continuer de luter?

[ashimamoto]

Génial qu'une telle association existe! On se sent moins seule avec ses questions.
J'en pose une quand même car elle m'accompagne chaque jour à chaque réveil:
Continuer à lutter contre cette maladie ou l'accepter et l'accompagner?
Je suis atteinte d'Hashimoto, autodiagnostiquée depuis 5 ou 6 ans, un comble! J'avais pris beaucoup de poids (30 kg), j'étais fatiguée tout le temps et le toubib a mis ça sur le compte d'une dépression passagère. Bref! J'ai changé de médecin pour une qui n'était pas mieux et niais les effets secondaires de la nouvelle formule du médoc que nous connaissons tous ici. J'ai encore changé de médecin, pour trouver quelqu'un qui m'écoute enfin. Je suis dosée à 100/125 un jour sur 2. J'ai le même dosage que ma voisine qui a 75 ans et plus de thyroïde.
Je n'ai pas gout à grand chose et suis fatiguée 1 heure après mon réveil. Tout me demande un effort, même mon travail que j'aimais (je m'occupe d'enfants en bas âge). Moi qui était très manuelle je n'ai plus d'inspiration. Je fuis tous ce qui ressemble à des contacts sociaux car je n'arrive plus non plus à donner le change. D'où ma question car j'ai l'impression d'être dans une lutte totalement inégale qui finit de m'affaiblir et pour RIEN.
Peut être que si j'acceptais cette maladie comme elle vient, sans lutter contre mais en l'accompagnant (bien que je ne sache encore comment) peut être le vivrais-je mieux?
Je culpabilise de ne plus être celle que j'étais, dynamique, enjouée...
La ménopause s'étant ajoutée, niveau hormonal c'est devenu un véritable festival.
Je crois qu'il est temps de changer quelque chose car je semble prendre le chemin du vieillir mal.
Si vous voulez me racontez comment vous vivez avec cette cochonnerie de maladie je lirai avec plaisir vos témoignages.
Merci d'avance.

[Atsopie]

Bonjour et bienvenue !

Oui tout à fait, ce forum est vraiment top ! Sûr que c'est compliqué à vivre les changements hormonaux, et nous les femmes sommes vraiment aux premières loges J'ai également Hashimoto (diagnostique fortuit à l'âge de 30 ans en 2010, prise en charge rapide avec du Lévothyrox 25 ug au début car forme légère).
Il y a des périodes plus faciles que d'autres, comme pour chacune d'entre nous... La question de l'acceptation de la maladie ne s'est pratiquement pas posée pour moi, car je suis consciente qu'il y a des maladies chroniques bien plus invalidantes ou pénibles que la mienne : un de mes parents était maniaco-dépressif (médicaments à vie avec de gros effets secondaires, rechutes et hospitalisations en hôpital, j'ai vu cela pendant toute ma jeunesse), une autre personne de ma famille diabétique (type 2) ; tout cela fait grandir et surtout on relativise plus facilement à l'âge adulte.

Les maladies chroniques sont hyper courantes, c'est bien dommage que la société actuelle (publicités, monde du travail) mette beaucoup en avant les "jeunes", les personnes qui semblent en bonne santé (sourire éclatant quitte à retoucher la photo... que de superficialité !) ; il faudrait prôner davantage d'humilité car chacun de nous peut déclencher une maladie à tout moment et il faudrait surtout mettre l'accent sur les causes des maladies, donc la prévention.
Voilà, c'était mon petit instant réflexion, dans la continuité de ton message, enfin je l'espère et n'hésite pas à poursuivre le fil de la discussion !

[ashimamoto]

En effet, relativiser peut aider. Il y a des maladies pires et certainement ces personnes qui en sont atteintes échangeraient volontiers contre une Hashimoto.