Bonsoir à tous,
Depuis la date du diagnostic de la thyroïdite atrophique dont je souffre, le site de l'association et son forum me sont devenus familiers et ont constitué pour moi une aide précieuse dans la compréhension de cette maladie et dans son appréhension au quotidien. Je souhaite en retour d'abord remercier ses contributeurs, ensuite apporter un modeste témoignage à tous ceux qui, comme moi, font face à une maladie assez insidieuse, dont le retentissement dans la vie quotidienne ne peut pas se résumer au coût modique de son traitement.
Pour faire vite, la prise en charge médicale s'est avérée pour moi assez simple et le dosage a été vite stabilisé. Sans antécédents familiaux, j'ignorais tout de cette maladie, et c'est a posteriori que j'ai découvert que je cumulais un très grand nombre de symptômes depuis déjà très longtemps. Certains d'entre eux, qui ne trouvaient pas d'explication médicale pris isolément, ont d'ailleurs totalement disparu avec le traitement (une surdité, des douleurs dorsales en fin de nuit, des crampes nocturnes atroces, une voix changeante, etc...).
Mais aujourd'hui, trois ans plus tard, si je devais utiliser une image, je dirais volontiers qu'avant j'étais un cheval de course et que je ne suis guère plus qu'un mulet !
Ma capacité de travail est loin d'être optimale, ma mémoire me joue de mauvais tours et je ne vis pas toujours très bien les évolutions physiques : j'étais très mince, je me découvre maintenant des réserves insoupçonnées et surtout hors de contrôle ; mes cheveux ont changé radicalement de volume, de diamètre, de tonus, voire de couleur... ; mes ongles décollés me posent bien des soucis ; mon humeur s'est régulée, mais je ne compte plus les journées où mon corps me signale que ne rien faire, c'est déjà beaucoup. A cela s'ajoute l'impression que, dans ce mauvais gâteau d'hormones qu'est la pré-ménopause, une thyroïdite, c'est un peu la cerise.
Dans tous les cas, c'est grâce à certains d'entre vous que j'ai pu améliorer mon quotidien. Pourtant, j'étais assez dubitative au départ.
- les carences en vitamine D : importantes ; je les supplémente avec un dosage en gouttes bien plus efficace qu'en ampoules ; pour ma part, il me faut un apport maximal pour arriver dans une moyenne satisfaisante
- la chute de cheveux, qui n'intéresse guère les médecins mais qui peut avoir un retentissement important sur le moral : les cures de selenium-zinc, conseillées parfois dans ce forum, me sont d'un très grand secours (j'ai vu repousser des mèches entières, bouclées, toniques, cet hiver, sur des zones de quasi-pelade). Les anticorps ont aussi diminué, presque de moitié (mais mon médecin me dit que cela n'influe en rien sur la maladie). J'avais aussi perdu 4 kg pendant la première cure, mais ils sont réapparus très vite.
- ma nouvelle étape : une cure de desmodium (mes résultats sont bas dans les normes, avec une TSH stable à 2 et cela contente mon médecin ; alors j'essaie d'améliorer la conversion des T4 en T3 en drainant un peu le foie...).
J'ai toujours dit à mon médecin généraliste ce que je faisais, pour éviter toute interaction et pour être guidée afin d'éviter de mauvaises associations. Et, tous les ans, si rien ne m'est prescrit, je fais contrôler à mes frais, afin de vérifier les besoins.
Bien entendu, aucun de ces compléments ne peut remplacer la substitution par la l-thyroxine, mais ils m'aident à alléger certains des symptômes. Même s'il y a des pathologies auto-immunes bien plus lourdes, je regrette en tout cas que les médecins évacuent un peu vite cette maladie parce qu'elle influe tout de même beaucoup sur la qualité de vie. En particulier, j'ai l'impression de ne pas bien arriver à exprimer cette fatigue latente qui me rend paresseuse et qui me freine désormais beaucoup dans ma vie professionnelle.
Voilà, c'est un peu long, mais je souhaitais remercier le travail de l'association et dire combien le partage d'expériences de ses contributeurs est utile.
Bon courage à tous ! |