clelie Inscrit le: 25.09.17 Messages: 131Basdow/ Thyroidectom... Centre |
Message: (p471417)
Posté le: 10. Nov 2017, 01:44
Merci. Ce message m'a été utile ! ont dit : Mélice, marie-ange, wynnie, Conciliabule
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La crise actuelle me rappelait ce communiqué de l'Académie de médecine que j'avais lu , il y a un certain temps. Je l'ai retrouvé et je vous le partage. Pour ceux qui s'intéressent à ce qui sous-tend notre système médical français.
C'est moi qui ai mis en gras ce qui m'interpelle quant au protocole de bioéquivalence du lévo NF ( protocole où ils précisent avoir évité l'effet de genre mais où ils n'ont nullement étudié les symptômes) et ce qui me paraît être utile pour envisager la réalité de ses effets secondaires imprévus. J'espère que ce sera lisible.
Académie nationale de médecine
Information, juin 2016
PARITÉ EN SANTÉ
la recherche scientifique et la médecine ne peuvent plus ignorer les différences biologiques entre les sexes.
Les hommes et les femmes ne sont pas égaux devant la maladie et doivent donc être traités différemment. Plusieurs pays européens ont déjà adapté en conséquence leur recherche scientifique et leurs stratégies thérapeutiques, prenant ainsi au moins dix ans d'avance par rapport à la France, où sous prétexte de parité, on évite de reconnaître les différences entre les hommes et les femmes, au mépris des évidences scientifiques et de l'intérêt même de la santé des femmes... et des hommes.
La primauté donnée au genre sur les réalités du sexe risque de créer une injustice de plus, dont il est du devoir des scientifiques et des médecins de prendre conscience pour alerter et agir.
LE SEXE INFLUENCE LE GENRE ET LE GENRE INFLUENCE LE SEXE
Notre sexe est déterminé initialement et uniquement de manière biologique.
Dès la conception, les chromosomes XX déterminent le sexe féminin et les chromosomes XY le sexe masculin, puis, plus tard, la différenciation gonadique se produit avec l'apparition des hormones sexuelles.
Les différences génétiques interviennent donc très précocement au cours du développement, avant la différenciation des gonades ; ce n'est que 7 à 8 semaines plus tard que cette différenciation se poursuit, au
cours de fenêtres développementales différentes, sous l'influence des hormones sexuelles. Ces différences génétiques puis hormonales aboutissent, par des mécanismes différents, avec des différences d'expression de
gènes et des différences cellulaires, à des différences anatomiques (coeur et vaisseaux sanguins), et, entre autres, à un système immunitaire différent.
Il est reconnu que les différences liées au sexe déterminent effectivement la prévalence, l’âge d’apparition, la sévérité et l'évolution de nombreuses maladies, le métabolisme, la réponse aux médicaments ou aux régimes,
et les comportements. Ainsi, certaines maladies touchent majoritairement les femmes : maladie d'Alzheimer, anorexie, dépression, ostéoporose, troubles alimentaires, maladies autoimmunes (maladies thyroïdiennes -
Hasimoto, Basedow- sclérose en plaque, lupus etc.), certains cancers (thyroïde).
Inversement, les hommes sont plus fréquemment atteints d'autisme, de tumeurs du cerveau et du pancréas, d'AVC ischémique; ils sont aussi plus enclins aux conduites à risque (alcool, drogues) et à la violence. On sait aussi que les milliards de bactéries qui constituent notre microbiote, sont en proportions différentes, de sorte qu'elles confèrent des susceptibilités différentes à leurs hôtes masculins ou féminins.
Notre genre se constitue seulement à partir de la naissance. Il évolue tout au long de la vie, du fait d'un formatage socioculturel progressif lié à la perception et aux implications sociales de notre sexe, avec des
stéréotypes difficiles à éradiquer même s'ils sont erronés et avec des occupations différentes au cours desqueslles, pour des raisons socio-culturelles, hommes et femmes peuvent être soumis à des expositions
spécifiques différentes aux virus, bactéries et polluants.
LES DIFFERENCES LIEES AU SEXE ONT UN IMPACT INDIFFERENT AU GENRE
La vision actuelle sur la différenciation du sexe est obsolète
Le gène SRY (de l'anglais Sex-determining Region of Y chromosome) n'est plus dominant par rapport au sexe féminin tel qu'il était défini par défaut. En effet, si la ressemblance du génome, en termes de séquence, entre 2 hommes ou 2 femmes est de 99,9%, la ressemblance entre un homme et une femme n’est que de 98,5%, du même ordre de grandeur qu’entre un humain et un chimpanzé, de même sexe...
De même, les différences liées au sexe dépassent largement celles uniquement liées à la reproduction dans une vision limitée aux
gonades et aux hormones.
Des marques épigénétiques spécifiques du sexe modulent l’expression des gènes.
Alors que le génome dont nous héritons de nos parents est stable, définitif, et identique dans chacune de nos cellules, nos quelque 23 000 gènes s’expriment différemment dans tous les organes, comme le foie, le rein ou le cerveau selon le sexe ou l’âge, parce que des marques épigénétiques du sexe modulent l’expression des gènes, comme une sorte de mémoire pour se « souvenir » de son sexe, dès le début de la vie. Ces différences
existent dans tous les tissus, incluant les gonades et le cerveau, et dans chacune des 60 000 milliards de cellules qui les composent.
Ces marques épigénétiques sont à la base des différences au niveau des
réseaux de gènes impliqués chez l'homme et la femme, et dans leurs réponses à court ou long terme.
RECHERCHE BIOMEDICALE ET MEDECINE DOIVENT ETRE SEXUELLEMENT PERSONNALISEES
Mieux comprendre les mécanismes de régulation spécifiques du sexe, aussi bien physiologiques que liés à la maladie, est indispensable pour mieux adapter la prévention, le diagnostic et les traitements. L’incidence
et la progression de nombreuses maladies diffèrent d'un sexe à l'autre, de sorte que le sexe peut à lui seul être un facteur protecteur, parfois plus important que les traitements existants, et que l'efficacité des stratégies
thérapeutiques ou préventives dépend en grande partie du sexe. On sait, par exemple, aujourd'hui que, globalement, les femmes font une fois et demi à deux fois plus d’accidents secondaires liés aux médicaments que les hommes, ce qui représente un coût humain et financier exorbitant et...évitable ; inversement, les hommes sont moins bien traités que les femmes pour les maladies plus féminines (ostéoporose).
Or, cette dimension n'est actuellement pas prise en compte, par négligence, ignorance et surtout parce que la plupart des mécanismes permettant d'aboutir à ces conclusions n'ont pas été élucidés.
C'est pourquoi,
dans l'intérêt de tous les patients, hommes et femmes, l'Académie nationale de médecine recommande de :
1. réviser fondamentalement les principes établis de la recherche fondamentale et clinique jusqu'à la pratique médicale et la vie de tous les jours en essayant de faire la part des choses entre les différences
biologiques liées au sexe et les contraintes sociales liées au genre ;
2. concevoir et/ou interpréter les études sur l'Homme ou l'animal en tenant compte du sexe : l'étude d'un seul sexe ou le regroupement d'échantillons des 2 sexes risquent de ne pas permettre d'identifier une
proportion importante de gènes ou les réseaux qui contribuent différemment pour l'homme et la femme au développement de maladies ou de comportements complexes. En effet, même si les réponses sont
équivalentes, la cellule, selon qu'elle est mâle ou femelle, réagit souvent différemment ;
3. intégrer dans la formation des médecins et des professionnels de santé les différences liées au sexe autres que celles seulement liées à la reproduction ;
4. passer enfin d'une médecine indifférenciée à une médecine sexuée ;
5. veiller à ne pas céder à la tentation de hiérarchiser ces mécanismes complexes au risque d'induire des discriminations sans justification scientifique ni médicale ;
6. faire un effort d'information et de pédagogie pour que cette médecine différenciée soit comprise comme un plus pour la santé à la fois des femmes et des hommes. |
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Sylviane91 Inscrit le: 04.09.17 Messages: 2718Ablation thyroïde ca... |
Message: (p472890)
Posté le: 18. Nov 2017, 15:16
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Je reviens sur cet intéressant article.
Quelques réflexions, peut-être un peu "café du commerce" mais bon, elles sont aussi frappées au coin du bon sens ... :
1) - Beaucoup de femmes sont plus émotionnelles que les hommes. Ou en tout cas, que ce soit culturel ou non, elles s'autorisent plus à ressentir et à être en lien avec leurs émotions.
Du coup, elles peuvent somatiser aussi plus vite. Je trouve que les corps des femmes sonnent la sonnette d'alarme beaucoup plus vite que les hommes.
D'où le fait qu'elles ne sont pas toujours prises au sérieux, car la sonnette d'alarme sonne aussi bien pour des "petits trucs pas graves" que pour des "trucs graves".
Et le corps médical, ne sait pas toujours bien faire la différence (à leur décharge, les femmes ne savent pas toujours le faire elles-même non plus, mais bon c'est leur boulot d'investiguer). Et puis c'est plus facile, de le mettre tout de suite dans la case "petit truc pas grave" (moins de boulot).
A l'opposé un homme qui arrive plus à "cloisonner" , ne tirera pas la sonnette d'alarme et quand la sonnette d'alarme sera tirée, on en sera rendus aux dernières extrémités.
Ce n'est pas que les hommes soient moins douillets que les femmes (je ne le pense pas) mais c'est qu'ils "endorment" leurs système interne de perception. Egalement, culturellement, ils sont entraînés à ne pas se plaindre (d'où le fait aussi peut-être qu'il y a plus de suicides "réussis" d'hommes, que de femmes).
Une femme est programmée, génétiquement ou culturellement, je ne sais, pour "avertir". Aussi, parce qu'une partie de son programme génétique est la survie de l'espèce.
Bien entendu, pour ne pas que ce raisonnement soit un poncif, il faut tenir compte aussi du faut qu'il y a une infinie variété de tempéraments, comme , par exemple, des hommes à la sensibilité "féminine" ou des femmes intériorisées comme des hommes (indépendamment de toute orientation sexuelle, ça n'a rien à voir).
2) Il y a une relation du type "je t'aime-moi non plus" entre les femmes et le corps médical.
D'un côté, elles sont quand même leur meilleur revenu (vont voir le médecin plus souvent que les hommes, font de la prévention, gèrent la santé de toute la famille aussi) et en même temps de toute évidence, elles agacent une partie du corps médical dont je ne sais si c'est parce qu'il est misogyne ou non, ou bien qu'ils n'ont pas fait un travail psychothérapeutique. sur leur relation à leur mère (et à leur père).
C'est comme si (et je l'ai ressenti souvent) quand il s'agissait d'une femme, il y a deux réactions diamétralement opposées et excessives l'une comme l'autre :
- Soit on ne les prend pas au sérieux dans leurs dires ou témoignages
- Soit on se précipite avant même qu'elles aient demandées quoique ce soit, jusqu'à , souvent, la surmédicalisation.
Est-ce que ma vision est partiale ? Ressentez-vous cela, vous aussi ?
Pourtant la société a beaucoup évolué. Les femmes font des études, travaillent, donc elles ont dû (par la force des choses) développer en elles une rationalité solide qui en fait, je crois , des interlocutrices très valables dans une discussion. Mais c'est comme si , il n'en était pas tenu toujours compte.
3) Enfin, il me semble que bon nombres sont méga intuitives....et quoiqu'on pense de l'intuition,les médecins feraient bien de prêter oreille à cette intuition... |
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clelie Inscrit le: 25.09.17 Messages: 131Basdow/ Thyroidectom... Centre |
Message: (p472937)
Posté le: 18. Nov 2017, 20:21
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Sylviane,
Cet article dit que scientifiquement, il y a autant de différence entre moi et un homme qu'entre moi et un chimpanzé femelle...!
Ce n'est ni psy ni culturel. C'est une réalité scientifique qui n'est pas prise en compte totalement par la médecine.
Je ne conteste pas ce que tu dis de façon générale mais là, j'ai cité cet article dans le contexte du lévothyrox, dans un contexte où on m'a dénié mes capacités d'analyse, de sang froid.
J'ai douté de moi, je me suis demandée si je n'étais qu'une pauvre fille qui ne trouvait son importance qu'en éxagérant des symptômes. C'est la DOUBLE PEINE!
Pour que les études de bioéquivalence du lévothyrox et des autres medocs soient efficaces, elles doivent étudier des cohortes sexuées différentes.
Et les médecins doivent soigner non des femmes qui se plaignent mais un métabolisme féminin.
Sans parler des différences individuelles.
Si j'ai rajouté le lien sur le clitoris, c'est parce qu'elle montre bien que l'organe féminin n'est pas étudié parce que "tout est dans la tête". Alors que la dysfonction érectile est abondamment documentée.
Alors, maintenant, je me méfie de toute évocation psy. Mes symptômes sont réels, les pires (disparus depuis prise de l'euthyrox) étaient réels, ils étaient réellement invalidants et j'ai réellement fait une réaction à la NF. Et je suis réellement une femme!
Ne le prends surtout pas pour toi, je ne sais pas si tu as lu le post où je raconte comment je me suis fait recevoir par mon médecin, et c'est à ça que je réponds. Contre ça que je m'insurge. ça qui m'habite encore. D'autant que je n'ai pas d'autre médecin traitant. Pénurie ici... |
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