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Dorothée Inscrit le: 17.08.18 Messages: 30 |
Message: (p500975)
Posté le: 14. Oct 2018, 16:33
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : MiniPearl
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Voilà, après avoir lu des dizaines et des dizaines de récits d'opérations ici, je viens déposer le mien en espérant qu'il puisse servir et rassurer les futures opérées. SI vous avez des questions n'hésitez pas !
Mardi 9 octobre
Je suis entrée à l’hôpital à 11h30, me suis installée dans la chambre, on m'a donné la jolie blouse a enfiler (douches à l'Hibiscrub prises la veille et le matin à la maison) et j'ai répondu aux questions de l'infirmière pour mon dossier. On m'a ensuite donné le petit cachet qui va bien et j'aurais bien fait une petite sieste !
14h30, un brancardier entre dans la chambre et me dit que c'est parti. Direction le bloc. Après quelques minutes d'attente, le temps de finir de préparer le bloc, on m'installe sur la table d'opération et on me recouvre d'une couverture chauffante. Les anesthésistes me posent quelques questions, ils sont plutôt sympas, on choisi ensemble un peu de musique (du Aznavour!), puis arrive mon chirurgien, on échange quelques mots, on me met un masque, je respire à fond et... me réveille quelques heures plus tard en salle de réveil !
On me demande rapidement si j'ai des douleurs : mis à part la gorge très serrée, comme si j'avais une grosse angine, ça va. On m'explique que c'est l'intubation et que cela n'a rien à voir avec ma TT.
Je reste plusieurs heures en salle de réveil, on me mesure le cou régulièrement, aucun gonflement (merci la cure pré-op à l'arnica?), je somnole régulièrement et discute avec les infirmières, car oui, ma voix est intacte !
On fini par me ramener dans ma chambre vers 22h.
J+1
Nuit pas super, mais rien d'étonnant aux vues des émotions, et puis on est quand même à l'hôpital. La journée commence par une prise de sang pour contrôler ma calcémie (les résultats seront bons), puis on me donne mon premier Levothyrox (150... corrigés à 100 à ma sortie par le chirurgien) et des comprimés de calcium (calcidose et Un-alpha). Ma gorge est encore gonflée j'opte donc pour un petit dej compote/yaourt.
Dans la matinée, je finis par prendre mon courage à deux mains et jette un œil à ma cicatrice : elle a été refermée à la colle. C'est assez impressionnant parce qu'on voit tout, mais finalement c'est très propre, pas gonflé, ni bleu.
J+2
Encore une nuit médiocre et ce matin je me réveille le dos, les épaules et le cou plein de courbatures ! Le chirurgien m'expliquera plus tard que c'est peut être dû à la position de l'opération (on serait pas mal arqué sur la table d'opération), mais je pense que le lit n'a pas arrangé les choses ! Bref, je me dis que c'est un moindre mal car toujours aucune réelle douleur à l'horizon, là où j'ai été découpée !
On décide de me retirer le drain et une nouvelle prise de sang confirmera mes bons résultats en calcium. On m'annonce donc que je peux sortir quand je le souhaite !
Je suis donc rentrée jeudi après-midi à la maison. Nous sommes aujourd'hui dimanche et je me sens vraiment bien. Je relâche peu à peu mes épaules, ma tête est parfaitement mobile. Ca me tire de temps en temps mais je n'arrive pas à savoir s'il s'agit de la colle ou de la cicatrice.
Côté traitement, je prends donc chaque matin un comprimé de Lévothyrox 100, ainsi qu'un un-Alpha matin et soir et un sachet de Calcidose matin et soir également. J'ai fais une prise de sang hier matin, la calcémie est bonne, je manque en revanche un peu de Vitamine D. Je revois mon chirurgien demain après-midi pour faire le point.
Enfin, je voudrais quand même souligner la gentillesse du personnel soignant de l'hôpital Sud Francilien de Corbeil Essonnes. Tous ont été adorables et attentifs ! Sans oublier mon amoureux qui a été d'une patience d'ange les quelques semaines qui ont précédé l'opération et qui a tout prévu pour que mon retour à la maison se passe au mieux ! |
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Emmanuel7869 Inscrit le: 05.01.19 Messages: 8 |
Message: (p504269)
Posté le: 23. Jan 2019, 20:35
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Je rentre à l'hôpital le jour même de l'opération. On me place dans un salon d'attente assez confortable, on me donne les directives pour m'habiller correctement pour l'opération. Un peu d'attente avant l'opération, mais pas trop de stress grâce au médicament que l'infirmière m'a donnée. On m'emmène au bloc opératoire à pieds, encore un peu d'attente. Le stress est là quand on me met le masque pour respirer, pas si désagréable que ça. Je suis en train de respirer profondément même si une partie de moi n'a pas envie à cause du stress. On me dit de penser à quelque chose de positif, la dame qui me tenait le masque a su me rassurer. J'entends, un "Bonjour", le chirurgien qui arrive sans doute, puis un "CHUUUT" de l'anesthésiste. Pour avoir le silence dans la salle.
Au réveil, dur, dur, je me sentais pas à l'hôpital, je croyais que j'allais me réveiller dans ma chambre, je dormais bien en fait, puis, le "réveillez-vous", tête qui tourne quelques instant, réveillez-vous plusieurs fois je crois. Et j'ai du me battre pour garder les yeux ouverts et savoir ou je suis.
En salle de réveille tout va bien (enfin...), pas de douleur à la nuque, surtout à la gorge, genre supportable. Ma voix est roque, grave, c'est fatiguant de parler. Je regarde l'agitation dans la salle de réveil et on me ramène dans ma chambre.
Pas de chambre individuelle, snif. Mais le voisin est sympa, juste un peu de bruit pour dormir, mais j'arrive à dormir quand même, pas l'autorisation de me lever avant 23h 00h00, depuis la fin de l'opération à 15h00, je me souviens plus trop de l'heure.
Après des infirmières et infirmiers viennent régulièrement prendre la tension, et contrôler le sang, sur le redon de jour comme de nuit. Pas très bien dormit à cause du bruit, mais le chirurgien me dit que tout c'est bien passé. Et surprise au réveil, vers 6h00 le chirurgien me dit que je peux rentrer chez moi, bonnes tensions rien d'anormal.
Après le redon c'est désagréable à enlever, le reste ne fait pas mal. Aujourd'hui je suis chez moi et vais passer une bonne nuit au calme. En fait l'opération à eu lieu le 22/01 au matin et je suis ressorti le 23/01 dans l'aprèm. Juste un peu mal à la gorge, mais rien d’insupportable, sauf quand en bougeant la tête on tire sur les agrafes.
Le chirurgien avait compté deux jours d'hospitalisation, il avait peur d'être obliger de toucher le nerf récurrent et que je perdre ma voix. Mais au final tout c'est bien passé. L'infirmière viendra à domicile changer les pansements et retirer les agrafes. |
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MADELEINE212 Inscrit le: 27.01.19 Messages: 1 |
Message: (p504347)
Posté le: 27. Jan 2019, 18:47
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Bonjour à tous,
Je découvre ce forum avec gratitude et me présente:
Madeleine, 46 ans, j'habite Bruxelles. J'ai été diagnostiquée basedow en 2006, tentative de traitement sans résultat, j'avais 35 ans. Tyroïdectomie totale en 2008 je suis "guérie" et puis le cauchemar commence: exophtalmie fulgurante. Je le vis très mal mais n'ai pas fait grand chose pour tenter de me soigner.
J'ai pris cela comme un coup du sort. 10 ans de souffrances.
N'en pouvant plus de me voir ainsi , de souffrir chaque jour au réveil de cette "tête" qui ne me revient pas, des moqueries, je prends les choses en main et je vais enfin me faire faire cette décompression orbitaire dont je rêvais secrètement sans jamais oser me l'avouer.
La date fatidique approche, je suis morte de trouille.
Mon chirurgien doit effondrer les 3 parois orbitales et replacer des prothèses en titane sur les pomettes, je vais avoir doit à une belle couture sur la tête aussi...
Voilà, il me reste un tout petit mois avant le jour J et vos témoignages me seraient d'un grand soutient.
La douleur ne me fait pas peur, c'est le résultat qui m'angoisse, sera t'il à la hauteurs de mes attentes, comment vont réagir mes proches (mari et enfants), et moi? vais je me retrouver, retrouver ces jolis yeux qui me manquent tant? Comment gérer l'après?
Comment avez-vous vécu cela?
Merci infiniment à tous pour vos témoignages, je ne manquerai pas de vous tenir informés après l'opération.
Belle soirée à tous
M. |
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Javotte Inscrit le: 04.11.17 Messages: 94Basedow Lot 46 |
Message: (p504800)
Posté le: 10. Fév 2019, 08:31
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Meline12
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Bonjour la communauté.
A mon tour de partager mon vécu de TT: jeudi 7 février
Arrivée à l'hôpital à 7 heures pétantes. J'ai pris la douche à la bétadine à la maison. Je n'en mème pas large, mais là plus le choix, il faut lâcher prise et faire confiance.
J'enfile la seyante chemise du bloc. Plusieurs infirmières sont déjà passées pour me poser la perf et me faire avaler le cachet qui détend.Elles sont toutes chaleureuse et me rassurent.
Et puis, tout va très vite, le brancardier vient me chercher et m'amène jusqu'au bloc où je ne vois que des hommes en vert, le sourire du chir (l'air de dire, ne vous en faites pas...) et je reconnais aussi l'anesthésiste qui dit; "un sourire, madame. A peine le temps de dire ouf, je dors, comme prévu, ) 9heures.
Je me réveille en salle de réveil, justement: je n'en crois pas mes yeux: 13h30. Au niveau douleir, c'est comme une grosse angine, soulagée très vite par des antalgiques. Rien besoin de demander, un infirmi_re contrôle très regulièrement les constantes et le niveau de la douleur. Je porte les fameuses lunettes à oxygène. Je ne souffre pas, je suis dans les vaps mais rien de désagréable.
Le brancardier vient me chercher pour me remonter dans la chambre. Je passe la fin de la journée, toujours un peu choutée et surveillée de près par les infirmières qui me demandent, à chaque passage où en est mon seuil de douleur. Si j'insiste tant, c'est que je suis épatée par la prise en charge de la douleur. A aucun moment, je n'ai eu à réclamer quoi que ce soit.
Passage de l'interne pour faire le CR: pas bien bavarde: ça tombe bien, je n'ai pas envie de parler: cordes vocales intactes, nodules, à priori non cancéreux mais on attend les résultats d'analyse et confirmation d'un TT.
Vers 18h30, premier repas, sous forme de flanc. Je suis surtout contente de pouvoir boire parce que je me sens complètement déshydratée.
Première nuit: entre les redons, la perf, l'oxygène, ça fait pas mal de fils à gérer... Je somnole plus que je dors... mais bon, rien d'insupportable au niveau douleur, juste de l'inconfort.
Au matin, prise de sang pour vérifier le taux de calcémie et un vrai petit déj, avec un vrai café. Je prends ma douche seule, enfile mon pyjama. ça y est, j'ai des épingles dans les fesses et je vais donc me balader dans les couloirs. Une infirmière me donne même l'autorisation de descendre dans le hall. Je planque mes redons dans mon sac à main prout-prout et me voilà partie en expé. Je me sens la pêche, avale un autre café à la cafet puis retour au lit. Faut quand même pas pousser mémère dans les orties!
Visite du chirurgien en fin de matinée qui me laisse entrevoir la sortie pour le lendemain, à condition que le taux de calcémie soit toujours correct et que les redons puissent être enlevés.
C'est excatement ce qui se passe le lendemain: redons enlevés par une infirmière aux doigts de fée, plus qu'à récupérer les papiers et vive la liberté!!!
Pour le suite, contrôle taux calcémie dans 7 jours, contrôle TSH dans 6 semaines (je commence à 100 de levo NF et j'espère que ça va suffire parce que les kilos en trop, j'en ai marre) et retrait des fils jeudi (si j'ai tout bien compris...)
Aujourd'hui, je suis soulagée, c'est fait et ça n'a rien eu d'insurmontable!
Je suis très contente du chirurgien et de toute l'équipe soignante. J'habite dans le sud ouest et je peux donner les nom du chir en mp.
Voilou, merci de m'avoir lue jusqu'au bout... Pour ceux qui doivent se faire opérer, essayez, d'y aller confiant car même si ce n'est pas une partie de plaisir, cela n'a rien d'insupportable non plus.
Bon dimanche
Pascale |
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LEau Inscrit le: 05.02.19 Messages: 4 |
Message:
Posté le: 07. Mar 2019, 14:46
Merci. Ce message m'a été utile ! ont dit : philippe79, 974reine
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Bonjour ! J'ai été soignée à Toulouse en novembre dernier via thermo ablation par radio fréquence.
Pendant 3 ans j'ai cherché l'avis de différents professionnels (Salepétrière, Gustave Roussy, Lyon) pour que l'on me propose une autre solution à l'ablation totale de la thyroïde.
Un gros nodule dans le lobe gauche continuait à grossir, et risquait de dévier de leur trajectoire air et aliments dans ma trachée.
Ils me conseillaient tous l'opération, sans aucune urgence, et sans être sûr non plus que les nodules soient tous bénins. Je n'avais pas du tout envie d'en arriver là. L'opération en elle-même me terrifiait, le levothyrox et ses effets secondaires (et sa crise) ne m'attirait pas du tout, la cicatrice, la fatigue... la peur de devenir un zombie sans plus aucune émotion..
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De mon côté, je ne me suis jamais sentie malade par rapport à ma thyroide (nodules découverts en 2010). Il m'arrivait de m'étrangler en mangeant, d'avoir des périodes de déprimes quand je ne trouvais pas de boulot, et de la fatigue, du mal à dormir (en me réveillant parfois régulièrement à une même heure très matinale)... Difficile de faire la différence entre un mal qui viendrait du mauvais fonctionnement de l'organe, ou un rythme de vie pas très bon, du stress, ou un trait de personnalité.
Comme on ne nous donnait pas trop d'informations sur le fonctionnement de cet organe, ok l'hérédité, mais le pourquoi ça tombe malade, qu'est-ce qui peut la fragiliser, l'améliorer... j'avais fait des petites recherches sur internet. (les sites anglosaxons sont beaucoup plus fournis sur plein de sujets).
Je me suis mise à manger bio, graines de courge, tournesol, noix d'amazonie, éviter le soja, les choux... mettre un masque anti pollution en faisant du vélo, le sport aussi je remarque que ça joue beaucoup sur mon humeur...
Bref je ne sais pas trop si ces changements ont été efficaces, mais au moins ils me rassuraient.
L'été dernier je me raisonne donc après tous ces sages avis à prendre rendez vous pour me faire opérer.
Un cousin de passage me met en relation avec son ami d'enfance endocrino à Toulouse. Celui ci, très sympa, prend le temps d'étudier mon dossier, et de m'informer sur des détails que l'on ne m'avait jamais expliqué jusque là, et il m'explique qu'il est possible de se faire soigner par thermo ablation.
Pour pouvoir utiliser cette méthode, les docteurs doivent être certains que les nodules sont bénins, (Thyrad 3 dans mon cas, dont je ne connaissait ni l'existence ni la signification jusque là, signalait que c'était bénin, en plus de deux cytoponctions).
L'intervention a eu lieu sous hypnose, et anesthésie locale. A propos de l'hypnose, il s'agit plus de relaxation, de concentration sur la respiration et des pensées ou images positives, avec de la musique choisie pendant l'intervention ! L'anesthésiste et toute l'équipe était très attentive à mon confort : échanges à l'oral, couverture chauffante, possibilité d'échanger et donner son ressenti...
On a des protections autour de la tête et du coup, seul le regard en face, au plafond devant un écran qui diffusait une cascade en forêt.
Pendant l'intervention, le chirurgien utilisait sa sonde pour brûler le gros nodule, et le dévasculariser. Je pouvais suivre les échanges et même parler pour prévenir par exemple que j'avais besoin de déglutir (évidemment encore plus que d'habitude à ce moment là !). J'étais impressionnée de pouvoir parler alors qu'on travaillait sur ma gorge !
La sonde est reliée à une machine qui envoie de l'électricité. On nous pause une plaque métallique sur les cuisses pour faire circuler l'électricité. Et je sentais de temps en temps l'électricité circuler dans les vertèbres du haut, rien de désagréable, des petites sensations étranges et nouvelles mais rien d'horribles. Les seuls moment un peu désagréable sont au moment de l'anesthésie locale (piqûre dans le cou), et lorsque la sonde s'approche des cordes vocales (c'est une partie qui ne peut pas être totalement anesthésiée pour ne pas les paralyser).
L'expérience a été vraiment positive. L'arrivée, l'installation, la préparation a peut-être durée 1h ou moins, l'intervention en elle-même a dû durer 30/45 minutes et on m'a gardé environ 2h pour surveiller que tout aille bien (on nous fait manger un peu) avant de me laisser sortir avec de la glace.
Je pétais la forme en sortant, on a été au restau avec mon compagnon et mon père qui m'accompagnaient, j'ai pu bien manger normalement et parler.
La fatigue est arrivée le lendemain et a durée quelques jours. Je n'ai pas été raisonnable sur le fait de me reposer pour laisser le temps à mon corps de se reposer et récupérer. J'ai été arrêtée quelques jours (nécessaires) et mes collègues ont été très sympas et avenants lorsque j'ai repris le boulot, du coup tout s'est très bien passé.
Un peu moins de deux mois après, je suis retournée à Toulouse ou l'endocrinologue et le chirurgien étaient contents de l'évolution. Sur 5cm de longueur, le nodule avait déjà perdu 1cm et continuait de diminuer.
C'est le corps qui évacue progressivement les cellules mortes, telles les étoiles mortes qu'on voit encore briller dans le ciel alors qu'elles ont déjà disparues depuis des millions d'années...
Le seul point négatif c'est le remboursement ! la sécurité sociale ne reconnait pas encore cette méthode, et ne la rembourse pas pour le moment.
Geste médicale, dépassement d'honoraires, matériel, anesthésie = 500+400+120 = 1020€ (dans le désordre)
(il faut encore que je vois avec ma mutuelle qui malgré un devis ne m'a quasiment rien remboursée..)
Espérons que la prise en charge puisse se faire bientôt pour que tout le monde puisse bénéficier de ces méthodes, couramment utilisées au Japon et en Italie.
C'est plus doux, pas de traumatisme, pas de cicatrice, pas de médicament à vie, beaucoup plus intéressant et agréable à vivre pour les patients et la sécu logiquement...
Bon courage à tout le monde ! |
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Maguy Inscrit le: 21.02.19 Messages: 940+ |
Message: (p506280)
Posté le: 24. Mar 2019, 18:14
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Coucou à toutes et à tous,
Alors entrée au chu le lundi18/03 prise en charge par les infirmières d’une gentillesse énorme, j’ai revu le pôle anesthésiste et rappel de mes problèmes de cervicales (hernie+plaque d’arthrose) mais c’e Bien ecrit.
Pose d’un super cathéter puis visite du chirurgien qui me dit tout va bien se passer pas de stress.
Nuit médiocre entre prise des constante l’odeur de la douche betadine beurk mais bon voilà. Réveil à 5h30 pour nouvelle douche betadine puis prise en charge vers 7h opération dans la foulée. Remonter en chambre à midi. Vers 14h le chirurgien est passé dixit mon mari( j’etais trop dans les vapes) et le chirurgien explique opération nickel pas de ganglion touché et pas de ramifications du nodule cancéreux alors impeccable pour moi. Visite de ma fille avec des jonquilles puis le chirurgien est repassé plus tard. Vers 18h30 première gorgée d’eau avec des consignes et à 19h30 1 er repas compote et un yaourt. Et la j’ai eu droit de me lever et aller seule au wc!!! Le pied
Une nuit sous surveillance et à 6h prise de sang pour contrôle calcium, petit dej vers 8h et à11h visite du chirurgien qui me demande comment je vais je lui dit oui ça peut aller il me dit Mme je ne me suis pas dait opere moi vous avez le droit de ne pas etre au top de votre forme!!! Je lui dit c’esst vrai je ferai pas un marathon... et la l’interne lui dit 2,14 et il me dit Mme va rentrer passer son mercredi après-midi en famille cool contente mais un peu stressée. Vers 11h l’infirmier m’enlève les 10agrafes et le redon et il me nettoie un peu pour que la petite ne me voit pas trop rouge cause betadine/mercurochrome
Repas puis a 14h il m’enl Le cathéter et me donne les consignes.
1 ere nuit a la maison un peu douloureuse le lit pas commode peur de bouger mais bon.
Et la apres 2 jours à la maison plus trop de mal c’est plus que supportable. Ma fille et mon mari me coucoune.
J’ai suivi pas mal de conseils omeopathies du site je ne regrette pas. Bon courage aux prochains
Maintenant place aux prises de sang et autres rdv pour la suite dosage levothyrox calcium et phospore.
Merci pour ce site |
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maerob Inscrit le: 05.08.18 Messages: 17 |
Message:
Posté le: 16. Avr 2019, 17:50
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : aurore75
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Bonjour,
Je m’aperçois que tous les chirurgiens ne pratiquent pas les même tarifs car moi j'ai été opérée sur SETE pour 2000€ !!!! et une corde vocale en moins au passage, comme quoi il faut toujours essayer de chercher des informations au préalable. Merci pour votre témoignage.
LEau a écrit: | Bonjour ! J'ai été soignée à Toulouse en novembre dernier via thermo ablation par radio fréquence.
Pendant 3 ans j'ai cherché l'avis de différents professionnels (Salepétrière, Gustave Roussy, Lyon) pour que l'on me propose une autre solution à l'ablation totale de la thyroïde.
Un gros nodule dans le lobe gauche continuait à grossir, et risquait de dévier de leur trajectoire air et aliments dans ma trachée.
Ils me conseillaient tous l'opération, sans aucune urgence, et sans être sûr non plus que les nodules soient tous bénins. Je n'avais pas du tout envie d'en arriver là. L'opération en elle-même me terrifiait, le levothyrox et ses effets secondaires (et sa crise) ne m'attirait pas du tout, la cicatrice, la fatigue... la peur de devenir un zombie sans plus aucune émotion..
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De mon côté, je ne me suis jamais sentie malade par rapport à ma thyroide (nodules découverts en 2010). Il m'arrivait de m'étrangler en mangeant, d'avoir des périodes de déprimes quand je ne trouvais pas de boulot, et de la fatigue, du mal à dormir (en me réveillant parfois régulièrement à une même heure très matinale)... Difficile de faire la différence entre un mal qui viendrait du mauvais fonctionnement de l'organe, ou un rythme de vie pas très bon, du stress, ou un trait de personnalité.
Comme on ne nous donnait pas trop d'informations sur le fonctionnement de cet organe, ok l'hérédité, mais le pourquoi ça tombe malade, qu'est-ce qui peut la fragiliser, l'améliorer... j'avais fait des petites recherches sur internet. (les sites anglosaxons sont beaucoup plus fournis sur plein de sujets).
Je me suis mise à manger bio, graines de courge, tournesol, noix d'amazonie, éviter le soja, les choux... mettre un masque anti pollution en faisant du vélo, le sport aussi je remarque que ça joue beaucoup sur mon humeur...
Bref je ne sais pas trop si ces changements ont été efficaces, mais au moins ils me rassuraient.
L'été dernier je me raisonne donc après tous ces sages avis à prendre rendez vous pour me faire opérer.
Un cousin de passage me met en relation avec son ami d'enfance endocrino à Toulouse. Celui ci, très sympa, prend le temps d'étudier mon dossier, et de m'informer sur des détails que l'on ne m'avait jamais expliqué jusque là, et il m'explique qu'il est possible de se faire soigner par thermo ablation.
Pour pouvoir utiliser cette méthode, les docteurs doivent être certains que les nodules sont bénins, (Thyrad 3 dans mon cas, dont je ne connaissait ni l'existence ni la signification jusque là, signalait que c'était bénin, en plus de deux cytoponctions).
L'intervention a eu lieu sous hypnose, et anesthésie locale. A propos de l'hypnose, il s'agit plus de relaxation, de concentration sur la respiration et des pensées ou images positives, avec de la musique choisie pendant l'intervention ! L'anesthésiste et toute l'équipe était très attentive à mon confort : échanges à l'oral, couverture chauffante, possibilité d'échanger et donner son ressenti...
On a des protections autour de la tête et du coup, seul le regard en face, au plafond devant un écran qui diffusait une cascade en forêt.
Pendant l'intervention, le chirurgien utilisait sa sonde pour brûler le gros nodule, et le dévasculariser. Je pouvais suivre les échanges et même parler pour prévenir par exemple que j'avais besoin de déglutir (évidemment encore plus que d'habitude à ce moment là !). J'étais impressionnée de pouvoir parler alors qu'on travaillait sur ma gorge !
La sonde est reliée à une machine qui envoie de l'électricité. On nous pause une plaque métallique sur les cuisses pour faire circuler l'électricité. Et je sentais de temps en temps l'électricité circuler dans les vertèbres du haut, rien de désagréable, des petites sensations étranges et nouvelles mais rien d'horribles. Les seuls moment un peu désagréable sont au moment de l'anesthésie locale (piqûre dans le cou), et lorsque la sonde s'approche des cordes vocales (c'est une partie qui ne peut pas être totalement anesthésiée pour ne pas les paralyser).
L'expérience a été vraiment positive. L'arrivée, l'installation, la préparation a peut-être durée 1h ou moins, l'intervention en elle-même a dû durer 30/45 minutes et on m'a gardé environ 2h pour surveiller que tout aille bien (on nous fait manger un peu) avant de me laisser sortir avec de la glace.
Je pétais la forme en sortant, on a été au restau avec mon compagnon et mon père qui m'accompagnaient, j'ai pu bien manger normalement et parler.
La fatigue est arrivée le lendemain et a durée quelques jours. Je n'ai pas été raisonnable sur le fait de me reposer pour laisser le temps à mon corps de se reposer et récupérer. J'ai été arrêtée quelques jours (nécessaires) et mes collègues ont été très sympas et avenants lorsque j'ai repris le boulot, du coup tout s'est très bien passé.
Un peu moins de deux mois après, je suis retournée à Toulouse ou l'endocrinologue et le chirurgien étaient contents de l'évolution. Sur 5cm de longueur, le nodule avait déjà perdu 1cm et continuait de diminuer.
C'est le corps qui évacue progressivement les cellules mortes, telles les étoiles mortes qu'on voit encore briller dans le ciel alors qu'elles ont déjà disparues depuis des millions d'années...
Le seul point négatif c'est le remboursement ! la sécurité sociale ne reconnait pas encore cette méthode, et ne la rembourse pas pour le moment.
Geste médicale, dépassement d'honoraires, matériel, anesthésie = 500+400+120 = 1020€ (dans le désordre)
(il faut encore que je vois avec ma mutuelle qui malgré un devis ne m'a quasiment rien remboursée..)
Espérons que la prise en charge puisse se faire bientôt pour que tout le monde puisse bénéficier de ces méthodes, couramment utilisées au Japon et en Italie.
C'est plus doux, pas de traumatisme, pas de cicatrice, pas de médicament à vie, beaucoup plus intéressant et agréable à vivre pour les patients et la sécu logiquement...
Bon courage à tout le monde ! | |
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Héloo Inscrit le: 05.03.19 Messages: 10Ablation totale de l... Poitiers |
Message: (p509315)
Posté le: 13. Juin 2019, 13:43
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A mon tour
On me dit de venir à 8h au CHU de Poitiers pour un examen des cordes vocales avant l'opération. J'arrive avec mon chéri, pas trop stressée et en ayant réussi à dormir la veille (à ma grande surprise). Bon, je n'avais pas du tout imaginé cette procédure quand on m'avait parlé d'examens des cordes vocales ... On infiltre une caméra par le nez jusque dans la gorge... très désagréable, heureusement que ça ne dure que quelques minutes !
Puis je monte au service, où on me dit que je suis très en avance mais on m'accueille très gentiment, je m'installe dans ma chambre. Plus tard, ma camarade de chambre arrive, une dame d'environ 70 ans qui est là pour une opération de la cataracte.
L'attente continue jusque 13 heures où l'on m'envoie au bloc, la séparation avec mon chéri et le moment fatidique qui arrive me fait un peu pleurer mais je blague très vite avec les brancardiers, qui me laisse dans un hall avec d'autres patients. 15 minutes plus tard, c'est parti, pour de vrai... en salle d'opération.
L'équipe est jeune, on blague, je me surprends encore à ne pas être stressée !
Je me réveille dans un couloir, entourée de l'équipe médicale qui me demande de me remettre sur mon lit, j'ai la nausée. Je bouge du brancard à mon lit et indique que je vais vomir, hop un haricot apparaît sous mon nez, le timing est parfait car je vomis illico.
On m'informe que tout s'est bien passé, on vérifie mon pansement et me laisse en salle de réveille. Je n'ai pas mal à la cicatrice mais à la nuque et aux épaules, j'ai du mal à avaler ma salive, j'observe ce qui se passe autour de moi et patiente. J'ai la voix un peu enrouée mais je la reconnais.
On me remonte enfin dans ma chambre, il est 19h passée, mon chéri est là, il me dit que j'ai bonne mine. On m'enlève le pansement, tout le monde dit que la cicatrice est belle et une infirmière me dit avoir discuter avec le chirurgien et qu'il est très content, il a pu faire tout ce qu'il voulait, etc.
On m'offre une glace, que j'avale avec grande difficulté mais qui me fait du bien.
Je dis à mon chéri qu'il peut rentrer car je pense que je vais m'endormir bientôt.
Mais là, s'en suit l'une des pires nuit de ma vie. Impossible de m'endormir, de trouver une position confortable, j'ai vraiment mal à la nuque et à la gorge à cause de l'intubation et la position durant l'opération. Ma camarade de chambre ronfle, et j'ai envie de tousser, ce qui m'amène plus de douleurs et un goût de sang en bouche. On me demande de surveiller si j'ai des fourmillements, je paranoïe un peu je pense, ce qui ne m'aide pas à dormir. Je somnole au mieux 2 ou 3 heures sur toute la nuit.
A 6h prise de sang, puis petit déjeuner où je n'avale qu'une glace de nouveau. Je me sens le moral dans le chaussettes et très fatiguée, envie de pleurer. Je n'étais pas stressée la veille mais le lendemain j'ai le contre-coup, les nerfs qui lâchent avec la fatigue.
On me fait descendre avec une autre dame pour avoir de nouveau l'examen des cordes vocales, je trimballe avec moi un gant de toilettes mouillée, car j'ai des bouffées de chaleur et la nausée, ça me fait du bien. Je marche à 2 à l'heure, je me sens faible, je n'ai même pas eu le courage de faire ma toilette.
La caméra qui s’infiltre par le nez est encore plus désagréable que la veille mais tout va bien rien n'est abîmé, ouf !
Quelques heures plus tard, je peux sortir avec deux ordonnances : levothyrox à 125 (ils donnent ce dosage à tout le monde paraît-il), une crème cicatril (je dois en mettre deux fois par jour la 1ère semaine puis les 3 semaines suivantes, ils insistent énormément sur ce massage à faire 2 fois 10 minutes par jour) et enfin les médocs pour le calcium car mon taux est à la limite, ainsi si je ressens les fameux fourmillements je dois les prendre de suite (ce qui n'arrivera pas), et on me dit que le fil de la cicatrice va se résorber tout seul.
Un prise de sang toutes les semaines pour le taux de calcium et dans 4 semaines tsh et t4 car rdv avec le chirurgien prévu le 7 juin et un arrêt de travail jusqu'au 30 Mai.
J'arrive à la maison dans le même état, crevée et triste. Mon chéri me fait une purée maison pour le repas du soir, je mange un peu mais vomi tout 2 heures plus tard. Je vais me coucher épuisée et m'endors. Dans la nuit, j'ai des quintes de toux, je re vomis.
Malgré n'avoir rien dans le ventre depuis plus de 48 heures, je me sens mieux, le simple fait d'avoir dormi fait du bien au moral. J'ai toujours mal mais je le supporte mieux.
Le sur lendemain, je me sens vraiment mieux et suis contente d'avoir passée le plus dur. Les jours suivants je suis impressionnée à quel point le corps humain récupère vite !
La cicatrice est très désagréable à toucher, tout le cou d'ailleurs. Les semaines suivantes, j'ai vraiment du mal à faire les fameux massages et à m'approprier la cicatrice.
Une dizaine de jours après l'opération et pendant presque 2 semaines, je me sens merveilleusement bien. Je pense que le dosage de mes hormones avec le dernier « lâcher » de ma thyroïde qui produisait trop avant, est juste parfait. Je suis zen, je dors bien, je me lève avec une juste énergie, bref le ciel est bleu et les oiseaux chantent, je veux rester comme ça toute ma vie !
Et puis d'un coup mes humeurs changent, pas de filtres, je m'énerve très vite, pleure très vite, je dors moins bien en me réveillant souvent.
J'avais donc hâte de connaître le résultat de ma prise de sang :
TSH : 0,03 mu/l norme entre 0,35 et 4,94
T4 : 15,90 pmo/l norme entre 9 et 19
Le rdv avec le chirurgien : Il me baisse le levothyrox à 112,5 et me rassure sur l'état de ma cicatrice.
Prochain suivi dans 6 semaines …. |
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ina Inscrit le: 22.05.19 Messages: 10 |
Message: (p510603)
Posté le: 18. Juil 2019, 14:37
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Bonjour,
Je me suis faite opérer le 02/07 (thyroïdectomie totale cancer papillaire) à Poissy. Je suis sortie le 04/07, l opération en elle même s est globalement bien passée mais dur dur l anesthésie m a mise ko, j ai énormément dormi + grosses nausées.
Je devais sortir le 03/07 mais légers fourmillements, ils m ont donc gardé 1 nuit de plus fait prise de sang + poche calcium en intraveineuse au cas où. Finalement la prise de sang était ok je suis donc sortie le 04, youpi !
J ai perdu 2 kg en quelques jours, je me sentais nauséeuse à chaque repas c était penible...
Apparemment c était dû à une hypocalcémie...
Le samedi 06 vers 1h du matin je commence à avoir de grosses douleurs au ventre (constipée depuis plusieurs jours désolée pour les détails) je vais aux wc et là catastrophe je commence à avoir de gros fourmillements dans les jambes qui ont commencés à monter dans tout le corps, je me suis retrouvée comme paralysée (crise de tétanie) je ne pouvais pratiquement plus bouger ni ouvrir les mains, j ai cru mourrir... J ai réussi à aller jusque dans ma chambre mon homme m a conduit aux urgences de l hôpital où on m a opéré. J avais une ordonnance indiquant qu une prise de sang devait être faite en urgence en cas de fourmillements ou crampes. On montre l ordonnance à l accueil ils ne veulent rien savoir il faut faire la queue et voir tout ces gens passer devant nous pour des petits bobos au ventre ou des coupures... 9h à attendre sur une chaise, 9h à attendre qu on me fasse cette fichue prise de sang ! On se décide enfin à me donner du calcium par intraveineuse... au bout de 12h on m informe que je vais être transférée à l hôpital de st germain en laye parce que malgré les intraveineuses mon taux ne retombe pas, je suis fatiguée... j en ai marre...
Arrivée à st Germain on me prend tout de suite en charge, on me fait électrocardiogramme intraveineuse de calcium encore et encore... mon taux ne remonte pas... le docteur décide d appeler mon chirurgien à Poissy, celle ci râle et ne comprend pas pourquoi on m a fait partir de Poissy elle demande à ce qu on me transfère là bas... grrr j en ai marre...
Arrivée à Poissy on me fait de nouveau intraveineuse calcium, on ajoute à ça magnésium et un alpha, mon chirurgien me dit que tout va bien se passer, ils auraient dû me donner l alpha tout de suite, le calcium ne tenait pas...
Nous sommes le 10/07, on enlève mon pansement cool plus cette impression d être étranglée c est déjà ça ! Mince il y a un ematome on me fait une ponction et hop un antibiotique en plus des autres médicaments...
Apparemment la ponction est ok mais on me laisse l antibio au cas où, ça me va...
On devait partir en vacances le 10/07, a la montagne, l hôpital le plus proche est à 1h20, snifff on annule, pas grave on partira un peu plus tard... Je suis bien sortie le 10/07, heureuse de retrouver mes enfants et mon homme.
Nous sommes le 18/07, je viens d arrêter tout les médicaments à part mon levo 100. Les prises de sang calcium du 13 et hier sont ok
Je me sent très très fatiguée, ma fréquence cardiaque monte assez haut et j ai des palpitations, peut être le levo ? A part ça ça peut aller.
J ai rdv avec mon chirurgien demain, j espère qu elle aura les résultats de l anapath, et surtout que tout sera ok...
Voilà c est un peu long veuillez m en excuser...
Bonne journée |
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Bea54 Microcarcinome papil... Nancy 50+ |
Message: (p513171)
Posté le: 01. Sep 2019, 06:47
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Bonjour
Intervention le jeudi 8 Août pour moi.
La veille j'ai reçu un sms me demandant d'arriver pour 7h30. En arrivant on me dirige vers ma chambre.
Très vite on me prend ma tension on me pose une perf et on m'amène la tenue reglementaire : blouse, charlotte et surchaussures.
Puis un brancardier vient me chercher pour m'emmener au bloc. Au bloc je vois la chirurgienne qui me rassure. L'infirmière et l'infirmière anesthesiste me préparent : couverture de survie, couverture chauffante (je ne sais pas pourquoi ??), masque pour l'oxygène puis on me dit que je vais m'endormir ..
Et je me réveille 2h plus tard...
Je déglutis et sens une gêne mais pour l'instant la douleur est gérable.
Ensuite je veux parler pour tester ma voix, ouf je ne suis pas aphone...
Vers midi on me remonte dans ma chambre. J'ai toujours ma perf et un redon.
Je somnole, suis à moitié dans le gaz et n'ose pas trop tourner la tête. En milieu d'après midi j'attrape mon tel pour prévenir que "tout va bien". Mon homme et mes filles viendront me voir en fin de journée.
En fin de journée également je me remets debout et j'ai droit à un plateau repas. Tout est moulinė. J'arrive à manger, mes proches trouvent que j'ai "bonne mine". La chirurgienne passe et me dit que l'opération s'est bien passée.
La première nuit est compliquée car je n'ose pas trop bouger et les infirmières viennent relever mes constantes toutes les 2h.
Le lendemain vendredi 1ère prise de sang pour le calcium. Je sais que c'est ce qui va déterminer ma sortie. Mais je me sens bien malgré de grosses difficultés à avaler quoi que ce soit ...
L'infirmière me dit en fin de matinée que ma prise de sang est bonne. Mes proches me rendent à nouveau visite dans l'après midi. La chirurgienne passe et me confirme ma sortie le lendemain si mon calcium est ok.
Je vais beaucoup mieux dormir lors de cette deuxième nuit. Le lendemain matin samedi prise de sang, je déjeune. On m'enlève le redon et la perf. Je prends une douche puis m'habille et range mes affaires pour rentrer. Sauf qu'en fin de matinée, l'infirmier rentre quasiment en courant dans ma chambre en me disant que mon calcium ne remonte pas et que donc je ne sors pas !! Et que je dois vite avaler du cacit !
Effectivement depuis quelques heures je sens des fourmillements dans les mains et pieds. Bon bin le temps de prévenir tout le monde et je me réinstalle dans ma chambre ... La chirurgienne passera en fin de journée pour me dire que l'hypocalcėmie est un risque post opératoire mais qu'elle a vu 3 parathyroides encore en place lors de l'intervention donc il ne faut pas que je m'inquiète ...
N'empêche me voilà coincée à l'hôpital pour encore 48h minimum ...
La déglutition est très très difficile. J'ai toujours extrêmement mal. Et je ne me sens pas forcément bien .... mal au ventre, fourmillements, bouffée de chaleur ...
La nuit de samedi à dimanche est horrible. Il fait très chaud je n'arrive pas à dormir et j'ai mal à la déglutition et à la mâchoire (à cause su calcium). Dimanche va être la pire journée en fait ... En début d'après midi j'appelle même l'infirmière car ça ne va pas nausées douleurs vertiges et moral au plus bas ... ils mettent tout sur compte du calcium qui ne remonte pas ...
Et puis dimanche soir vers 19h après le repas, ça va beaucoup mieux ... pas la déglutition mais tout le reste va mieux ... je vais enfin passer une bonne nuit et je saurais le lendemain matin que le calcium enfin remonte. Et ce lundi midi je sens enfin une amélioration à la déglutition !!
Et mardi matin j'ai enfin mon ticket de sortie !!
Le retour à la maison se passe bien. Je ne sens pas de fatigue particulière (en même temps ça fait 5 jours que je suis couchée...). Je vais marcher et prendre l'air me fait un bien fou !!
L'infirmière passe changer mon pansement tous les jours mais à partir de vendredi, soit une semaine après l'opération, ma cicatrice commence à suinter ... suffisamment pour tâcher le pansement ...
La chirurgienne va me donner des antibiotiques. En fait j'ai un fil à l'intérieur qui a du mal à se résorber et que mon corps rejette .... ça va suinter encore 15j ... en plus je fais une allergie à la colle des pansements ...
Les résultats de mon analyse montrent la présence d'un microcarninome papillaire mais encapsulé donc je n'ai pas besoin de cure d'iode. J'ai donc bien fait d'enlever cette thyroïde... Merci à mon généraliste d'avoir repéré ce nodule, j'ai pu agir avant la propagation de la maladie.
Le 31 août enfin je n'ai plus de pansements et je peux commencer à m'occuper de ma cicatrice ...
Et à J+25 je me sens bien et reprends le boulot. |
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Betty2 Inscrit le: 03.10.19 Messages: 5 |
Message: (p516489)
Posté le: 17. Oct 2019, 00:45
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Je suis fraîchement opérée d’une thyroïdectomie totale (carcinome).Mes souvenirs sont donc TRES récents.
J’y suis allée la fleur au fusil et super en forme et pas du tout angoissée. compte tenu de la raison pour laquelle on devait m’opérer, j’avais hâte. Et puis j’ai dans ma patientèle beaucoup de femmes qui ont eu une thyroidectomie et apparemment tout s’est toujours bien passé. c’est dans la suite que certaines (peu) ont du mal à trouver un traitement équilibré. Mais l’opération en elle même semble être un succès chez toute avec des cicatrices difficilement discernables ! Donc, ça me rassure certainement.
j-1 douche aves hibiscrub
J : rehiscrub. hospitalisée le 30/09 à 7h du matin, opération prévue à 9h40 mais en fait j’ai dû passer vers 12h. comme on m’avait donné une benzodiazepine à effet rapide j’étais hyper zen. papote avec l’infirmier je n’ai pas senti l’attente. je me souviens d’avoir eu un catéther et des bas de contention.
reprise de conscience en salle de réveil : un peu malheureuse et ne voulant qu’une chose, me redresser pour tourner la tête et ne le pouvant pas. cet inconfort important a duré... une heure ? c’est avec le recul, le pire moment de mon hospitalisation. bref que dalle. mais sur le moment je n’étais pas bien.
retour dans la chambre vers 17h. avec les lits qui se redressent, c’était bien.
en plus ils m’ont fait des masques avec un anti-inflammatoire dedans. j’ai bien dormi. on m’avait mis un pansement compressif. je m’appliqueà essayer de faire pipi car je n’avais pas envie d’être sondée.
Nuit ok compte tenu de ma voisine de chambre qui ronfle mais j’avais prévu les boules Quiès !
J+1 Comme d’habitude réveil en fanfare prise de sang etc... après passage du chir, enfi libre, je n’ai plus de cathéter !
je suis ressortie à 14h. le pansement compressif a été enlevé, on m’a enlevé les agraphes, mis des strips, une gaze maintenue par des micropores et voilà. On me met sous cynomel jusqu’à la iodothérapie
j+2 : 2 tours de quartier avec ma fille qui me tient les bras. j’ai mal à la nuque, eternue baille rit et avale. je commence à avoir des fourmillements, je prends le calcidose. 6000 pas.
j+3 : 3 tours de quartier élargis avec un bâton de randonnée. 8000 pas. j’ai exagéré. fourmillement intenses + crampe au mollet dans la nuit
j+4 : repos et lecture
j+5 : courses diverses et variées 6500 pas . tout va bien. sauf que je suis surdosée. j’ai le coeur au repos qui bat à 85b/mn j’aienvie d’engueuler tout le monde et je me sens comme une cocotte prête à exploser. je réduit ma dose de cynomel d’un demi comprimé (le chir m’avait pré-autorisée à faire ça dans ce cas là). j’ai enlevé les steristrips de ma cicatrice que je nettoyais moi-même. c’est beau. gonflé surtout au dessus mais on m’avait prévenue que c’était normal. par contre je commence à avoir mal à la gorge style angine... et mal aux glandes salivaires quand elles s’activent.
j+6 à j+16 marche rapide ou nordique quasi quotidienne, diminution progressive des douleurs de nuque et aux glandes salivaires mais douleur de gorge tenace ! la fréquence cardiaque au repos descend doucement
j+17 (aujourd’hui) : reprise du boulot que j’appréhendais : 10 patients. j’ai un méTier physique car je suis ostéo. Nickel ! Fatiguée normalement.
j’ai encore un peu mal aux bosses occipitales quand je baille, mon mal de gorge est presque parti, ma cicatrice est de plus en plus belle. je vais bientôt pouvoir la masser.
En fait je me sens normale. je vais essayer de courir ce we (je ne pouvais pas avant car les impacts se ressentaient au niveau de l’opération). j’ai quasi récupéré mon extension cervicale (tête en arrière) même si je sens que ça tire au niveau de la cicatrice quand je fais ça.
j+19 : je suis allée courir. NICKEL ! Aucun impact ressenti au niveau de la cicatrice. j’ai fait exactement la même séance qu’à J-1
JAMAIS je n’ai eu mal à ma cicatrice.
En fait la surprise a été d’avoir des douleurs cervicales postérieures en avalant baillant etc et non antérieures comme je m’y attendais.
Maintenant prochaine expérience, l’iodothérapie.... |
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Jay Inscrit le: 02.12.19 Messages: 1 |
Message:
Posté le: 03. Déc 2019, 00:25
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Bonjour,
A mon tour de vous raconter mon opération.
Je suis un homme âgé de 32 ans. On m’a découvert fortuitement (lors d’un scanner thoracique suite à une inflammation de l’œil) un goitre endo-thoracique plongeant très volumineux (mais sans signes compressifs sauf une légère déviation de la trachée) du côté du lobe droit de la thyroïde.
L’échographie a confirmé le caractère envahissant du groitre (> 7cm) occupé par un nodule et son caractère plongeant (l’essentiel du goitre se trouvait dans mon thorax). Mis à part ça aucun dysfonctionnement de la thyroïde.
J’ai consulté plusieurs hôpitaux parisiens (la pitié salpétrière, hôpital americain et hôpital avicenne). Tout le monde s’accorde sur la nécessité de faire retirer ce goitre (qui apparemment est présent en moi depuis près de 15 ans) assez rapidement.
Compte tenu de la position du goitre et de son volume je choisis de me faire opérer à l’hôpital Avicenne qui me propose une opération en tandem par deux chirurgiens: le Pr. T. (Spécialiste de la chirurgie thyroïdienne) et par le Pr M. (chirurgien thoracique). Tous deux me préviennent que le risque de devoir réaliser une manubriotomie sternale est très important dans mon cas.
J-1 (27/11): entrée à l’hôpital en milieu d’après midi. On me fait immédiatement un prélèvement pour connaître mon groupe sanguin. Puis on me demande de raser mon torse. Le Pr M. passe le premier le voir et me dit qu’après avoir étudié à nouveau mon dossier il pense qu’il devra très probablement procéder à une manubriotomie sternale. Il passe à nouveau un peu plus tard avec le Pr T. et me précisent le protocole opératoire pour le lendemain (je suis opéré le premier; ils commenceront à inciser à 9h/9h30). Après le repas je suis pris d’un mal de tête (certainement du au stress), je prends un Doliprane et un atarax pour dormir.
J: je me réveille tôt vers 4h30 mais arrive à me rendormir. On me réveille à 6h pour la douche à l’hibiscrub et je mets alors la tenue opératoire. Le brancardier vient me chercher à 7h15 pour me descendre à l’étage des blocs. Je suis place dans une salle avec les autres patients. Un interne en anesthésie vient le poser des questions après une attente plutôt longue puis on m’accompagne au bloc. Assez impressionnant. On m’installe, sous une couverture chauffante, on me pose les différents appareils. L’anesthésiste m’informe alors qu’il va procéder en plus de l’anesthésie générale à une anesthésie locale de la zone opérée (pour limiter la douleur au réveil surtout en cas de sternotomie). Il réalise plusieurs piqûres au niveau du cou. On me pose ensuite un masque pour respirer et l’anesthésiste injecte les produits pour l’anesthésie générale. Je m’endors immédiatement.
Premiers souvenirs du réveil en salle de réveil. Je suis encore à moitié endormi la douleur est présente (sans être insupportable). On me met sous oxygène pour faciliter ma respiration. Je me réveille progressivement mais n’arrivant pas à uriner l’infirmière me met une sonde. Les Pr M. et T. passent me voir en salle de réveil: bonne nouvelle ils ont pu extraire le goitre par voie cervicale. Tout s’est bien passé mais malheureusement mon nerf récurrent était encapsulé autour du goitre ils n’ont pas pu l’éviter. On me remonte dans ma chambre après 3h en salle de réveil.
Mes proches arrivent quelques minutes après mois. La douleur est toujours présente au niveau de la zone opérée et le pansement tiré. Je suis encore un peu endormi. Au bout de 2h première tentative de me lever (aidé par mes proches) pour uriner. Puis piqûre d’anticoagulants. La forme remonte progressivement et la douleur continue de diminuer. Repas vers 19h (bouillon que je ne mange pas, yaourt et compote; c’est suffisant). Les Pr M. et T. Passent à nouveau me voir. Ils vérifient la cicatrice puis me parlent à nouveau de l’atteinte du nerf récurent droit. Ma voix est rauque mais je ne suis pas aphone. Ils le disent qu’il faut rapidement faire de la rééducation pour que ce soit le moins gênant.
Fin de soirée je pete la forme ne tient plus en place et passe mon temps à me lever et changer de position. Je prends alors un anti-douleur et un atarax et m’endors avant minuit.
J+1: on me réveille à 4h45 pour une prise de sang. Je me rendors et on me réveille à nouveau a 7h30 pour les constantes. Je suis en forme mais un peu moins que la veille au soir. Petit déjeuner (je n’ai pas beaucoup d’appétit mais je mange) Je me douche (sans aide) et on le change mon pansement. Encore un peu de douleur je prends un Doliprane. Mes proches passent la journée avec moi. Un orl passent vérifier les cordes vocales: la corde vocale droite est immobile, donc rééducation obligatoire. Ma voix est cependant déjà meilleure que la veille. Le Pr M. passe en fin de journée et me dit que tout est bon pour une sortie le lendemain. Je suis très en forme le soir, je prends à nouveau du Doliprane et un atarax avant de dormir.
J+2: réveil à 6h pour prise de sang. Je me rendors un peu plus tard. Le chirurgien de garde passe vérifier la cicatrice et on le confirme ma sortie. J’arrive à marcher facilement même si je suis encore fatigué. La journée de passe bien. Le soir je mange normalement. Encore un peu de douleur donc je prend du Doliprane mais plus d’atarax. Je m’endors facilement.
J+3: la douleur a énormément diminué. Je suis en forme mais je fais quand même une sieste. Un peu de mal à m’endormir le soir mais je fais finalement une nuit pleine (7h de sommeil).
J+4: forme encore meilleure et douleur encore moins importante (plus que de la douleur assez localisée et légère au niveau de la zone opérée). Première marche dans un parc. Et je travaille à distance depuis mon domicile (je suis arrêté mais profession libérale...). Je pense qu’il me faudra encore quelques jours pour retrouver ma forme pré opératoire mais je sens que ça arrive.
Je dois maintenant faire une nouvelle consultation ORL et j’ai trouvé une orthophoniste compétente pour la rééducation qui commencera à J+7. Ce sera ensuite un nouveau rendez-vous avec les chirurgiens.
Pas de levothyrox pour le moment mais je vais devoir faire des bilans thyroïdiens réguliers (possible que la compensation soit nécessaire bien qu’il me reste un lobe).
Avec le recul j’ai vécu une période de grande angoisse et j’ai beaucoup appréhendé l’operation. J’ai eu la chance d’être pris en charge par une équipe très compétente.
Pour finir merci à tous les contributeurs du forum dont les récits m’ont permis de diminuer mon stress. |
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Quiche Inscrit le: 08.01.20 Messages: 1 |
Message: (p521920)
Posté le: 08. Jan 2020, 08:42
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Jacques P
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A mon tour de parler de mon opération !
Je m'appelle Natacha, et je suis âgée de 20 ans. On m'a découvert un adénocarcinome papillaire, et il a fallu m'opérer.
Je me suis fait opérer hier (le mardi 7 janvier 2020), en chirurgie ambulatoire, au centre Antoine Lacassagne de Nice ! Une équipe au top.
Le CAL m'a appelé quelques jours avant pour les instructions. Je devais prendre une douche la veille avant de me coucher et une autre le matin avant de partir, et être à 7h au centre.
Je l'ai donc fait, et une fois au centre, une infirmière est venue me chercher dans la salle d'attente de l'unité de chirurgie ambulatoire pour me montrer ma chambre pour la journée (j'étais accompagnée de ma mère, qui a pu attendre dans la chambre). Elle a pris ma tension, ma température, m'a mis le bracelet d'identification et m'a montré le bain de bouche à utiliser et la magnifique tenue d'opération ! Ouf, il y avait une culotte en papier et un peignoir ! Il est 7h15, elle me dit qu'un brancardier viendra me chercher vers 7h45 pour m'emmener au bloc.
7h50, le jeune homme arrive et m'emmène (à pieds, c'était à côté et je peux marcher !) dans la salle juste avant le bloc, pour m'enlever le peignoir et les chaussons en plastique qui protégeaient ceux en papier, et me mettre sur un brancard. Il me met deux couvertures (qu'il faisait chaud !!), et me met au milieu de la salle, pas loin d'un autre homme qui attendait le bloc.
Là, je me suis sentie comme une star. Toutes les infirmières s'extasiaient devant moi et mon jeune âge, me disant qu'en général, en chirurgie ORL, la moyenne d'âge est de 70 ans, et que je vais faire chuter cette moyenne ! Elles m'ont directement considérée comme leur chouchoute, et m'ont rassurée, avant que l'équipe de mon chirurgien prenne le relais.
On me met la perfusion, les électrodes, et on m'emmène au bout de je ne sais combien de minutes dans le bloc opératoire.
Là, l'anesthésiste m'attend avec une autre infirmière, le chirurgien viendra un peu après. Elle me met le produit pour commencer à me relaxer, une couverture chauffante (j'allais fondre !) et une infirmière me demande quelle musique je veux. Aucune hésitation : Michel Sardou, les Lacs du Connemara ! Elles rient en me disant qu'aimer cette chanson, à mon âge, c'est surprenant. Je leur raconte une anecdote, qui m'a fait aimer cette chanson quand j'étais petite, et je commence à avoir un peu la tête qui tourne, et les paupières lourdes. L'anesthésiste me rassure en me disant que c'est normal, c'est la "pré-anesthésie", avant de m'endormir définitivement. Finalement, je ferme les yeux et après, plus rien.
J'entends des bips, le brassard du tensiomètre qui s'active automatiquement de temps en temps, j'ai un masque pour respirer. C'est dur, mais j'ouvre un peu les yeux. Je suis dans une autre pièce. Il y a deux infirmières et un infirmier assis à un bureau, qui me regarde, et regarde un autre patient allongé à quelques mètres de moi.
L'infirmier s'approche et me retire le masque, il me demande si tout va bien. J'essaye de lui dire que oui, mais ma voix se casse. Il me rassure et me dit de ne pas forcer, que j'ai la gorge irritée à cause des tuyaux que j'avais dans la gorge pour respirer. Les minutes passent, je somnole. Les infirmières viennent pour me maintenir éveillée, c'est dur mais je finis par définitivement émerger. Je regarde autour de moi, et voit une horloge. 11h15. On me dit que j'étais en opération de 8h15 environ à 10h30, et que tout s'est bien passé, mais que les internes viendront me voir plus tard pour me parler de l'opération, car le chirurgien ne se déplace jamais, car il est trop occupé.
11h30, l'infirmière met mon brancard devant une porte et appelle les brancardiers pour qu'ils viennent, 5 minutes après, ils sont là. Ils m'aident à me mettre sur un autre brancard et m'emmène dans ma chambre. L'infirmière nous attend devant, elle fait sortir ma mère le temps de m'installer dans mon lit, me prend la tension et me dit qu'elle m'amènera mon plateau-repas plus tard. Ma mère peut revenir, je peux un peu plus parler et je lui raconte, et elle me dit "eh bah, ils t'ont pas touché les cordes vocales !". C'est vrai que je suis bavarde.
13h30, je commence à avoir faim, et surtout, j'ai une terrible envie de faire pipi ! J'ai assez somnolé comme ça, mais n'ose pas appuyer sur le bouton pour faire venir l'infirmière. J'essaye de prendre mon mal en patience, je me tourne dans le lit, catastrophe ! J'ai appuyé sur le bouton tant redouté. L'infirmière vient, je lui dis que c'était une erreur, mais j'en profite pour lui demander si je peux aller aux toilettes car j'ai vraiment envie de faire pipi. Elle me dit de m'asseoir au bord du lit pour commencer, et me demander si j'ai la tête qui tourne en le faisant. Je lui dis que non, elle m'aide à me mettre debout et me maintient en me disant de prendre le support de la perfusion. Elle m'emmène juste à côté de la cuvette et me dit de l'appeler quand j'aurai fini, pour qu'elle m'aide à retourner m'allonger. Elle en profite pour aller chercher mon plateau -repas, je fais mes petites affaires et l'appelle, elle revient, pose le plateau et m'aide à retourner dans mon lit.
Elle reste pour la première gorgée d'eau, me dit de manger ce que je veux et part. Il y a deux tranches de pain de mie, un jus de pomme, un flan, un morceau de mimolette, une bouteille d'eau, de la compote et du fromage frais à tartiner. Je laisse la mimolette à ma mère car je n'aime pas ça et la deuxième tranche de pain de mie. La croûte me fait mal quand je l'avale, même si je prends mon temps pour la mâcher.
Je laisse aussi le jus de pomme et le flan pour plus tard. Je décide d'allumer la TV en attendant, patiemment, que les internes viennent pour me parler de l'opération, et que l'anesthésiste passe aussi pour m'autoriser à partir.
15h, l'infirmière revient. Elle débarrasse ce que j'ai fini et me laisse ce que je veux garder pour plus tard. Elle me dit que les internes ne viendront pas avant 17h car ils ont des opérations avant. Elle me prend ma tension avant de partir.
16h10, grosse surprise, le chirurgien lui-même vient avec l'infirmière ! Elle est elle-même surprise, car il ne passe jamais, elle me le redit une fois qu'il est parti. Tout s'est bien passé, il m'a enlevé le lobe gauche et les ganglions que j'avais, et me dit que je devrai retourner le voir lorsqu'il aura reçu les résultats de l'analyse des nodules. Il me fait signe, me souhaite un bon rétablissement et s'en va.
16h45, au tour de l'anesthésiste de venir. C'est très rapide : Il me demande comment je vais, je lui fais un grand sourire en disant que ça va, il me dit "avec ce sourire, je vous crois. Vous pouvez rentrer" ! Il me souhaite lui aussi un bon rétablissement, et part. L'infirmière revient vers 17h avec les ordonnances pour les anti-douleurs et la crème à appliquer sur la cicatrice, une ordonnance pour une prise de sang à faire avant de retourner voir le chirurgien, les instructions concernant les soin de la cicatrice à faire lorsque la colle sera partie, et la feuille avec la date du rendez-vous avec le chirurgien. Enfin libre !
Le soir, j'ai dormi tôt, mais je n'ai pas pensé à prendre un anti-douleur avant de dormir, et ce matin, ça me tire et j'ai mal. L'anesthésie est totalement partie, après tout... A part ça, ça va, et comme l'infirmière l'a dit, si je me sens fatiguée, je dors sans hésiter !
Bonne journée à tous, et bon courage aux futurs opérés ! |
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Virginia Inscrit le: 13.11.19 Messages: 8 |
Message: (p523129)
Posté le: 23. Jan 2020, 23:53
Merci. Ce message m'a été utile ! dit : Aliette
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Je viens d'être opérée sous anesthésie locale + hypnose, une expérience que je peux recommander si vous avez des questions ou des hésitations.
ça s'est passé il y a 2 jours à Montpellier, CHU Gui de Chauliac
J'ai été informée de cette technique en cherchant des infos sur le site de l'hôpital, j'en ai parlé avec le chirurgien en consultation puis j'ai rencontré l'infirmier anesthésiste hypnotiseur, Eric, le même jour que le médecin anesthésiste (précaution nécessaire en cas de plan B)
Ce 1er contact a été déterminant, il a pris le temps de m'expliquer sa démarche, de poser le cadre, de cerner ma sensibilité (quelles ambiances me rassurent ou au contraire me stressent) m'a demandé de lui parler de souvenirs agréables qui lui ont servi de trame pendant l'opération.
Beaucoup de bienveillance qui ont permis de tisser un lien de confiance indispensable.
Le jour J à 8h, Eric m'a accompagné de la chambre au bloc et portait ma perfusion.
J'avais pris un Xanax, j'ai été confortablement installée sur la table d'op dans une ambiance détendue, il m'a demandé de fermer les yeux et de les garder fermés comme nous en avions convenu, et nous avons aussi convenu d'un signe de la main que je pourrais faire pour lui signaler une douleur importante.
Ensuite, un champ a recouvert ma tête, on m'a fait une anesthésie locale et Eric s'est rapproché pour me parler à l'oreille ...le voyage a commencé, un demi-sommeil volontaire et en pleine conscience pendant lequel mes pensées suivaient les modulations de la voix d'Eric, en toute sérénité.
Quand il m'a demandé de rouvrir les yeux, c'était fini,bref passage en salle de réveil puis repos en chambre. A 11h j'étais sur pied, prête pour une sortie qui s'est faite à 16h. |
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Loubi Inscrit le: 28.01.20 Messages: 1 |
Message: (p523425)
Posté le: 28. Jan 2020, 17:48
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Bonjour à tous.tes ! Ayant peu trouvé de récits concernant l'ablation d'un kyste du tractus thyréoglosse, je me lance. Bien que cette opération et que ce kyste soient en général bénins, cela reste effrayant... et un témoignage entièrement positif m'aurait aidé à relativiser je pense.
Je suis arrivée à l'hôpital à 7h30 pour l'admission. J'étais à 8h dans ma chambre, et on est venu me chercher pour l'intervention une heure plus tard. Je n'ai pas eu de douche désinfectante à prendre, ni de tranquillisants, je devais juste être à jeun depuis la veille au soir.
L'intervention s'est bien déroulée. Je me suis réveillée néanmoins avec une douleur lancinante (il s'agissait en fait de mes points de sutures qui tiraient trop). Ils ont retiré les points dans la salle de réveil et j'ai eu des strips à la place. Ma plaie étant tenue par de la colle chirurgicale. J'ai eu un drain également, posé pendant l'intervention.
Au retour dans ma chambre, j'avais mal, comme une grosse angine on va dire. Je ne pouvais pas trop ouvrir la bouche, j'avais mal si je parlais trop, et je n'ai pu que très peu manger le soir. J'avais également des difficultés à tourner la tête... mais rien de grave, rien de problématique. On est venu me prendre la température et la tension toutes les 2 heures environ.
Je passe une bonne nuit. Je commence à me sentir de mieux en mieux, même si fatiguée. Dans la matinée, on est venu retiré mon drain (redon) et les strips et je suis sortie de l'hôpital.
Les 3/4 jours suivants on été difficiles parce que j'avais du mal à tourner la tête, j'avais très mal à la nuque car je me tenais mal pour ne pas tirer sur ma cicatrice. J'avais peur que ma cicatrice s'ouvre aussi, parce que je n'avais que de la colle chirurgicale.
Au 5e jour, une douleur lancinante est apparue dans la gorge, au niveau de la base des amygdales et elle a disparue spontanément 3 jours après.
Je suis au J-10, et je n'ai plus aucune douleur et ma vie a repris normalement. Voilà ! |
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