Fabienne |
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Posté le: 20. Sep 2004, 22:43
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Société
Guéris du cancer mais exclus de la société
La ligue veut lutter contre ces discriminations.
Par Sandrine CABUT
vendredi 17 septembre 2004
(1) 0 810 810 821.
ne femme qui, trente ans après son cancer, se voit refuser un prêt immobilier. D'autres, guéris aux yeux des médecins, mais interdits d'assurance vie ou de crédit bancaire, sauf à payer une «surtaxe monstrueuse». La Ligue contre le cancer se donne deux ans pour lutter contre les «discriminations inacceptables» dont sont victimes malades et ex-malades, a annoncé hier Martine Gaud, vice-présidente, lors d'une conférence de presse.
La question est loin d'être anecdotique. «Les progrès thérapeutiques font que de plus en plus de patients sont en rémission ou guéris. Et ils ne veulent pas sortir de la maladie cancéreuse pour devenir des malades sociaux», affirme Henri Pujol, président de l'association. Combien sont-ils précisément ? Près d'un cancer sur deux (46 %) guérit désormais en France, selon une étude internationale, une performance qui met l'hexagone au deuxième rang européen, juste derrière la Suède. «On estime que 1,2 million de Français, 2 % de la population, sont ou ont été traités, mais il n'y a pas de chiffres précis», indique Henri Pujol.
Ce manque de données épidémiologiques autour des cancers est l'un des autres sujets épineux auxquels veut s'attaquer la ligue. En marge du plan cancer du gouvernement, cette association s'engage «à révéler en septembre 2005 les "vrais chiffres" du cancer qui n'existent pas aujourd'hui».
Elle entend par ailleurs se plonger dans un autre dossier polémique : les cancers liés à l'environnement. Trois «facteurs suspects» ont été retenus : l'exposition à de faibles doses de dioxines ; celle, à faibles doses toujours, à des champs électromagnétiques, et l'usage des téléphones portables. Résultats de l'analyse d'ici juin 2005, promet la ligue. Autres engagements : maintenir la pression contre le premier cancérigène, le tabac, responsable de 30 % de la mortalité par cancer ; réduire les inégalités de prise en charge selon les régions et les établissements (malades sous ou surtraités par rapport aux recommandations).
Enfin, forte de son expérience de communication avec le public sur Cancer Info Service (1), qui reçoit quelque 200 appels par jour, la ligue va créer un observatoire des «questions et préoccupations de l'opinion publique».
http://www.liberation.fr/page.php?Article=239228 |
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