Beate
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Message: (p159583)
Posté le: 20. Mai 2008, 15:39
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Bonjour Pascaline,
ça fait un moment que tu n'es pas venue !
Tu as eu d'abord une lobectomie, où on a découvert un microcarcinome (mais apparemment, PLUSIEURS microcarcinomes, puisqu'on t'a parlé de pT1b, b veut dire "multifocal" ?) ... et on t'a reopérée 6 mois plus tard, pour l'autre lobe, en mai 2007, ça fait donc un an.
Je ne me rappèle plus très bien ton histoire - a-t-on trouvé quelque chose dans l'autre lobe, ou rien du tout ? As-tu ensuite fait une cure d'iode ?
Le Thyrogen sert à faire le premier CONTROLE, on vérifie si la cure d'iode a permis de tout détruire, qu'il ne reste plus aucun tissu thyroïdien, ni bénin ni malin - si tout se passe bien, si les résultats sont bons (et c'est le plus souvent le cas), on est alors déclaré "en rémission complète" !
C'est de la TSH qu'on injecte, et qui permet d'éviter de devoir arrêter son Lévothyrox pendant plusieurs semaines et d'aller en hypo, pour laisser augmenter notre propre TSH (comme on le fait le plus souvent pour la cure d'iode) - c'est donc un "plus" appréciable, pour le confort !
Ca ne fait pas particulièrement mal (ce sont deux piqûres dans les fesses, à 24h d'intervalle), et la plupart du temps on n'a pas, ou très peu, d'effets secondaires (rien à voir avec une hypo de plusieurs semaines !), on peut d'ailleurs souvent faire son contrôle en ambulatoire, sans même s'arrêter de travailler (ou alors, juste 2 ou 3 jours).
Tu trouveras des explications détaillées dans la FAQ, foire aux questions, de la rubrique Cancer : C'est quoi, le Thyrogen ? - dans cette rubrique, tu trouveras d'ailleurs plein d'autres explications !
A bientôt !
Beate |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50581Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p159611)
Posté le: 20. Mai 2008, 19:00
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Bonjour,
c'est plutôt rare de faire un contrôle sous Thyrogen quand on n'a jamais fait de cure d'iode, auparavant ?
Est-ce que, depuis l'opération, on t'a déjà préscrit une analyse de la TG (normalement, ça se fait après quelques mois) ? A combien était-elle ?
Normalement, quand on n'a eu qu'un "microcancer", ne nécessitant pas de cure d'iode, et que la TG est BASSE, on se contente ensuite de vérifier de temps en temps de nouveau la TG, sous Lévothyrox, pas besoin de la "stimuler" par des injections de Thyrogen (en plus, ça coûte la bagatelle de 800 Euros - remboursés, bien sûr, mais qui contribueront à creuser le fameux trou de la sécu dont on nous rabache les oreilles ...)
Voici les recommandations officielles (je te recopie le chapitre complèt, d'abord des recommandations européennes (2006), puis des recommandations françaises (2007), le chapitre qui te concerne est en bleu) :
http://thyroide.free.fr/pdf/maquette-consensus-eta-2006.pdf
Citation: | Détermination du taux sérique de TG
La Tg est un marqueur spécifique et extrêmement utile pour le suivi
des patients avec cancer papillaire et folliculaire de la thyroïde.
La Tg sérique doit être mesurée avec une méthode de dosage IRMA sensible ( sensibilité fonctionnelle < 1,0 ng/ml) standardisé sur le standard Européen de référence (CRM 457) (69, 70). Lorsque ces méthodes sont utilisées, la présence d’anticorps anti-Tg dans la circulation peut interférer dans le dosage, en provoquant une détermination faussement négative de la T g. Ainsi, la présence d’anticorps anti-Tg doit être exclue par le dosage direct des anticorps anti-Tg, de préférence au test de recouvrement de la Tg. Les anticorps anti-Tg vont diminuer et disparaître chez les patients en rémission complète, mais le temps entre la disparition de l’antigène et celle de l’anticorps peut être de 2-3 ans (71). Ainsi, la persistance ou la réapparition des anticorps anti-Tg circulants peut être considérée comme un « indicateur » de la maladie. La Tg est produite à la fois par les cellules thyroïdiennes normales et cancéreuses et sa production est sous contrôle de la TSH. La TSH sérique doit toujours être mesurée lors du dosage de la Tg.
Chez les patients à très faible risque, qui n’ont pas subi l’ablation par l’iode radioactif, le risque de maladie persistante ou de rechute est par définition très faible, et la stimulation par la TSH, soit par sevrage en hormone thyroïdienne soit par administration de rhTSH, n ’ est habituellement pas recommandée. Le suivi repose sur le dosage de la Tg sérique pendant le traitement par LT4 et sur l’échographie cervicale.
Après ablation complète par chirurgie et iode radioactif, le taux de Tg doit être indétectable et tout taux détectable doit alerter le clinicien (72, 73). L’ablation par l’iode radioactif améliore la spécificité du dosage de la Tg sérique ; chez ces patients, la stimulation par la TSH améliore sa sensibilité sans diminuer sa spécificité. |
http://www.endocrino.net/download/reco_consensus_cancer.pdf
Citation: | 2- Déroulement du suivi
2-1 Suivi à court terme
Patients traités par chirurgie seule
Chez les patients à très faible risque, qui n’ont pas reçu de traitement par l’iode radioactif, le risque de maladie persistante ou de rechute est par définition très faible, et la stimulation par la TSH, soit par sevrage en hormone thyroïdienne soit par administration de rhTSH, n’est pas recommandée. Le suivi repose sur le dosage de la Tg sérique pendant le traitement par LT4 et sur l’échographie cervicale. Il en est de même pour les patients traités par lobectomie.
Patients traités par thyroïdectomie totale et iode radioactif:
La stratégie est résumée dans l’arbre décisionnel ci-après.
Si la scintigraphie corporelle totale pratiquée quelques jours après l’administration post-chirurgicale de l’iode radioactif montre des petits reliquats thyroïdiens et aucune fixation en dehors du lit thyroïdien, les patients sont revus à 3 mois (sous traitement par LT4) pour palpation cervicale et dosages de la TSH et de la Tg.
A 6-12 mois, l’état de la maladie est vérifié par un examen clinique, une échographie cervicale, et un dosage de Tg sérique obtenu après stimulation par rhTSH (réalisé 3 jours après la deuxième injection de rhTSH).
La scintigraphie diagnostique à l’iode radioactif après administration de rhTSH n’est réalisée que dans des cas bien particuliers :
- patients à risque élevé
- scintigraphie corporelle totale post-ablation peu informative (du fait d’une fixation élevée dans les reliquats thyroïdiens) ou ayant montré des foyers de fixation suspects
- persistance d’AC anti-thyroglobuline. |
Donc, il me semble que "normalement", il n'est pas utile de faire ce contrôle (simple analyse de la TG, je pense, pas de scintigraphie corps entier ?) sous Thyrogen ... ne peux-tu pas poser la question à l'endocrino ? Bon, tu "ne risques rien" à les faire avec Thyrogen, mais cela ne sera pas très utile ?
Tiens-nous au courant !
Beate |
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