DoudouMecca Inscrit le: 14.02.13 Messages: 3270+ |
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Posté le: 04. Mar 2017, 12:01
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : nadette
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Bonjour, je reviens sur ce forum, non pas pour créer la polémique, bien que j'entrevois déjà certaines réactions, mais simplement pour témoigner.
Début 2016, j'allais très mal, et je "coulais" doucement. un apport de T3 en plus du Lévothyrox semblait me doper vaguement, mais j'allais mal... Analyses mauvaises, état général déplorable, alternance constipation/diarrhées, insomnies, perte de cheveux qui continuait, presque plus de sourcils, i tutti quanti. Après trois ans à espérer que mon état allait s'améliorer, je touchais le fond. Le 23 janvier, j'ai été admise aux urgences avec un flutter auriculaire paroxystique + fibrillation.
Le 8 mars 2016, sur les conseils précis d'une association américaine active et très disposée à apporter une aide réelle aux malades de la thyroïde, j'ai eu rendez-vous en Allemagne avec un médecin spécialiste qui m'a ordonné de l'extrait sec de thyroïde de porc fortement dosé en T3, mais a diminué mon apport en T4, disant qu'elle ne servait pas à grand chose, vu que mon organisme ne la transformait pas ou quasiment pas. Ce médecin allemand reçoit régulièrement mes résultats d'analyses et mes informations sur ce que je ressens, ajuste le traitement, et je vais le voir en consultation une fois par an. Pas besoin de vous laisser imaginer le prix de revient de cette démarche, tout ça parce que le corps médical français est sous-informé, et que l'extrait sec n'a plus d'autorisation de mise sur le marché....
J'ai subi une première intervention sous radio fréquence pour mon flutter le 1er avril, puis une seconde pour réduire les fibrillations le 13 mai. Je devais subir une nouvelle intervention en novembre. Il était clair pour le chirurgien comme pour l'anesthésiste que mon coeur avait été stressé par le Lévothyrox, qui parailleurs ne me servait à rien...
Mon état général a commencé à s'améliorer deux semaines après ma première prise d'extrait sec, de façon régulière très encourageante. En novembre, le cardiologue m'a dit qu'il n'était pas nécessaire d'envisager une autre intervention car pour une raison qu'il expliquait mal mon coeur allait vraiment bien...
Mes cheveux, mes sourcils ont repoussé. Je n'ai presque plus de soucis de transit, j'ai fait un grand voyage d'un mois en Asie début 2017, alors que début 2016 je mettais mes affaires en ordre comme si j'allais bientôt mourir... Cerise sur le gâteau, j'ai perdu 7 kilos.
Je dois ajouter à ce rapport une précision très très importante : les syndromes auto-immunes sont de plus en plus corrélés aux problèmes immunitaires (intestin) suite à des intolérances alimentaires, et à peu près partout, sauf en France (ça commence juste) on suggère aux patients de maladies auto-immunes de supprimer le gluten et les produits laitiers, générateurs d'état inflammatoire, + quelques aliments qui spécifiquement agressent la thyroïde. Ce régime a l'air difficile à observer, il y a juste en fait un temps d'adaptation, on peut très bien vivre et très bien manger sans gluten et sans produits laitiers...
Encore une fois je n'ai pas l'intention de polémiquer, ni d'avoir un échange parfaitement stérile, en matière d'échange j'ai trouvé de meilleures adresses (cf mes précédentes interventions), je souhaite seulement témoigner auprès des malades d'Hashimoto de mon expérience de patiente diagnostiquée 8 ans après une thyroïdite aigüe, (soit diagnostic Hashimoto en septembre 2012), désespérée début 2016 de reprendre une vie normale, "sauvée" par l'extrait sec de thyroïde de porc fortement dosé en T3...
Cet extrait sec (qui contient T4, T3, T2, T1 + calcitonine) était la manière de traiter les hypothyroïdies avant la mise sur le marché du Lévothyrox (T4 synthétique seul + excipients) dans les années 70, lequel Lévothyrox est devenu la seule panacée, grâce à la sur-médiatisation d'accidents survenus et à une campagne de dénigrement de l'ancienne méthode, campagne qui a bien fait son office auprès du corps médical.
Ma toubib française, à qui j'ai expliqué qu'il n'était plus nécessaire de me prescrire du Lévo, et pourquoi, a ouvert des yeux grands comme ça et m'a avoué ne pas connaître l'historique du traitement des hypothyroïdies avant la survenue du Lévo.... Je lui suis reconnaissante de bien vouloir continuer à me recevoir en consultation, à me soutenir, et se réjouir de l'amélioration spectaculaire de mon état.
Bien amicalement à tous.
Avec mes meilleurs vœux de guérison et de bien-être à tous |
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