Auteur |
Message |
Ella91 |
Message:
Posté le: 14. Nov 2008, 21:21
|
|
|
Bonjour,
Je lance une espèce d'enquête (le mot est un peu fort) sur la façon dont réagit votre entourage par rapport à votre cancer. J'aimerai savoir comment ça s'est passé pour vous. Que vous soyez en cours de traitement ou tout à fait guéri.
Je dois dire que je suis très étonnée par les réactions de mon entourage. Je les cite :
- mon milieu professionnel réagit très bien : ils sont très compréhensifs. certains sont même allés jusqu'à me faire des confidences sur telle ou telle personne de leur famille à qui c'était arrivé et qui s'en était sortie mais que le traitement est un peu pénible au début etc....
- Ma famille dont je ne pense pas toujours le plus grand bien pourtant (frère, parents) s'est immédiatement resserée autour de moi et est soutenante.
- Mes amis sont égaux à eux-même ..;amicaux, présents et chaleureux.
- Mon ami avec qui je suis depuis 4 ans et qui sait pourtant que je rentre à l'hopital pour me faire opérer, a choisi ce moment là pile poil pour me faire part de ses doutes existentiels sur notre relation....comme si je n'avais pas assez de pression comme ça sur les épaules....
- Mes enfants, sont petits (9 et 12 ans) donc je n'attend rien d'eux. Juste j'essais de les préserver.
A propos d'homme (compagnon/mari/petit ami peu importe), je dois avouer que je ne connais quasi pas d'homme soutenant quand sa compagne est malade...est-ce un hasard ? Je pense notamment à cette amie qui a eu un cancer du sein...son copain a détalé comme un lapin et n'est revenu vers elle qu'une fois guérie (elle n'a pas accepté de se remettre avec lui bien entendu).
Rassurez-moi : ils ne sont pas tous comme ça ?
J'aime mieux penser que c'est moi qui ait le QI d'une huitre quand il s'agit de choisir un partenaire, plutôt que de penser que c'est une caractéristique masculine...sinon je risque d'entrer au couvent.
Par contre, je connais beaucoup de femmes qui elles sont soutenantes avec leur partenaire si il est malade.
Et vous, quel est votre vécu à ce sujet ?
Cordialement,
Ella |
|
|
|
|
Linette
Inscrit le: 22.09.07 Messages: 184Thyroïdectomie totale Yvelines 40+ |
Message: (p175889)
Posté le: 14. Nov 2008, 21:30
|
|
|
Bonsoir Ella, non tous les hommes ne sont pas ainsi, le mien a été très compréhensif et m'a bien soutenu. Il m'a toujours écouté, réconforté et est resté de 10h jusqu'à 19h à l'hôpital (de mon entrée au service des admisions jusqu'à mon retour dans la chambre), les infirmières lui disaient : "rentrez chez vous monsieur... ça ne sert à rien, on vous appellera..." Mais non...il m'avait promis d'être là et sa présence m'a bien aidé à mieux gérer mon stress une fois au bloc.
Les gens sont très égoïstes malheureusement mais qui ne tombera jamais malade ? les gens n'y pensent pas et c'est bien dommage...
Je suis fière de lui, de ce qu'il est. |
|
|
|
|
Ella91 |
Message: (p175894)
Posté le: 14. Nov 2008, 21:37
|
|
|
Conclusion quand je compare à ce que tu dis Linette : il n'y a pas que le thyroïde dont je vais faire l'ablation à mon avis....
Je le vis comme une trahison...il a le droit de se poser des questions, mais pas maintenant, pas pile au moment où j'ai plus besoin de lui que d'habitude (je suis pourtant d'une nature assez indépendante et pas spécialement collante). Il s'en tape complètement je pense. Une fois qu'il a été rassuré sur le fait que "on n'en meurt pas (du cancer de la thyroïde), il se fiche complètement de par quoi je vais passer je crois bien. D'ailleurs je m'apprêtais même à prendre un taxi pour me rendre à l'hopital et me faire opérer mais c'est mon père qui a insisté en disant que lui voulait m'y emmener....ca ne devrait pas être mon père, ça devrait être lui.
A moins d'un revirement soudain ou d'une prise de conscience de sa part, je pense que cela signe la fin de notre relation car je ne pourrai jamais avaler qu'il se soit montré si peu empathique..;surtout que moi quand il a eu un pépin de santé, j'ai toujours été présente.
Je vais donc vraissemblablement devoir gérer émotionnellement les deux : opération et rupture...la vache |
|
|
|
|
Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50450Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p175897)
Posté le: 14. Nov 2008, 21:41
|
|
|
Coucou Ella,
vaste sujet !
Moi aussi, j'ai la chance d'avoir un entourage professionnel qui a toujours été très compréhensif ... pendant les mois d'arrêt maladie, les collègues appelaient pour prendre mes nouvelles, chaque fois qu'ils organisaient un repas, pique-nique ou autre, on me faisait venir ... on comprenait quand je n'étais pas "performante", en période d'hypo ... vraiment aucun souci !
J'ai toujours parlé très ouvertement du cancer (et j'en ai eu DEUX !), et j'ai constaté qu'une fois qu'on ose en parler, NOUS, l'entourage est souvent soulagé, eux n'osaient pas l'évoquer et ne savaient pas comment réagir ... il suffit d'être naturel, d'en parler "un peu", pour expliquer les grandes lignes (traitements etc), mais sans les "noyer" sous les détails qu'ils ne comprendront pas (pour ça, on a le forum !), et ça passe généralement très bien ...
Et j'ai toujours été convaincue de ce que "l'on peut GUERIR d'un cancer", et me faisais donc presque un "devoir" d'en parler pour montrer que non, cette maladie n'est pas "la grande inconnue qui ne touche que les autres, et qui finissait forcément très mal", mais que ça pouvait toucher n'importe qui, mais qu'on pouvait s'en sortir ... d'ailleurs, souvent, quand je le mentionne "en passant", dans une discussion, il y a d'autres personnes, dont on n'aurait jamais pensé ça, qui disent que "moi aussi, j'ai eu tel ou tel cancer" ...
Côté famille, mes filles étaient adolescentes (en 2000, 11, 13 et 15 ans), je leur en ai parlé, mais sans les assommer avec les détails, j'ai juste expliqué que j'avais ça et qu'on allait me soigner, et qu'il fallait comprendre si par moments, j'étais fatiguée, énervée ou triste, que ce n'était pas "leur faute", mais uniquement les hormones, ou leur manque, qui me faisaient ça. Elles ont toujours été confiantes, puisque moi je l'étais ! Cela les a muries, un peu, et à intensifié nos liens, dans la famille, on se serre les coudes, on est très solidaires les uns des autres !
Et elles sont très fières de la manière dont j'ai surmonté l'épreuve, et de ma "résilience", comment j'ai transformé ce cancer en élément positif, en créant le forum !
Et côté hommes, moi, je peux dire que le MIEN, il a été très bien ! Cette épreuve nous a vraiment rapprochés ! Pendant mes 2 cancers (surtout le deuxième, où les traitements étaient vraiment éprouvants, rayons, chimio, mais aussi pendant les 3 hypos de mon cancer thyroïdien, même s'il avait un peu de mal à comprendre pourquoi j'allais aussi mal alors qu'on "ne voyait rien"), il m'a soutenu, s'est occupé de la maison, de l'intendance, des filles, a été là, à mes cotés ... sans savoir quoi dire, souvent, un peu maladroit, mais là, bien présent, rassurant par sa seule présence ...
Mais je sais que ce n'est pas pareil pour tout le monde, malheureusement ... apparemment, les femmes, depuis toujours habituées aux "aléas de la vie", aux transformations du corps etc (grossesse, règles ...), ont un rapport beaucoup plus "naturel" avec la maladie, alors que les hommes en ont souvent une peur panique, c'est plus fort qu'eux ... je me rappèle mon grand-père, quand ma grand-mère a eu un cancer, il a déménagé (!) et s'est installé dans la cabane du jardin, tellement ça lui faisait peur, et quand mon père a été en maison de retraite et commençait à souffrir de "démence sénile", mes deux frères n'ont pas été le voir pendant les 2 dernières années avant sa mort ... c'est ma soeur et moi, ainsi que notre tante, qui nous sommes occupées de tout ...
C'est horrible, et vraiment malheureux !
Et je pense que quand un compagnon, ou un mari, réagit ainsi, laissant tomber sa compagne au moment où elle aurait le plus besoin de son soutien, et bien, ce n'est même pas la peine de "se battre" pour le garder, au contraire ... il ne serait PAS un soutien, mais un boulet, il faudrait s'occuper de LUI, de ses sentiments, essayer de le protéger etc alors que nous n'avons même pas assez d'énergie pour NOUS ...
Voilà ... j'espère que tu auras plein d'autres réactions à ton message !
Gros bisou !
Beate |
|
|
|
|
Linette
Inscrit le: 22.09.07 Messages: 184Thyroïdectomie totale Yvelines 40+ |
Message: (p175903)
Posté le: 14. Nov 2008, 21:54
|
|
|
Dans la maladie on a besoin de soutien bon sang !!! c'est quoi ces gens qui laissent tomber les autres dans les mauvais moments !!! Je peux comprendre que la maladie fasse peur mais c'est la vie aussi... surtout si toi tu as été là pour lui. Garde le moral entoure toi de gens biens et essaie quand même de discuter avec lui, de comprendre ce qui lui fait peur.
Bon courage et pense à toi avant tout il en va de ta santé. |
|
|
|
|
bernard171106 Inscrit le: 17.11.06 Messages: 2248Cancer papillaire...... Marignane 50+ |
Message: (p175905)
Posté le: 14. Nov 2008, 21:57
|
|
|
Bonsoir Ella,
Un avis d'homme, si ça peut rendre service.
Tous les hommes ne sont pas égoïstes et pourris jusqu'à la moelle ou bien je ne fais pas partie des hommes !!
Certes pas mal d'hommes sont des pauvres mecs qui attendent de leur compagne qu'elle les materne et fuient leurs responsabilités dès qu'on a besoin d'eux. Sans vouloir être vulgaire, ils ont une grande bouche mais souvent un petit ...
Bref, ça tombe mal, mais va falloir te résoudre à changer d'histoire de coeur et malheureusement c'est souvent au pire moment que ça arrive, mais ça permet aussi de faire le tri entre le bon et le reste !!
Oublie le couvent, passe l'étape actuelle et rebondis.
Mon entourage a bien réagi pendant que j'étais malade (hommes et femmes) et continue à me demander des nouvelles près de 2 ans après le traitement et un an après la déclaration de rémission.
J'ai servi de réconfort aussi souvent que possible pour mon frère, qui, lui n'a pas eu la chance d'être atteint à la thyroide.
Tu as ta famille et tes amis, fais appel à eux autant qu'il le faut. Appelle au secours et tu verras que tu trouveras des échos, pas forcément où tu les attends. Tu auras des surprises bonnes et... moins bonnes, comme tu commences à en avoir.
Ce n'était pas pour une maladie, mais à chaque fois que ma femme a été enceinte, elle a été alitée dès le 4ème voire le 3ème mois de grossesse, pour la 3ème. Ca n'a pas empêché la maison de tourner avec 0, puis 1 puis 2 enfants en bas âge et pour moi un boulot à temps plein, en plus des courses, des repas, des bains et toutes les joies du quotidien familial, entre 2 nausées de ma chère et tendre qui réclamait des plats particuliers (à 1 voire 2 heures de préparation) et qui n'y touchait pas sous prétexte que la nausée revenait Mais c'est des bons souvenirs, ça crée les liens entre les êtres et c'est avec plaisir que je recommencerais, s'il le fallait.
Bon courage pour l'épreuve, que tu surmonteras avec succès.
A très bientôt _________________ Bernard, le trafiquant d'art ... culinaire |
|
|
|
|
shannon
|
Message: (p175947)
Posté le: 15. Nov 2008, 03:35
|
|
|
oui,Ella,"la vache"!
moi,à chaque fois que j ai eu une tuile importante,il s est absenté.
j espère que le "à chaque fois" te fera sursauter un peu;
....sachant donc que c est pas la peine de croire qu il sera là lors de la prochaine difficulté;
là,il faut que tu rassembles tes forces pour toi,et que tu ne perdes pas d énergie à lui en vouloir;sa réaction n est pas naturelle;il a une pathologie affective;ce n est pas à toi,dans ton état de fragilité,de le psychanalyser,etc
moi,ça m a fait souffrir,et ça m a fait très peur;
je t en prie,pense le moins possible,enfin contrôle tes pensées,ne descends pas dans le précipice de "l abandon",fais de toutes petites choses pour toi;
et viens nous parler......
c est rassurant que bernard intervienne
je te donne la main |
|
|
|
|
Laurette98 Inscrit le: 22.03.08 Messages: 2014 |
Message: (p175950)
Posté le: 15. Nov 2008, 04:51
|
|
|
Bonjour Bernard, tu n'as pas un clone???? Je suis prette à divorcer tout de suite pour un homme comme toi!!!
Moi j'ai un homme qui est là, mais c'est tout ce que je peux demander.... le ménage, les courses, les petites attentions, ZERO
Heureusement j'ai mes parents pour compenser, ce qui a tendance à le faire râler (en plus ) mais les nausées et les troubles visuels au milieu des rayons de Carrefour, j'aime moyen!!!
Voilà, ma petite colère du jour!!! Tu vois Ella, tu n'es pas seule, pourquoi faut-il que nous les FEMMES soyons toujours plus fortes???
Bisous
Laure |
|
|
|
|
bernard171106 Inscrit le: 17.11.06 Messages: 2248Cancer papillaire...... Marignane 50+ |
Message: (p175954)
Posté le: 15. Nov 2008, 08:37
|
|
|
Bonjour les filles,
Pas de clone à l'horizon mais des mecs bien, j'en connais qq'uns autour de moi (des nuls, j'en connais plus, malheureusement).
J'ai aussi des exemples de couples où l'homme était malade et ... la femme est partie. La réciproque est donc vraie.
Même si en grande majorité, les femmes sont plus enclines à soutenir leur conjoint, certaines prennent la poudre d'escampette aaprès avoir joué aux princesses...
Ah !! les relations hommes - femmes, vaste débat !!
Bon WE à tous et plein de pensées positives pour ceux qui en ont besoin _________________ Bernard, le trafiquant d'art ... culinaire |
|
|
|
|
Ella91 |
Message: (p175955)
Posté le: 15. Nov 2008, 08:37
|
|
|
Bonjour à tous et toutes,
Ca fait chaud au coeur de lire toutes vos réponses et vos vécus, merci.
Linette, Béa et Bernard prouvent qu'il y a quand même des êtres humains un peu plus "normaux" de ce côté là (merci Bernard, ta réponse m'a donné du punch ).
Et Laurette et Shannon pour me signaler que ça arrive, que ça leur est arrivé...
C'est peut-être seulement un hasard, notre relation était peut-être promise à vivre une crise (ou à se terminer?), mais j'avoue que le coup de : faire ça maintenant, ça me fiche carrément en colère...mais en colère après moi aussi, pas qu'après lui...car je pense qu'inconsciemment j'ai une façon d'aimer "généreuse" qui attire des hommes qui vont être habitués à recevoir, qui aiment recevoir mais dont on peut se demander s'ils aiment autant donner que recevoir. Preuve en est, le père de mes enfants, pour lequel j'ai demandé le divorce, avait été absolument épouvantable quand je m'étais luxé le coccyx après l'accouchement et que je n'ai pas pu m'asseoir pendant un mois. Donc je me pose aussi des questions sur moi, sur qui j'attire et qui je choisis. L'homme avec qui j'ai été en couple ensuite, c'était bien mieux tout de même (sur plein de plans) mais visiblement ce n'est pas encore ça de ce côté là...mais bon bref.
Ceci dit...on ne sait jamais, les miracles ça existe , mais quelque soit l'issue, ça m'a fait du bien de venir l'écrire ici. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que je ne supporterai pas qu'il ne soit là que "pour les bons moments", je suis trop entière pour ça, si vraiment c'est ainsi que ça se révélait même s'il ne me quittait pas, moi je le quitterai. De toutes façons je me conditionne à traverser ça sans lui, comme ça je ne serai pas déçue si cela arrive (enfin si, mais je traverse ma déception maintenant et ne la reporte pas à plus tard).
Je suis consciente que s'occuper de qq qui est malade relève pas mal du maternage, chose dont les hommes ne sont pas des spécialistes, c'est vrai...mais tout de même on peut s'attendre de leur part à une forme de stabilité et de protection dans ce cas.
Il est vrai que ce n'est que vis à vis de la maladie que je l'ai vu réagir comme ça jusqu'à présent, (pour d'autres et pour moi) pour d'autres évènements embêtants il sait être présent. Je suppose qu'il y a d'autres peurs derrière (peur de la mort, peur de la fragilité, peur de l'émotionnel par exemple) mais tu as raison Shannon, ces peurs ne m'appartiennent pas et je n'ai pas à les gérer à sa place.
Voilà, c'était la minute de psycho du jour .
En tout cas, c'était très sympa de réagir et de confier vos vécus à ce sujet là aussi : cela m'a enrichi et m'a aidé.
Amicalement,
Ella |
|
|
|
|
caranell Inscrit le: 03.05.05 Messages: 9574Hypothyroïdie Limoges 50+ |
Message: (p175956)
Posté le: 15. Nov 2008, 09:03
|
|
|
Bonjour Ella,
Je dirais comme Bernard (ki a un clone... mon mien d'homme, avec le même prénom en plus!!!)... passe à l'étape suivante...
Perso (sans être passée par le cancer... mais 4 ans en hypo... chute toujours vers le bas paske on trouvait po le dosage) j'ai vu aussi des réactions spaces à ma maladie...
Mes collègues (ke des hommes...) : un vrai soutien moral, sans le faire trop exprès ils m'ont même pris du travail dans les moments les pires... Grâce à eux j'ai peu tenir sans JAMAIS m'arrêter (ce ki m'aurait fait plonger moralement) même si ct parfois terrible... Ceux et celles ki n'ont po compris, je les ignore... je ne vis pas avec eux... et ils ne sont pas mes plus proches collègues...
Ma famille : limite j'ai été laissée à mon triste sort... Pas de fuite, pas d'abandon, juste un refus catégorique de me reconnaitre malade. Ma soeur ne doit toujours pas avoir compris ce ke j'ai vécu (par nature ma soeur refuse de concevoir la maladie grave...), mon père idem (c un doux rêveur) et ma mère estime ke j'ai fais de la comédie... MEs beaux parents (ki m'ont connus au début de la maladie) sont les seuls de la famille a m'avoir comprise et aidée. Là difficile d'ignorer ceux ki n'ont pas voulu comprendre... mais un fossé s'est creusé.
Mes amis : les meilleurs sont restés... les ot' ont fuit (certains vont jusqu'à m'ignorer kan on se croise!!! Je regrette po le tri ki s'est fait... et en plus j'ai de nouveaux amis... ke je sais k'ils seront po comme ceux ki m'ont tourné le dos.
Mon homme : il m'a soutenue et très bien soutenue (il a pourtant tout quitté de sa Bretagne pour venir vivre avec moi au début de la maladie et a donc du subir le pire... Ca parfois été TRES dur pour lui...)... Souvent je l'admire de s'être ainsi accroché...
Tout ça pour te dire ke les réactions sont po générale à une partie de nos entourages et k'il faut po s'accrocher inutilement à ceux ki nous lâchent... Ce sont les ot', ceux ki sont là ou ki s'approchent de nous dans de tels moments ki sont importants.
C vrai ke ton compagnon choisi mal son moment, mais en même temps il ne sera pas d'un bon soutien s'il ne veut po l'être... il serait plus un boulet k'ot' chose... Et puis il y a d'ot' hommes, plus aimants... un jour l'un d'eux te trouvera... C très dur ce ke je vais dire, mais à ta place j'ouvrirais la porte en disant : 'casse toi j'ai ot' chose à faire ke d'essayer de retenir un lâche'...
Bernard, tu n'es po vulgaire mais réaliste... Moi je dis souvent ke les femmes ont souvent plus de c....... ke certains hommes... Et c vrai ke les liens crée avec ceux ki nous ont pas abandonnés sont vraiment trop chouette... Pareil, avec le recul je recommencerais...
Et puis aussi... tes enfants sont pas si petits ke ça (à 10 ans j'avais déjà compris la catastrophe financière ki guettait ma famille), ils peuvent aussi t'aider à leur façon et ça fera des liens forts entre vous... Préserve les, mais ne les tient pas à l'écart ils en souffriraient... Ils ont droit et besoin de savoir ce ki se passe...
Et pi aussi : tu n'as pas le QI d'une huitre , c lui ki a moins ke ça...
_________________ Pour vivre en paix avec son corps il faut le comprendre...
La vie est courte mais belle alors CARPE DIEM
Mon témoignage
Lévothyrox 125 + Cynomel 12.5 |
|
|
|
|
Luciana Cancer papillaire Montréal |
Message: (p176051)
Posté le: 15. Nov 2008, 20:20
|
|
|
A part avoir entendu : reste positive ,cela va te faire grandir et on se cause son cancer(expressions que je déteste au super latif et j'y crois pas),les gens ont juste besoin ,que tu les renseignes sur le cancer de la thyroide. Par la suite les gens sont plus écoutants.Ce qui m'a touché le plus c'est mon petit-fils (13 ans)qui a dit à ma fille . Mamie a une tumeur.Elle lui dit oui alors il répond :une tumeur veut dire TU MEURS .Pauvre petit il a fallu tout expliquer et se servir de l'humour avec lui.Les autres petits enfants ne parlaient pas en me voyant (ce qui est pas leurs habitudes).Je voyais leurs inquiétudes et je me suis souvenu comment j'avais vécu le cancer du poumon de mon grand-père adoré. J'ai donc ouvert le sujet pour rassurer tout ce beau monde. Il faut prendre les gens avec leurs différences ,une de mes filles garde le tout en dedans et l'autre(la nurse ) me surveille tout le temps.Quand j'en ai eu assez de rassurer tout le monde ,je suis allé vider mon sac chez le psy.
Mes amies les plus proches ont su quoi dire et surtout écouter mes craintes.Mon conjoint depuis 42 ans lui est super.Il écoute et surtout n'intervient pas sur mes émotions .Il est présent et m'encourage en me disant :tu vas y arriver,on va passer au travers tout ce médical encore une fois.Il est très aidant sur tous les points .Il est juste là et je lui demande juste d'être lui et d'être là sans juger mes émotions.Parfois nous utilisons l'humour .Cela aide vraiment .Alors,oublier pas les petits enfants.. Il faut les faire verbaliser et les rassurer.Pour les adultes ont finis par savoir a qui en parler et a qui rien dire pour ne pas entendre des niasiseries culpabilisantes.
|
|
|
|
|
Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50450Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p176060)
Posté le: 15. Nov 2008, 21:15
|
|
|
Coucou Francine (et les autres),
la phrase de ton petit fils me fait réagir !
Il existe en effet une "école", typiquement française je crois (?) qui tente d'interprêter, de "psychanalyser" ainsi des mots, de leur donner un SENS rien que d'après le son qu'ils produisent quand on les prononce (l'un des exemples les plus frappants, c'est ce fameux "tumeur = "tu meurs", mais il en existe d'autres, je ne me rappèle plus très bien, il y en a par exemple qui comportent le mot "mère")
Or, si c'était vraiment comme cela, que le NOM d'une maladie a un rapport direct avec son issue, et bien, il faudrait que ça marche dans TOUTES les langues, non ?
Et ce n'est absolument pas le cas !
Le mot "tumeur" vient du latin "tumere", enfler, et désigne l'augmentation en volume d'un tissu. En anglais, c'est "tumor", en allemand, c'est "Tumor" ... et dans ces langues-là, ça ne veut RIEN dire d'autre que "tumeur", aucun rapport avec le verbe "mourir" ("to die", en anglais, ou "sterben" en allemand) ...
Et puis, "tumeur" ne veut pas forcément dire "maligne" ... puisqu'une tumeur peut aussi être BENIGNE ...
Personnellement, je trouve donc cette interprêtation TRES hasardeuse, et très dangéreuse aussi, puisque très angoissante ... (or, je l'ai déjà assez souvent entendue ... p.ex. récemment dans un congrès où l'on parlait de la proposition d'ôter le mot "cancer" de la classification des microcarcinomes, en les reclassifiant comme "papillary microtumors", en français "microtumeurs papillaires" ... or, si en anglais ça passe très bien, et que "tumor" fait moins peur que "cancer", un médecin français dans la salle a tout de suite fait remarquer que les patients, en entendant ce mot, entendront "tu meurs" ... ça m'avait frappée, cette différence d'interprêtation d'une langue à l'autre !)
C'est vrai que ça peut notamment traumatiser les enfants ... et essayer de "les préserver" en leur cachant des choses, en arrêtant de parler dès qu'ils approchent etc, est pire que tout, et alimente encore leurs peurs (souvent démesurées), car "si on nous le cache, c'est que c'est très grave", or ils sentent bien que quelque chose se passe !
Il faut leur expliquer brièvement, avec des mots simples, sans "trop en faire", et bien sûr ne pas les surcharger ... c'est là qu'il est important d'être entouré d'autres personnes qui peuvent prendre le relais quand c'est nécessaire.
Gros bisou et bon courage à tous !
Beate |
|
|
|
|
shannon
|
Message: (p176079)
Posté le: 16. Nov 2008, 00:51
|
|
|
tu sais,Ella,moi,pour comprendre ma "répétition" à me laisser choisir par des hommes "étranges"j ai demandé à un psy de m aider;quelques séances suffisent et ça permet de se redonner la main à soi-même;ou d essayer....
quoiqu il s ensuive avec cet homme......
car il faut que tu t aimes toi-même mieux que ça.......probablement
amitiés |
|
|
|
|
Ella91 |
Message: (p176103)
Posté le: 16. Nov 2008, 10:45
|
|
|
Hello Shannon,
J'ai déjà fait un travail thérapeutique sérieux dans ma vie (accompagnée bien sûr). Je ne me sens pas en urgence de ça. Et de toutes façons je n'en aurais pas les moyens car par là-dessus, je fais un procès au père de mes enfants qui ne me verse plus de pension depuis avril et nous ne vivons qu'avec mon salaire. Donc je compte toutes mes dépenses.
Béate, je ne sais pas si c'est de ça dont tu parles mais c'est le courant de la psychanalyse lacanienne qui fait un travail important sur les mots.
Tout ce que vous le dites me laisse à penser que c'est du grand n'importe quoi...c'est tout le problème de la vulgarisation, les gens font de la psy à la petite semaine, de la psy de comptoir....
Encore une fois quand je lis, par exemple, les livres de Christain Flèche, qui traitent pourtant de décodage biologique, je ne me sens pas du tout culpabilisée et même au contraire...je comprends mieux les grandes Lois qui régissent le psychisme et le corps et je suis émerveillée de cette belle architecture : ça ne m'en fait que m'aimer encore plus....jamais je ne me suis sentie "sur la sellette" et "en faute".
Laissez leurs propres projections aux autres, cela n'empêche nullement de rentrer dans les arcanes de sa propre profondeur et de voir au delà. Et surtout ne confondez pas le travail de recherche intérieure, avec une phrase jetée par quelqu'un qui aura lu juste un article de magasine sur le sujet, rires.
Bises,
Ella |
|
|
|
|
Aller à la page 1, 2, 3 Suivant
|