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Nina24 Inscrit le: 28.02.18 Messages: 2 |
Message:
Posté le: 28. Fév 2018, 15:05
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Bonjour,
Le diagnostic suivant est tombé : nodule thyroïdien gauche, de 3 cm environ, à type de nodule toxique (adénome), avec extinction de la thyroïde (taux de TSH à 0,01). Ce nodule génère une hyperthyroïdie actuellement traitée par Thyrozol.
Les endocrinologues rencontrés me proposent soit de préférence une chirurgie (ablation partielle), soit un traitement par iode radioactif. J'ai opté pour la chirurgie en raison de la taille du nodule.
Néanmoins, je rencontre depuis ces dernières semaines des naturopathes et autres professionnels de médecines douces qui m'affirment que je peux guérir, éradiquer ce nodule toxique par des voies naturelles, par la capacité de mon propre corps à se guérir, et donc renoncer à la chirurgie.
Il s'agirait de faire un jeûne, de modifier mes habitudes alimentaires en éliminant le café, produits laitiers, etc), de faire une irrigation du côlon, etc.
Tout cela m'angoisse beaucoup. Il m'a fallu plusieurs semaines pour digérer le diagnostic, l'idée de l'opération (prévus fin mars), l'idée que je devrais prendre des médicaments à vie (j'ai 39 ans), et on me dit qu'une voie naturelle est possible. Je ne sais que penser.
Existe t-il des cas de guérison naturelles pour un nodule toxique extinctif ?
Merci de votre aide et de vos témoignages. Ce forum est très aidant.
Nina 24 |
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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50618Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p486274)
Posté le: 28. Fév 2018, 16:26
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Bonjour et bienvenue sur le forum !
Les médecines douces peuvent être très utiles dans certains contextes ... mais malheureusement, dans le cas d'un nodule toxique qui met en hyperthyroïdie, je ne pense pas qu'ils puissent grand-chose (et risquent de retarder une intervention nécessaire et de prolonger une période d'hyperthyroïdie très fatigante pour l'organisme).
Si le nodule est vraiment "toxique", il faudra agir - reste juste à décider entre opération et iode radioactif. La chirurgie est très efficace et surtout resoud le problème de façon très rapide, on est guéri "dès le réveil de l'anesthésie". S'il n'y a que ce nodule-là, le chirurgien ne touchera pas à l'autre lobe - et celui-ci, stimulé par la TSH qui va progressivement augmenter, se remettra à fonctionner, et, avec un peu de chance, tu n'auras pas du tout besoin de traitement (même si, au départ, il peut y avoir une phase de flottement et d'hypothyroïdie, le temps que le lobe restant récupère et refonctionne).
Le nodule est-il "extinctif", mettant le reste de la glande totalement au repos (cela se voit à la scintigraphie) ?
Dans ce cas, l'iode peut éventuellement être également une solution intéressante - permettant de ne détruire QUE le nodule (puisque seul le nodule est actif, il sera quasiment le seul à absorber l'iode radioactif, qui provoque son inflammation et sa destruction, le reste de la glande ne sera quasiment pas touché). Cela mettra un petit peu plus de temps pour sortir de l'hyperthyroïdie que l'opération - après, c'est pareil, il faut attendre que la TSH augmente, stimule la glande actuellement au repos ... et petit à petit ça s'équilibre.
Si tu hésites beaucoup devant l'opération, tu peux éventuellement prendre l'avis d'un médecin nucléaire avant de te décider, juste histoire de pouvoir bien comparer les deux méthodes. Mais à mon avis, avec un nodule de 3 cm et une hyperthyroïdie, il faudra choisir l'une des deux.
Et comme expliqué, si on n'enlève (ou détruit) qu'un seul lobe, il y a sans doute des chances pour que tu n'aies pas besoin de traitement à vie - ou pour qu'en tout cas tu n'en dépendes pas entièrement, puisque le lobe restant pourra fabriquer au moins une partie des hormones dont tu auras besoin.
A bientôt !
Beate |
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Nina24 Inscrit le: 28.02.18 Messages: 2 |
Message: (p486286)
Posté le: 28. Fév 2018, 17:14
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Un grand merci pour ta réponse éclairante et rapide. Je me sens déculpabilisée et confortée dans mon choix.
Dans mon cas, les endocrino toulousains que j'ai rencontré ont une petite préférence pour l'opération en raison de la taille du nodule (3 cm). Celui-ci est bien extinctif, le reste de ma glande est totalement au repos.
La choix penche aussi davantage vers l'opération car il y a 3 autres petits nodules qui n'ont pas pu être explorés plus avant à la scintigraphie, le gros nodule toxique ayant tout absorbé. L'idée est donc d'ouvrir pour voir. J'ai rencontré à l'oncopole de Toulouse un spécialiste de l'iode qui me laisse lui aussi le choix entre l'opération ou l'iode (à cause de la présence des autres petits nodules).
Un endocrino m'a expliqué que l'ablation partielle avait peu de chance d'empêcher la prise de médicament à vie car la partie restante, sans apport d'hormones thyroïdiennes extérieures, était susceptible de se développer anarchiquement et de produire d'autres nodules toxiques. J'espère lui donner tort ou du moins, comme tu l'écris toi-même, j'espère ne pas être totalement dépendante du traitement ;-D
Et pour l'iode, les endocrino me disent qu'il est probable que je tombe quand même en hypo à vie, du moins, ils restent prudents et ne me promettent pas la guérison totale (la maladie n'est pas déclarée mais j'ai des anticorps de Hashimoto).
En attendant l'opération, je suis sous thyrozol 5mg, traitement qui me convenait très bien. Or, depuis 2 semaines a été rajouté en plus le Levothyrox à 50 mg (à cause de la T4 à 5,6 - normes labo : 7,6-14,6, et dans le but de me préparer à l'après opération prévue fin mars), je me sens depuis très fatiguée, vulnérable, angoissée, je crains que ce soit le Levothyrox qui ne provoque cela (sous thyrozol uniquement mes angoisses s'étaient fortement atténuées).
Merci encore,
Nina |
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