Andrea Inscrit le: 21.02.05 Messages: 16Basedow Bourgogne |
Message: (p47853)
Posté le: 16. Déc 2005, 11:54
|
|
|
Bonjour à tout le monde et merci encore pour tous vos messages d'encouragement !
Voilà, je suis de retour à la maison, depuis hier, et tout s'est bien passé. J'espère que c'est pareil pour Rebelle, Marie-Edith et toutes les autres qui se sont faites opérées cette semaine.
Alors, comme promis, voici un petit récit du "grand jour"....
Arrivée à l'hôpital Cochin dimanche, 11 décembre.
On m'accueille chaleureusement et heureusement dans une chambre individuelle, que j'ai beaucoup appréciée. Rien d'extraordinaire se passe se jour là, mise à part que je m'ennuie et que je pense à tout ce que j'aurais pu faire à la maison pendant ce temps-là....
Le soir, mon chéri vient me voir pour m'encourager et c'est seulement quand l'infirmier m'apporte l'Antrax, que la tension commence à monter. Mais après avoir pris ce miraculeux petit cachet, tout devient simple à nouveau et je m'endorme tranquillement et sans me réveiller jusqu'au lendemain matin vers 6H...
C'est donc le jour J. La bonne surprise: mon mari qui voulait venir me voir en fin de matinée, après l'intervention, a changé d'avis et est déjà là quand l'infirmier me réveille pour prendre ma douche et pour me préparer pour l'opération. C'est drôlement rassurant de ne pas être seule dans ces moments là ... Je prends donc ma super douche au produit qui pue l'hôpital, j'enfile me bas sexy, j'enleve tous les sous-vêtements pour mettre la belle blouse d'opération et c'est parti! Re-Antrax, qui me calme un petit peu mais malheureusment pas autant que la veille au soir.
Tout va très vite maitenant. Je suis totalement consciente de ce qui se passe autour de moi - l'odeur du café avant le bloc, la radio et dernières info sur les grèves de la RATP, bref, une journée comme les autres! Et me voilà enfin en salle opératoire. On m'attache les bras et enroulée dans ma couverture, je me sens comme une saucisse prête à aller au charcutier... Ensuite vient la perfusiion, pas très agréable non plus, moi qui adore les prises de sang et compagnie.... et ensuite le fameux masque. J'inspire profondément l'oxygène, comme on me dit de faire et tout à coup, quelle horreur: j'ai l'impression de tomber dans un trou profond, qu'on m'enlève la terre sous les pieds. J'essaie de résister, de lever mes bras... mais trop tard. Je suis déjà endormie! En fait, de toute l'opération, c'est presque mon pire souvenir- ce sentiment de tomber et de ne pas pouvoir ré-émerger de mon propre gré. Mais il paraît que toute personne vit ce moment de façon différente - une infirmière m'a même dit qu'elle adore ce sentiment.... enfin, chacun son truc!
Mon prochain souvenir, c'est déjà la salle de réveil. Avec une dame à gauche qui gémit et qui n'arrive pas à se réveiller et une autre à droite qui n'arrête pas de vomir - il y a de l'ambiance.... Mais pour moi même, tout se passe bien. J'ai des douleurs assez prononcées dans le cou et très mal à la tête, mais on me donne vite des calmants et après tout va bien. Je me retrouve dans ma chambre et je passe tout le lundi à dormir. Pareil pour la nuit qui suit. C'est seulement mardi, que je ré-émerge réellement. Avec des douleurs, certes, mais rien d'insuppportable. Si bien, que je ne prends même pas le Doliprane qu'on me propose. Le chirurgien passe pour me dire que tout s'est bien passé et qu'il m'a enlevé presque toute la thyroide. Mercredi on m'enlève les agrafes (15 - quelle joli collier de ferraille) et me voilà de retour à la maison.
Pour résumer toute cette histoire: c'est une opération, certes, et les opérations ne sont jamais agréables. Mais c'est tout à fait supportable et il existent certainement des interventions beaucoup plus dures et douloureuses. Courage donc pour toutes celles et ceux qui l'ont encore devant eux. Ce n'est pas une partie de plaisir, mais ce n'est pas un drame non plus. On passe beaucoup plus de temps à se poser des question et à se faire du souci que nécessaire. Ca passe super-vite et après, on se dit: mais pourqoui avais-je tellement peur ???
J'espère maintenant de me remettre vite de ma fatigue et que les maux de tête et de gorge passent vite. Mais comme ça va déjà beaucoup mieux aujourd'hui, je ne me fais pas trop de souci. Et puis, bien sûr, que la cicatrice sera discrète - j'ai un peu de mal a imaginer, pour l'instant, mais je suis optimiste tout de même!
Gros bisous à tous
Andrea |
|