Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50593Carcinome papillaire... 60+ |
Message:
Posté le: 31. Mar 2009, 12:38
|
|
|
Article paru sur le site médical egora.fr : il semble que l'hypothyroïdie infraclinique (seule la TSH est trop haute, avec une T4 et T3 dans les normes) finit souvent par se normaliser toute seule.
Mais bien sûr, on restera attentif aux symptômes, pour pouvoir traiter en cas de besoin - et par ailleurs, cette étude ne mentionne pas les anticorps (j'imagine qu'ils n'ont suivi que des personnes SANS anticorps, puisqu'ils parlent de maladie "idiopathique", c.à.d. sans cause connue) - devant des anticorps anti-TPO, et donc une maladie d'Hashimoto, on hésitera beaucoup moins à traiter, et instaurera un traitement dès qu'il y a des symptômes.
Beate
Citation: | Article paru le : Mardi 31 Mars 2009
Hypothyroïdie infraclinique idiopathique chez l´enfant et l´adolescent : comment évolue la fonction thyroïdienne ?
Wasniewska M et al. Prospective evaluation of the natural course of idiopathic subclinical hypothyroidism in chilhood and adolescence. Eur J Endocrinol 2009 ; 160 : 417-421.
Pr Philippe Chanson
Le sujet de l´hypothyroïdie infraclinique, une hypothyroïdie modérée, caractérisée par des concentrations circulantes d´hormones thyroïdiennes normales et une TSH modérément élevée (< 10 mU/l) est une problématique fréquente, assez bien étudiée chez le sujet adulte et le sujet âgé où sa prévalence est clairement supérieure à celle de l´enfant et de l´adolescent. L´histoire naturelle de l´hypothyroïdie infraclinique chez les sujets âgés est caractérisée par une normalisation fréquente de la TSH alors que le risque de progression vers l´hypothyroïdie patente est significativement supérieur chez ceux dont la concentration est la plus élevée au départ. En revanche, les données concernant l´histoire naturelle de l´hypothyroïdie infraclinique dans l´enfance et l´adolescence sont beaucoup moins nombreuses.
Ceci a conduit un groupe de Pédiatres italiens (Messine, Naples, Bologne, Turin) à évaluer de manière prospective à 6, 12 et 24 mois, 92 sujets jeunes, âgés en moyenne de 8 +/- 3 ans ayant une hypothyroïdie infraclinique. Au cours de l´étude, la concentration moyenne de TSH a eu tendance à diminuer progressivement alors que la T4 restait inchangée. Globalement, 38 patients ont normalisé leur TSH : 16 entre 6 et 12 mois et 22 entre 12 et 24 mois. Sur les 54 patients restants, la majorité a maintenu un taux de TSH proche des valeurs basales alors que 11 ont augmenté progressivement et sont passés au delà de 10 mU/l.
Les concentrations de TSH et de T4 libre étaient similaires chez les patients qui ont normalisé leur TSH en comparaison de ceux qui ont gardé une TSH élevée. Aucun de ces jeunes patients n´a présenté de signe d´hypothyroïdie au cours du suivi et les évolutions de l´indice de masse corporelle et de la taille sont identiques dans tous les groupes.
L´évolution naturelle des valeurs de TSH dans une population pédiatrique ayant une hypothyroïdie infraclinique est donc caractérisée par une diminution progressive au cours du temps. La majorité des patients normalisent (88 %) ou gardent leur TSH inchangée et les modifications de TSH ne sont pas associées à des modifications de T4 libre ou à des modifications cliniques. Toutes ces données sont donc très rassurantes. |
Lien vers l'abstract (en anglais) |
|