a plus de thyroïde et qu'il s'agit "juste" d'un suivi ordinaire, c.à.d. vérifier régulièrement la TSH et ajuster le Lévothyrox (ou autre traitement) en conséquence, "ça dépend" !
On n'a pas forcément besoin d'un "spécialiste" pour préscrire une prise de sang et augmenter (ou diminuer) le Lévothyrox - d'autant plus qu'il faut souvent longtemps pour obtenir un RDV, et que certains endocrinos accordent peu de temps à leurs patients, surtout quand il s'agit de "routine", ne se rappèlent pas forcément le dossier de chacun ...
Si on a un médecin traitant, genre "médecin de famille", qui nous connait, qu'on peut voir facilement, et surtout qui est "à l'écoute" et nous fait confiance quand nous lui décrivons nos symptômes, se fiant davantage au ressenti du patient qu'à la seule feuille du labo, il peut tout à fait faire l'affaire (et souvent "mieux" qu'un endocrino qu'on ne voit qu'une fois par an) !
Tout dépend du médecin, en fait ! Il existe des endocrinos merveilleux, ouverts et à l'écoute, et des généralistes bourrus ... et aussi le contraire !
Ce qu'il faut, c'est que le médecin nous ECOUTE : car la fourchette du labo est très large, il ne suffit pas de dire "vous êtes dans la norme, donc vous DEVEZ aller bien, restez avec votre dosage", il faut essayer de savoir si le patient a déjà atteint SON taux personnel idéal, son "set-point" (qui peut être différent d'un patient à l'autre, certains se sentent bien en haut de la norme, d'autres en bas), prendre au sérieux ses symptômes, chercher avec lui une solution quand ça ne va pas (la majorité des patients opérés arrivent à tout à fait bien s'équilibrer avec le Lévothyrox seul, mais une petite minorité a besoin d'autre chose, notamment d'ajouter un peu de T3 quand la transformation se fait mal ...)
Voilà pour mon expérience !
Personnellement, au début (découverte de nodules, traitement, décision d'opérer, découverte du cancer, cure d'iode, ajustement du dosage, contrôles ...), je me suis fait suivre par des endocrinos (service d'endocrinologie d'un grand CHU, en choisissant non les grands professeurs, mais les "chefs de clinique", jeunes, motivés, très ouverts ... j'en ai fréquenté plusieurs, tous formidables), et après 3 ans environ, quand il ne s'agissait plus que d'un suivi "de routine", j'ai continué avec mon médecin traitant (en faisant 1 fois par an le point avec un médecin nucléaire, pour la surveillance du cancer).
En fait, c'est "moi qui me suis toute seule" : quand j'ai l'impression que "quelque chose a changé", je demande une ordonnance pour une prise de sang, et ensuite je décide d'augmenter (ou de diminuer) mon dosage et je demande à mon généraliste de me faire l'ordonnance correspondante : il me fait confiance, je sais interprêter mes sensations, et jusqu'à maintenant, les résultats nous ont toujours donné raison.
Voilà, gros bisou et à bientôt !
Beate |
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