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mimi 08hors ligne
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MessageMEDIATOR ??

 (p270964)
Posté le: 17. Nov 2010, 13:42
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Bonjour à tous, je ne vous ai pas délaissé mais la vie suivait son cours lorsque ce matin je suis tombée sur un article de journal concernant le "médiator"J'étais sur d'avoir pris ce médicament en ouvrant le journal ce matin et en lisant qu'il était interdit à la vente depuis un an. Gros problème j'en ai pris pendant presque 2 ans et je me demande si mon arythmie ne vient pas de là Je vais voir mon généraliste fin de mois et le cardiologue avant la fin de l'année Je pense que d'autres amis du forum vont se sentir concernés. Pourquoi ne peut-on pas faire confiance aux médicaments?j'en suis toujours à 20kg de trop et si au lieu denier que le lévothyrox peut faire grossir les médecins nous prévenait de ce risque et nous conseillait un régime alimentaire ce serait plus simple. Bonne fin de journée à tout le monde et bisous Shocked
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wynniehors ligne
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 (p270965)
Posté le: 17. Nov 2010, 13:52
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Bonjour Mimi
tu fais bien de vérifier auprès du cardiologue tes soucis.
apparemment le médiator abimait quelques fois les valves cardiaques. est ce ton problème?
Ce qui est scandaleux c'est que le médiator a été donné à des personnes non diabétiques mais en surpoids au lieu, peut etre, d'un traitement thyroidien correct.

je ne peux pas te laisser dire que le lévothyrox fait grossir.
c'et l'hypo mal compensée qui fait grossir et il est possible que tu n'ai pas seulement besoin de t4 (lévothyrox) mais aussi de t3.
quel traitement prends tu et avec quel résultat tsh t3 t4?

il est certain qu'une alimentation équilibrée est nécessaire aussi.

_________________
Wynnie

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 (p271014)
Posté le: 17. Nov 2010, 20:49
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Bonjour,

c'est en effet une histoire assez scandaleuse : qu'on n'ait pas interdit ce médicament, en France, jusqu'à fin 2009, alors qu'il l'était déjà dans de nombreux pays !

Nous venons d'en parler dans une discussion avec Lila123, et j'y ai cité plusieurs articles :

Discussion : Lien à l'intérieur du forumUn endocrinologue peut-il prescrire du Sibutral ?

Articles :
Le Figaro : Mediator : plus de 500 morts et plus de 3500 hospitalisés
Libération : Le médicament Mediator aurait fait 500 morts en 30 ans

Les autorités sanitaires envisagent même un rappel des patients concernés, par les généralistes :

Les patients ayant pris du Mediator doivent consulter

Plusieurs articles dans la Dépêche du Midi : Mediator, allez consulter votre médecin traitant
Une patiente crie sa colère d'"une vie foutue en l'air"

Et aussi : Maigrir, le prix à payer

Sur le site de Radio Canada, un graphique animé sur les effets du Médiator sur le coeur, cela permet de mieux comprendre pourquoi ce médicament expose à un risque cardiaque :

http://www.radio-canada.ca/nouvelle.....8/afp/HeartDiseaseFR1611/Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Tu en prenais pourquoi ? Pour un diabète ? Ou pour perdre du poids ?

Si tu en as pris pendant plus de 6 mois, il faudra en effet faire le point avec ton médecin !

Concernant le Lévothyrox, comme l'a dit Wynnie, NON, il ne fait pas grossir ! Si tu ne l'avais pas pris, tu aurais certainement grossi beaucoup plus ! Ce qui fait grossir, c'est l'hypo, le manque d'hormones - or, justement, le Lévothyrox, c'est une hormone thyroïdienne (la T4), destinée à combler ce manque ! Il existe d'ailleurs des médecins (ou plutôt, des charlatans !) qui en préscrivent à des personnes qui n'ont aucun souci de thyroïde : pour les faire MAIGRIR !!

Car TROP d'hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie), ça fait généralement maigrir !

Donc, ce n'est pas "le lévothyrox" en tant que tel qui est en cause, c'est le dosage : tu n'en prenais sans doute pas suffisamment (et continuais donc à manquer d'hormones, par rapport à tes besoins - or, en hypo, l'organisme ne brûle pas de calories, il "stocke tout !), ou alors, tu transformais mal la T4 du Lévothyrox en T3, l'hormone vraiment active ...

Bien sûr, l'alimentation, et le niveau d'activité physique, jouent également un grand rôle.

A bientôt, bon courage !

Beate
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MessageCommuniqué de presse 'Mediator' de l'asso. des diabétiques

 
Posté le: 25. Nov 2010, 00:14
Répondre en citant

http://www.afdmp.org/uploaded/MEDIATOR.pdfLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Citation:
Association Française des Diabétiques

Communiqué de presse

Les diabétiques veulent toute la lumière sur l’affaire du Mediator et la
transparence dans le domaine du médicament


Paris, le 23 novembre 2010

Toutes les personnes malades ont besoin d’avoir confiance dans leur traitement, dans les médicaments qu’elles prennent, dans les choix de leur prescripteur, dans la compétence, l’objectivité et le souci de l’intérêt public des autorités qui contrôlent et autorisent la mise sur le marché des médicaments, et dans l’intégrité professionnelle des fabricants.

L’affaire du Mediator altère gravement cette nécessaire confiance. Elle plonge dans le doute les patients, obligés de placer leurs attentes, leur existence même, dans les médicaments et ceux qui les fabriquent et les prescrivent.

Pourquoi le Médiator fut-il prescrit comme médicament du diabète, alors qu’initialement, en 1976, caractérisé pour « traiter les troubles métaboliques de l’hyperglycémie (et non pas le diabète) et l’hypertriglycéridémie (graisse dans le foie) chez les personnes en surpoids », il n’était pas réellement considéré comme un antidiabétique oral ?

C’est seulement il y a une dizaine d’années, que fut ajouté, dans les indications d’utilisation de ce médicament dans le diabète de type 2 : « adjuvant du régime adapté chez les diabétiques en surcharge pondérale ».

Pourquoi le Médiator fut-il prescrit comme médicament du diabète, alors qu’il ne figurait pas, en 2006, dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé, tout en étant toujours remboursé à 65% ?

Pourquoi le Médiator, contrairement à ses indications thérapeutiques, a-t-il trop souvent été prescrit pour la perte de poids ?

Pourquoi le Médiator a-t-il été retiré du marché si tardivement en France, sans une véritable, large et transparente explication, et sans une sensibilisation de ceux qui en avaient consommé ?

Au nom des 3 millions de diabétiques de France, par respect des personnes décédées, de la douleur de leur famille, des inquiétudes de tous ceux ayant consommé ce médicament, l’Association Française des Diabétiques exige que toute la lumière soit faite.

Pour qu’une telle affaire ne se reproduise plus jamais, nous exigeons que les études, les autorisations, la mise sur le marché, le contrôle et le suivi des médicaments soient effectués dans la plus totale transparence. Pour garantir cette transparence, l’AFD exige que les représentants des usagers de la santé soient associés au contrôle des médicaments dès la phase des essais cliniques.

L’AFD se réjouit que le Ministère de la Santé semble avoir pris des mesures allant dans le bon sens. L’AFD sera présente et très vigilante dans la commission d’étude envisagée.

Afin de conforter son information et sa position, l’AFD appelle les personnes ayant pris du Mediator ou leur famille, à lui communiquer dans le détail les conditions de la prescription et de la consommation de
ce produit.

Envoyez vos témoignages à : connaissance.diabete@afd.asso.fr
Ou écrivez à : Cellule Mediator-AFD, 88 rue de la Roquette, 75544 Paris cedex 11, Tél : 01 40 09 24 25

L’AFD prendra toutes les dispositions nécessaires à la défense des personnes atteintes du diabète et de leur famille.

Contact Presse : Christiane VEINIERE : 01 40 09 57 68 – 06 75 69 77 38 - c.veiniere@afd.asso.fr
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Message'Chat' sur le Médiator, site Bonjour Docteur, 30-11

 
Posté le: 29. Nov 2010, 22:55
Répondre en citant

Bonjour,

sur le site de l'émission de santé de France 5, je viens de voir que demain, il va y avoir un "chat" au sujet du Médiator !

http://www.bonjour-docteur.com/actu.....le-mediator--3041.asp?1=1Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Citation:
Mardi 30 novembre, de 15 h à 16 h :
Posez vos questions au Dr Yannick Jobic, cardiologue au CHU de Brest et au Dr Irène Frachon, pneumologue.

Le médicament Médiator® a, selon une étude, des effets indésirables pouvant conduire à des hypertensions artérielles pulmonaires et à des fuites valvulaires cardiaques, contribuant ainsi à son retrait du marché français le 30 novembre 2009. D'abord administré aux personnes diabétiques, il a également été prescrit aux patients désireux de perdre du poids. Il aurait fait en trente-trois ans quelques 500 morts, selon l'Agence des produits de santé (Afssaps).

Les patients concernés par la prise de ce médicament, et notamment ceux qui ont été traités pendant au moins trois mois entre 2006 et 2009, sont invités à consulter leur médecin traitant pour rechercher tous les symptômes et signes évocateurs d'une atteinte valvulaire. Posez toutes vos questions lors de notre chat mardi 30 novembre de 15 h à 16 h avec le Dr Yannick Jobic, cardiologue au CHU de Brest et le Dr Irène Frachon, pneumologue.

Sur le site, il y a également un appel à témoins : http://www.bonjour-docteur.com/actu.....el-a-temoins-3038.asp?1=1Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

et tout un dossier : http://www.bonjour-docteur.com/actu.....-temoignages-3010.asp?1=1Lien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre

Beate
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MessageMediator, communiqué de presse CISS/AFD

 (p272824)
Posté le: 07. Déc 2010, 01:08
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Mail reçu du CISS, comité interassociatif sur la santé :

Citation:
Communiqué de Presse

La participation des associations d’usagers au Comité de suivi du Mediator

Paris, le 6 décembre 2010- L’Association Française des Diabétiques, au nom du Collectif Interassociatif Sur la Santé, a participé, le 1er décembre, à la première réunion du Comité de suivi du Mediator. Le but de ce Comité, présidé par le Directeur général de la Santé, le Professeur Didier Houssin, est de suivre l’ensemble des actions d’information entreprises auprès des personnes ayant consommé du benfluorex (Mediator).

Les associations des usagers de la santé appellent toutes les personnes ayant pris du benfluorex à consulter leur médecin. Elles soulignent le fait que les signes cliniques de valvulopathie peuvent être difficilement perceptibles, en particulier chez les personnes en surpoids. Elles encouragent donc fortement le contrôle par échocardiographie. Compte tenu de la crise exceptionnelle justifiant ces examens, elles demandent que leur prise en charge s’effectue à 100 %, même pour les patients non-inscrits en ALD.

Les associations des usagers de la santé soutiennent toutes les initiatives de sensibilisation, d’information et de prise en charge des patients ayant consommé ce médicament.

Les associations des usagers de la santé prennent acte des récentes déclarations du Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, M. Xavier Bertrand, relatives à la mission précise qu’il vient de confier à l’IGAS pour établir toute la transparence nécessaire autour des décisions prises, en lien avec le Médiator tant en France qu’à l’étranger. Il faudra notamment que soient effectivement établies la pertinence et l’efficacité des mécanismes de vigilance prévus, ainsi que la connaissance préalable ou non par les experts de la dangerosité de ce médicament, afin de mieux évaluer la justesse des décisions prises ou qui auraient dû l’être.

Aussi, les associations des usagers de la santé attendent-elles avec impatience la publication du rapport d’étape de la mission de l’IGAS annoncée pour le 15 janvier.

Les associations des usagers de la santé prennent acte que le Ministre attend de la mission qu’elle fournisse des recommandations sur le renforcement de la pharmacovigilance.

Les associations des usagers de la santé seront particulièrement vigilantes pour obtenir que toute la lumière soit faite sur le benfluorex. Elles attendent des réponses claires dans des délais raisonnables. Elles ne se contenteront pas de déclarations lénifiantes et de propositions dilatoires.

Les pouvoirs publics doivent prendre conscience que cette affaire altère gravement la nécessaire confiance que les personnes malades doivent avoir dans leur traitement, dans la validité des choix de leurs prescripteurs, dans la clairvoyance et la rigueur des autorités responsables des études, des autorisations de mise sur le marché et de la pharmacovigilance. Confiance, que seule une totale transparence leur permettra de retrouver.

Contact presse AFD
Christiane Veiniere : 01 40 09 68 57 – 06 75 69 77 38
Contact presse CISS
Marc Paris : 01 40 56 94 42 - 06 18 13 66 95
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MessageMEDIATOR : numéro vert de prise en charge

 (p275463)
Posté le: 08. Jan 2011, 15:00
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Un numéro gratuit, le 0800.880.700 (du lundi au samedi de 9 à 19 heures), a été mis en place à destination des personnes désireuses de s’informer sur le Mediator (benfluorex).
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MessageMediator : le rapport de l'IGAS n'épargne personne

 
Posté le: 16. Jan 2011, 19:23
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Citation:
Mediator : le rapport de l’IGAS dénonce Servier, les agences sanitaires et la pharmacovigilance

lequotidiendumedecin.fr 16/01/2011

Xavier Bertrand a reçu samedi matin le rapport de l'IGAS sur l'affaire Mediator. Le ministre de la Santé a annoncé dans la foulée une série de mesures à l’occasion d’une conférence de presse organisée dans l'après-midi.

Le rapport de l’Inspection des affaires sociales sur l’affaire Mediator, rendu public samedi, n’épargne personne. Ni les laboratoires Servier accusés d’avoir exercé des pressions, ni les autorités sanitaires, qui ont été défaillantes et qui n’ont pas rempli leurs missions. Comme nous l’indiquions hier, Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, annonce de profonds changements dans la politique du médicament.

LES PREMIÈRES lignes du rapport de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) consacré au Mediator donnent le ton : « Dès l’origine, la stratégie de positionnement du Mediator par les laboratoires Servier était en décalage avec la réalité pharmacologique de ce médicament ». Pour l’IGAS en effet, « au moment où le Benfluorex (le nom du Mediator en dénomination commune internationale) va être mis sur le marché (en 1976), la préoccupation des laboratoires Servier est de présenter ce nouveau médicament comme ce qu’il est peut-être, un adjuvant au traitement des hyperlipidémies et du diabète de type II, et non comme ce qu’il est à coup sûr, un puissant anorexigène ».

Tout au long du premier chapitre de son copieux rapport sur le sujet, l’IGAS s’attache à démonter la stratégie qu’elle prête à Servier, soupçonné d’avoir voulu dissimuler le fait que le principe actif du Mediator, le Benfluorex, est un précurseur de la Norfenfluramine, une molécule dont les autorités de santé ont constaté dès 1995 qu’elle favoriserait l’apparition de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).

L’IGAS accuse ainsi Servier d’avoir retiré une phrase évoquant ce lien entre Benfluorex et Norfenfluramine d’un document communiqué à l’AFSSAPS en 1999. Plus grave encore, le rapport précise que « la mission a eu connaissance de pressions exercées par des personnes appartenant au laboratoire Servier sur des acteurs ayant participé à l’établissement de la toxicité du Mediator ». Dans un communiqué publié peu après la publication du rapport de l’IGAS, les laboratoires Servier s’étonnent « des responsabilités que semblent leur faire porter les conclusions du rapport, qui ne leur apparaissent pas conformes à la réalité ». Le laboratoire assure avoir « toujours travaillé en étroite collaboration avec les instances de pharmacovigilance et les autorités de santé, dont ils ont scrupuleusement appliqué toutes les décisions ».

Dans un 2e chapitre, le rapport évoque « l’incompréhensible tolérance de l’Agence du Médicament (devenue l’AFSSAPS en 1998) à l’égard du Mediator ». L’IGAS note, par exemple, que lors de la validation a posteriori de l’ensemble des AMM obtenues avant 1976 (exigée par une directive européenne), « les indications thérapeutiques du Mediator sont alors réduites de façon très importante. Seule est validée en 1987 l’indication relative aux hypertriglycéridémies, mais l’indication relative au diabète n’est pas retenue. Or, cette limitation ne va pas être appliquée ». Et lorsque, finalement, cette modification d’AMM interviendra (en avril 1997), « elle sera de façon incompréhensible annulée le 5 juin 1997 », poursuit le rapport qui précise que « la firme recevra un courrier l’autorisant à maintenir la seconde indication ».

La pharmacovigilance en accusation

L’IGAS pointe ensuite « les graves défaillances du système de pharmacovigilance ». Bien que les comités techniques de pharmacovigilance (CTPV) se soient penchés sur le Benfluorex dès 1995, notamment à cause de sa dangerosité potentielle due à sa parenté avec les fenfluramines, et à cause de ses effets indésirables, « pendant 10 ans, de 1995 à 2005, ce point ne sera pas inscrit à l’ordre du jour de la commission nationale de pharmacovigilance (CNPV), en dépit de 17 réunions du CPTV ».

En conclusion, l’IGAS note que « le déroulement des événements relatés dans le rapport est très largement lié au comportement et à la stratégie des laboratoires Servier qui, pendant 35 ans, sont intervenus sans relâche auprès des acteurs de la chaîne du médicament pour pouvoir poursuivre la commercialisation du Mediator pour en obtenir la reconnaissance en qualité de médicament antidiabétique ». Quant à l’AFSSAPS, elle y est qualifiée de « structure lourde, lente, peu réactive, figée dans une sorte de bureaucratie sanitaire ». Le rapport pointe enfin du doigt les ministres qui se sont succédés au portefeuille de la Santé, qui auraient géré « avec lenteur les déremboursements de médicaments à SMR (service médical rendu) insuffisant, aboutissant dans le cas du Mediator à des résultats inverses à ceux recherchés »

Réforme du financement de l’AFSSAPS

Dans son intervention qui a suivi la présentation du rapport de l’IGAS, Xavier Bertrand a salué « un rapport rigoureux qui met en lumière des défaillances graves du système du médicament ». Le ministre de la Santé a également estimé qu’il y avait « un faisceau d’indices de la responsabilité directe de Servier dans ce drame. Il appartiendra au Parlement et à la justice d’aller plus loin ». Xavier Bertrand a rappelé que les agences sanitaires « n’ont pas apporté assez de garanties », et estime en conséquence qu’on ne peut « conserver l’agence en l’état ». Un nouveau directeur succédant à Jean Marimbert, qui a annoncé son départ, sera très prochainement nommé. Xavier Bertrand a également annoncé que l’Agence serait dorénavant financée directement par l’État, et que la pharmacovigilance pourrait être confiée à l’INVS (institut national de veille sanitaire). Avant l’été, a-t-il assuré, il proposera les grandes lignes d’une réforme des agences sanitaires.

Dans l’immédiat, Xavier Bertrand demande à l’AFSSAPS un bilan des études portant sur les 76 médicaments faisant actuellement l’objet d’un suivi pharmacologique. Le ministre veut aussi que toute convention passée entre des laboratoires et des médecins, des experts ou des sociétés savantes, soit désormais publique et consultable. Dans ce même esprit, il demande que les déclarations d’intérêt soient exigibles également pour les membres des cabinets ministériels. Enfin, le ministre de la Santé a annoncé une mission d’inspection de l’ensemble des agences sanitaires.

Quant aux conditions d’octroi des AMM, elles devraient se durcir. Xavier Bertrand souhaite à ce sujet qu’un nouveau médicament, pour obtenir une autorisation, « soit au minimum équivalent au médicament de référence dans sa classe thérapeutique ». Enfin, Xavier Bertrand a regretté que, jusqu’à présent, le doute ait bénéficié aux laboratoires. « Je veux le contraire, a-t-il indiqué, c’est à l’industriel de prouver le bénéfice, et non aux agences de prouver le risque ».

HENRI DE SAINT R OMAN

Rapport de l'IGAS : http://lesrapports.ladocumentationf.....fr/BRP/114000028/0000.pdfLien qui quitte ce forum et ouvre une nouvelle fenêtre
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MessageRésumé d'informations sur le Mediator

 (p276810)
Posté le: 22. Jan 2011, 21:00
Répondre en citant

Bonjour,

je vous recopie une note du CISS, envoyée aux associations membres, qui résume les informations actuelles sur le Mediator.

Beate


Citation:
Depuis plusieurs mois des inquiétudes se sont élevées sur les conséquences de la prise d’un médicament, le Mediator. Une enquête a été diligentée par les pouvoirs publics. L’IGAS a remis son rapport le samedi 15 janvier 2011. Il retrace l’enchaînement des circonstances, les agissements du laboratoire Servier ainsi que les dysfonctionnements de la chaîne d’autorisation et de surveillance du médicament.

Dans cette même période, les pouvoirs publics ont mis en place un comité de suivi du Mediator, sous l’autorité du Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé.

Ce comité de suivi a pour mission de convenir entre les parties prenantes (services de l’Etat, agences, associations1, chercheurs, Assurance maladie) des conditions de prise en charge individuelle et collective des personnes ou des ayants droits des victimes du Mediator. Le comité de suivi siège dans sa forme plénière tous les quinze jours. Il a été divisé lors de sa dernière réunion en deux groupes de travail

- un groupe sur le suivi clinique,
- un groupe sur l’indemnisation.

Les deux groupes de travail doivent restituer leurs travaux en réunion plénière dans la dernière semaine de janvier.

Le groupe de travail sur le suivi clinique a vocation à donner des recommandations établies sur les circonstances dans lesquelles il peut légitimement y avoir matière à inquiétude (durée de prise du Mediator, signes cliniques,…), les actes exploratoires qui seront alors indiqués, les recommandations aux professionnels et les modalités de la prise en charge.

Actuellement, l’essentiel des informations est donné par le truchement du numéro vert de l’AFSSaPS et les lignes téléphoniques des associations. Ces lignes sont débordées et la publication des recommandations cliniques est fortement attendue pour pouvoir répondre de façon la plus
opérationnelle aux personnes qui appellent. Ces recommandations cliniques devraient être disponibles lors de la réunion de fin janvier, ou peu après celle-ci.

Le groupe de travail sur l’indemnisation a vocation à faire le point des différentes actions engagées (amiables, civiles ou pénales) et des modalités de l’indemnisation qui pourrait être mise en place en attendant que les juridictions définissent les responsabilités.

Le groupe de travail qui s’est réuni le 18 janvier 2011 a recensé :

- des actions amiables, c'est-à-dire des transactions directes (à l’instigation d’une association essentiellement), option que nous déconseillons ;

- des plaintes pénales déposées devant le TGI de Paris (par des associations et/ou des personnes individuellement) dont l’enquête préliminaire été confiée à la Gendarmerie ;

- deux citations directes devant le TGI de Nanterre, par deux avocats parisiens, et dont l’audience prévue le 11 février a pu laisser croire qu’il s’agit d’une audience de jugement alors qu’il s’agit plus certainement d’une audience de consignation et que le jugement interviendra bien plus tard après une instruction contradictoire qui demandera plusieurs mois ;

- trois affaires déposées devant les CRCI (Lyon, Marseille, Guadeloupe).

Le scénario de l’indemnisation a été esquissé, sans que rien ne soit encore arrêté. Il s’agirait :

- De prévoir un fonds d’indemnisation provisionnelle, accordant très rapidement aux victimes une avance financière dans l’attente de l’indemnisation ultérieure. Nous avons fait remarquer qu’il ne s’agissait pas non plus d’accorder cette indemnité provisionnelle sans vérifier le lien de causalité et que, dans l’hypothèse où ce lien de causalité n’est pas ensuite établi, de venir demander le remboursement de la provision.

Cette solution n’est donc pas décidée. En effet, si elle a pu être utilisée à Epinal ou à Toulouse dans des accidents de radiothérapie, il faut noter que le lien de causalité était indiscutable, que le nombre de personnes concernées était plus limité et que du point de vue fonctionnel il se trouve que les victimes résidaient toutes en proximité des deux villes, et qu’enfin le responsable était d’accord pour procéder à cette indemnité provisionnelle. A ce stade, si le laboratoire Servier a indiqué qu’il ne se déroberait pas à ses obligations s’il était responsable, il n’a rien dit de ce qu’il ferait avant d’être déclaré responsable. Retenez que ce fonds d’indemnisation provisionnelle ne sera en tout état de cause possible que si l’assureur du laboratoire Servier en convient.

- Le deuxième étage consisterait dans la création d’un fonds dont la gestion serait autonome ou confiée à l’Oniam (mais dans un cadre de fonctionnement distinct des CRCI car celles-ci sont déjà à flux tendu). Il est nécessaire de disposer d’une loi pour le créer et le doter d’un financement. Nous avons exprimé le souhait que le laboratoire Servier finance le fonds, principalement et non pas que ce soit les pouvoirs publics qui financent en première ligne. Cela pose la question de savoir si le laboratoire peut en être d’accord ou doit être contraint par la loi ou une décision de justice. On voit encore ici qu’il y a des difficultés juridiques et pratiques substantielles à résoudre avant la prise de décision. En tout état de cause, il est peu vraisemblablement que des indemnisations par un fonds soient possibles avant la fin de l’année.

- Le troisième étage est celui des voies civiles et pénales devant les juridictions. De façon à ce que chaque victime ou ayant-droit des victimes ait le choix : fonds d’indemnisation et/ou voies civile ou pénale, y compris s’il estime que son préjudice n’a pas totalement été indemnisé dans le cadre du fonds. Retenez ici que, compte tenu des procédures d’instruction, les délais peuvent se compter par années.

Des recommandations ont été discutées sur trois sujets :

- L’établissement de la preuve pour laquelle une échographie est nécessaire ainsi que les documents attestant de la prescription du Mediator (ordonnance du médecin). Il s’élève une difficulté car l’Assurance maladie ne peut pas remonter bien loin dans ses bases (2006 au plus, sauf si des documents papier ont été conservés dans les CPAM) et les pharmaciens n’ont pas tous conservé des données en informatique.
Cependant, quelques personnes ont pu conserver leurs ordonnances.

- Une demande tendant à ce que le CNOM et les syndicats de médecins relaient la nécessité de donner les informations médicales au patient comme en fait obligation la loi Kouchner.

- La définition d’un script de réponse juridique pour les personnes qui répondent sur les lignes téléphoniques (celle de l’AFSSaPS et celles des associations).

La prochaine réunion du groupe de travail indemnisation se fera avec les deux présidents et les deux rapporteurs des missions parlementaires.

Les rédacteurs de cette note vous restitueront les évolutions à l’occasion de la prochaine réunion plénière du comité de suivi.
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 (p278743)
Posté le: 07. Fév 2011, 22:55
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Depuis le 31 janvier, date de la publication, par l'AFSSAPS, d'une liste de "77 médicaments sous surveillance", on ne parle plus seulement du Médiator, mais aussi, beaucoup, de tous ces autres médicaments ...

Malheureusement, la liste semble bâclée à la hâte, et au lieu de rassurer, elle angoisse : car elle mélange tout un tas de médicaments les plus divers, certains comportant en effet des risques, d'autres qui vont être retirés du marché ... mais aussi des médicaments qui font simplement l'objet d'un suivi ou d'une enquête sur la bioéquivalence des génériques ... justement, c'est à ce titre qu'on y liste même notre bon vieux Lévothyrox !

Cela a provoqué une certaine panique parmi les patients, bien sûr !

Beaucoup d'explications et de liens ici : Lien à l'intérieur du forumAFSSAPS, liste de 77 médicaments : MISE AU POINT

Concernant le Médiator, un article intéressant sur la doctoresse qui a mis ce scandale à jour :
Sud-Ouest : Irène Frachon : Elle n'en a pas fini avec le Médiator

Elle sera d'ailleurs présente à une rencontre à la librairie Ombres Blanches, Toulouse, le 4 mars prochain :
Rencontre avec Irène Franchon, autour de son livre 'Médiator 150 mg : combien de morts ?'

Et aussi : Mutualité Française : Plainte contre les laboratoires Servier

Citation:
Mediator® : la Mutualité Française a déposé plainte contre les laboratoires Servier pour escroquerie et tromperie aggravée

Publié le 07/02/2011

Dans le cadre de sa mission de défense des intérêts collectifs, moraux et matériels des 600 mutuelles santé qu’elle fédère, la Mutualité Française a déposé plainte le 4 février dernier contre les laboratoires Servier.

Cette plainte, pour escroquerie et tromperie aggravée, a pour objet la commercialisation du Mediator®, dont la véritable nature pharmacologique a été révélée par le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et avait été dissimulée par les Laboratoires Servier pendant 33 ans.

Elle est motivée par trois raisons :
- la défense des intérêts des adhérents mutualistes, à savoir 38 millions de Français protégés par une mutuelle de la Mutualité Française,
- la possibilité pour la Mutualité Française d’accéder à toutes les pièces du dossier, d’en tirer les enseignements et de faire des propositions pour qu’un tel drame ne se reproduise pas,
- le préjudice financier du remboursement du Mediator par les mutuelles de la Mutualité Française.

Pour Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, le dépôt de cette plainte illustre la volonté d’être aux côtés des mutualistes dans cette affaire et de participer activement à la refonte du circuit du médicament. La Mutualité Française va d’ailleurs prochainement présenter des propositions en matière d’autorisation de mise sur le marché, de pharmacovigilance, d’évaluation des médicaments et sur la place des différents acteurs. (...)

Romandie News : Mediator : première convocation vendredi
Bon courage à tous !

Beate
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