Beate
Inscrit le: 10.10.00 Messages: 50619Carcinome papillaire... 60+ |
Message: (p122413)
Posté le: 22. Avr 2007, 21:02
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Bonjour,
c'est vrai que ça peut paraitre frappant, cette "frontière" qu'ils mettent à 45 ans ... et qui est uniquement "statistique" !
Et les statistiques, bof ... à mon avis, il y a tellement de facteurs qui entrent en compte qu'on ne doit pas trop se focaliser là-dessus ! Déjà, quand on regarde les statistiques actuelles, et les chiffres qu'elles donnent pour "la survie à 10, 20, 30 ans", il faut avoir conscience du fait que cela concerne donc des gens diagnostiqués il ya 10, 20 ou 30 ans ... or, il y a 20 ou 30 ans, les moyens de dépistage modernes, comme l'échographie, la scintigraphie, la cytoponction, n'existaient quasiment pas, et donc, quand on diagnostiquait un nodule, puis qu'on l'opérait, c'était souvent à un stade assez avancé, avec des chances de guérison moindres ... et puis, les techniques chirurgicales, elles aussi, étaient moins perfectionnées, etc etc ...
Chez quelqu'un chez qui on découvre un cancer à 46, 50, 55 ans, il y a des chances pour que ce cancer, il l'ait déjà depuis quelques années - et donc, qu'il ait pu évoluer, faire des métastases ... alors que chez quelqu'un de "jeune", la trentaine, on va souvent découvrir le cancer quand il est encore à ses tout débuts ...
Je pense qu'il ne faut pas trop s'angoisser avec ces chiffres, se considèrer "à risque" parce qu'on a été opéré à 48 ans, ou à 55 ... tout dépend, chaque cas est différent !
Et de manière générale, les statistiques restent excéllentes - je viens d'en trouver d'assez récentes, http://ist.inserm.fr/basisrapports/cancer-pronostic/chap18.pdf , et il y a p.ex. cette phrase-ci, très encourageante :
Citation: | Pour un sujet de moins de 45 ans, présentant une tumeur de moins de 3 cm, différenciée, sans envahissement ganglionnaire et sans métastase ganglionnaire ou à distance, la survie est de 100 % à 20 ans. |
Bon, comme je le disais plus haut, ce n'est pas une "science exacte", ce ne sont que des estimations, mais de manière générale, nos chances sont excéllentes !
Le même texte dit également :
Citation: | Entre la période 1978-1982 et la période 1999-2001, le registre de Champagne-Ardennes a constaté une augmentation très forte de la fréquence (29,1 % à 43 %) de microcancers papillaires (0 à 1 cm), parallèlement à une diminution significative des tumeurs de grand diamètre (52,5% à 40,9% pour les tumeurs inférieures à 4 cm et 17,7 % à 15,9 % pour les tumeurs de plus de 4 cm ou avec extension extra-capsulaire). |
Ca, c'est également TRES important : maintenant qu'on diagnostique les nodules plus tôt, on opère également plus tôt, et donc, les cancers qu'on trouve maintenant sont à un stade beaucoup plus précoce, avec des chances de guérison totale beaucoup plus élevées ...
Le souci avec les statistiques, c'est que même les meilleures statistiques du monde ne nous diront jamais, à NOUS, chacun pris individuellement, de QUEL côté de la barrière il va se situer ... bien sûr, c'est plus encourageant d'apprendre qu'on à 99% de chances de guérir que si c'était seulement 50% ou moins, mais personne ne pourra nous garantir qu'on se situera du côté des 99% ou du 1% restant ... donc, le plus important c'est de CROIRE à sa bonne étoile !
Beate |
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