Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50593Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p121190)
Posté le: 12. Avr 2007, 18:14
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Bonsoir !
Non, non et non ! La sacro-sainte règle, encore souvent annoncée comme "immuable", comme quoi, après un cancer, c'est "TSH en-dessous de 0,1 A VIE" n'est plus valable !!! Du moins, PAS DANS TOUS LES CAS !
Il faut vraiment nuancer !
Chez quelqu'un qui a eu un cancer considéré comme "à faible risque" ou "à très faible risque" (cancer papillaire petit, non invasif, non métastasé etc), qui a déjà fait au moins un contrôle où tout était bon (notamment la TG indétectable) et qu'on considère donc comme "en rémission complète", on n'a PLUS besoin de totalement freiner la TSH, elle peut tout à fait revenir vers le bas de la fourchette, entre 0,4 ou 0,5 et 1 (pas plus haut) !
On s'est maintenant rendu compte de ce que les risques de rester en hyper, surdosé, pendant toute sa vie (ostéoporose, problèmes cardiaques) étaient bien plus élevés, chez les gens à faible risque, que celui d'avoir une récidive en ayant une TSH légèrement au-dessus de cette limite de 0,1 !
Mais bien sûr, pour tous ceux considérés "à risque" (cancer important à l'origine, maladie persistante, TG détectable et qui augmente, etc), on continuera à freiner la TSH, en-dessous de 0,1 et, parfois, même le plus près possible de 0,001, pour stimuler le moins possible les cellules cancéreuses encore présentes.
Voir à ce sujet le consensus européen pour le traitement et suivi du cancer thyroïdien, qui donne tous les détails (quand faire une cure d'iode, quand ne pas la faire, quel taux de TSH pour quel type de cancer, quel suivi ultérieur ...)
Citation: | Traitement suppressif de la thyréostimuline
Initialement, la dose de LT4 doit être suffisante pour diminuer le taux sérique de TSH à 0.1mU/l. Il n’y a pas d’évidence que pousser la suppression de la TSH en dessous de ce taux (0,05 ou moins) permette d’obtenir un meilleur résultat. ...
Le traitement suppressif de la TSH (TSH sérique < 0,1mU/l) est obligatoire chez les patients ayant une maladie persistante prouvée (y compris en cas de Tg sérique détectable sans autre évidence de maladie). Chez les patients à haut risque qui sont en rémission apparente après traitement, il est conseillé de poursuivre le traitement suppressif pendant 3-5 ans.
Chez les patients à faible risque, lorsque la guérison a été vérifiée, le risque de rechute ultérieure est faible (< 1%) et la dose de LT4 peut être diminuée immédiatement, avec comme but l’obtention d’un taux sérique de TSH dans la partie inférieure de la normale (entre 0,5 et 1,0 mU/l) ...
En cas de grossesse, il peut être nécessaire d’ajuster la dose de LT4, en fonction des résultats des dosages de la TSH. En cas de rémission documentée et persistante, le taux optimal de TSH se situe dans la zone inférieure de la normale, mais si la femme a une maladie persistante ou est à risque élevé de rechute, la taux sérique de TSH doit être maintenu supprimé aux alentours de 0,1mU/l. |
Donc, en temps normal, ce taux de 0,45 serait PARFAIT !
Quand on prévoit une grossesse, c'est un petit peu différent - vu qu'on est quasiment sûr que dès qu'on sera enceinte, les besoins hormonaux vont augmenter, et la TSH avec, on peut éventuellement anticiper et augmenter un peu le dosage dès qu'on commence les "essais BB" - ainsi, en ayant p.ex. une TSH proche de 0,1, on peut supposer que même une fois enceinte, où elle augmentera de quelques dizièmes, elle ne dépassera pas la limite de 1. Donc, dans ce but, Drinou, oui, tu peux éventuellement augmenter de 12,5 ou même de 25, certains médecins le font "d'office" chez les patientes qui prévoient une grossesse.
Mais sinon, ne te rends pas "malade" avec cette sacro-sainte "limite de 0,1" - pour toi, si on te considère comme en rémission complète, elle n'est plus "obligatoire" !
Bonne continuation - et à bientôt pour de bonnes nouvelles !
Beate |
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