Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50607Carcinome papillaire... 60+ |
Message:
Posté le: 12. Jan 2010, 19:17
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Bonjour,
du nouveau concernant l'opération assistée par robot, et sans cicatrice (du moins, sans cicatrice au cou) ...
Article publié sur le site du Quotidien du Médecin, www.quotimed.com :
Citation: |
Une thyroïdectomie par voie transaxillaire réalisée au CHU de Nancy
Au CHU de Nancy (hôpital de Brabois), une thyroïdectomie avec assistance robotique vient d’être réalisée par voie transaxillaire, c’est-à-dire sans cicatrice cervicale et avec des suites simples. La chirurgie thyroïdienne à l’aide d’un robot Da Vinci est appelée à se développer en France, témoigne le Pr Laurent Brunaud* qui a dirigé cette première intervention, dans le service du Pr Laurent Bresler.
LA TECHNIQUE d’ablation partielle ou totale de la thyroïde à l’aide du robot Da Vinci a été développée par W. Chung à Séoul, « un phénomène qui réalise 2 800 thyroïdectomies par an, contre 800 à 900 en France dans les plus gros centres. Lors d’une présentation récente à un congrès, nous avons été frappés par la qualité du travail. Avec le système robotique, on peut faire aussi bien qu’en chirurgie ouverte », souligne le Pr Brunaud. Au-delà de l’aspect cosmétique, on est impressionné par la qualité de dissection que permet le robot.
L’expérience française pour la thyroïde reste encore très réduite : un cas précédent à Nîmes (« le Quotidien » du 6 octobre 2009) et ce cas nancéien. La patiente constituait un « bon cas », avec un lobe prédominant du côté droit. La voie d’entrée se fait par le creux axillaire droit. L’abord du lobe contro-latéral est plus compliqué : il faut une optique à 30° et dépasser la trachée, précise le chirurgien. L’intervention a duré entre 3 et 4 heures, ce qui est plus long que pour l’intervention standard, mais doit se réduire avec l’expérience. « Nous sommes frappés par la faisabilité. On avance doucement, mais cela n’est jamais difficile », témoigne le chirurgien. « On voit extrêmement bien le nerf récurrent, qui apparaît gros comme un crayon, ainsi que les parathyroïdes. »
Les suites sont extrêmement simples. L’objectif avec le système robotique est de réduire les complications récurrentielles et parathyroïdiennes. L’expérience de Chung montre que, par rapport à la chirurgie ouverte, il a un peu plus d’hypoparathyroïdies temporaires et autant de définitives. Mais la preuve d’une égalité ou d’une supériorité de cette méthode comparativement à la méthode standard n’est, pour le moment, pas formellement établie.
Dr BÉATRICE VUAILLE
* Secrétaire de l’Association francophone de chirurgie endocrinienne (AFCE).
Quotimed.com, le 12/01/2010 |
C'est la deuxième opération de ce type en France - la première a eu lieu à Nimes, en octobre dernier, nous en avons parlé dans le forum :
ARTICLE dans Femme Actuelle : thyroidectomie avec robot
ARTICLE : Opération avec assistance robotique
L'année dernière, j'ai vu plusieurs vidéos là-dessus, lors du 1er congrès international sur le cancer de la thyroïde à Toronto, je dois dire que personnellement, ça ne me plairait pas trop ... quand il y a une forte suspicion de cancer, je trouve préférable que le chirurgien puisse vraiment voir ce qu'il fait, toute la région à la fois, thyroïde, ganglions ...
Sans compter la durée beaucoup plus longue (3h contre 1h à 1h30), le risque un peu plus élevé de léser les parathyroïdes ...
Mais dans certains cas, ça peut être une option intéressante, c'est vraisemblablement appelé à se developper !
Beate |
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David75
Inscrit le: 05.12.05 Messages: 120440+ |
Message: (p234078)
Posté le: 13. Jan 2010, 20:57
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D'un autre côté, si la technique se développe bien et atteint le niveau d'une intervention standard pour les cas compatibles, l'atout esthétique n'est pas négligeable.
Par ailleurs, pour les suites opératoires, si j'ai bien compris, on est un peu mieux d'un côté, un peu moins bien de l'autre...
je trouve ça très encourageant.
Et rassurant si je dois y passer un jour |
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David75
Inscrit le: 05.12.05 Messages: 120440+ |
Message: (p234349)
Posté le: 15. Jan 2010, 19:45
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Un autre intérêt qui peut sembler secondaire où bête, c'est que psychologiquement, le retrait de la thyroïde n'est pas marqué d'une cicatrice dans la même zone.
On peut réussir à se libérer plus facilement de cette perte, qui n'est pas soulignée par un trait proche de la zone en question.
Je suppose que certain patients supporterons plus facilement la perte d'une partie d'eux même.
J'ai un peu de mal à l'exprimer, mais peut-être ai-je été compris? |
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