VP Inscrit le: 01.11.16 Messages: 2 |
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Posté le: 02. Nov 2016, 18:17
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Bonjour à tous,
j'ai 42 ans et malheureusement, tout comme vous, ma mère (69 ans) et mon frère (30 ans) ont la maladie d'Hashimoto. Ma mère cela fait plusieurs années maintenant qu'on lui a découvert, quant à mon frère seulement 1 an et demi environ. Mon frère est allé vivre avec ma maman depuis cette année et demi.
Vous connaissez mieux que moi les symptômes, qui ne sont peut-être pas tous les vôtres.
Pour mon frère qui n'est pas régulé (quand un médecin a enfin découvert sa maladie, il était à 90, oui 90... très loin donc de la norme), avec mon regard extérieur : état dépressif ou dépression (besoin de se mêler de ma propre vie de couple et de ma personne, se fait ses propres films sur ma vie, méchanceté, mauvaise foi, mémoire courte, etc.), n'écoutent pas mes réponses, non acceptation de sa maladie (il l'a admis après que je lui ai évoqué), regard dans le vide, insomnie, me dit qu'il pense au suicide mais ne le fait pas pour ma mère et moi, a maigri depuis 1 mois ou 2, se blesse quand il arrive à faire du sport, si un jour il va bien il est le roi du monde me dit-il (et tous ces autres jours ou il est au plus bas...), critiques négatives sur mon conjoint à travers moi (" sale type ", etc.), et sur moi (" tu n'es pas heureuse ", " je ne te reconnais pas ", etc., etc., etc.) et d'autres que je dois oublier sur le moment...
Quant à ma maman, toujours avec mon regard extérieur, elle est ultra négative depuis des années, méprise les hommes de manière générale (sauf son fils), méprise la mauvaise alimentation des autres (exemple : boire un verre de vin est en somme détestable... alors qu'elle l'a fait ou le fait peut-être encore exceptionnellement...), me critique à travers mon conjoint (durant ma 3e fausse couche je ressemblais à une gamine... lui a-t'elle dit...), bref. Lorsqu'il y a plus de trois ans j'ai rencontré cette homme qui partage ma vie et qui me rend aujourd'hui très heureuse, avec nos qualités à chacun et nos défauts, c'est simple, même avant de le rencontrer elle m'a écrit une lettre (alors que j'habitais sous son toit) et en résumé m'a écrit " Fais attention ". Elle a peur de tout depuis des années, et je sais que l'âge et la maladie n'arrange rien. Bien au contraire. Ma maman confond sa vie, son passé, avec ma vie, mon présent. Tout le monde devrait être comme elle, c'est ce qu'elle pense, et tout le monde est mal-intentionné, sauf ses amies et mon frère. Et moi ?
Enfin ça vous donne un bon aperçu de la situation. Avec tout ça, je continuais à les voir, mais de moins en moins. J'ai toujours été quelqu'un de juste en toutes situations, jamais avec un mot non pensé ou comme on dit "plus haut que l'autre ". Je sais qu'il m'aime et je les aime aussi.
Ils font attention à leur alimentation, le sans gluten les aide beaucoup et ayant de l'eczéma, j'ai écouté leur conseil là-dessus et je ne mange aussi presque plus avec gluten. Mais lorsque j'allais les voir ces derniers mois, toutes les discussions tournaient autours de l'alimentation et ils n'entendaient pas que je mange encore plus sainement, que je suis très heureuse dans ma vie de couple. A chaque fois que j'y allais ma cervicalgie aigu était au summum, je prenais sur moi encore et encore, je rentrais épuisée, lassée, énervée, parfois tout en même temps.
Jusqu'à ces trois différents jours dans trois semaines d'intervalles : trois clashes.
Un déjeuner avec mon frère dans un restau ou il me déverse tout un tas paroles hallucinantes (mon homme est un " sale type ", " tu n'es pas heureuse ", etc., etc., etc.). On discute 6 heures entre le restau, le trottoir du restau et chez ma mère. Je lui dis qu'ils sont " haut perchés ", mais je ne lui dit pas tout ce que je pense, je prends encore sur moi, je me dis qu'il est malade, j'essaye tant bien que mal pour moi de le protéger, encore. Je fais vraiment ce que je peux.
Puis le deuxième clashe. Je pousse mon ami a aller les voir, ses amis à lui aussi. Il prend sur lui, il invite à déjeuner mon frère afin de tenter une ouverture, de mieux comprendre ses maux, et se rend chez ma mère pour récupérer mon frère. Ma mère et mon frère le font rentrer à contre coeur dans la maison, rejètent la moindre parole, avis, opinion, banalité lamda qu'il a (et ce depuis longtemps), ma mère ne regarde que mon frère, ça part en vrille. Mon homme pète un plomb et sous la colère leur dis qu'il se fout de leur problème. Il met ses poings sous son propre menton en disant cela et plus tard mon frère me dit qu'il a montré les poings, sous entendu qu'il voulait le taper... Mon frère le vire de la maison.
Et enfin le troisième clashe. Le 26 octobre est la date de leur anniversaire à tous les deux. Je ne sais plus quoi faire. Les appeler, ne pas les appeler, aller les voir, ne pas aller les voir. Je n'ai jamais été absente ce jour avec eux. Toujours là physiquement et avec coeur. En fait je me dis que dans tous les cas, quoique je fasse, cela va mal se passer. J'appréhende, je suis perdue. Je suis sure que cela va mal se passer. Je prends sur moi, je les appelle et me dis que je vais aller les voir ensuite. Consciemment/inconsciemment je prenais la " température ". J'ai ma mère qui à peine le bonjour passé, me dit que cela s'est mal passé avec mon homme. " Maman, je t'appelle pour te souhaiter un bon anniversaire et prendre de tes nouvelles " lui ai-je répondu. Cela a coupé court, deux trois autres paroles échangées et je demande à parler à mon frère. Le bon anniversaire passé, ça part en live sur la venue de mon ami qui tentait une ouverture de discussion. Conclusion : j'arrive enfin à dire à mon frère, quand il me laisse parler, que je ne supporte plus de parler en boucle du gluten quand je vais les voir, que je ne supporte plus de ne pas être comme si ou comme ça, enfin telle qu'il voudrait que je sois et avec qui je sois, je m'énerve et encore je ne lui dis pas tout ce que je pense. Il admet ici leur erreur, sur le gluten uniquement. Mais en finalité, ça repart en live et il me raccroche au nez. Je rappelle, personne ne décroche, même pas ma mère. Conclusion finale : je ne vais pas les voir et depuis silence radio.
Me concernant : j'ai mis très longtemps à comprendre votre maladie. Depuis quelques jours seulement. Et encore, comme je leur ai toujours dis, personne qui ne l'ai pas, ne pourra jamais comprendre réellement. Tout comme ceux qui n'ont pas mon eczéma, allergies diverses et conséquences. Tout comme ma mère et celles qui n'ont jamais fait trois fausses couches (en un an). Je sais que le stress est un facteur à éviter, d'ou mon interrogation à les appeler, à les voir pour leur anniversaire et autres. Et le stress n'est pas bon pour moi non plus, pour personne de toutes façons. Je cherche du travail, dans quatre mois plus d'allocations, idem pour mon ami, nous essayons de faire un enfant, j'ai des problèmes d'allergies et de l'asthme. Avec des malchances d'hérédité de problème de thyroïde et 10 % de malchance d'être un jour bipolaire par mon père (mon frère est en fait mon demi-frère). Et dans tout ça je sais que sans Levotyrox, vous ne vivriez plus. Cela fait une semaine que je tourne tout en boucle dans ma tête, je ne m'endors plus, dors peu, comme vous, je ne vais pas bien.
Mais je veux continuer de les soutenir au mieux que je peux, en étant positive. Et je ne veux revenir en rien sur les trois clashes, ce qui pourriraient encore plus la situation déjà envenimée.
Alors voilà, après maintes réflexion et lecture sur le sujet (comportement de l'entourage), je m'apprête à écrire à mon frère, pour le soutenir, simplement, lui envoyer son cadeau d'anniversaire que j'ai moi-même créé. Il dot être " à son rythme ". Et en faire de même pour ma maman. Je ne trouve aujourd'hui que cette alternative là. Et s'ils rejètent ou me rejète, je me dis aujourd'hui (demain : ?), que je continuerai dans ce sens, pour qu'ils sentent que malgré les conflits, cette distance, je suis là, je les soutiens comme je peux, avec les moyens que je peux, le plus doux soit-il. Et ils pourront relire mes lettres. La seule question que j'anticipe est celle-ci : est-ce que je ferrai bien, ou pas, d'insister à être présente à travers ces lettres s'ils rejètent ?
Je ne veux pas culpabiliser et ne doit pas. Je me dis que je dois me retrouver, joviale, bien dans mes baskets, pour moi, pour mon homme et pour eux, le tout au même niveau. Il n'y a que comme cela que nous tous pouvons avancer. C'est pas facile, je ne me mets pas la pression et il faut en même temps que j'y arrive relativement vite.
Concernant mon homme : il comprend mal la maladie. C'est foncièrement un homme gentil, positif, avec son caractère affirmé, sa personnalité, un bavard, qui a fait beaucoup pour aider ma mère et mon frère et aujourd'hui il se prend le revers de son aide passée. Ma mère est de mauvaise foi vis à vis de lui et j'en suis arrivée à me dire que c'est pour protéger mon frère de son état de santé et le sur-protéger de lui-même, ce dernier aspect, la sur-protection, une erreur à mon sens. Il ne veut plus les voir et eux ne veulent plus le voir. C'est mieux ainsi pour l'instant et peut-être pour toujours. J'ai du mal à avaler cela, ayant toujours été proche de ma mère et mon frère. Peut-être trop, je ne sais plus. Toujours à dire oui, alors que parfois j'aurais du dire non, mais pour ne pas froisser, blesser, se fâcher... comme ma mère fait...
Au départ, je voulais simplement vous demander le nom et coordonnées de votre endocrinologue (Yvelines de préférence), s'il est à votre sens à l'écoute, pro et éventuellement ouvert à d'autres médecines parallèles et si oui lesquelles ?... (ma mère et mon frère ont décroché de leur endocrinologue, trop " protocolisé ", revenus vers leur médecin généraliste...)
Si vous êtes arrivée jusque là ou pas, je vous en remercie, je ne voulais pas à la base écrire tout cela mais je sais que j'en avais besoin.
Je suis de tout coeur avec vous, votre entourage et j'espère un retour en MP quant aux coordonnées.
Prenez soin de vous. |
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