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ARTICLE : Thyroïde : trop d'ablations injustifiées

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doudoune58hors ligne
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MessageARTICLE : Thyroïde : trop d'ablations injustifiées

 
Posté le: 01. Nov 2010, 12:44
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http://www.lefigaro.fr/sante/2010/1.....blations-injustifiees.phpLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Citation:
Thyroïde : trop d'ablations injustifiées

Sur 100 nodules thyroïdiens découverts, seuls 4 sont des cancers, qui évoluent extrêmement lentement.

Thyroïde, prostate: aux mêmes causes les mêmes effets? L'incidence des cancers de la thyroïde augmente de 5 à 7% par an, avec près de 5000 cas annuels en France. «Tout laisse à penser que cette augmentation est un effet du dépistage. À multiplier les échographies, on multiplie les chances de trouver des nodules suspects et de petites tumeurs. Or ces dernières représentent 80% des cancers thyroïdiens diagnostiqués», explique le Pr Martin Schlumberger, de l'IGR.

On a beaucoup incriminé l'accident nucléaire de Tchernobyl dans cette augmentation. Une explication que réfute le spécialiste. «Scientifiquement, cela ne tient pas. L'augmentation date de la fin des années 1970, et Tchernobyl de 1986. Elle se voit dans tous les pays industrialisés, même ceux qui n'ont pas été touchés. La dose d'irradiation en France était très inférieure à celle susceptible de provoquer des cancers, et il n'y a pas eu plus de tumeurs chez ceux qui étaient enfants à l'époque.» Tchernobyl a bien eu un impact. Mais indirect. En attirant l'attention des médecins sur cette glande avide d'iode, radioactif ou pas.

L'effet paraît donc bien, comme pour le cancer de la prostate, consécutif au dépistage accru. Or, sur 100 nodules thyroïdiens découverts, seuls 4 sont des cancers, qui évoluent extrêmement lentement. L'échographie permet d'éliminer des nodules toujours bénins comme les kystes. Complétée par le dosage de la TSH, elle permet d'estimer le caractère douteux ou non du nodule. «Sauf exception, les tumeurs de moins de 1 cm ne justifient ni cytoponction ni a fortiori opération, car leur risque d'évolution est très faible. Une surveillance régulière suffit. Pour les nodules de plus de 1 cm, une cytoponction doit toujours être réalisée avant d'opérer. Elle montre 2 fois sur 3 que le nodule, bénin, n'a pas besoin d'être retiré mais juste surveillé. Le tiers restant comprend des tumeurs douteuses, souvent enlevées, et des cancers avérés qui doivent l'être absolument, précise le médecin. Mais au total, 40 % des nodules thyroïdiens opérés actuellement ne devraient pas l'être !»

Seul traitement, l'ablation chirurgicale totale de la thyroïde n'a rien d'anodin et doit être pratiquée par un chirurgien entraîné. L'opération est souvent complétée par un traitement à l'iode 131, radioactif, qui détruit les cellules thyroïdiennes restantes. Après ce traitement initial, 85% des malades sont totalement guéris et peuvent vivre normalement, avec pour seule contrainte la prise quotidienne de thyroxine pour remplacer l'hormone absente.

Outre 5% de cas difficiles ou inopérables d'emblée, on compte 10% de rechutes locales, en majorité traitables par l'iode 131 et la chirurgie, ou de métastases dont 1/3 sont sensibles au traitement par l'iode 131. «Finalement, il reste de 200 à 300 cancers difficiles ou réfractaires, désormais suivis collectivement dans le réseau Tuthyref qui regroupe les compétences de 30 centres français dont 4 hors métropole, pour donner à tous les meilleures chances.»


Et aussi, sur Doctissimo :

Cancer de la thyroïde : des avancées prometteuses, septembre 2010, d'après une interview téléphonique du Pr Schlumberger :

Citation:
Cancer de la thyroïde : des avancées prometteuses

Les spécialistes réunis à Paris du 11 au 16 septembre au 14ème congrès international de la thyroïde ont présenté et officialisé les recommandations relatives à la prise en charge des maladies thyroïdiennes. De portée mondiale, elles ont pour but d'harmoniser les pratiques de façon à réduire le nombre encore trop important d'ablations chirurgicales partielles ou totales de la thyroïde, réalisées dans un but diagnostique.

Un excès d'ablations chirurgicales

En France, les maladies thyroïdiennes touchent environ 15 % de la population, avec une large prédominance féminine (3 femmes pour 1 homme touché). A eux seuls, les cancers de la thyroïde affectent 5 000 personnes chaque année, une incidence qui s'accroît de 2 à 6 % par an. Cette augmentation est presque exclusivement due à un meilleur dépistage, affirme le Pr Martin Schlumberger, chef du service de médecine nucléaire à l'Institut Gustave Roussy (Villejuif) et président du comité d'organisation du congrès. "Un simple palper permet de dépister des nodules chez 4 à 7 % des adultes. Mais si l'on faisait une échographie de contrôle à l'ensemble de la population, on en dépisterait chez près de la moitié des gens. Or, il s'agit pour la grande majorité de petits nodules, qui ne seraient jamais devenus malins", explique le spécialiste. D'ailleurs, "on dépiste de plus en plus de tumeurs de petite taille mais le nombre de malades présentant des grosses tumeurs ne diminue pas", ajoute-t-il, soulignant ainsi que l'amélioration du dépistage ne se traduit finalement pas par une baisse du nombre de cas graves.

Cancer thyroïde

Pour éviter un tel "sur-diagnostic", qui conduit à un excès d'ablations chirurgicales, les spécialistes ont donc décidé de se réunir à l'occasion du congrès international de la thyroïde, qui avait lieu pour la 1ère fois à Paris, et d'élaborer des recommandations de bonnes pratiques. "Il en va aussi du système de sécurité sociale français, justifie le Pr Schlumberger. L'application de recommandations permettra de réduire les coûts de prise en charge, en soignant mieux et en facilitant l'accès coûteux pour les patients qui en ont réellement besoin". Ces recommandations portent sur les nodules thyroïdiens tout venants, les cancers différenciés de la thyroïde et les cancers médullaires, nous précise ce spécialiste. "Pour les nodules par exemple, nous avons déterminé les gestes minimum à pratiquer pour un bon diagnostic. Il s'agit de mesurer le taux de TSH, et de réaliser une échographie suivie d'une cytoponction si nécessaire. Respecter ce protocole devrait permettre d'éviter des interventions inutiles, chères et potentiellement dommageables", ajoute le spécialiste.

La France, plutôt bonne élève

En France, "c'était déjà fait mais pas partout". Le nombre d'actes chirurgicaux pratiqués dans l'Hexagone dans un but diagnostique est en effet considérable et très supérieur à celui observé dans d'autres pays, avec en outre des disparités régionales importantes. "Chacun a des pratiques "ancestrales", qu'il est difficile de remettre en question", reconnait le Pr Schlumberger, ajoutant que, pour autant, "la France figure plutôt dans les bons élèves. Il y a probablement un peu trop d'actes de chirurgie pratiqués en France, mais une bonne application de ces guidelines devrait permettre d'en réduire considérablement le nombre".

A l'IGR, un diagnostic en une seule venue

Depuis 2 ans, l'IGR a mis en place des matinées de diagnostic thyroïdien. Il s'agit de consultations au cours desquelles l'ensemble des examens nécessaires au diagnostic d'un cancer thyroïdien sont réalisés. Le patient vient une seule fois et aucun acte inutile n'est réalisé, assure le Pr Schlumberger."On opère seulement si les examens révèlent un cancer. L'opération est un succès dans 85 à 90 % des cas. On prescrit éventuellement un traitement à l'iode 131 de façon à réduire les reliquats, puis un rendez-vous est donné à 3 mois pour un contrôle du taux de thyroglobuline, et enfin à 1 an". Cette prise en charge, simple et efficace, réduit considérablement l'angoisse des patients et connaît un réel succès.

Pionnière dans la prise en charge des patients atteints d'un cancer de la thyroïde, la France peut se prévaloir d'une organisation originale et unique au monde en matière de traitements des cancers réfractaires aux traitements, qui concernent 10 à 15 % des cas. L'Institut national du cancer (INCa) a en effet labellisé en 2007 le réseau TUTHYREF, qui comprend 26 centres répartis sur l'ensemble du territoire pour une prise en charge homogène des patients. L'IGR est l'un d'entre eux. L'intérêt de la mise en réseau de ces centres est qu'elle permet aux patients, où qu'ils soient, de bénéficier des dernières innovations thérapeutiques et de participer à des essais cliniques. Des réunions de concertations sont réalisées deux fois par mois par vidéo interposée, au cours desquelles les cas difficiles sont présentés et discutés de façon collégiale.

Des avancées thérapeutiques prometteuses


Au niveau de la recherche, le cancer de la thyroïde bénéficie également d'importantes avancées. "On sait désormais identifier les inhibiteurs de la tyrosine kinase qui ciblent les anomalies génétiques responsables de la sur-activation des protéines", elles-mêmes à l'origine des tumeurs cancéreuses, explique le Pr Schlumberger. Les 6 premiers essais thérapeutiques dans le domaine ont été présentés lors du congrès. L'un d'entre eux, réalisé par une équipe française, montre "une transformation du diagnostic des malades, dont la survie globale passe de quelques mois à quelques années". Une telle réponse a été obtenue chez la moitié des patients participants à l'essai, précise le Pr Schlumberger, et "certains des patients sont en réponse quasi complète 5 ans plus tard". Voilà qui devrait redonner espoir aux centaines de patients qui étaient jusqu'à présent orphelins de traitement.

Amélie Pelletier, le 10 septembre 2010

Source : Interview téléphonique avec le Pr Martin Schlumberger, septembre 2010

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 (p268713)
Posté le: 01. Nov 2010, 13:34
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Bonjour Doudoune,

merci pour l'article, qui est intéressant ! Et rassurant (4% des nodules, au total, sont cancéreux ... ce qui veut dire que 96% sont bénins !)

Mais il y a apparemment une erreur de frappe, dans l'article ? A un endroit, ils mettent "cancers" alors qu'ils voulaient sans doute dire "nodules" ?

Citation:
Le tiers restant comprend des tumeurs douteuses, souvent enlevées, et des cancers avérés qui doivent l'être absolument, précise le médecin. Mais au total, 40 % des cancers thyroïdiens opérés actuellement ne devraient pas l'être !

Ce n'est pas très sérieux, d'avoir publié le texte sans vérifier ... si "les cancers" doivent "absolument être opérés", la phrase suivante ne fait pas de sens ! Il s'agit forcément de "40% de NODULES" opérés alors qu'ils sont bénins ... Je vais leur envoyer un mot, pour signaler cette erreur !

A ce sujet, les analyses permettant d'en savoir plus sur la nature des nodules prennent tout leur sens : échographie, élastographie, cytoponction ... et peut-être bientôt "analyse de mutation de proto-oncogènes", dans les cytoponctions ... même si c'est encore au stade d'étude !

Il y a eu un article à ce sujet il y a quelques jours : Lien à l'intérieur du forumMutation de proto-oncogènes dans les nodules

En attendant, pour tous ceux qui se posent des questions sur la nature de leurs nodules, il faudra appliquer au mieux les référentiels existants (celui de la SFE, présenté au congrès de Nice l'année dernière, n'est toujours pas officiellement validé, mais permet déjà de mieux différencier entre "à opérer" et "à surveiller") :

Lien à l'intérieur du forumNodules - Quand opérer ? Quand surveiller ?

Les Américains, eux, ont actualisé leurs recommandations en 2009, on les trouve sur le site www.thyroidguidelines.org , et le lien direct vers le référentiel "nodules" est ici :

ATA, Thyroid Nodules and Thyroid Cancer, revised guidelines - Abstract
ATA, Thyroid Nodule Guidelines

Gros bisou !

Beate

PS : suite à ma remarque (par mail, qui me revenaient avec un message d'erreur, puis dans un commentaire sous l'article), ils ont maintenant corrigé l'article et mis "nodules" au lieu de "cancers", dans le 3ème paragraphe.
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