Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50618Carcinome papillaire... 60+ |
Message:
Posté le: 20. Sep 2010, 21:07
|
|
|
Bonsoir,
voici un communiqué de presse du CISS, collectif interassociatif sur la santé, dont Vivre sans Thyroïde est membre :
Citation: | - Communiqué de presse -
Paris, le 20 septembre 2010
La France, prête à perdre son AME ?
Contrairement à une idée couramment répandue, l’Aide Médicale d’Etat (AME) n’accorde pas davantage de droits aux étrangers « sans-papiers » qu’aux Français ou aux étrangers en situation régulière.
- D’une part, elle n’est accessible qu’aux personnes ayant des faibles ressources, c’est-à-dire en dessous du plafond d’accès à la CMU complémentaire, soit 634 € par mois. Les étrangers en situation irrégulière dépassant ce seuil n’ont alors aucune assurance sociale et doivent prendre en charge la totalité de leurs frais de santé.
- D’autre part, le panier de soins de l’AME ne couvre pas tous les besoins de santé : à titre d’exemple, les frais de prothèses dentaires, d’orthopédie dento-faciale et de dispositifs médicaux à usage individuel ne sont pas pris en charge.
Pourtant, plusieurs mesures sont envisagées pour réduire l’accès aux soins des bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat.
- Les bénéficiaires de l’AME devraient payer eux aussi les forfaits hospitaliers et les franchises ce dont sont dispensés en France tous ceux qui ont des ressources inférieures à 634 € par mois.
- La carte de séjour « vie privée et familiale pour raison de santé » ne pourra plus être délivrée si le traitement dont relève la personne malade est existant dans son pays d’origine, alors que jusqu’à présent le droit exigeait que le traitement y soit non seulement disponible mais aussi effectivement accessible à la personne.
- Il va être créé une taxe annuelle de 30 € pour pouvoir accéder à l’AME tout en réduisant cette AME aux seuls soins urgents … alors que la prise en charge des soins urgents figure déjà au code de l’action sociale et des familles. Il s’agit donc de créer une taxe pour accéder à des soins qui sont par ailleurs prévus comme gratuits !
En plus d’être injustes et discriminatoires, ces mesures sont contre-productives tant d’un point de vue de santé publique qu’économique.
- Limiter l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière ou les cantonner aux soins urgents, c’est empêcher toute politique de prévention ou de prise en charge précoce à leur égard. Ils devront alors être soignés en urgence, une fois qu’ils seront gravement et lourdement atteints, donc de façon plus coûteuse.
- Limiter l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière, c’est aussi créer les conditions dans lesquelles risquent de pouvoir se développer à nouveau, en l’absence de prise en charge, des maladies qu’on pensait éradiquées en France ou se priver des moyens de combattre de nouvelles maladies infectieuses.
Pour nous, le droit aux soins est un droit fondamental. Mener une politique migratoire répressive est discutable ; mettre en péril la vie d’êtres humains est inacceptable.
CISS - Collectif Interassociatif Sur la Santé
10, villa Bosquet - 75007 Paris - www.leciss.org
Santé Info Droits - 0 810 004 333 ou 01 53 62 40 30 |
|
|