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Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50581Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p514733)
Posté le: 24. Sep 2019, 00:44
Merci. Ce message m'a été utile ! ont dit : shannon, lin, Maya6129, Malori
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Le procès du Médiator s'est ouvert le 23 septembre.
Et même s'il s'agit de médicaments et de laboratoires différents, on constate certaines parallèles avec la crise du Levothyrox, dans tout ce qui concerne les collusions et conflits d'intérêt entre laboratoire, politiques, autorités...
Quelques articles :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/21/le-scandale-du-mediator-en-proces_6012535_3224.html
https://www.liberation.fr/france/2019/09/23/ce-proces-s-ouvre-dix-ans-presque-jour-pour-jour-apres-l-arret-de-la-commercialisation-du-mediator_1753151
https://www.ouest-france.fr/sante/affaires/mediator/scandale-du-mediator-l-impatience-des-victimes-l-ouverture-du-proces-6533168
https://www.francetvinfo.fr/sante/affaires/affaire-mediator/video-le-proces-du-mediator-va-permettre-de-voir-la-faillite-du-monde-medical-et-sa-collusion-avec-les-industriels-espere-irene-frachon_3628469.html
Particulièrement détaillés et instructifs, les articles des Jours (réservés aux abonnés - et ce journal mérite vraiment qu'on s'y abonne !), ils viennent de débuter une nouvelle série dans les "Obsessions" : Avaler la pilule...
Épisode 1 : Big Pharma, influence sur ordonnance
Épisode 2 : Au service secret de Servier
Episode 3 : Servier, l’arroseur qui continue d’arroser
Dernière édition par Beate le 03. Oct 2019, 09:01; édité 1 fois |
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ki
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ki
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Message: (p516435)
Posté le: 16. Oct 2019, 15:00
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Citation: | Procès du Mediator : « Georges, il faut retirer ton signalement ! »
« Mon cas est resté dans un tiroir et il a fallu dix ans pour qu’on retire le produit. Après ça, je n’ai plus fait de signalement. »
La veille, la présidente de la cour, Sylvie Daunis, avait observé : « Peu de cas sont signalés, et quand il y a un signalement, on fait en sorte de le détruire. »
https://www.lemonde.fr/societe/arti.....alement_6015664_3224.html
via Le Monde |
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ki
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Message: (p518483)
Posté le: 12. Nov 2019, 21:13
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Citation: | Au procès du Mediator, les « négligences » de l’ANSM à la barre
Accusée d’avoir failli à sa mission, l’autorité publique chargée de garantir la sécurité des médicaments est jugée pour « homicides involontaires ».
Voilà plus d’un mois que Servier se débat devant le tribunal correctionnel de Paris. Depuis le 1er octobre, par la voix de ses représentants et de ses avocats, le laboratoire s’échine à convaincre qu’il ne pouvait pas savoir que le Mediator était dangereux ; promet qu’il n’a trompé personne en taisant, lors de sa mise sur le marché en 1976, les propriétés amaigrissantes de son médicament officiellement anti-diabète, car celles-ci étaient insignifiantes ; jure que le Mediator n’avait rien à voir avec les fenfluramines en dépit d’une parenté chimique manifeste, et qu’il n’y avait donc pas lieu de s’alarmer lorsque ces médicaments coupe-faim furent retirés du marché en 1997 en raison de leur toxicité mortelle.
Le Mediator, lui, restera commercialisé jusqu’en 2009, causant les dégâts que l’on sait. Et s’il a pu se maintenir aussi longtemps, ce n’est pas dû seulement à l’acharnement du laboratoire qui le fabriquait, mais aussi, selon l’accusation, à « l’inertie », aux « dysfonctionnements », aux « négligences parfois fort suspectes » de l’autorité publique chargée de contrôler ce qui garnit les rayons de nos pharmacies : l’Agence nationale de la sécurité du médicament – l’ANSM, qui s’appelait l’Afssaps avant que le scandale n’entraîne sa réforme –, à laquelle sera consacré, à partir du mardi 12 novembre, le deuxième chapitre du procès.
« Il a été établi que l’ANSM n’avait pas, à compter des premières alertes de 1995 et jusqu’en 2009, accompli les diligences normales compte tenu de la nature de sa mission, de ses compétences, du pouvoir et des moyens dont elle disposait », peut-on lire dans l’ordonnance qui renvoie l’agence devant le tribunal, aux côtés du laboratoire.
Face à face
Servier et ANSM ont beau se trouver côte à côte sur les bancs des prévenus, ils sont en réalité face à face. Les avocats du laboratoire et ceux de l’agence ne cessent de se contrecarrer depuis l’ouverture des débats, chacun s’évertuant à souligner la responsabilité de l’autre dans l’affaire.
Une distinction est d’ores et déjà établie : contrairement au laboratoire, l’agence doit répondre d’une faute non intentionnelle. Alors que Servier est jugé pour « tromperie », « escroquerie », « trafic d’influence » et « homicides involontaires par violations manifestement délibérées », l’ANSM l’est uniquement pour « homicides involontaires par négligence », ce que l’on pourra considérer comme déjà bien assez infamant pour une autorité censée, précisément, faire en sorte que les citoyens prenant des médicaments n’en meurent pas.
Jusqu’à la fin du mois de novembre vont se succéder à la barre les dirigeants ayant occupé les postes-clés de l’ANSM depuis sa création en 1993, dans un défilé qui permettra de comprendre la cécité de l’agence, et de revenir sur ses multiples occasions manquées d’empêcher, du moins de limiter, le scandale.
Bizarreries
Il sera par exemple intéressant de comprendre les bizarreries autour du renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du Mediator. En 1995, alors que Servier demande à pouvoir vendre son médicament avec l’indication « adjuvant du régime du diabète », l’ANSM émet un avis défavorable, et écrit : « Cette indication n’est pas justifiée. En conséquence, aucune mention des propriétés pharmacologiques en relation avec cette indication ne peut être acceptée. »
Deux ans plus tard, en août 1997, une employée de l’ANSM, Arielle North, écrit au groupe Servier qu’il peut « maintenir les mentions concernant l’indication thérapeutique du diabète » sur l’étiquette du Mediator, qui continuera donc à être vendu pour une indication fallacieuse. Arielle North viendra témoigner le 14 novembre.
Il sera intéressant de comprendre pourquoi l’agence n’a pas revu sa position sur le Mediator après l’étude IPPHS (pour International Primary Pulmonary Hypertension Study). Cette vaste étude épidémiologique publiée en 1995 démontrait le lien entre la prise de fenfluramines et la survenue d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), maladie mortelle. Or, la parenté chimique du Mediator et des fenfluramines aurait pu alerter l’ANSM. Didier Tabuteau, directeur de l’ANSM à cette époque, fera face au tribunal le 19 novembre.
Il sera intéressant de comprendre par quel mystère plusieurs alertes sur le caractère anorexigène (coupe-faim) du Mediator n’ont pas éveillé les soupçons, à un moment où les anorexigènes, jugés dangereux, étaient retirés du marché. En 1997, Anne Castot, responsable de la pharmacovigilance à l’ANSM, reçoit cette lettre d’un médecin : « Il apparaît clairement que le Mediator est utilisé dans la majorité des cas comme “coupe-faim amaigrissant” chez des patients n’ayant pas de [diabète]. Le risque d’HTAP [lié au Mediator] est-il connu ou possible ? » Pas de réaction. Anne Castot devait être entendue le 12 novembre.
« Le principe de précaution n’a pas été appliqué »
Ni l’alerte venue d’Italie en 1998, ni les deux cas (une valvulopathie et une HTAP) signalés en 1999 en France chez des patients sous Mediator seul, ni le cas de valvulopathie signalé en 2003 en Espagne, ni les nombreux doutes exprimés dans des publications médicales indépendantes ne feront bouger l’ANSM. Dans le même temps, Italie, Suisse et Espagne banniront le Mediator.
Pour Dominique Maraninchi, directeur de l’ANSM après la tempête (2011-2014), le Mediator a bénéficié d’un système de contrôle dans lequel « la suspicion ne suffit pas à prendre une décision de retrait » d’un médicament. En résumé : « Le principe de précaution n’a pas été appliqué. » « Le groupe Servier n’a pas permis à l’ANSM d’avoir une connaissance éclairée et complète de la nature chimique ni des effets du Mediator, conviennent les juges d’instruction dans leur ordonnance. Mais les dissimulations multiples et graves des laboratoires Servier à l’égard de l’ANSM n’excluent pas l’engagement de la responsabilité pénale de celle-ci. »
L’agence va devoir s’expliquer sur sa passivité, voire sa bienveillance, vis-à-vis de Servier. Sa « réponse insuffisante aux comportements fautifs » du groupe pharmaceutique, écrivent les juges d’instruction, « peut s’expliquer, en partie, par le vaste réseau d’influence tissé par les laboratoires Servier sur de nombreux responsables, agents et experts des autorités de santé », une influence qui « n’a pu que pervertir la nature et l’efficience du contrôle confié aux autorités ». Ce volet, celui des conflits d’intérêts entre le laboratoire et l’administration publique, constituera, au printemps 2020, le dernier chapitre du procès du Mediator.
Henri Seckel
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via Le Monde |
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Framboisine1
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Message: (p518510)
Posté le: 13. Nov 2019, 11:34
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Bonjour,
Jyn du 13/11/19
«Mediator® et homicides involontaires: les cinq «bizarreries» de l’Agence du Médicament
• 1 La bizarrerie concernant le renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du Mediator.
• 2 La troublante bizarrerie portant sur l’absence de prise en compte....
• 3 L’étrange bizarrerie concernant la sous-estimation récurrente du caractère anorexigène du Mediator à une époque où les anorexigènes, jugés dangereux, étaient retirés du marché.
• 4 La bizarrerie auditive qui veut que nul n’entendit l’alerte...
• 5 La bizarrerie touchant à la passivité (pour ne pas dire bienveillance) de l’Agence vis-à-vis des Laboratoires Servier. Sa « réponse insuffisante aux comportements fautifs » du groupe pharmaceutique, écrivent les juges d’instruction, « peut s’expliquer, en partie, par le vaste réseau d’influence tissé par les Laboratoires Servier sur de nombreux responsables, agents et experts des autorités de santé », une influence qui « n’a pu que pervertir la nature et l’efficience du contrôle confié aux autorités ».
https://jeanyvesnau.com/2019/11/13/.....de-lagence-du-medicament/ |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
Message: (p520022)
Posté le: 04. Déc 2019, 13:24
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https://www.lemonde.fr/societe/arti.....en-1999_6021559_3224.html
Citation: | Au procès du Mediator, l’embarrassante note interne des laboratoires Servier en 1999
Par Henri Seckel
Alors qu’apparaissaient les premières alertes sérieuses, ce document envoyé aux cadres du groupe pharmaceutique fixait le discours officiel, rassurant et incomplet, qu’il fallait tenir au sujet du médicament.
Parmi les milliers de pages que compte le dossier de l’affaire du Mediator, en voici deux qui pèsent lourd. Découvertes lors d’une perquisition dans les locaux du groupe Servier, elles fondent en partie les accusations de « tromperie sur les risques inhérents à l’utilisation du Mediator » et « homicide involontaire » auxquelles font face les laboratoires Servier, en tant que personne morale, et Jean-Philippe Seta, en tant que personne physique, depuis le 23 septembre.
C’est ce dernier, ancien numéro deux de Servier, qui a signé et envoyé à 22 cadres du groupe pharmaceutique, le 15 novembre 1999, les deux pages qui ont été projetées ces derniers jours sur l’écran géant de la salle 2.01 du tribunal correctionnel de Paris. En voici les premiers mots : « Ce texte doit constituer la seule réponse tant à l’oral qu’à l’écrit à toute question relative au métabolisme du Mediator. Tout ce qui est écrit dans ce texte de référence est important et doit être dit. Rien de ce qui n’y figure pas ne peut et ne doit être communiqué sans une validation préalable. » Le discours officiel du groupe au sujet de son médicament, en somme.
Ce « texte de référence », de brèves directives quant à la façon dont le Mediator devait être présenté, notamment auprès des médecins généralistes, a pour titre « Métabolisme du Mediator (différence vs fenfluramine) ». Objectif : expliquer à quel point le Mediator – mis sur le marché pour le traitement du diabète, mais souvent prescrit comme coupe-faim – n’a rien à voir avec les fenfluramines, ces médicaments coupe-faim (comme l’Isoméride et le Pondéral, commercialisés par Servier) retirés du marché en 1997 en raison de leur toxicité mortelle.
Ainsi lit-on à l’écran que « Mediator et les fenfluramines empruntent des voies métaboliques bien distinctes », qu’ils ont « des activités pharmacologiques radicalement différentes », que leurs « structures chimiques [sont] fondamentalement différentes ». Dernière phrase du texte : « En conclusion, Mediator se distingue radicalement des fenfluramines (…). »
« L’usage des adverbes est un peu excessif chez Servier »
Jean-Philippe Seta était interrogé sur ce document jeudi 28 novembre. « Bien distinctes », « radicalement différentes », « fondamentalement différentes », énumère la présidente du tribunal, Sylvie Daunis. « L’usage des adverbes est toujours un peu excessif chez Servier », concède l’ancien numéro deux du groupe, qui se dit néanmoins d’accord sur le fond avec ces lignes écrites vingt ans plus tôt.
Pourtant, Mediator et fenfluramines (Pondéral et Isoméride) ne sont pas très (et encore moins « radicalement ») différents : leur parenté chimique est manifeste et, une fois ingérés, ils libèrent dans le corps la même dose d’une substance toxique, la norfenfluramine. Ce que la note se garde bien de préciser.
« N’était-il pas possible d’écrire que la concentration en norfenfluramine était identique dans le Mediator et les fenfluramines ? Cela aurait été plus transparent peut-être, non ? », demande la présidente, qui détaille les circonstances dans lesquelles cette note a été diffusée : en février et en juin 1999, un cas de valvulopathie et un cas d’hypertension artérielle pulmonaire ont été détectés chez des patients sous Mediator ; depuis 1995, ce médicament est sous enquête par les autorités sanitaires françaises ; la vaste étude internationale IPPHS achevée en 1995, largement médiatisée, a démontré la toxicité des fenfluramines, ce qui a mené à leur retrait. Or rien de tout cela ne figure dans la note du 15 novembre 1999.
Déviation d’usage
« Auriez-vous pu écrire “à ce jour, le Mediator est en enquête, deux cas de maladie sont à l’étude, etc.”, afin que les médecins soient un peu plus vigilants ? », demande la présidente à un Jean-Philippe Seta embarrassé.
– Comment vous répondre… Aujourd’hui, cela paraît évident. Si j’essaie de m’abstraire du biais d’anachronisme…
– Mais vous auriez pu le faire, même avec les données de 1999 !
– Je pense qu’à ce moment-là, notre vision des choses était qu’il n’y avait pas de problème de sécurité sur ce médicament. Il n’y avait pas de signal assez significatif. »
Pour l’accusation, cette note du 15 novembre 1999 est une preuve de la volonté de tromperie des laboratoires Servier, et de leur tentative de verrouiller la communication autour de leur médicament dans une version trompeuse et rassurante, alors que les premiers clignotants s’étaient allumés. Pour Jean-Philipe Seta, l’objectif de cette note était simplement d’éviter toute « déviation d’usage », c’est-à-dire d’empêcher les médecins de prescrire du Mediator pour faire maigrir.
Emmanuel Canet n’a pas dit autre chose lorsqu’il a été interrogé à son tour, mardi 3 décembre. Pour le représentant des laboratoires Servier, cette fameuse note est « liée au mésusage » qui pouvait être fait du Mediator à l’époque. « Mais si cette note a pour but de parler du mésusage, pourquoi ne parle-t-elle pas du mésusage ?, demande la présidente. Le terme “mésusage” n’y est pas. Pourquoi parle-t-on essentiellement de la métabolisation ?
– Je ne peux pas vous répondre. Ça aurait peut-être été utile et judicieux de noter le contexte dans lequel cette note s’inscrivait, en effet.
– Est-ce que cette note n’entraîne pas une dissimulation aux usagers et aux médecins des points communs entre Mediator et fenfluramine ? La jugez-vous suffisamment informative ?
– Cette note a pour but d’insister sur les éléments de différenciation entre Mediator et fenfluramine, donc de ce point de vue-là, elle l’est. »
Le dialogue (de sourds) entre le tribunal et les représentants de Servier va désormais connaître une pause d’un mois et demi, jusqu’à fin janvier 2020 environ, pour laisser place aux dépositions, à la barre, de plusieurs dizaines de victimes du Mediator et de leur entourage. |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
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ki
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p523702)
Posté le: 31. Jan 2020, 17:15
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Dans l'article concernant le procès du MEDIATOR cité par ki, je note :
Citation: | L’Agence était en capacité de reconstituer l’histoire du Mediator et prendre la décision qui s’imposait |
Dans notre affaire aussi, l'historique des divers switch de lévothyroxine aurait dû être suffisant pour prendre les précaution qui s'imposaient.
Et pour compléter la citation de ki
Citation: | « Ce qui a manqué le plus dans cette affaire, c’est du bon sens médical, c’est-à-dire tourné vers le patient », juge encore Dominique Martin. |
De même que dans notre affaire.
Citation: | Est-ce à dire que les autorités sanitaires étaient alors « sous l’influence » des industriels en général, et de Servier en particulier ? lui demandent les parties civiles.
« Non, mais on n’était pas complètement à la place qui devait être la nôtre », répond le patron de l’ANSM, pour qui les relations sont aujourd’hui « plus équilibrées », les industriels ayant été notamment exclus de toutes les instances de décision. |
A tout le moins, il semble rester une sorte de "culture de service" de l'ANSM, héritée des anciennes structures, un état d'esprit qui n'a manifestement pas été éradiqué : on prend acte des conclusions de l'industriel, sans autrement approfondir.
Dernière édition par bobette le 31. Jan 2020, 18:06; édité 1 fois |
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ki
Inscrit le: 09.03.18 Messages: 3448Basedow - Thyroïdect... Bordeaux |
Message: (p523706)
Posté le: 31. Jan 2020, 17:58
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Il va sans dire que je partage totalement ton constat Bobette.
Mais dans ce semblant de mea culpa , "le manque de bon sens" avoué par Dominique Martin est un peu LÉGER compte tenu des chefs d'accusation "escroquerie, tromperie aggravée, prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, homicides et blessures involontaires".
Il y a décidément beaucoup de légèreté sur la balance bénéfice/risque de l'ansm.
J'espère que celle de la justice rétablira l'équilibre. |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p524147)
Posté le: 07. Fév 2020, 00:05
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : shannon
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https://www.ouest-france.fr/sante/a.....oratoires-servier-6725126
Citation: | "Elle a failli parce qu’elle n’a pas su protéger les patients. " Si Xavier Bertrand admet une part de responsabilité de son administration au procès du Mediator, il pointe surtout celle "première" des laboratoires Servier. L’ancien ministre de la Santé a dénoncé jeudi 6 février la "volonté de dissimulation" et les "manœuvres" de la firme, ayant conduit selon lui au scandale sanitaire. |
"failli parce qu'elle na pas su protéger les patients" ? c'est tout de même exprimer modestement l'échec de la mission première de l'ancienne agence, non ? a quoi sert-elle, sinon ?
Citation: | L’affaire ayant mis en lumière "un système d’influence très organisé ", selon les enquêteurs. |
est-ce effectivement le cas dans notre affaire ? l'enquête pénale nous le dira, j'espère...
Citation: | Accusé de "toujours stigmatiser les laboratoires" et de porter atteinte à la présomption d’innocence" par les avocats des laboratoires, l’ancien ministre assume ses propos : "Qui par ses manœuvres a caché des choses et à profiter du système ? C’est Servier," répète-t-il. |
(sic pour la faute de grammaire de l'article)
ceci mis à part, s'il y a "système" et qu'on le laisse perdurer, qui en est responsable ou quo-responsable ? sauf à les croire tous naïfs...en tout cas, j'espère aussi qu'on pourra établir par l'enquête pénale (et par les apports des divers procès et travaux des associations et avocats et experts qui les aident), s'il y a eu ou non manoeuvre et mise à profit du "système" dans notre affaire...
D'autres articles, parfois avec d'autres détails :
https://www.laprovence.com/actu/en-.....aisance-avec-servier.html
https://www.la-croix.com/France/Med.....ier-2020-02-06-1301076716
Citation: | Ancien ponte de la pharmacologie, Jean-Michel Alexandre a été directeur de l'évaluation du médicament au sein de l'Afssaps, l'autorité sanitaire où il était notamment en charge du Mediator.
Fin 2000, il quitte son poste et devient aussitôt consultant pour Servier sans attendre le délai légal de trois ans, ce qui lui vaut d'être renvoyé devant le tribunal correctionnel. |
https://actu.orange.fr/france/au-pr.....807dde1339b94bd58c95.html
Citation: | "Il y a une volonté de dissimulation de certains faits", tonne Xavier Bertrand. "Je ne suis pas juge, je suis témoin", précise-t-il, coupé par l'un des avocats du groupe Servier, François de Castro: "Vous êtes accusateur!".
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En tout cas, je n'ai pas le sentiment que toutes les leçons ont été tirées de cette expérience Mediator par les décisionnaires de la santé publique.
https://www.lavoixdunord.fr/705810/.....oin-au-proces-du-mediator
Citation: | Ces derniers jours encore, plusieurs femmes, victimes pour la plupart de valvulopathies – de sévères lésions cardiaques – ont dénoncé des « propos indécents, injurieux », des « marques de mépris » ou exprimé « tellement de haine et de souffrance »… Des femmes qui avaient espéré maigrir, sur les conseils de leurs médecins, et ont finalement payé très cher – comme d’autres de leurs vies – « l’incompréhensible tolérance » dont a bénéficié Servier pendant trente ans. |
Encore une histoire de femmes...
Citation: | « L’affaire du Médiator aurait pu provoquer un doute généralisé sur les médicaments que l’on prend, disait-il [XB] le mois dernier. Cela aurait conduit à un problème majeur de santé publique… Et le doute doit toujours bénéficier au patient, ce qui n’a pas été le cas dans ce dossier. » |
Ah tiens donc...
Voir aussi le dossier "Mediator : derrière la tromperie des malades… l'arnaque à la Sécu"
https://www.lepoint.fr/justice/medi.....-02-2020-2360950_2386.php
Dernière édition par bobette le 11. Fév 2020, 10:16; édité 1 fois |
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bobette
Inscrit le: 22.03.09 Messages: 4481Hypothyroïdie auto i... France - Lorraine sud-est 70+ |
Message: (p524468)
Posté le: 11. Fév 2020, 01:02
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https://www.leprogres.fr/france-mon.....s-a-charge-contre-servier
Citation: | L'Agence du médicament, un prévenu embarassant et embarassé
Son rôle est de veiller à ce que les Français puissent prendre leurs médicaments sans risque. Or, c'est pour "homicides involontaires par négligence" que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ex-Afssaps) est jugée dans le procès du Mediator. Un véritable camouflet pour l'institution.
"Ce produit a été utilisé en dehors de ses indications légales. Le caractère anorexigène (du Mediator, NDLR) n'était pas connu de l'Agence", s'est défendu Jean-Michel Alexandre, l'un de ses cadres jusqu'en 2000.
A la barre, les anciens de l'Afssaps appelés à témoigner étaient sur la défensive. Ils ont décrit une agence aux services cloisonnés, débordés, avec des salariés très spécialisés, qui ne communiquent pas entre eux. "Tout le monde faisait au mieux. Il y avait une charge de travail importante, c'est comme les urgences aujourd'hui !", a ainsi expliqué Arielle North, responsable des affaires réglementaires jusqu'en 1998. |
Cela a-t'il vraiment changé depuis que l'ancienne agence est devenue l'ANSM ?
J'espère que oui, même si ... ... ...
Citation: | Comme le rapportait Le Monde fin novembre, l'ex-numéro 2 de Servier, Jean-Philippe Seta, a présenté des regrets à la barre. Cet homme de 66 ans est le seul prévenu physique poursuivi pour tromperie et homicides involontaires -le fondateur du groupe, Jacques Servier, est en effet mort en 2014.
"Je suis écrasé, bouleversé par ce cortège de tragédies" a déclaré Jean-Philippe Seta, expliquant qu'il "assumerai[t]". "La seule chose que je souhaite démontrer, c'est qu'il n'y a jamais eu de manquement délibéré ou de faute intentionnelle", a-t-il ajouté. L'ancien directeur général a notamment pointé le travail de l'Afssaps, qui ne se serait pas assez inquiété. "Nous n'avons pas assez rué dans les brancards", juge Jean-Philippe Seta.
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ah ? je ne saisis pas bien les articulations du raisonnement de M. SETA...il doit y avoir des trous dans les citations faites par le journaliste ? |
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shannon
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Framboisine1
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shannon
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Message: (p524472)
Posté le: 11. Fév 2020, 01:51
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Framboisine1
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merci Framboisine
il y avait eu un scandale fou il y a longtemps,des accidents terribles
c'est pourquoi sans doute cette notice d'une précision exemplaire
cependant,il y a peu,il me semble qu'il y a encore eu des erreurs de prescription
j'ai sorti le poilu,je vais dodo avec le vent et la pluie sous les toits
bonne nuit avec ton loulou à toi aussi |
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